Faut-il accorder de l’importance aux mots?
Aristote définissait Ihomme comme « le vivant possédant le langage » : la capacité linguistique semble n’appartenir en propre qu’à Ihomme, et le distinguer de tous les autres vivants. e langage est à acquérir pour [‘Homme et parler c’est avoir l’intention de signifier quelque chose. Ainsi pour une personne muette le simple fait de commander une boisson dans un café devient un véritable problème. Les mots qui constituent le langage semblent donc être primordiaux et on ne peut contester leur utilité mais on peut se demander quelle importance faudrait-il leur octroyer.
Ne sont-ils que de simples outils de ipeta View next page communication ? Qu Doit-on s’y fier ou au nt d’abord qu’ils sont un stru à la fois de se comp la complexité qui les ouvoir ont-ils ? cul ? Nous verrons ication permettant e compris mais que ité peut s’averer avantageuse d’un autre point de vue leur conférant de véritables pouvoirs. l) Les mots permettent de se comprendre soi même et d’etre compris, le langage etant un instrument de communication fiable. Ils sont des outils d’expression et de communication qui permettent la mise en relation des individus entre eux.
Autrui me ressemble mais n’étant pas moi je ne le perçois u’extérieurement. Je ne peux ni entrer dans sa conscience ni avoir accès à ses pensées. Cette distance entre lui et moi est gommé par le langage. En to Wew next page effet le ceux-ci ont la possibilité d’échanger dans un rapport de réciprocité contrairement. Grace aux mots on peut exprimer ue idée précise et claire, une signification sensée, le langage est un système combinatoire de signes, réglé par une syntaxe qui rend logiquement possible l’expression de notre pensée à autrui..
Tout ce qui est clairement pensé peut effectivement s’exprimer. Le dialogue est le niveau d’change le plus encré ans la réciprocité. En effet cette modalité d » communication donne lieu à un échange vivant de point de vue qui enrichie les interlocuteurs intellectuellement puisqu’il accéder a un point de vue différent du sien, susceptible de l’étendre et de le compléter. C’est le principe même du dialogue Socratique. En effet Socrate échange des idées avec son interlocuteur sur un thème commun, le dialogue connait une véritable évolution ou chacun est poussé à penser autrement.
La communication à donc bien un réel pouvoir pédagogique elle permet d’instruire, d’éduquer et de ransmettre une culture commune de génération en génération mais aussi un pouvoir affectif puisque en partageant des idées, des émotions la communication suppose une unité et participe grandement au nouement d’une relation humaine. Par le biais du langage les hommes construisent ainsi une société dans lequel ils vivent et organise leur vie sociale en posant des interdit, étymologiquement ce qu’on a convenu ensemble. a) le langage verbal nous éclair sur notre etre. Il permet de se comprendre soi même.
Les mots permettent la clarification d 2 éclair sur notre etre. II permet de se comprendre sol même. Les mots permettent la clarification de nos pensées.. Le langage verbal est une mise à distance de l’intériorité c’est- à-dire des pensées devenus conscientes indispensable selon Hegel à la clarification de la pensée rendue précise et distincte. Celle-ci s’étoffe, s’explicite et se précise grâce aux mots qui unifient l’intériorité du sujet et l’extériorité. Le mot donne a notre pensée une forme objective En effet on peut dire que la pensée ne devient claire et consciente d’elle-même que par ceux ci. ar le langage renfant apprend à devenir sujet à part ntière, interlocuteur pensant et voulant. Mais il permet aussi de conceptualiser en organisant nos pensées on peut atteindre des idées abstraites, des concepts, qui dépasse le propre vécu de chacun comme c’est le cas pour l’idée du beau, l’idée de la justice ou aussi des sentiments qui nécessite d’être nommé par le langage puisque ils n’ont aucune réalité perceptible. Ils éclairent également sur la connaissance de soi. En effet celle-ci ne peut pas se passer des mots qui permettent de discerner dans notre vécu chaque chose en les nommant et en les distinguant des autres.
