fiche de poste infirmière de sspi
LES PSYCHOTROPES CLASSIFICATION On distingue 5 classes de psychotropes (DELAY et DENIKER) – les NEUROLEPTIQUES O Médicaments de la psychose, en général, de la Schizophrénie, en particulier – les ANTIDÉPRESSEURS C] Médicaments de la Dépression et des troubles de l’Humeur – les ANXIOLWIQUES et des troubles é – les HYPNOTIQUES – les THYMOREGULA Maniaco Dépressive n HISTOIRE C Médicaments de l’Anxiété, de l’Angoisse or 14 Sni* to View ubles du Sommeil de la Psychose Dans l’ordre chronologique, le Lithium et les Neuroleptiques (Largactil*) furent les premiers découverts dans les années 50, uis les Antidépresseurs (avec les IMAO ) et les Anxiolytiques en 1960. Ce sont donc des médicaments relativement récents. MECANISME D’ACTION Les informations circulent dans le cerveau sous forme d’un signal électrique bref (Influx Nerveux) mais la transmission d’un neurone à l’autre au niveau de la Synapse est de nature chimique : elle met en jeu des messagers appelés Neurotransmetteurs ou Neuromédiateurs. Les troubles mentaux s’accompagnent d’un dysfonctionnement des circuits neuronaux et les médicaments psychotropes vont parlent d’Antipsychotiques. n EFFETS CLINIQUES effet antiproductif ralentissement de la vitesse idéatoire
Les NL sont plus sur actifs les mécanismes imaginatifs — hallucinations auditives et visuelles que sur les mécanismes interprétatifs, délires paranoïaques en particulier effet sédatif C calme l’angoisse, l’agressivité D Tous les NL sont sédatifs à doses élevées mais certains à dose plus faible sont très sédatifs , ils seront utillses en urgence ex NOZINAN*, TERCIAN* LOXAPAC* un effet de ralentissement sur la cinétique du mouvement calme l’agitation matrice un effet désinhibiteur = antidéficitaire, incisif contre le repli sur soi, le retrait social, le manque de contact avec a réalité, l’apragmatisme : cet effet est beaucoup moins net. C] L’effet sédatif est celui qui apparaît en premier, les autres se développent avec une certaine latence : l’effet optimum est obtenu après plusieurs semaines. Cl Il existe des différences de sensibilité individuelle et certains sujets ne répondent pas aux NL malgré les changements de dose ou de molécule.
INDICATIONS Leurs indications sont essentiellement les psychoses aigués: accès maniaques, états délirants aigus. Ces « crises h, autrefois disparaissaient spontanément en quelques mois mais dans une ituation d’inconfort extrême pour le malade. Les NL ont permis de les raccourcir. Ils permettent de renouer la communication et le dialogue avec le patient en place d’autres prises désinhibiteursMODlTEN*, TERFLUZINE*, ORAP*, PRAZINIL*, FLUANXOL*, SOLIAN* = antidéficitaires Cette classification est sinon utlle, du moins controversée. Les Américains ne l’utilisent pas ; Ils classent les spécialités en antipsychotiques plus ou moins efficaces selon la molécule et selon la posologie.
VOIES D’ADMINISTRATION ET MISE EN PLACE DU TRAITEMENT Elles diffèrent selon les circonstances et le moment : e malade est hospitalisé en situation de crise: on emploie sous forme injectable un NL d’action rapide et brève, ayant un effet sédatif élevé et un effet antiproductif associés : DROLEPTAN*, LOXAPAC*, CLOPIXOLASP . ensuite, le malade encore hospitalisé, le relais est pris par les formes orales pendant au moins 3 à 4 semaines jusqu’à équilibrer le patient ; La forme goutte est très répandue car elle permet d’affiner la posologie et d’être assuré que le patient a bien avalé son traitement. D quand le patient sort de l’hôpital, le relais peut être pris ensuite par les formes injectables retard, à raison d’une injection outes les 3 ou 4 semaines, associée ou non à des formes orales.
