Gros Terme
GROS-TERME Le domaine de Gros-Terme est situé sur le finage de Laimont dont il forme la frontière au nord avec le finage de Louppy-Ie-Château, au nord-est avec celui de Bussy-la-Côte (Val d’Ornain ferme de Sainte-Hould ou Sainte- Hoïlde) et au nord-ouest avec le finage de Villers-aux-vents. On la voit à quelques cent mètres de la route (de Laimont ? Louppy-le-Chêteau) endormie dans sa tristesse et ses souvenirs.
Les murs sont gris et vétustes, les persiennes closes comme des paupières fermées sur des yeux morts ; à l’entour, quelques bovins indifférents paissent dans la prairie clôturée de fil Là, des gens ont vé souffert, puis ils ont tissé sur eux son voil Althuser) or 29 to View t d’aller plus loin. ils ont aimé, Philbert et J. M.
Bâtie dans un vallon : on peut affirmer alors que sa construction et relativement récente car, dans les temps anciens, avant l’agriculture, nos ancêtres préféraient construire sur les hauteurs jusqu’au moment où vinrent les invasions barbares, il était alors préférable de ne pas être vu de trop loin. Ce vallon est traversé par un ruisseau, au débit assez régulier, d’est en ouest, c’est le Naussonce ou, jadis, Aussonce ou auxonne ; ce ruisseau a, en utre, la particularité de s’appeler i’ Soufre » en amont, sur le territoire de Bussy-la-Côte.
Il prend sa source entre Génicourt et Chardogne et, grossi des eaux du Rubhan, va se jeter dans la Chée entre Brabant-le-Roi et V Vroil, à hauteur de la ferme de Vautrombois. Ce vallon était également parcouru par un chemin, aujourd’hui disparu, reliant la ferme de la Lineuse à Sainte-Ménéhould en passant par l’abbaye de Sainte- Hould, Grosterme, la fontaine du Blanc-chêne et le bois La Ville, Villers-aux•vents et Vieux Montiers ; à travers les temps, ce chemin a changé plusieurs fois d’appellation : voie de Sainte- Ménéhould, voie du Viez Montiers et, enfin, voie de Grosterme à Villers.
De ce chemin, on pouvait gagner, par d’autres chemins ramifiés, la Voie Romaine sur le plateau de Bussy ou Fontenoy et Laimont par la » Vielle Voie » ou encore Louppy-le-Grand (Louppy-le-Chêteau) et Louppy-le- Petit (Louppy-sur-Chée). Nous comprendrons mieux l’importance qu’avait ce chemin à la lecture de ce récit. Suivons le cours du ruisseau Naussonce ou Nausonce ou de ce chemin descendant la vallée presque côte à côte : *Ferme de la Lineuse : ancienne cense seigneurlale appartenant en un temps à Messire Raoul de Louppy.
Ferme de Sainte-Hould : ancienne abbaye construite à quelques mètres de l’emplacement d’un ancien château des Comtes de Bar nommé le Putil (mot signifiant puits ou endroit humide). Les dames abbesses de Sainte-Hoïlde ont, en effet, cherche un terrain plus sain pour construire leur abbaye. Ce château en bois, sans motte, constituait le relais entre la capitale du Barrois et le poste avancé de Louppy-le-Château (les routes actuelles de Bar le Duc ? Louppy-le-Chêteau et de Bar le Duc à Revigny n’existaient pas). Lors de la fondation de l’abbaye de Sainte-Hould (121 S), les Bernardines reçoiven PAGF OF n’existaient pas).
Lors de la fondation de l’abbaye de Sainte-Hould (121 5), les Bernardines reçoivent de Henry Il, Comte de Bar, le château du putil et des terres dont une partie de celles de Grosterme (acte de donation en 1239). En 1256, la confirmation de la fondation de l’abbaye par le Pape Grégoire IX fait mention des étangs de Grosterme. La protectrice de cette abbaye serait Sainte-Houlde ; sa soeur Ménéhould serait ? l’origine de la ville portant son nom d’où l’importance de cette voie citée plus haut qui relie les deux sites.
