Formes Autorit S Moyen Age
Sommaire Introduction. l. D’une conquête ba qui tend à se structurer et à se I autour du christianisme…. A. L’organisation militaire…. 4 Formes Autorit S Moyen Age Premium gy Emma-Louise anpeng 09, 2015 16 pages « Les formes de l’autorité au Moyen-Âge » 1. Le Bras Sud du Transept de la cathédrale, architecture et sculpture par LOUIS GRODECKI et Roland RECHT, extrait du Bulletin de la société des amis de la cathédrale de Strasbourg », Strasbourg, 1972. peu… l’aristocratie…. 5 siècle…. or 16 Sni* to View ‘un pouvoir politique gitimiser et a la constitution d’une unité B. n christianisme qui s’impose peu ? C. Cadministration royale et la puissance de Il. L’évolution structurelle des royaumes à partir du IXe A. L’Empire de Charlemagne…… variées. • • • A. Volonté de réformer l’Église et hégémonie pontificale… 8 B. Le système castral…… C. Émergences d’élites urbaines…………… — 9 Conclusion…. 10 Bibliographie……………….. Source. 12 2 Le pape Grégoire VII, disait dans une lettre s’adressant aux évêques de Rouen, de Tours et de Sens: « L’exemple des milices célestes nous apprend qu’une créature ne peut ivre ni être gouvernée dans l’égalité.
Anges et archanges ne sont pas, comme vous le savez, égaux mais différents les uns les autres selon le pouvoir et l’ordre. Si une telle distinction existe chez eux qui sont sans péchés, comment les hommes ne seraient-ils pas soums a pareille disposition ? ». 2 Le Moyen-Àge est essentiellement une période de transition entre l’Antiquité et la Renaissance, en ce sens, c’est une époque semée de troubles et de mutations successives. Afin de contenir et protég tian installée sur un PAGF 7 6 ainsi certaines élites se sont vues attribuer par « la grâce de
Dieu »3 un pouvoir, de ce fait, il a émané une hiérarchie au sein de la société qui n’a cessé d’évoluer, accordant des prlvilèges, des statuts et des obligations mettant des individus dans une position supérieure ou inférieure, ce qui nous ramène aux paroles du pape Grégoire VII qui justifie la présence d’élites au sein de la société médiévale. Cest pourquoi nous allons nous intéresser à l’évolution des autorités au cours du Moyen-Âge, en se focalisant sur la période allant du VIème siècle au XIIIème siècle en Occident.
Cela nous amène à nous demander de quelles façons es formes d’autorités au Moyen-Âge ont défini et encadré les caractères du pouvoir ? Dans une première partie nous nous dirigerons vers l’émergence à partir du VI ème siècle d’un pouvoir politique qui se structure et se légitimise accompagné par l’avancee chrétienne, puis nous étudierons l’évolution structurelle des royaumes à partir du IX ème siècle pour finir notre étude avec les modificatlons survenues suite à l’An mil. 2. Jacques LE GOFF, Jean-Claude SCHMITT, Dictionnaire raisonné de l’Occident médiéval, Paris: Fayard, 1999, p. 851. 3.
LE GOFF, SCHMITr, Dictionnaire raisonné… p. 276. l. D’une conquête barbare à l’établissement d’un pouvoir politique qui tend à se structurer et à se légitimiser et à la constitution d’une unité autour du christianisme. L’éclatement de l’Empire r ent laisse place à la PAGF encore soumis, comparé à une aristocratie puissante. A. L’organisation militaire. Au départ, les peuples barbares sont en véritable cohésion autour d’une figure incarnant leur chef, et leur organisation est principalement militaire. Ils investissent des territoires par des conquêtes et peu à peu s’approprient des territoires et s’y installent.
Le roi arbare détient le pouvoir de commander, de punir et de distribuer des grâces, sa fonction est surtout de protéger son peuple. Il s’entoure de sujets choisis parmi les grands et leur attribut une circonscription qu’ils se doivent de régir en accord avec son autorité, ils disposent dihonores4, ils peuvent rendre la justice et prélever des impôts publics, mais leur fonction est principalement militaire. Le fait de dépendre d’une autorité et dy être fidèle amène la sensation d’être protégé, les plus puissants prennent sous leur protection les plus faibles qui leur en sont reconnaissant.
En parallèle à cela, ces peuples, majo itairement païens, et en particulier pas très bien organisés, attisent la crainte des populations chrétiennes toujours établient sur le territoire qu’ils occupent, qui tiennent le paganisme, et l’arianisme pour de l’hérésie. B. Un christianisme qui s’impose peu à peu. L’effondrement de l’Empire romain d’occident et sa fragmentation en une dizaine de réglons germaniques ont provoqué l’écroulement des institutions romaines. La conversion de populations s’avère être une rude et longue tâche, mais le christianisme souhaite imposer une nouvelle fois son influence.