Les formes à action prolongée plus confortables et moins contraignantes pour le patient, permettent une meilleure observance, sont bien tolérées et optimisent le taux sérique. les spécialités: HALDOL Decanoas*, PIPORTIL *, MODECATE*, FLUANXOL retard, MODITEN* retard, CLOPIXOL * action prolongée Les NL injectables retard ont un excipient huileux, nécessitent une préparation extemporanée, et sont injectés en IM uniquement. Y-a-t-il une Posologie standard ? Non, il y a un créneau thérapeutique mais des variations peuvent xister, -selon les symptômes exprimés -selon la molécule utilisée 12 pour l’ ensemble des Neuroleptiques : à faible dose effet desihibiteur à dose plus élevée Deffet antiproductif à dose très élevée C]effet sédatif Associations ? vec d’autres Neuroleptiques La monothérapie est préférable (et obligatoire pour le LEPONEX*) mais dans la pratique, les neuroleptiques sont souvent associés entre eux ; ex dans les épisodes aigus, il est usuel d’associer deux NL soit de polarité différente – I NL sédatif (ex 1 NL antiproductif (ex HALDOL) soit 2 NL qui agiront successivement 1 NL à action rapide et brève + 1 NL à action prolongée soit pour permettre de diminuer la posologie respective de chacun des NL mais l’association a l’inconvénient d’additionner les effets indésirables et entraînent souvent le » tassement » du patient. D avec les anxiolytiques Cette association est fréquente: l’ anxiolytique potentialise l’action sédative et antiangoissante du NL elle diminue l’akatisie et le syndrome extrapyramidal avec les ATD L’association avec les ATD n’est pas recommandée en période aiguë, mais peut être utile chez les patients stabilisés, pour traiter la dépression du psychotique. EFFETS SECONDAIRES Les effets secondaires sont nombreux avec les molécules les plus anciennes, les plus récentes sont mieux tolérées. asculaire en cas d’injection de doses élevées ( ex DROLEPTAN*, BARNETIL 2- la plupart des autres effets secondaires peuvent se prévenir ou se corriger EFFETS « NEUROLOGIQUES » SUR LA MOTRICITE Ils sont plus fréquents avec les Neuroleptiques Polyvalents Cl en début de traitement : – Dyschinésies aiguës : ce sont des épisodes de contractions musculaires involontaires et incoercibles touchant la face, le cou, la langue, les yeux ; elles sont favorisées par les émotions et ssociees à une forte angoisse. Elles sont corrigées par des anticholinergiques : 1 amp LEPTICUR* inj. , puis relais par les comp. , si nécessaire, LEPTICLJR*, PARKINANE*, AKINETON*, ARTANE* ou par des BZD à fortes doses. Syndrome hyperkinétique : akathisie : impossibilité de rester assis, takinésie : manifestations d’impatience dans les jambes, le patient ne peut s’empêcher de marcher. Il faut baisser la posologie et corriger avec AVLOCARDYL* ou des sédatifs. au cours des 1ères semaines – Syndrome Akineto Hypertonique ou Parkinsonien ou Extra pyramidal, il se manifeste par une lenteur des mouvements, une igidité des attitudes et de l’expression, des tremblements, une hypersalivation, un ensemble de signes évoquant la Maladie de Parkinson. Ces symptômes doivent être considérés comme des complications iatrogènes et nan comme un signe de l’efficacité du traitement. Ils disparait nément après 15 jours, ils constituent un handicap sérieux pour le patient atteint. Dyschinésies tardives (DT) mouvements parasites du visage, mâchonnements, tics, clignements des yeux involontaires, piétinement, tous ces signes augmentent avec l’émotion et les efforts de concentration. des DT régressent dans es 6 mois mais 40% sont définitives et sont impossibles ? corriger. Les molécules impliquées seraient surtout les NL Polyvalents. Les personnes âgées et les femmes ménopausées y sont prédisposées. On pense que l’utilisation prolongée des correcteurs antiparkinsoniens favorise la survenue des DT ; c’est pourquoi, à l’heure actuelle, la conférence de concensus recommande de ne pas les prescrlre systématiquement, et pas plus de 3 à 4 mois. Les molécules récentes comme le SOLIAN*, le LEPONEX* sont remarquablement mieux tolérées d’un point de vue neurologique. EFFETS SECONDAIRES SUR LE PSYCHISME
Les NL ralentissent la vitesse idéatoire et créent un état d’indifférence psychomotrice mais sans altération des facultés intellectuelles et de la conscience: indifférence émotionnelle, amimie, émoussement affectif, lenteur d’idées : on dit que les NL « tassent ». Ils entraînent aussi une somnolence, une sédation (accentuée avec la prise d’Alcool qui est contre-indiqué), Les NL peuvent aussi créer un état dépressif qu’il faut parfois corriger avec des ATD. EFFETS SECONDAIRES VEGETATIFS Ils sont plus fréquents avec les Neuroleptiques sédatifs. Hvpotension orthostatique surtout par voie iniectabl ar I’HEPTAMYL*; mais il de caries) corrigée par SULFARLEM S 25* – ralentissement du transit intestinal et constipation, corrigés par des laxatifs mécaniques – troubles visuels de l’accommodation. – rétention urinaire. EFFETS ENDOCRINIENS surtout avec le SOUAN* – prise de poids, impuissance, frigidité = aménorrhée, galactorrhée, gynécomastie, hyperprolactinémie corrigée par le PARLODEL*. EFFETS SECONDAIRES DIVERS – photosensibilisation surtout avec le LARGACTIL* : prévention avec 1 cp/jour de NICOBION* (Vitamine PP) et écran solaire avant exposition . n DÉBUT ET ARRET DU TRAITEMENT ? La dernière conférence de consensus recommande de débuter précocement les NL, et de les poursuivre après stabilisation (sauf cas particulier des bouffées délirantes) même à doses modérées afin de prévenir les rechutes. Seuls 10 à 15% de sujets ne rechutent pas après l’arrêt définitif des NL qui ne peut être envisagé qu’après 5 ans de traitement.
