Hip hop

essay A

Cest l’histoire de la première génération qui orgea le mouvement et nous nous arrêtons pour cette raison en 1995/96. L’histoire, elle, continue… Plusieurs phases du 8 se distinguent. un dé up. é _ ‘Vipe View next page donnons à titre indic formation (1 983/85), op en France bitraire, nous le 3), assimilation et 1985/88), production et développement de projet (1988/90), diffusion et visibilité grand public (1990/93), reconnaissance de l’institution et de rindustrie culturelle (1993/95), professionnalisation et économie culturelle (1995/97), massification et instrumentalisation sociale (1997 et plus).

Année DJ, Rap, M. C. Danse Graff, tag Dans les années d’après-guerre, le rap est une manière de parler, qui rencontre la tradition du jive talk (distorsion linguistique), de la déclamation et du chant public, de la joute verbale « durty dozen » et « verbal contest » qui deviendra les « M. C. battle » du Ce jeu d’appel-réponse prend une consistance esthétique et engagée quand il se pose dans les années 70 sur le break-beat.

Le DJ qui permettra au rap de trouver son autonomie, la « CNN » des ghettos selon Chuk D de Public Enemy West Side Story chorégraphiait la rivalité entre les deux bandes ennemies des Jets et des Sharks comme le up-rock ou la capoera odifient les esquives du combat. La danse populaire en prise directe avec la vie mime les joutes de rue. En proposant un langage élaboré alternatif à la violence, elle crée une forme moderne du mouvement qui deviendra quelques années plus tard le breaking, danse au sol et l’electric Boogie – boogaloo, danse debout connue en France début 80 sous le terme réducteur de smurf.

L’immigration portoricaine et sud-américaine apporte à New York la tradition du mur peint (1920/30), forme artistique narrative descriptive telle que le muralisme mexicain qui se mixe avec la culture noire du ghetto. Jean-Michel Basqquiat et Keith Haring seront quant à eux influencés par la peinture européenne et la culture underground. Mais c’est la rencontre avec les tagueurs qui donnera au mouvement son souffle. 1967 KOOI Herc émigre de Jamaïque, amenant à New York la tradition du toasting et des sound systèm. Il influencera les D.

J. du Bronx dont Bambaataa, et Grand Master Flash connu pour avoir développé la technique du scratching. James Brown personnifie les pas de danse acrobatique que son hit, « Get on The Good Foot » rend célèbre. Un jeune homme habitant la 207 ème du Upper West Side de Manhattan écrit au feutre Julio 207 sur les façades. 1969 Le mode de diffusion de la mus de Manhattan écrit au feutre Julio 207 sur les façades. Le mode de diffusion de la musique et du message ensuite repris par tous (remixe, déclamation sur la musique, animation D.

J. ) trouve donc une de ses sources dans l’apport jamaïcain : Les disco-mobiles ou sound systems (discothèques ambulantes d’une technologie rudimentaire) où les DJ. (Disc-jockeys) intervenaient sur un fond musical recréé (dubbing) en répétant des slogans (talk over ou toasting), un phrasé annonciateur du rap. Les danseurs d’Harlem s’affrontent pacifiquement dans la 1 1 rue. Le style goddfoot (qui maintient le centre de gravité près du sol) est repris. Ce travail au sol ou Floor rock est l’ancêtre du break.

Taki183 rejoint Julio puis Junior 161, Frank207, K001223, Tracyl 68. partent de leur numéro de rue new-yorkaise pour taguer leur nom. 1971 Maître du spoken world, les Last Poets Sinscrivent dans l’inspiration du Black Power qu’ils renouvellent avec des titres comme « When the revolution come » ou « Wake up Nigger ». Cet engagement du mot rythmé jazzy ou funky, repris également par Gil Scott-Heron constitue un courant d’influence important du rap. es danseurs qui s’exercent dans les blocks parties sur le son du break-beat sont naturellement appelés « breakeurs ».

Contrairement à une confusion, si le rythme du break pose des ruptures le breaking n’est pas une danse « cassée » mais fluide sur une base circulaire. Le New York Times officialise le phénomène tag dans un article. Entre 1972 et 1977 1 500 personnes sont arrêtées sous la loi anti- graffiti, peu encline à accepter le writing (signature des « writer D) comme un art la 101 anti-graffiti, peu encline à accepter le writing (signature des Miter ») comme un art à part entière. 973 Après l’expérience du gang des Black Spades, Afrika Bambaataa tente dans The Organization, puis dans la Zulu Nation de trouver un moyen de divulguer un message universel dans la tradition de The 5 percents Nation ou des Black Panthers : connaissance, sagesse, compréhension, liberté, justice, et égalité alors que la guerre fait rage entre les 40000 membres de gangs New-yorkais. Les premiers à respecter ces préceptes seront les old-timer Jazzy 5, Cosmic Force, The Soulsonic Force et Cold Crush Brothers (avec Grandmaster Caz. he Rocksteady Crew, rejoint plus tard par A Tribe Called Quest, Queen Latifah, Ice-T et LL Cool J… Les défis du break transforment les bagarres rituelles du Bronx. De véritables équipes se forment, perfectionnant pendant des heures leur propre style et leur propre technique. Bambaataa participe à la mise en place de ces crew, en particulier les Zulu Kings qui remportent beaucoup de victoires. Une autre deviendra mondialement célèbre, les Rock Steady Crew (Wiggles, Crazy leg, Freeze, Ken Swift). Le tag se diversifie en lettrage recherché et masterpiece (graff) ubble style, top to botom.

