Guerre civile d’espagne
Dès 1971, il collabore divers journaux américains, avant d’apporter une collaboration assidue au journal français Le Monde. De rumination philosophique, il présente son Doctorat de eu cycle en psyché?tarie sociale : son essai La plus haute des solitudes (1977) est issu de cette thèse. Il a maintenu un contact régulier avec le public imaginaire grâce à la chronique hebdomadaire qu’il donne depuis 1983 sur les ondes de midi l. Coexistence de l’écrivain se partage entre Paris et tanner (où il a élu domicile depuis qu’il a que?été fées en 1955).
AI est de plus en plus sollicité par les mass-média occidentaux pour toutes les questions en rapport avec le monde arabe, et plus spécialement es problèmes ancreront les communautés immigrées, problèmes qui retiennent son attention depuis es débuts de sa carrière. Le public s’est parfois montré réticent devant l’audace de ses écrits ; les universités, en revanche, ont consacré de nombreux travaux à son ?ouvre qui constitue maintenant une référence o Guerre oc. » e ‘espagnole premier boy moussantes empâta 24, 2011 12 pages cycle en psychiatrie sociale : son essai La plus haute des swaps toi vie nixe page obligée.
L’?ouvre de tard bien joule côtoie le conte, la légende, les rites imaginaires, les mythes ancestraux… L’originalité de bien joule réside dans son art de saisir sou les aspects de la tradition et de la culture emmagasines en une symbiose singulière avec la vie au quotidien et les problèmes sensibles de la société. D’où une écriture qui dérange par ses modalités et ses thèmes privilégiés, parce qu’elle met en scène des sujets tabous ou des êtres exclus de la parole.
Enfance saccagée, prostituée, immigré, fou combien sage, méforme, et tant d’autres figures livrées à l’errance peuplent l’univers romanesque de bien joule. Ces personnages, refoulés dans le silence ou l’indifférence, font émerger un langage interdit, en relation avec le corps, la sexualité ou le statut de la femme. Ce qui est souvent irritant pour le lecteur conformiste, d’autant plus que celui-ci est confronté aux pièges d’une écriture chaotique : écriture du leurre et de la discontinuité, qui rend le récit impossible.
En effet, dès les premiers romans, et plus particulièrement rudoya (1973) et ohm le fou, ohm le sage (1 978), on se heurte non seulement à la violence érotique de la mise en spectacle du corps féminin, mais aussi aux difficultés d’une écriture complexe qui brouille l’interprétation. Cependant, avec La Prière de ‘absent (1981) et L’Enfant de sable (1 985), les romans de bien joule retrouvent un caractère plus sécurisant, en redevenant plus conformes au schéma du roman traditionnel, du moins en apparence. Ce qui, au-delà traditionnel, du moins en apparence.
Ce qui, au-delà de la violence du langage érotique, peut expliquer certains blocages chez le lecteur imaginaire, c’est sans doute la distance prise avec le réalisme romanesque. Le public américain des années 1950-1970 attendait de l’écrivain qu’il soit le témoin « engagé » de son époque. Si tard bien joule prend comme « personnages » les figures de ‘immigré, de la prostituée ou du fou, ce n’est point pour reproduire les schémas littéraires familiers. Ses personnages qui viennent du conte, de la légende ou du mythe, n’existent que dans un monde imaginaire.
Ses récits se laissent gouverner par les désordres de la mémoire et l’insubordination de l’imagination. Les premières publications de tard bien joule avaient été des poèmes : L’Aube des dalles et Homme sous linceul de silence (cisaillant, 1971). AI est resté fidèle à cette inspiration poétique dans Cicatrices du soleil (1972), Le Discours du chameau (1 976), Les amandiers sont morts de leurs lesquels (1976), A l’insu du souvenir (1980), La Remontée des cendres (1 991 L’ensemble des poèmes de tard bien joule a été repris dans un volume de Poésie complète (1995).
rudoya : poétique du corps absent et « prise de la parole » rudoya a scandalisé certains lecteurs. L’objet du livre est de faire parler le corps réfugié dans le silence, celui de la mère, qui est par la dédicace la dessinatrice explicite du livre ; l’axe initial de la narration est articulé sur les souvenirs et les fantasme dessinatrice explicite du livre ; l’axe initial de la narration est articulé sur les souvenirs et les fantasmes de l’enfant aérateur.