Les mots permettent de se penser mais aussi rendre conscient ce qui se cache au fond de notre inconscient. Ils ont t une grande vertu curative, c’est le principe du langage psychanalytique. Le psychanalyse va accorder une grande importance aux mots, aux idées véritables symptômes que le patient sous hypnose va révéler. Celui-ci en rendant ses pensées c 3 véritables symptômes que le patient sous hypnose va révéler. Celui-ci en rendant ses pensées conscientes va se guérir puisque les troubles liées aux refoulements du ça par le surmoi seront anéantis.
Mais les mots ne font pas que clarifier nos pensées et clairer la connaissance de soi. Les mots sont donc essentiel pour ce comprendre soi même et comprendre les autres. Mais si le langage demeurait parfait il n’y aurait pas de malentendus entre les individus et aucune confusion concernant la réalité des choses nommé. Les limites du langage semblent dès lors relativiser l’importance des mots. Il) Mais le langage verbale connait ses limites 1) En effet on ne peut pas tout exprimer avec les mots. Certes, la pensée conceptuelle s’élabore et peut s’exprimer adéquatement et intégralement, mais ce n. st pas le cas des sentiments mpressions ou émotions. L’expression dans la langue entraîne une perte d’intensité de ce que l’on perçoit et de ce que l’on ressent. La vivacité et la nuance qui caractérisent nos sentiments sont figées, voire anéanties par les mots ce qui rend difficile la transmission de nos ressenti. Tout n’est pas exprimable, car certains états affectifs ne peuvent être ni compris par les autres, ni partagés avec eux. Même si j’arrive à décrire précisément les manifestations de ma douleur, autrui comprendra peut- être que je souffre, mais il ne souffrira pas comme moi.
Ma douleur ou on angoisse ne s’exprime pas, dans la mesure où l’interlocuteur ne pourra jamais l’éprouver à son tour du fait de mon discours. Il 4 dans la mesure où Hinterlocuteur ne pourra jamais réprouver son tour du fait de mon discours. Il pourra à la rigueur éprouver de la compassion ou de la sympathie à mon égard. Les mots ne semblent donc véritablement pas suffisants à la transmission d’un sentiment, d’une impression ou d’une émotion. Le langage finalement est fait de banalité utile pour la communication mais pas pour Pexpression subtile des nuances de vécu. ) Les mots, n’étant pas les choses, ils ne peuvent pas écessairement etre adapter pour représenter le monde et accéder aux réalités des choses telles qu’elles sont. En effet Saussure a montré que les mots que nous utilisons pour parler, appeler « les signes » sont la totalité dun signifiant, la phonétique qui compose le mot et d’un signifié, ce que le mot désigne. Or il a établit qu’il n’y a aucun rapport logique entre le signifiant et le signifié. Le langage serait donc un système de signes arbitraires sans attache naturelle avec la réalité.
On a en effet l’existence de mots différent pour désigner le même objet et ‘existence de multiples langues différentes. Or si chaque mots a une signification différente selon le vécu de chacun et selon le contexte et sa place dans la phrase et selon la civilisation qui l’utilise, et qu’on admet que celui-ci n’est pas véritablement la chose qu’il nomme on peut s’interroger sur la vérité et l’adéquation qu’il désigne. Avec le discours il serait donc possible de dire des choses ce qu’elles ne sont pas et ainsi transmettre et perpétuer des erreurs. our Platon S des choses ce qu’elles ne sont pas et ainsi transmettre et perpétuer des erreurs. our Platon il devrait ainsi n’y avoir qu’un seul mot pour un objet afin d’éviter tout malentendus et toutes erreurs. La diversité des langues est quant à elle placé sous le signe de la malédiction. En effet en des temps anciens les Hommes selon le mythe de Babel parlait tous la même langue vivaient dans une communication parfaite et entreprirent un jour de construire une tour pour rivaliser avec Dieu. Comme punition celui-ci inventa une multitude de langues aboutissant a la naissance d’un brouhaha dénué de sens.
On perçoit bien cette volonté des peuples de rechercher une langue niverselle excluant les malentendus, les imprécisions les ou les impossibilités logiques. Ainsi accorder trop d’importance aux mots et une confiance aveugle pourraient nous conduire l’erreur. Ils ne sont en Le langage verbal ne semble dès lors être un obstacle l’expression subtile de notre vécu et sa complexité est un obstacle à l’accession de la réalité vraie. Cette faiblesse des mots semblant être vain face au réel peut donc relativiser l’importance des mots.