Descendons le cours du Nausonce, à quelques centaines de mètres, à droite, une source urmontée d’une niche en pierre ; elle abritait autrefois une statue de Saint-Antoine, protecteur des élevages(de porcs surtout). Nos ancêtres parlaient beaucoup de St Antoine et son cochon. D’ailleurs une fête avait lieu tous les ans, fête patronnée par les Dames Abbesses. De cela nous en reparlerons un jour. En réfléchissant un peu, on peut trouver une certaine analogie entre Sainte-Hould, abbaye et ferme, Saint Antoine et son cochon et Sainte-Ménéhould et sa spécialité: les pieds de cochon à la Ste Ménéhould.
Rien ne garantit nos dires, mais en rêvant un peu… Continuans notre promenade… Presque en face mais ? peu de distance de la rive gauche cette fois, la Fontaine de Dame Zabbée, fontaine qui appartenait alors à l’Abbaye, mals où les habitants de Laymont et Fontenoy avaient le droit de faire boire leurs « bestiaux ». Cétait un accord entre les Dames Abbesses qui louaient des terres du Bois Dieu et les hans de LaymontFonteno . Cet accor PAGF Dames Abbesses qui louaient des terres du Bois Dieu et les hans de LaymontFontenoy.
Cet accord donnait lieu à de nombreux différents : les gardiens de troupeaux oubliaient souvent leurs animaux qul pâturaient dans les terres de l’Abbaye; de leur côté, les ames oubliaient souvent le dû de la location du Bois Dieu. (Dans un rapport du Procureur Syndic de Laymont : P. Menisselle a été voir les Dames de St Hould si elles voulaient bien donner le prix de la location). Et nous arrivons à Grosterme. D’où vient ce nom Grosterme ; peut-être est-ce la proximité de sources, certains pays ont des contrées orthographiées « Gros Therme », ou peut-être aussi la proximité de la frontière Barrois-France, terme = fin. 38 Geoffroy, évêque de Chalons confirme la donation faite ? « Abbaye de Montiers en Argonne du lieu-dit « Grossus Terminus » par Fery, Comte de Dampierre. Cette donation est onfirmée par le Pape Alexandre III en 1163. « Hagnum et Molendinum et terram apud Grossus Terminus que dedit cernes Fredericus ». « Ville et moulin et terre de Gros erme près de l’héritage de Frédericus ». Il s’agit sans doute de Frédéric Il Duc de Haute Lorraine dont les forêts bordaient le territoire de Gros Terme au Nord et à l’Est.
Frédéric étant décédé en 1033, ne laissait que deux filles encore jeunes, que leur tante maternelle prit sous sa sauvegarde. Elles ne purent hériter du Duché de Haute Lorraine dont les attributions ne pouvaient convenir qu’à un homme. S’ensuivit une période trouble où Bar connut cinq Comtes batailleurs ; c’est sans doute pour cette raison que l’on considérait enc Bar connut cinq Comtes batailleurs ; c’est sans doute pour cette raison que l’on considérait encore ces forêts comme appartenant à Frédéric (d’après Charles Aimond).
Nota : ne nous méprenons pas sur le mot « ville »; il suffisait d’une seule habitation « villa » pour avoir cette appellation ( villa rappelant le temps de l’occupation romaine). 1235 Jacques, prêtre et doyen fait savoir que Thierry de Villari était à Grossum Terminum sur le point de mourir et donne à Montiers son pré d’alinart de cens annuel de Jean, Seigneur de Noiers, Chevalier (Maxe Verly). Qui était ce Thierry de Villari? Thierry de Villers ou Thierry résidant en la villa de Gros Terme, sans doute un régisseur du domaine pour le compte de « Abbaye de Montiers.
Nota: N’oublions pas que, à cette époque, les noms patronymiques n’existaient pas: les Chevaliers, écuyers,comtes prenaient le nom du lieu où ils résidaient ou du pays, berceau de la lignée. Pour les plus humbles, seul le prénom les différenciait. Deux étangs occupaient la prairie du côté droit de la chaussée qui va à Louppy, c’est à dire au bas de la ferme actuelle. Ces deux étangs appartenaient alors ? Ste Hould. L’un était appelé « supérieur », l’autre « inférieur ».
