HDA La révolte du sonderkomando
C’est ce même fils qui a offert ce tableau au muséum de Champigny avant que les autres ne soient exportés en Amérique. Naturalisé français en 1937 sous le nom de David Olère, il est mobilisé en 1939 au 134e régiment d’infanterie. Le 20 février 1 943, David Olère est arrêté par la police française puis fut déporté vers Auschwitz avec 1 000 Juif. II est choisi pour faire partie d’un Sonderkommando, « commando spécial » dont le rôle principal est de sortir les corps des chambres à gaz et de récupérer sur leurs cadavres tout objet de valeur avant de les enfourner dans les crématorium.
Il ne fut libéré que le Smai 1945 par les Américains. David Olère veut déclencher un sentiment, une réaction émotionnelle. Sur ce tableau il réussit parfaitement à le faire grâce a des couleurs violentes, un dessin cru et agressif. Il nous emmène dans ces cauchemars, un cauchemar qui repose sur des souvenirs. On peut ici voir une composition géométrique, pyramidale très « classique » qui positionne dans un triangle central les quatre personnages principaux qui représentent la population déportée du camp d’Auschwitz.
Ce triangle des « survivants » reprend la forme inversée de ‘écusson triangulaire cousu sur runiforme des déportés afin de les classer par catégorie. Autour de ce triangle nous pouvons y voir : La base, cad le sol où sont évoqués les nazis, momentanément « à terre » durant l’insurrection, symbolisés par un casque et une dague de SS et par le drapeau à svastika déchiré piétiné par les déportés. Dans le coin en bas à gauche, l’entrée du camp de concentration d’Auschwitz.
Dans le coin en bas à droite, les cheminées des crématoriums (fours crématoires) où se dégage une fumée jaune, ocre représentant le centre de mis ort de Birkenau. En haut à gauche, l’usine c rben où travaillaient les 2 6 produits chimiques, le travail incessant. En haut à droite, on peut voir le rêve des déportés : un paradis imaginaire, symbolisé par une ville ensoleillée sous un arc-en-ciel, entourée de verdure où coule un fleuve. C’est la Terre promise, la nouvelle Jérusalem. Les couleurs sont essentielles dans ce tableau.
David Olère utilise ici des couleurs crues, vives et agressives en jouant sur l’opposition entre les couleurs froides et les couleurs chaudes. C’est un tableau extrémiste. La couleur bleue empruntée à la couleur de l’uniforme rayé des déportés domine le tableau. Ce bleu glacial entoure et imprègne les personnages principaux. En leur « collant à la peau » il renforce leur aspect cadavérique de morts- vivants. Ce traitement des bleus participe pour beaucoup déclencher l’émotion du spectateur, leur glaçant ittéralement le sang. La scène centrale du tableau montre le moment où la révolte des déportés vient d’avoir lieu.
Ils ont tué des gardes SS, et ce sont emparé de leurs armes, mais sont encore enfermés dans le camp. L’alerte a été donnée et les nazis ne vont pas tarder à déclencher la répression. Les révoltés sont pétrifiés, hébétés, ne sachant que faire de cette victoire éphémère. Les personnages principaux sont au nombre de quatre, regroupés dans un triangle central, ils symbolisent la famille qu’ils auraient pu former dans une vie normale : le père, la mère et leurs deux enfants. A eux bolisent toute l’hum 3 une vie normale : le père, la mère et leurs deux enfants. A eux quatre, ils symbolisent toute l’humanité.
Ces quatre personnages sont horriblement décharnés, améliques, plus proches de cadavres que d’êtres vivants. Leurs visages osseux sont livides, leurs yeux sont exorbités et cernés. e traitement de la couleur utilisé par David Olère ne fait qu’accentuer l’état épouvantable dans lequel les camps nazis mettaient les déportés. Ils ne sont pourtant pas une famille, car c’est le peintre lui même qui se met en scène sous le personnage principale. On le reconnait grâce a son numéro de déportés 106144 Il porte le triangle de déportés rouge qui représente les opposants politiques ainsi que que le F représentant la France.
David Olère se met en scène en tant que révolté alors qu’il n’a pas fait partis de cette révolte. Derrière lui est représentée une femme entièrement nue. Elle est asexuée afin de montrer que les nazis lui ont enlevé toute humanité, féminité. Il ne lui reste plus qu’un seul élément d’identité: le foulard. Le foulard était a cette époque un accessoire typique des juifs polonais. Se cachant derrière elle se trouve un petite fille terriblement dé- charnue, famélique par la mal nutrition. Cette jeune fille a des cheveux alors qu’on rasait la tête de tous les déportés. Cest une liberté de David Olère.
Elle a les cheveux blonds vénitiens, couleur totalement rare. L’auteur veut briser les morphotypes qui caractérisent les juifs. 4 juifs. Il brise ces aprioris. e petit garçon habillé en uniforme est hébété. II a la bouche ouverte, les yeux exorbités, il est effaré. Il s’accroche aux bras de l’homme pour chercher de la sécurité. Ces deux enfants nous regarde, ils nous parlent à travers de leur regard. Le regard de ce Jeune homme est interrogatif, il est dans une incompréhension totale , ils nous regarde afin d’avoir des réponses. Contrairement a lui, la jeune fille, elle, nous accuse , nous juge de ce qui lui arrive.
On voit de la certitude dans ses yeux. Elle nous dit clairement qu’elle va mourir et que cela est de notre faute. Quand aux adultes, eux ont les yeux rivés au ciel. Les yeux exorbités la bouche grande ouverte. On peut comprendre que c’est un cris silencieux, non entendu. Cest un appel à dieu, aux alliés avec leurs avions. C’est un appel aux bombardements, ils nous disent de venir les délivrer, par la mort si il le faut. Ces quatre survivants ont aux pieds un drapeau nazis déchiré. On voit que l’homme tient son fusil vers le bas, nous montrant que c’est la fin pour eux.
On voit que les survivants « nagent » dans une flaque de sang. Ils sont comme vidés de leurs propre sang. La flaque représente le nazisme. L’homme lui, a le corps jaune il est déjà en décomposition. Ce sont des morts vivants tués par le nazisme. Autour d’eux nous pouvons voir la mort S par le nazisme. Autour deux nous pouvons voir la mort, la désolation ainsi qu’un cadavre maigre. Les corps représentent les âmes. Effectivement même si ils se sont révoltés pendant e temps d’autres personnes mouraient toujours dans les usines et dans les autres camps de concentration.
Cela nous prouve que cette révolte n’a servi a rien. Nous pouvons ici voir une femme au corps proportionné, féminin tenant un bébé. On pourrait en premier lieu déduire que cette femme et cet enfant représentent les déportés tués directement, ceux qui n’ont pas eu le temps de tomber malade, ou en second lieu ils pourraient représenter les vierges à l’enfant. Cest une volonté de l’auteur afin de montrer que les nazis brisent tout, leurs cultures, leur points commun ntre les juifs et chrétiens.