Feckel

essay B

« Le travail, c’est comme les choux de bretelles : rien que’ l’odeur, je sais que je n’aimerai pas », disais-je, bien avant de travailler. Sans doute parce que j’ai vu ma mère bosser parfois jusqu’ ha/semaine pour, au final, se faire harceler moralement pendant plus de 10 ans. Peut-être aussi parce que mon père me faisait continuellement la leçon sur les patrons qui vous émergent et vous exploitent. Plus il me poussait à dessiner comme une dinguer, moins je travaillais. Pourtant, l’un comme l’autre ne jurent que par le travail qui rend libre, comme chacun sait…

Seuls les patrons les dérangent. Souvent, les adultes et mes proches me demandaient ce que je voulais faire comme métier. Je ne savais jamais quoi leur répondre, alors au bout de quelques années, j’ai répondu « dessinatrice ». Dans la société, ça valait mieux que « rien ». Alors en attendant de savoir, j’ai fait des études d’arts, chose qui me plaisait, rêvassant pour le reste du temps. Ma licence en art ne m’ayant pas permis de trouver un travail, j’ai commencé à travailler à 25 ans. J’ai préféré éviter de passer le CAPE pour être prof.

J’aurais nié été étudiante à vie, mais ma mère ne le voyait pas de cet ?il-là. Je me fais face e premier boy positionne 1 H0fi6pq 12, 2009 5 pages swaps toi vie nixe page faisais d’ailleurs régulièrement traiter de feignais par elle et mon frère. Mais en quoi ne rien faire est une tare ? J’ai pris mon indépendance, en faisant femme de ménage chez un directeur d’école qui me « louait » sa chambre de bonne : un trou à rat de mm maxima. J’avais le pressentiment que mon hier patron me ferait du harcèlement sexuel. Ça n’ pas loupé.

Mais pour éviter une situation familiale assesseurs, j’ai préféré le supporter… 6 ans, en me défendant de mon mieux. Le temps pour moi de trouver un boulon qui me permettrait de changer d’apparat. Mais trouver un logement même minable, relève d’un parcours du combattant. J’ai fait un mois chez minable, à m’abaisser aux pieds des gros Bourges du eu, auprès d’une gérante alpiniste. Mon profil « arène » et mon mutisme m’ont sans doute évité des ennuis. Mais je me suis promis de ne plus jamais bosser comme vendeuse de chaussures.

Trop humiliant ! J’ai continué comme caissière à monopole pendant plus de mois. Mon indolence naturelle m’excluait d’office (à ma grande joie) des emplois de la restauration et je n’aurais pas été acceptée non plus dans les hypermarchés. J’ai accumulé les CADI chez monopole, sans oser leur dire que c’était illégal Si ce boulon ma paru moins dégradant, j’ai quand même eu l’impression d’être transformée l’impression d’être transformée en robot ; pour lutter contre ça, je délirais quotidiennement à ma caisse.

La gérante du monopole me faisait signer des feuilles pour fautes professionnelles : chèque non signé et billets de FA manquants. Et pourtant, je ne m’en rendais jamais compte. Je lui ai aboyé dessus un jour où elle me reprochait de ne pas avoir nettoyé ma caisse, alors que je l’avais fait depuis peu. Comme elle n’ pas insisté, j’ai pu m’apercevoir que se défendre n’amène pas autant d’ennuis qu’on ne l’imagine. Mon calvaire de caissière a pris fin, le jour où le monopole a fermé.

j’ serais peut-être encore, sinon. Le travail de caissière ma quand même permis de faire une formation pour évoluer. J’ai beau ne pas aimer le boulon, je préfère quand même faire quelque chose se rapprochant e mes études. Hélas, les patrons sont aussi très exigeants, et très rares sont ceux qui vous donnent une chance quand vous n’avez pas d’expérience. Après des mois d’infructueuses recherches, je me suis résignée à prendre un boulon d’aide secrétaire, dans cette « prestigieuse » société qu’est la SANS.

A cette époque pas si lointaine, j’ai été embauchée en contrat précaire (CES) par un responsable RÉ. Comme c’est le cas dans nombre d’en embauchée en contrat précaire (CES) par un responsable RÉ. Comme c’est le cas dans nombre d’entreprises, il arrive eu votre chef vous prenne sous son aile protectrice, vous faisant croire qu’on est une grande famille. AI vous invite au réseau avec des collègues, vous tutoie et vous tape dans le dos en vous appelant « ma poule ».

La franche camaraderie, quoi ! Et j’ai eu la analyste de croire qu’il m’appréciait. Parce qu’en échange de cette soit disant sympathie, il faut travailler sans compter les heures supplémentaires, lui obéir au doigt et à l’?il sans quoi il fera sa crise de rage, même quand il s’agit de faire un travail sans le moindre rapport avec la SANS (créer des mises en pages pour des associations dont il était vice-président, les photocopier, taper ses contrats de locations pères… ).

En échange, j’ai estimé que je pouvais me permettre d’arriver en retard au travail. Celui-ci me fatiguait, et je me réveillais plus épuisée que la veille, sachant que mis à part mon cher patron, m’attendaient des secrétaires hystériques, paranoïa et irascibles. L’une d’elles, l’assistante du directeur adjoint, menait la vie dure aux autres, et à moi-même par la même occasion.