Phase2 des UGA (United Graffiti Artists) participe à la constitution d’une langue propre. Il développe le wildstyle, lettrage sophistiqué qui préserve le caractère « sauvage » du tag. Le writing devient le « New York city graffiti Koor, A-One, Lee, Blade, Daze, Dondi, Toxic, Seen, Blast, Noc font partie dans la seconde moitié des 70′ de ces précurseurs d’un expressionnisme aérosol 4 OF d’un expressionnisme aérosol original. La nation zulu, en offrant un cadre de référence, contribua rassembler les disciplines hip-hop dans une même unité de sens. 1975

L’idée de Culture hip-hop » a plusieurs parrains. Il est certain que le terme est né dans les street-parties, fêtes de quartier du Bronx, à la fois lieux de mélange (entre disco, funk. rythmes jamaïcains comme le célèbre titre « Apache ») et d’innovation (nouveaux sons par la réinvention de l’art du DJ). Une puissance inégalée fait vibrer le public. Au lieu d’enchaîner les disques, les DJs les désossent en fragments et reconstruisent un rythme leave, rupture entre deux rythmes, le break-breat. Dans les block-parties, les premiers rappeurs et danseurs s’exercent, littéralement tenus par le rythme. cette époque, les DJs sont des Maitres de cérémonie (MCs), où l’échange avec le public est primordial. L’electric Boogie est popularisé par Dancing’ Machine des Jackson Five où Michael Jackson s’illustre dans les mouvements robotiques. Chields et Yarnell, eux viennent de l’école du mime et donnent des show TV leur propre version du robot où ils parodient des moments de la vie quotidienne. Les danseurs s’en inspirent et The Mannequin (le pantin) devient alors une forme chorégraphique à part entière. Comme pour le break, des groupes se lancent des défis dans les clubs et dans la rue.

La plus célèbre équipe sont les Harlem Pop Cockers (le plus connu en France est Pop’in tako). James Brown, toujours lui Inspire le sidefloat et le backfloat (illusion de pas sur le côté ou en arrière) Brown, toujours lui inspire le sidefloat et le backfloat (illusion de pas sur le côté ou en arrière), développé par Jeffrey Daniels et rendu célèbre par Michael Jackson sous le terme Moonwalk. 1976 DJ au Bronx River Community Center, Afrika Bambaataa impose également son originalité en matière de Djing rap en mixant funk, rock blanc, musique japonaise ou musique classique. Il ouvre la voie électro.

Avant d’être pris au sérieux par les maisons de disques, le commerce des cassettes fait rage dans le Bronx et Harlem. Les breakeurs s’entraînent aussi bien à Time Square, que dans le sud Bronx, en particulier une salle de gym couverte de graffiti, le Bronx River Center sur le son de Bambaataa. Les Rock Steady Crew rénovent l’ancien break (ou rockfloor : foot rock, six step, passe-passe) en apportant de nouvelles figures : headspin (tour sur la tête), backspln (tour sur le dos ou « coupole »), handglide (tour sur la main), windmill (moulin à vent les épaules ou « couronne »).

Quant au up-rock, danse de défi ar excellence, elle devient de plus en plus une préparation à la descente du break. 1979 La maison de disque Suggarhill va jouer le même rôle que la légendaire Motown pour le Blues et le R, elle réinvente un son. Le single Rappefs Delight du collectif Suggarhill Gang, premier rap enregistré avec deux millions d’exemplaires vendus, signe l’arrivée du rap américain sur la scène musicale officielle. Futura retrouve le mouvement à New York après l’avoir quitté en 1973 et fonde avec Zephyr les Soul Artists.

Ils contribuent aux premières expositions new-yorkaises et à la visibilité du graffiti ans le mo 6 OF contribuent aux premières expositions new-yorkaises et à la visibilité du graffiti dans le monde de l’art. 1981 La sortie du disque « he Adventures of Grandmaster Flash on the Wheels of Steel (roues d’acier) est une référence en matière de mix et de scratch. En France, l’explosion des radios libres (Radio Nova, Carbone 14, RDH, etc. ) consacre l’ouverture de ce son venu « d’ailleurs », en particulier deJama-l@ue et de New York.

