fiche d’argumentation
L’argumentation : convaincre, persuader et délibérer 1 es rouages de l’argumentation séries L ES S A À quoi sert l’argumentation ? 1. Vouloir convain n Argumenter, c’est I opinion, une thèse. L’argumentation or67 Snipe to r ou discuter une 2. Défendre une thèse à partir d’un thème n L’argumentation sert à défendre une thèse, sur un thème donné, directement ou indirectement. Le thème d’une argumentation est son sujet général, la question posée. La thèse soutenue par l’auteur est l’opinion qu’il défend, à l’aide d’arguments. Par exemple, le thème du Dernier jour d’un condamné de Victor
Hugo est la peine de mort, tandis que la thèse qu’il défend est la nécessité d’abolir la peine de mort, et la dénonciation de sa barbarie. n Dans les essais, les lettres ouvertes ou les articles, les auteurs effectuer un choix face ? une question problématique, un dilemme Moyen arguments rationnels : preuves logiques, nombre d’idées limité en vue d’une bonne compréhension – exemples clairs illustrant les arguments : références historiques, littéraires, anecdotes, faits d’actualité. registre didactique ou polémique composition soignée: plan simple et clair, progressif, emploi de connecteurs ogiques, conclusion.
Sollicitation du lecteur 25 B Savoir identifier les arguments et les exemples Cours Chapitre 1. Les arguments destinataire, ? son Imagination – peser le pour et le contre et parvenir à une conclusion – faire des hypothèses, marquer des hésitations, des contradictions, se poser des questions… la raison et les sentiments peuvent être sollicités Il est issu du raisonnement de l’auteur : il se fonde sur la logique du discours. Il s’impose car il s’appuie sur des références connues de tous, qui apparaissent comme des vérités d’évidence.
Argument de valeur Il se réfère à un système de valeurs morales, religieuses, sociales… ) bien installées. Argument d’expérience Il se fonde sur le recours à des faits, ? des témoignages : il est directement issu d’exemples, il est concret. 3 OF décrit l’éducation idéale, on a reproché à Rousseau d’avoir abandonné ses enfants. Au lieu de contester ses thèses, on le discrédite. 157 n Le type de plan peut être parfois identifié : il en existe trois modèles majeurs : n Les exemples viennent appuyer les arguments en les illustrant.
Ils permettent de concrétiser les arguments qui, seuls, restent abstraits : les exemples viennent vérifier une dée. Un bon exemple peut être une référence historique, littéraire, un fait d’actualité, une anecdote, une citation, une expérience.. Fonction cours Exemple illustratif (le plus courant) Cas particulier qui vérifie l’idée générale de l’argument. Les Fables de La Fontaine sont illustratives : le corbeau et le renard montrent de façon ima ée qu’il faut être méfiant face présente une « charpente » souvent très visible.
La mettre en évidence facilite la compréhension du texte. n Les connecteurs logiques (ou mots de liaison) établissent des liens entre les différents arguments. Rapport logique Exemples de connecteurs Addition, succession Et, en outre, de plus, par ailleurs… Cause/conséquence Car, parce que, puisque, de sorte que, si bien que. Opposition Toutefois, cependant, quoique, bien que, mais… n Les paragraphes sont souvent révélateurs de la construction du texte. Mais un au- teur peut avoir choisi d’exposer plusieurs arguments dans un seul paragraphe. Il faut savoir s’en méfier. La progression des arguments est intéressante à analyser: l’auteur peut choisir de commencer par le plus évident, et finir par le plus original ou le plus complexe. Les rocédés de persuasion peuvent se faire de plus en plus insistants… 158 le plan logique confronte ou com are deux points de vues • avantages/ inconvénients, PAGF s OF fin de texte. Les autres phrases tendent à la démontrer, ? l’aide d’arguments et d’exemples. Un texte peut soutenir tour ? tour plusieurs thèses. n L’énonciateur peut choisir d’opposer pont par pont ses arguments à ceux de la thèse adverse.