Un moulin à deux meules était édifié entre les deux étangs avec quelques habitations modestes à proximité. Les religieuses avaient sans doute une part de ce moulin, si ce n’est la totalité (elles avaient aussi une part du four banal de Fontenoy). Quand nos ancêtres obtinrent leur Charte de Communauté, ils préférèrent aller moudre à Neuville ou Brabant (la vieille voie, citée lu PAGF s OF Charte de Communauté, ils préférèrent aller moudre à Neuville Brabant (la vieille voie, citée plus haut, passait à proximité de ce oulin).
On a retrouvé des traces de ses fondations en 1843 en détruisant l’ancienne chaussée (vieille voie) pour niveler la prairie qui remplace l’étang. Porche d’entrée et cour intérieure de la ferme De la disparition de ce moulin, on ne sait que peu de choses. Certains historiens avancent qu’il aurait été ruiné par les troupes françaises et suédoises lors de la guerre de trente ans. Cette explication est plausible car ces troupes sur ordre de Louis XIII et Richelieu, avaient pou mission de réduire à néant les forteresses encore debout dans le Barrois.
Cette action punitive ontre le Duc de Lorraine et Barrois Charles IV qui s’était allié avec « Empereur d’Allemagne, avait surtout pour but de se saisir du Barrois; Le Roi Louis XIII apportant que le Duc Charles IV avait refusé de lui reconnaître la suzeraineté du Barros mouvant. Le 18 juin 1632 Louis XIII partit de Ste Ménéhould à la tête dune armée de 13 000 hommes pour se saisir du Barrois resté sans défense (Le Duc Charles IV réarmait ses troupes en Alsace en accord avec l’Empereur, en vue de prendre une revanche sur les troupes royales françaises).
La ville de Bar se rendra sans combat. Il ne coûta insi, pour rédulre cette place forte que la sommation d’une trompette et le voisinage d’une armée. A la suite de cette invasion française et suédoise, les habitants du Barrois connaîtront une fois de plus les horreurs d une fois de plus les horreurs de la guerre, villages incendiés, récoltes anéanties, accablés d’impôts par le Duc Charles IV, ensuite par Richelieu.
Le pays ne tardera pas à connaitre la famine puis la peste (« la famine et la peste sont comme mère et fille, elles se suivent pas à pas » – Dom Calmet Certains villages complètement détruits ne seront jamais reconstruits: Hespremont jouxtant Leymont, les Bordes près de Louppy le Grand. L’Abbaye de Ste Hoîlde détruite sera, elle, reconstruite. Louis XIII sera présent dans le Barrois en Avril 1 635 date à laquelle, sur son ordre, seront rasés les châteaux de Louppy et Leymont. Le Seigneur de Leymont, à cette époque, était François de Savigny, Lieutenant du Duc Charles IV.
Ses biens seront confisqués par le Roi de France. Ils seront restitués peu après à la veuve de François de Savigny (décédé en 1 636) Anne Magdeleine Brombacq, dame de Leymont, Fains, Chardogne, Villers aux vents. Antoinette de Savigny, la ernière descendante des Savigny connaitra elle aussi des problèmes avec son héritage. La réunion du Barrois à la couronne de France eut lieu au mois de Septembre 1634, mais nos ancêtres n’en avaient point pour autant terminé avec leurs malheurs; ils connaitront pendant sept ans (1634-1641) l’occupation par des troupes étrangères avec toutes ses charges et toutes ses vexations.
Puis ce fut l’apparition de ces bandes armées: les croates qui pillèrent et dévastèrent la région. Les habitants durent se défendre eux-mêmes contre ces bandits qu’ils appelaient aussi les cravates sans doute pour signifier le châtiment qui OF ces bandits qu’ils appelaient aussi les cravates sans doute pour signifier le châtiment qui attendait ces derniers quand ils étaient prlS. En 1 644, des croates pris à Leymont, furent pendus aux fourches derrière Marbot (côte des fourches).
Notre premier moulin à Gros Terme dont l’existence est confirmée dans les archives municipales: (la vieille voie qui conduit à la pâture du vieux moulin – 1732 ou encore: en 1747 dans un rapport de garde champêtre: la pâture proche l’emplacement du vieux moulin) sera reconstruit au bas de la chaussée de l’étang ‘nférieur, sur le bord u chemin qui va de Leymont ? Louppy le Grand; il a subsisté jusqu’à a fin du XVIII ème siècle. Dans les archives, on retrouve les noms d’anciens meuniers. 789 -Jean Duhamel meunier ? Grosterme- François Guillaume cy devant, meunier à Grosterme. Il est à peu près certain qu’? cette époque, le moulin devait être reconverti en broyage à coquins. A la suite d’un orage considérable, il fût emporté par les eaux et ne sera jamais reconstrult. L’autre partie des terres de Grosterme, (à gauche de la route qui va ? Louppy) appartenait soit au monastère soit au couvent du vieux moulin. Cest un abbé du Vielz Montiers qui gérait ces terres.