Deux émissions débutent sur le rap : « Rappers Dapper Snapper » sur radio 7 avec Sidney et « Deenastyle » sur Nova avec DJ Dee Nasty et Lionel D 1982 Grand Master Flash avec les Furious Five dans The message, contribue à la reconnaissance internationale du rap par le phrasé des MCs et le contenu des lyrics (texte) traduisant une réalité sociale. Avec Planet Rock, Afrika Bambaataa va influencer la « West Coast Sound les premiers rappeurs de la côte ouest, tandis que le disque de scracth Rock it de Herbi Hancok et Grandmixter DST devient un tube sur les radios.

Afrika Bambaataa entame une tournée en Europe, le « New York City Tour »avec les pionniers (Soul Sonic Force, Shango, Rock Steady Crevv, Grand Mixer DST, Fab 5 Freddy, Phase 2, Futura 000, Dondi). Il passe au Bataclan à Paris et crée la première nation zulu européenne. Princesse Erika, Lionel D et Dee Nasty sont intronisés « reine » et « rois » zulu. L’ancien espace de rollerskate, le roxy, devient à New York le lieu de rencontre hip-hop incontournable et des concours de break où se développaient les nouveaux pas.

Les tournées répétées des groupes américains en France, le film WildStyle auquel participent les Rockste tournées répétées des groupes américains en France, le film WildStyle auquel participent les Rocksteady, les reportages sur es B. Boys Newyorkais, les W-movies comme la fameuse série Fame, les clips comme Dancin’ Machine où Michael Jackson met en valeur l’electric Boogie, la diffusion sous le manteau des cassettes vidéo des battles… tout cela constitue un background très américanisé à partir duquel s’initient les premiers danseurs. es 1 er defis de breakdance commencent. Ce sont des concours avec des prix (voitures, argent) grâce a la participation de sponsors. Bando importe des États-Unis le tag et constitue les Bomb Squad Two. Spirit, Asphalt et Blitz fondent dans cette mouvance les PCP Paris City Panters), pour se détacher ensuite progressivement comme beaucoup d’autres de l’influence outre-Atlantique en créant deux ans plus tard la Force Alphabétick. Wild Style de Charlie Ahearn constitue une véritable bombe.

On y retrouve dans le rôle féminin principal Lady Pink, seule graffeuse avec Lady Heart à officier dans le métro New-yorkais côté des pionniers Lee Quinones, Fab 5 Freddie, Noc 167, Caz 2, Zephyr, Patti Astor, Busy Bee, Cold Crush Brothers. C’est moins pour l’histoire tourmentée d’un graffeur pris entre sa passion et sa vie privée que le film deviendra une légende mais en ontrant pour la première fois cet art de la rue comme un « art total », appartenant avec le breaking, le raping et le djing à une force cohérente, la culture hip-hop.

Il va imprégner toute une génération, contribuant à l’attraction américaine en France. 1983 Progressivement le pouvoir des mots va supplanter le rôle BOF l’attraction américaine en France. Progressivement le pouvoir des mots va supplanter le rôle du DJ. Les rappeurs prennent le devant de la scène. En France, des formations comme les IZB (Incredible Zulus B. Boyz ) reprendront la tradition zulu éthique et interdisciplinaire n regroupant en posse les principaux Old-timers. Ils joueront d’organisation et de structuration du mouvement.

Le bataclan avec Dj Chabin, les bain douches et d’autres night- club commence à diffuser de la musique rap. Les soirées animées par les DJs dans les Night-clubs et la visite des danseurs américains, aux Bains Douche, au Bataclan, à la 5ème dimension, constituaient des lieux de représentation et de démonstration de la break-dance. La salle de la Grange aux Belles de Paco Rabane à Paris procura un grand lieu de formation, des breakeurs s’y entraînant toute la journée de 8h à 21 h. Dans la région lyonnaise, la compagnie Traction-avant puise dans la vitalité des danseurs de Vénissieux. s palissades des chantiers de Beaubourg et du Louvre sont graffées par les Crime Time Gang (ex-Bomb Squad), les PCP et, en particulier, par Jay, Skki et Ash2 qui forment alors les BBC (Bad Boys Crevv), un groupe devenu mythique que rejoindra d’Amérique Jon (Jonone) en 1 987, apportant le freestyle. A l’instar du jazz quelques décennies plus tôt, beaucoup de graffeurs américains trouveront en Europe un espace plus favorable pour développer leur art comme Sharp ou A-One. 1984 Le label DefJam de Rick Rubin et Russell Simmons, révolutionne la production hip hop.

En s’ouvrant sur une diversité musicale, il permet à chaque groupe de dével hip-hop. En s’ouvrant sur une diversité musicale, il permet chaque groupe de développer son propre concept, de LL Cool J (slow rap) à Public Enemy (rap engagé) aux Beasties Boy (Rap & Roll) que rejoindra Run DMC, pionnier dans le son avant le succès planétaire de leur album Raising Hell et la rencontre avec Aerosmith Dee Nasty et son album ‘Paname City Rappin » ouvrent l’histoire musicale française, rappelant que le Djing occupait une place entrale dans la création avant la généralisation du terme rap.