Le remier roi païen à se convertir au catholicisme f acte poussa son entourage et l’ensemble du peuple Franc à le suivre. Le baptême devient alors le symbole de l’adhésion chrétienne et confère aux baptisés un lien direct avec la chrétienté. Au VIème siècle, les royaumes barbares sont christianisés grâce 4. Stéphane COVIAUX, Le haut Moyen-Âge en Occident Ve-Xe siècle, Paris: Armand Colin, 2011 (Récap), p. 40. notamment aux mouvements missionnaires des moines bénédictins. Mais l’influence n’est pas stabilisée.
Cette reconquête chrétienne en territoires barbares, s’accompagne également ‘un monachisme dense, avec la reconstruction d’édifices religieux comme la fondation du monastère du Mont-Cassin par Benoît de Nursie en 5275 et la nomination d’évêques qui s’opère par consentement ou élection directe par le roi. L’évêque devient un chef spirituel et dispose également d’un droit d’administration, ce sont eux les principaux bâptisseurs d’édifices religieux. Peu à peu un lien se tisse entre les familles riches et les monastères, en échange de dons matériels ils ont le droit au salut de leur âme.
Ainsi, un phénomène de vénération des saints va apparaitre: « L’épouse du susdit Erchenald, Leutsind, pleine de colère de le voir aimer à ce point saint Fursy, dit à son mari : » Et voilà ! Tu m’abandonnes seule, avec mes fils et mes filles, sans argent ni biens, puisque tout ce qui nous appartient tu l’offres à celui-là. » ». 6 C. L’administration royale PAGF s OF de l’aristocratie. n’exercent pas à elle seule l’autorité d’un royaume, pour se faire, elles ont besoin d’un support, comme une administration qul stabilise la fonction royale par une activité essentiellement militaire politique et judiciaire. ar exemple, à l’époque mérovingienne, l’administration se oncentre au sein du palais royal, à l’échelle centrale, le roi s’entoure d’une part de sujets ? son service comme le sénéchal, le chambrier, le connétable, mais d’autre part, des conseillers qui se réunissent à la cour royale, lesquels sont choisis parmis les plus grandes familles aristocratiques bénéficiant d’une vaste propriété fiscale et de fonctions épiscopales. L’entourage du roi forme les élites sociales. Ces individus se distinguent par leur rapport et leur proximité avec le roi et leur statut d’hommes libres.
Au VIII ème siècle la royauté mérovingienne se confontre aux invasions qui ffaiblissent profondément le pouvoir royal au profit de grandes familles aristocratiques qui peuvent être supérieures au roi, comme la famille des Pippinides, les puissants maires du palais, qui possèdent la gestions des fisc royaux. En 732, Charles Martel, maire du palais de 714 à 741, qui reçut le titre de duc des Francs, repoussa les raids musulmans à Poitiers, ce qui lui accorda l’appui 5. Michel ZIMMERMANN, Chronologie du Moyen-Âge, Paris : points, 2007 (Inédit Histoire), p. 33. 6. Vita s.
Fursei, éd. Bruno KRUSCH dans Monumenta Germaniae Historica. Scriptores rerum germanicarum, t. 4, Hanovre, 1902, p. 447. 6 Ill, roi des Francs, en 751 : une nouvelle dynastie nait les carolingiens. De ce fait, l’autorité royale n’est pas absolue, et l’aristocratie qui entoure cette fonction, peut dlsposer de pouvoirs qul lui sont supérieurs, l’évêque de Rome qui cherche auprès des Pippinides une puissance militaire pour repousser les Lombards, sacre Pépin, en 751 et en 754 et l’oint d’huile sacrée ce qui lui confère légitimité et soude l’alliance entre le roi et l’Église.
La domination militaire de l’occident par les barbares s’est transformée en domination territoriale, encadrée par un cadre religieux chrétien. La royauté ut légitimisée par le sacre, et les apports romains encadrèrent l’organisation administrative des royaumes. Il. L’évolution structurelle des royaumes à partir du IXe siècle.
L’avènement de la dynastie des carolingiens donne naissance à de profonds changements, d’une part en ce qui concerne la relation entre la royauté et le christianisme qui s’endurcit, les deux puissances s’allient dans un objectif commun : l’ordre et le renforcement institutionnel. D’autre part dans l’unification d’un royaume sous l’égide de l’Empereur et la renaissance carolingienne qui restitue l’intérêt pour les textes anciens et enforce l’administration. A. L’Empire de Charlemagne.
