Grand Plan
Etude du personnage Joseph Grand du roman La Peste Intro : La peste, second roman d’Albert Camus paru en 1947 se déroule à Oran et met en scène divers personnages dans une ville aux prises d’un fléau majeur, la peste. Parmi ces personnages, Rieux, docteur, tient le rôle de narrateur, monopolisant la parole. C’est donc par, et à travers son regard que l’on suit les évènements tragiques de l’évolution de l’épidémie, vécus par les oranais. A ce personnage principal s’ajoutent des personnages secondaires, parmi lesquels, « le p dont on scrutera les org le composent et le ca cté:•:. ??? de vue onomastique un personnage grand , Joseph Grand, et les teneurs qui s que d’un point ble nous amener descriptions du narrateur nous découvrons un personnage, « qui n’avait rien d’un héros Si Yves Reuter disait que « l’onomastique est l’emblème du personnage, sa forme concentrée la conflictualité entre la symbolique du nom de famille et du personnage lui-même, témoignerait d’un rôle caché de ce personnage effacé, ce que nous tâcherons de vous exposer.
Ansl, il serait judlcieux de voir quelle est place de Joseph Grand dans l’économie du roman ? Et que nous révèle le nœud, ‘oxymore de Grand, ce « petit » personnage insignifiant ? Grand, un des personnages principaux du roman, est pourtant constamment à Pécart des évènements, révélant ainsi sa fonction métaphorique. Plan : personnage principal du roman Indiscutablement, le personnage de Grand est important.
Nous le découvrons à travers la chronique du narrateur- personnage le docteur Rieux, qui s’inspire des carnets laissés par son ami Tarrou. Dit comme n’y apparaissant pas, on peut penser que si Rieux a fait le choix de lui accorder, à lui, personnage discret presque invisible, une place dans Phistoire es évènements, c’est que ce personnage est digne d’intérêt. Grand est ainsi la propriété privée du narrateur qui écoute et « comprend » les confidences, les aveux du modeste employé.
Cet intérêt est d’autant plus remarquable que Camus dédit à ce personnage, un chapitre entier, soit le 6e. L’employé est le seul personnage qui partage avec Tarrou le privilège de se voir doté d’une biographie relativement complète • P51 « né à Montélimar » origines sociales modestes, P89 « Il s’était marié fort jeune avec une jeune fille pauvre de son voisinage.
Il avait interrompu ses études et pris un emploi », études et ambitions quasiment inexistantes, P53 « Ce n’était pas l’ambition qui faisait agir JC travail au salaire modique P52 « II semblait avoir été mis au monde pour exercer les fonctions discrètes mais indispensables d’auxiliaire municipal temporalre à 62,30 F par jour mariage suivie d’une séparation douloureuse, et situation actuelle sommaire. P38 « L’employé de mairie habitait deux pièces, meublées très sommairement. » Mais nous découvrons aussi le portrait de Joseph Grand à travers a prosopographie que Rieux fait de lui.
Ainsi lorsqu’il le rencontre pour la première fois, Rieux le décr prosopographie que Rieux fait de lui. Ainsi lorsqu’il le rencontre pour la première fois, Rieux le décrit comme « un homme d’une cinquantaine d’années, à la moustache jaune, long et voûté, les épaules étroites et les membres maigres. » (p26). plus tard il continuera : « Le docteur trouvait à ’employé un air de petit mystère. A première vue, en effet, Joseph Grand n’était rien de plus que le petit employé de mairie dont il avait l’allure.
Long et aigre il flottait au milieu des vêtements qu’il choisissait toujours trop grand. Une démarche de séminariste, l’art de raser les murs et de se glisser dans les portes, un parfum de cave et de fumée, toutes les mines de l’insignifiance on ne pouvait pas l’imaginer ailleurs que devant un bureau. » (p52). La myriade de détails caractérisant cet homme insignifiant accentue la teneur du personnage et son caractère certes pudique mais cependant emblématique, comme nous le verrons. En somme, sa biographie comme sa prosopographie semble être mené par le maître mot de l’effacement. – Mais un personnage effacé, en retrait de l’événement Sa pauvreté et son travail qui témoignent d’une simplicité et d’un effacement rejoignent son étopée et sa parlure, pour l’amener ? un statut de marginal. a) L’étopée du personnage et sa parlure témoigne de son effacement Avec un caractère effacé « modestie » (p53) mais aussi vertueux, « Moyens honnêtes » – « fidélité à un idéal » (p53), « Vie quasi ascétique » – « Sa vie était exemplaire » – Il était de ces hommes rares qui ont toujours le courage de leurs bons sentiments. »(p 54