Mais ce qui est un défaut du point de vue de l’exigence de la vérité est un atout d’un tout autre point de vue. Cette richesse syntaxique n’est elle pas ce qui fait du langage une réalité vivante ? Ill) e langage , une réalité vivante à ne pas prendre à la légere 1) : S’évader de l’univers des mortels : haute valeur du langage En effet c’est par sa richesse, sa complexité que le langage produit ses haute valeur du langage ses doubles sens et ses malentendus qui nous permet de jouer avec les mots, sous entendre ce que nous ne voulons pas dire explicitement.
Raymond Devos se plait à jouer avec la matière verbale, il multiplie les jeux de mots, les figures de styles faisant ainsi rire le lecteur. Pour Bergson le plus important dans le langage est sa capacité d’évoluer en effet le langage parait être une réalité bien vivante. La richesse linguistique peut participer la création d’un autre monde ou le lecteur peut s’évader. Queneau donne à ses romans une dimension onirique, ou les héros font voyager les acteurs par le langage.
Les endroits banals de la vie tels que le métro dans Zazie dans le métro sont transfiguré par le langage en un endroit mythique ou le héros pour quête de s’y rendre. Elle possède des qualités esthétiques que la poésie et la littérature se plaisent à développer ar elle permet de s’exprimer avec beauté par l’image. Le poète et l’écrivain font vivre une valeur plus haute du langage en lui rendant sa musique intérieure son pouvoir de charmer les cœurs et d’appeler l’imaginaire.
Cette dimension magique du langage était déjà présente dès l’antiquité avec les poètes tels qu’Orphée, présenté comme un messager des dieux, un être hors norme Inspiré par les Muses qui délivre son message. Le langage semble donc être l’instrument de médiation entre le monde divin et le l’univers des mortels. 2) Le langage a une vérita entre le monde divin et le l’univers des mortels. ) Le langage a une véritable Force sensible et émotionnelle : les mots sont des pistolets chargés.
Un discours peut être non seulement une description du monde mais aussi un acte complexe qui engage le locuteur et produit des effets sur ceux auxquels il s’adresse. Ce sont de véritables « actes de discours qui peuvent être utilisé comme moyen de pression, de persuasion de domination ou même de manipulation. Les mots ne sont donc pas à prendre à la légère. On appelle rhétorique l’art de bien parler en vue d’obtenir par la parole une fin. Celui qui use de cet art sait déployer toutes les ressources du langage our tenter de plier la volonté de celui à qui il s’adresse pour obtenir de lui ce qu’il désir.
Le métier d’avocat consiste d’ailleurs bien à manier les mots pour agir sur les juges et le convaincre de la culpabilité de son client. La rhétorique est usée dans tous les domaines. La rhétorique politique est rinstrument de Pexercice du pouvoir par laquelle on impose aux citoyens des points de vue, la rhétorique commercialise qui persuade les consommateurs d’acheter ce qu’on leur propose quelque soit les produits et enfin la rhétorique religieuse encore très utilisé aux états unis ar les prédicateurs enflammer dans les « Méga Church » qui leur confère une autorité certaine par une parole puissante et persuasive.
Les mots ont donc une place tres importante dans notre société puisque ils ne permettent pas simplement de présenter des constats mais consistent égalem 8 société puisque ils ne permettent pas simplement de présenter des constats mais consistent également à accomplir de véritables actions c’est le principe même des énoncés performatifs.. Quand le maire déclare « je vous déclare marie et femme » cet énoncé ne décrit pas l’acte de marier, il est ce même acte. Les époux sont mariés à partir du moment où le maire a prononcé cette formule.
La valeur d’outil du langage n’est donc pas à sous estimer puisque il est une véritable puissance directrice. D’où l’importance de ne pas se faire manipuler aveuglément par l’habilité des mots mais plutôt par les motivations de celui qui parle. Le langage est donc bien un outil de communication avéré et permet en plus de se lier et se faire comprendre, éclairer nos propres pensés et nous révéler à nous même. Mais il faut véritablement se méfier du langage conceptuel et de l’utilisation ifférente des mots qui permettent de manipuler ou masquer l’expression des sentiments.