histoire des arts
« Je vous salue ma France » Je vous salue ma France, arrachée aux fantômes ! O rendue à la paix ! Vaisseau sauvé des eaux… Pays qui chante : Orléans, Beaugency, Vendôme ! Cloches, cloches, sonnez rangélus des oiseaux ! Je vous salue, ma France aux yeux de tourterelle, Jamais trop mon tourment, mon amour jamais trop. Ma France, mon ancienne et nouvelle querelle, Sol semé de héros, ciel plein de passereaux… Je vous salue, ma Fra
Ma France de toujou Ouvre comme une p m. ‘ – p g Pour que l’oiseau du èrent ! mer fie. Je vous salue, ma France, ou l’oiseau de passage, De Lille à Roncevaux, de Brest au Montcenis, Pour la première fois a fait l’apprentissage De ce qu’il peut coûter d’abandonner un nid Patrie également à la colombe ou l’aigle, De Paudace et du chant doublem ShAipe to Wew next page doublement habitée ! Je vous salue, ma France, où les blés et les seigles
Mûrissent au soleil de la diversité… Je vous salue, ma France, où le peuple est habile À ces travaux qui font les jours émerveillés Et que l’on vient de loin saluer dans sa ville Paris, mon cœUr, trois ans vainement fusillé ! Heureuse et forte enfin qui portez pour écharpe Cet arc-en-ciel témoin qu’il ne tonnera plus, Liberté dont frémit le silence des harpes, Ma France d’au-delà le déluge, salut ! Louis Aragon, Le Musée Grévin, 1943 e – 2