Il s’agit alors dune réfutation. Le raisonnement par l’absurde feint d’accepter une hypothèse pour en tirer logiquement des conséquences absurdes, qui discréditent l’hypothèse de départ. La concession feint d’admettre dans un premier temps la thèse adverse pour mieux la réfuter par la suite en s’y opposant (cependant, néanmolns. „) 2. Les exemples Types d’exemples 3. Comment distinguer les différents types de raisonnements ? n Le raisonnement par déduction ou déductif tire une conséquence à partir d’une ou plusieurs idées générales, pour dégager une proposition particulière. Le raisonnement par induction ou inductif part d’une ou plusieurs observations particulières pour aboutir à une conclusion générale. n Le raisonnement par analo ie o ère par rapprochement et par ontagion. On glisse PAGF OF mortels ; or Socrate est un homme ; donc Socrate est mortel n Le sophisme est un type de raisonnement volontairement faux ou trompeur, qui aboutit à une conclusion erronée : « un cheval bon marché est rare ; tout ce qui est rare est cher ; donc un cheval bon marché est cher 4. Quelles sont les marques de l’énonciation dans un texte argumentatif ? ?tudier Pénonciation dans un texte consiste à se poser deux questlons . Qui parle ? A qui ? On peut alors effectuer des repérages qui vont faciliter cette analyse. 159 personne (pronoms personnels, adjectifs possessifs… ou les verbes d’opinion, de sentiments, de locution (je pense, j’aime, j’affirme… ). Les modalisations du discours sont aussi révélatrices de la présence du locuteur: peut-être, je crois, vraisemblablement, sûrement… On peut donc mesurer l’implication de l’énonciateur qui s’affirme plus ou moins selon ses intentions, sa personnalité…
L’absence de marques de la première personne peut révéler une volonté de neutralité. n La présence du destinataire se lit dans les marques de la deuxième personne (pronoms personnels, adjectifs possessifs. les questions rhétoriques, les apostrophes. L’usaee de PAGF 7 OF dépendent de l’effet que les textes veulent produire sur les lecteurs. Registre (du grec polemos, « guerre pathétique pathein « souffr r ») lyrique Effet voulu Controverser vivement ou agressivement la thèse adverse Susciter une émotion poétique, communiquer des sentiments personnels. Le champ lexical des sentiments – présence des marques de la première personne. – Recours aux images (métaphores, comparaisons), appel à l’imagination. laudatif BOF Grèce, sur le forum ou à la Curie à Rome). À ses origines, la rhétorique est donc liée ? la vie publique dans l’Antiquité. L’enseignement de la rhétorique a traditionnellement été décomposé en plusieurs parties : Les cinq étapes de la rhétorique (désignées par des termes latins) inventio procédés privilégiés – Émouvoir fortement, provoquer la pitié, attendrir, impressionner. Procédé de persuasion. Amuser, susciter ainsi l’intérêt d’un destinataire mieux disposé à comprendre une thèse D La rhétorique – Recours aux jeux de mots, à l’art du double sens, du sous-entendu. – Développement d’une connivence avec le lecteur, anecdotes, familiarités. – Usage de caricatures, pastiches arodies Volonté de surprendre : es moyens pour favoriser la mémorisation du discours prononciatio l’usage le plus efficace de la voix, des gestes, du corps. locutio n Traditionnellement, la rhétorique classait les discours selon leur visée, et en distin- guait ainsi trois grands types : Shéma dimension approximative • 10 cm x 5,5 cm 161 didactique Délivrer un enseignement, donner une leçon, qui restera dans les memolres Syntaxe simple, absence de ponctuation affective, structure claire et apparente. – Souci de vulgarisation : exemples concrets qui illustrent le discours abstrait. – Point de vue apparemment objectif, volonté de neutralité. 10 rif 67