AUTRES INDICATIONS – Anxiolytiques à faible dose dans certaines manifestations psychosomatiques de la sphère digestive (colites, hoquets, vomissements), ou des manifestations neuro-sensorielles (vertiges, tics) – Antiémétiques ( chimiothérapies ) Antalgiques dans les algies rebelles. CONCLUSION Avec le recul, quels bénéfices a-t-on tiré de l’utilisation des NL dans le traitement des ps mentales ne peut se réduire à une approche unique et il faut plutôt établir une stratégie à court, moyen et long terme avec la combinaison des différents moyens thérapeutiques, psychothérapiques et sociothérapiques. LES ANXIOLYTIQUES et LES HYPNOTIQUES Les 3/4 des Anxiolytiques et des Hypnotiques appartiennent à la classe des BENZODIAZEPINES ( BZD) . PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES action anxiolytique Cl diminution de l’anxiété, de l’angoisse, de l’état de panique ction sédative Cl somnolence, ralentissement des réflexes induction du sommeil si la prise est nocturne ou si la dose est plus élevée C] action myorelaxante 0 relâchement, relaxation musculaire, décontraction en particulier le Valium* action anticonvulsivante C] certains sont utilisés comme antié ileptiques : Rivotril* et le Valium* PAGF INDESIRABLES Ils sont en rapport avec la posologie, la durée du traitement et la sensibilité individuelle du patient. | 0 les troubles de la vigilance = la somnolence : effet résiduel des hypnotiques le matin, effet secondaire gênant des anxiolytiques ; ttention aux conducteurs de voitures ou de machines ; ces troubles sont accentués par la prise concomitante d’alcool. 20 les troubles cognitifs = amnésie antérograde, observés surtout avec la voie injectable et chez les personnes âgées. 0 le risque de dépendance – à l’arrêt: effet rebond – si arrêt brutal Cl syndrome de sevrage (tremblements, crampes, nausées… ) – après un traitement long (z + de 4 semaines) ou à fortes doses, l’arrêt doit se faire sur plusieurs semaines, en diminuant les doses progressivement. – La prescription est maintenant réglementée et limitée à 4 ou 12 emaines, selon les produits et il est recommandé d’administrer la dose minimale efficace. n RISQUE EN CAS DE SURDOSAGE Contrairement aux barbituriques, le surdosage de BZD seules ne met pas en danger la vie du patient : il justifie néanmoins une hospitalisation en réanimation. n TERRAINS FRAGILES VIS A VIS DES BZD ? es personnes âgées: car les effets secondaires sont plus lourds de conséquences : l’amnesie, les pertes cognitives, risque d’induction d’un syndrome confusionnel, l’effet myorelaxant peut entraîner des pertes d’équilibre et perturbe la déglutition (risque de ‘fausses routes »). Cl l’insuffisant respiratoire, à cause de l’effet myorelaxant insuffisant hépatique et rénal, il faut adapter la posologie Cl la grossesse et l’allaitement aucun effet tératogène n’a été mis en évidence mais il faut év ments le 1er et le dernier BZD sauf les propriétés anticonvulsivantes. Mais le risque en cas d’autolyse est plus élevé. Hydroxyzine = ATARAX* Il n’entraîne pas de dépendance mais son activité est inconstante. LES HYPNOTIQUES AUTRES QUE BZD IMOVANE* – mécanisme d’action très voisin des BZD , mais il respecterait mieux l’architecture du sommeil – mêmes effets indésirables, même dépendance on élimination est en partie salivaire, ce qui explique qu’il laisse un goût amer dans la bouche au réveil – STILNOX* – action sur le GABA – respect du sommeil paradoxal – mêmes effets secondaires que les BZD MEPRONIZINE* = association d’un Neuroleptique (phenothiazine) et d’un carbamate QUELQUES CHIFFRES, EN CONCLUSION – en 8 ans, la consommation des BZD a augmenté de -15% de la population française prend 1 BZD – la France et la Belgique détiennent le record mondial de consommation de BZD – le médicament le plus prescrit en France est le TEMESTA* – 80% des prescriptions médecins généralistes