Charlemagne, fils de Pépin le Bref, fut un roi franc conquérant, il parvint à réunifier sous son règne (768-814) les territoires qui jadis, constituaient l’Empire romain d’occiden représentative de la foi, naît alors l’idée, par la reconnaissance d’un titre puissant, d’un Empire universel, où l’empereur apparait comme le représentant de Dieu et l’unificateur d’un peuple de fidèles, ce qui accroît sa légitimité et lui confère un pouvoir divin: « A Charles très pieux auguste, par Dieu couronné, grand et pacifique empereur, vie et victoire. ?. Sous l’Empire carolingien, les principales fonctions de l’empereur sont de protéger le peuple, d’instaurer la paix et de défendre l’Église à savoir instaurer une unité religieuse mais également intellectuelle qui 7. iber Pontificalis, t. Il, Paris, éd. Par Monseigneur Louis DUCHESNE, 1892, p. 8. 6 s’accompagne par la correction des Écritures saintes. Les évêques et les abbés sont toujours nommés par le roi, beaucoup d’ecclésiastiques occupent des fonctions au sein de l’administration royale pour mettre à disposition du roi leur savoir, qui est primordial dans ‘éducation et la rédaction ou traduction de manuscrits anciens.
Ainsi on peut compter parmi l’entourage de Charlemagne, des érudits comme Alcuin ou Eginhard. Des écales furent créées sous son règne au sein des monastères, avec un capitulaire, l’Admonitio generalis8 en 789, et il « voulut que ses enfants, les garçons comme les filles, fussent d’abord initiés aux arts libéraux. »9, afin qu’ils puissent savoir administrer un royaume. B. La justice et le droit : comme fondements des autorités.
Il apparait une véritable v alisation et de une valeur législative et sont consignés dans des apitulaires qui fondent l’unité du royaume et l’autorité du souverain. Les capitulaires visent à encadrer les grands afin qu’ils n’abusent pas de leur pouvoir et incarnent au mieux l’autorité centrale, ainsi sous Charlemagne apparait les missi dominici10 qui surveillaient les actions des grands du royaume et produisaient du droit comme nous le démontre cet extrait de capitulaire: « Nous voulons qu’on rédige quatre exemplaires de ce capitulaire.
Que nos missi en aient un ; que le comte qui aura à l’appliquer dans ses clrconscrptions en ait un autre pour que ni le missus ni le comte n’agissent autrement que omme nous l’avons ordonné dans ces chapitres ; que nos missi placés à la tête de l’armée en aient un troisième et que notre chancelier ait le quatrième. »11 . Les ordres royaux sont des actes à valeur législative, le roi est donc un législateur, mais ce pouvoir est délégué à l’administration, ces documents sont fondateurs de l’ordre et de la justice.
C. L’essor de la puissance aristocratique. Le pouvoir est appliqué conjointement entre les grandes familles aristocratiques et le souverain, cette alliance indissociable est fondée sur des rapports d’alliances et de fidélités ui accordent à l’aristocratie le droit de participer au gouvernement du royaume, celle-ci fut 8. ZIMMERMANN, Chronologie du… , p. 70. 9. ECINHARD, Vita Karoli, éd. trad. Louis HALPHEN, parts, 1938 (extraits). 10. COVIAUX, Le Haut Moyen-Âge en Occident… , p. 40. 1 1 .
Ghislain BRUNEL, Élisabeth LALOU, sources d’histoire médiévale IXe-milieu du XIVe siècle Paris: Larousse, 1992 (Textes es (Textes essentiels), p. 67. 7 tout de même encadrée et surveillée par le biais de capitulaires. Dans les années 830, cette aristocratie a tiré profit de l’affaiblissement des carolingiens à la suite du partage de ‘Empire entre les fils de Louis le Pieux et les conflits internes qui en ont découle ainsi que les invasions normandes qui sévissent et engendrent un sentiment d’insécurité.
L’aristocratie obtient de plus en plus de bénéfices, les rois n’ont plus une once d’autorité face à leurs égards et ils organisent la défense régionale du royaume, ainsi Eudes, duc des Francs, organise la résistence de Paris tandis que Charles le Gros est dans l’incapicité d’agir, c’est pour cela qu’en 888, Eudes est élu roi des Francs. Ceci marque le début de la lutte pour le pouvoir entre les derniers carolingiens et les Robertiens, qui se clôt par l’élection d’Hugues Capet par les grands du royaume en 987, la dynastie capétienne est fondée.
Cela démontre bien, que lorsque le pouvoir royale est faible, l’aristocratie prend en main la gestion politique du royaume, usant d’une part d’alliances, d’une assise territoriale, et également de l’appui de l’Eglise. Les serments de fidélité, l’unité au sein de la foi, le droit et la justice sont donc les principes qui fondent et encadre le pouvoir et lient les autorités entres elles. Ill. Le lendemain de l’An mil : indé endance de l’Église et apparition de nouvelles 16