Cependant, avant d’évoquer le corps interdit travers « la prise de la parole » et « l’entretien avec la mère », c’est rudoya la prostituée qui tient la première place dans le roman. Une prostituée complice des fantasmes de l’enfant échappe aux normes de la dosa. Aussi devance-t- elle la mère dans l’ordre du récit. Son corps hautement sexualité remplit une fonction maternelle auprès d’enfants égarés dans le délire du sexe interdit. Ainsi, faute de pouvoir le célébrer dans un langage impossible, c’est rudoya qui fait valoir le corps (de la mère) occulté par le discours officiel.
La prise de la parole » – effectuée plus tard par la mère – se double d’une mise en accusation des pères, tous morts ou absents. Le roman suggère la faillite du pouvoir castrateur. Parallèlement, si fais (= fées), ville magique, est le lieu d’expression de la dosa, les enfants retrouvent leur liberté dans la ville sans nom baptisé ville venir. Plus tard « tanner-la-trahison » offre son hospitalité aux enfants marginalisés par la cité ancestrale. La prise de la parole » dénonce les aspects tragiques de la vie conjugale, tandis que les fantasmes de l’enfant permettent au corps-objet de résister aux servitudes usuelles : Les femmes sortaient du bain avec le sentiment étrange d’une nouvelle culpabilité… Elles se sentaient toutes traversées par le même corps frêle et menu qui avait organisé l’orge avait organisé l’orgasme collectif… Certaines refusèrent ensuite de se donner à leur mai. (p. 37) Dès lors, le règne du matriarcat prend sa revanche sur le prestige du patriarcat.
Le corps esclave se libère de ses entraves, au moins dans l’imagination de l’enfant-narrateur. Dans la même perspective, la mort du mari est une libération pour la mère. Bénédiction que ‘enfant posthume va gâcher. La entérite sent d’abord sa future progéniture comme le vestige du père déposé en elle et elle rejette le fouets. Plus tard, elle réalise que cet enfant à venir, qui va naître à l’insu du père, devient sa procréation exclusive et l’expansion- renaissance de son propre corps. L’enfant posthume est aussi un défi au géniteur exclu.
A proprement parler, il n’ a point d’histoire dans rudoya : l’enfant-narrateur livre ses souvenirs sur un femme chaotique et selon un discours poétique marqué par l’enchantement de « la prise de la parole ». La distribution du récit révèle cependant un certain ombre d’éléments qui permettent d’engager des itinéraires affectionnes. Ainsi de la relation qui s’établit de la mère à rudoya. Celle-ci devance la génitrice et semble mise en avant par rapport à elle. La propos?tuée, désignée comme « un oiseau/ un sein/ une femme/ une sirène/ taillés dans le livre » (p. ), développe l’ambiance des signes : l’antériorité de rudoya prépare et atténue la violence des propos de la mère. rudoya est ainsi le double et l’antidote de la mère. Selon la même disait des propos de la mère. rudoya est ainsi le double et l’antidote de la mère. Selon la même distribution, tanner est à la fois la projection et la négation de fais. La ville qui célèbre la ruine du mythe donne au récit un souffle de dératisation, exaltant la circulation du délire. Ces interférences et ces glissements, de la mère à rudoya, de fais à tanner en passant par la ville à venir… Élaborent une poétique de la discontinuité qui exalte l’errance, dans les fantasmes, le délire, la mémoire et l’imaginaire de l’enfant-narrateur. Le processus se poursuit et prend une envergure singulière avec ohm le fou, ohm le sage. L’errance et l’exclusion : ohm le fou, ohm le sage Ce récit, réciterais par l’absence d’un déroulement chronologique et la mouvance de l’écriture romanesque, se construit partir de l’une des figures typiques de la société : le fou. Considéré et nommé par égard major, le fou est doté d’une certaine sagesse dans la mentalité imaginaire.
Comme rudoya, il parcourt librement la ville et attire les enfants livrés à eux-mêmes, qui sont séduits par l’euphorie de sa parole. Ses mots, taillés dans les méandres du silence, se situent en marge du langage codé et échappent ainsi au pouvoir de la dosa. ohm côtoie des êtres venus u fond de la misère, telle hacha dont il serait le père spirituel, ou Dada, esclave des plaisirs du patriarche qui l’utilise comme un objet sexuel. ohm prête également son écoute à « l’enfant né adulte ». AI dialogue avec l’Indien et va à la rencontre de mèche. Il a aussi I à la rencontre de mèche.