Il existait une grange sur ce domaine, appelée la grange du Vielz Montiers. On comprend également le nom de voie du vieux Montiers au chemin précédemment cité. Ces derniers écrits que nous possédons sur Grosterme sont extraits du cartulaire de « Abbaye de Ste Hoîlde; au fil des années, ce cartulaire nous renseigne sur Grosterme, par contre aucune trace de la créa 8 OF Hoîlde; au fil des années, ce cartulaire nous renseigne sur Grosterme, par contre aucune trace de la création des étangs.
Ces travaux furent sans doute exécutés par les ouvriers mployés de la ferme Abbaye (les cisterciens, dont les abbesses de Ste Hoilde suivaient la règle, étaient réputés pour la qualité de leurs travaux hydrauliques). Quittons l’emplacement de ce moulin et ceux des anciens étangs, traversons la route qui va de Laimont à Louppy le Château (anciennement chemin d’intérêt communal no 22 de Vassincourt ? Brizeaux) et nous sommes dans la grande prairie qui s’étend jusqu’au chemin du Blanc Chêne (partie de Grosterme qui appartenait à l’Abbé de Vielz Montiers).
Là, aux confins des territoires de Laimont, Villers aux Vents, Louppy le Château, existe un assage à gué, pavé de pierres. Ce gué est très ancien, d’autres modèles de ce genre sur le territoire de Laimont ont été remplacés par des ponts, d’abord en bois puis en pierres (18-19ème siècle). Si ce chemin du Blanc Chêne, continué par le chemin de la penthière, n’est plus très fréquenté aujourd’hui, il l’était beaucoup plus autrefois.
Des bûcherons, charpentiers, couvreurs, tailleurs de pierres de Laimont allant travailler à Louppy le Grand (au château) empruntaient ce chemin, et le soir, l’hiver, revenaient ? Laimont avec les loups sur les talons. Oean-François Renauld harpentier à Laimont, travaillant ? Louppy avec ses frères, ne se séparait jamais à l’aller comme au retour de sa besaigue – outil de charpentier très long et comme il se doit, effilé comme un rasoir. ) Un petit pont au milieu des bois très long et comme il se doit, effilé comme un rasoir. Tout près de ce gué, la fameuse fontaine du Blanc chêne. Elle a son origine à quelques dizaines de mètres au nord du Nausonce, dans lequel il déversait ses eaux. Cette fontaine a eu autrefois un grande réputation à cause de ces eaux minérales; Durival, dans sa description de la Lorraine t du Barrois l’a mise au nombre des principales sources de la province. Ses eaux ferrugineuses et très froides ne sont plus en usage aujourd’hui et pour cause !
N’étant plus entretenue jadis le garde champêtre avait pour tâche entre autre de curer une fois l’an toutes les sources du finage), les sources et fossés s’enlisent et se colmatent. C’est le cas de notre source du Blanc Chêne qui a disparu totalement. L’eau suinte ici et là créant un marécage au bas du chemin de la penthière difficilement praticable à pieds. Non loin de là, se situe le Bois la Ville dont l’ancien propriétaire ?tait Mr Roussel (dont nous allons parler plus loin).
Ce bois fût vendu à la mort de celui ci à la famille Barnabé de Laimont qui en resta propriétaire jusqu’en 1925. Le nom de » ville « ,dans les temps immémoriaux était donné à un groupe d’habitations, parfois même pour une seule » villa « . On peut donc supposer qu’il y avait là un modeste village, des bûcherons sans doute. Ce bois la ville aurait été le lieu de réclusion des malades atteints de la peste. Cette épidémie terrible qui a fait de grands ravages dans le Barrois se déclarait surtout à la suite des guerres et des famines qui s’ensuivaient. Elle a fait lusieur