Il a aussi le pouvoir de pénétrer dans l’intimité de ceux qui ne le reconnaissent point. Habité par d’autres voix, il fait parler M. Milliard qui se confie à lui dans un moment de faiblesse. Sa folie si sage provoque le banquier prisonnier d’abstractions dans sa réclusion technique et financière. Avec le psychiatre, ohm met en procès un discours rigide et aliéné par son enfermèrent en marge de l’humain. ohm est aussi l’être de l’ubiquité : Nous sommes à Salé, tellement sofa. Non, je me trompe (dit-il). Nous sommes peut-être dans un cimetière sans nom. Sans pays. Un terrain neutre. Pp. 51) Avec ohm, le lieu éclate et devient pluriel. Selon le même processus, le temps s’ouvre vers l’infini lorsque le fou déclare : « j’ai assez de siècles en réserve pour assister toutes les catastrophes » (p. 45). De même que l’espace et le temps perdent leur repères, de même la voix de ohm habite d’autres corps, traverse d’autres mémoires et s’échappe du déroulement chronologique. ohm est susceptible de rejoindre « l’enfant né adulte » qui attend toujours son enfance. Aussi vit-il le temps à rebours. A partir de ce démantèlement des normes, la vie et la mort n’ont plus leur réalité traditionnelle.
ohm se demande d’ailleurs : « Comment mourir quand on n’ jamais existé ? » (p. 165). De fait, le récit lui-même est d’emblée placé sous le signe de la rupture avec ses normes. Le préambule présente un homme mort des suites de tortures. C’est pourtant rupture avec ses normes. Le préambule présente un homme mort des suites de tortures. Ces pourtant « sa parole qu’on entendra ». ohm est ainsi le lieu de gravitation de voix venues d’ailleurs qui semblent être les variantes d’une mémoire plurielle et déchirée par le tragique de ses dires. La figure du fou, mettant les méandres de la mémoire et de l’imaginaire, procède du mythe.
L’univers romanesque bascule ainsi vers le conte, la légende et le délire. Fidèle à son esthétique de l’errance, bien joule se démarque du roman traditionnel par l’éclatement de la fable, par la polyphonie assumée par la voix plurielle de ohm. Les procédés de décontraction remettent de déjouer les contraintes du discours officiel et de rendre manifeste l’étrangeté des discours ambiantes. L’étrangeté fonctionnelle dans La opère de l’absent : extase et quête de l’impossible D’un point de vue formel, La Prière de l’absent se distingue des romans précédents.
rudoya se répartit sur cinq articulations sans hiérarchie rigoureuse et sans distribution chronologique progressive. AI s’agit d’un ensemble composite de micro-récits qui défilent dans la discontinuité. La Réclusion solitaire ne comporte aucune répartition évidente en chapitres. La progression thématique est également escamotée. Le récit est scellé par sa cohérence poétique. Le délire de l’immigré, qui en est a figure centrale, est saisi au rythme de l’insubordination de sa mémoire. Ce régime de l’errance prend des formes encore plus marquées avec ohm le fou, ohm le sage.
Le régime de l’errance prend des formes encore plus marquées avec ohm le fou, ohm le sage. Le libre dire du fou vagabonde selon les trajectoires de l’imaginaire ou du délire. L’écriture de bien joule tourne évidemment le dos au roman linéaire. Avec La Prière de l’absent, le romancier semble revenir vers des schémas plus traditionnels. Le récit est composé de dix-huit chapitres où la fable occupe une place de choix La progression narrative s’effectue sur trois articulations. Dans une première phase (chape.
I à VIE), c’est la mise en place des personnages qui entrent en jeu dans le récit. Bob et syndical, deux vagabonds qui vivent dans un cimetière de fées, assistent à la naissance d’un être qui semble enfant par un vieil olivier et par l’eau de la source ruisselant à son pied au moment même où une jument creuse vigoureusement la terre de son sabot. Au même instant, et avec la même étrangeté, ayan, qui est déjà roter, survient et leur apprend qu’elle a été désignée pour conduire l’enfant se ressourcer sur la tombe du Cheikh Ma- Al-nanan à samba.