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Criton vient donc ren une terrible nouvelle a or 10 prochaines heures. C n, fait face à un Socrate consiste-t-elle pas ? Exposer De Philo Corp Premium gy ZareI-Cakpoui anpenq II, 2015 | IO pages INTRODUCTION Le Criton est une œuvre dans laquelle Platon aborde une problématique éthique : que doit-on faire ? Quel est le critère de la moralité ? Que doit-on examiner pour juger de la moralité d’une action ? Le Criton retranscrit un dialogue entre le personnage du même nom et Socrate.

Le premier rend visite au philosophe à quelques heures de sa mise à mort, lui proposant de Sévader. C’est dans ces circonstances que Socrate va exposer et démontrer par les faits ce qu’est une action morale, selon différentes perspectives : notamment autrui, la cité (les lois notamment), la vérité et l’au-delà. l- Criton, l’oiseau de mauvais augure [43c-44b] to nextÇEge ate pour lui apporter ervenir dans les errible nouvelle, a philosophie ne -à-dire purifier l’âme du fardeau que represente le corps durant la vie ? Telle est la thèse que Socrate a défendu peu auparavant (Cf. e dialogue « Capologie de Socrate Pourquoi le philosophe serait-il troubler par l’annonce de l’imminence de sa mise à mort ? Surtout, on va le découvrir par la suite, racceptation de la mort par Socrate correspond à ce qu’il juge juste et donc à l’exigence de la « vie bonne du bonheur (eudaimonia). ll- La proposition de Criton : févasion [45a-46a] Porteur de ce qui pourrait apparaître co Swipe to vlew next page comme une terrible nouvelle à ces yeux, Critan vient surtout convaincre Socrate de s’évader et d’échapper au jugement injuste de la cité.

Il appuie sa proposition d’évasion par plusieurs arguments : il perdrait sinon un être cher (argument égoïste) les autres reprocheront à Criton, sinon, de ne pas avoir apporté on aide à Socrate (argument à nouveau égoïste) Pour Criton, il faut aider Socrate à s’évader du fait des autres le critère de son action est avant tout extérieur à lui-même. Il se soucie du jugement d’autrui et de sa réputation. Socrate refuse ces arguments. Criton s’imagine alors que Socrate craint les conséquences de son évasion sur Criton (accusé de complicité… ).

Criton énumère alors une serie d’arguments pour « liberer la mauvaise conscience » de Socrate : on peut acheter les gardiens (les « sycophantes »), et Criton peut même donner sa fortune à Socrate pour cela Socrate pourra vivre exilé le sacrifice que Socrate est prêt à accepter va contre la justice en acceptant la sentence de juges injustes il abandonnerait sinon ses enfants (lâcheté) Ill- Critère de l’examen de la proposition par Socrate : la conformité au devoir Socrate, pour contrer la proposition de Criton et son argumentation, va examiner si sa proposition est conforme au devoir.

Il n’acceptera de s’évader que si tel est bien le cas. Coupons court au suspens : révasion, pour plusieurs raisons qu’il va exposer, s’oppose à ce qui doit être fait, à la moralité, à la ustice : « Je suis homme, vois-tu (et pas seulement aujourd’hui pour la première fois, mais de tout temps), à ne donner son 10 vois-tu (et pas seulement aujourd’hui pour la première fois, mais de tout temps), à ne donner son assentiment à aucune règle de conduite qui, quand j’y applique mon raisonnement ne se soit révélée à moi la meilleure.

Socrate est donc l’archétype de l’homme moral, qui n’agit que selon des principes, et non selon ses désirs ou selon l’opinion d’autrui. Surtout, il cherche à vivre constamment, même dans les situations les plus difficiles, selon es principes du juste. Dans la situation présente, il convient donc d’examiner ce qui est juste selon des arguments rationnels. Il s’agit bien ici d’un choix de mode de vie, ce choix se faisant dans la durée. Socrate est l’archétype par excellence de la philosophie en action, du sage mettant en pratique ses principes.

La philosophie consiste autant, ici, à connaitre ce qu’il faut connaitre qu’à vivre selon ce que l’on connaît : ici, notamment, à connaître ce qui est juste qu’à vivre conformément au devoir. Théorie et pratique ne doivent pas être scindées : philosophie et sagesse oïncident parfaitement chez Socrate. IV- Faut-il tenir compte du jugement d’autrui : moralité et jugement des autres [46c – 48a] Socrate commence par étudier un argument important de Criton (il faut tenir compte du jugement des autres). pour Socrate, il y a des jugements dont il faut tenir compte, et d’autres non.

Autrement dit, il ne faut pas tenir compte absolument de l’opinion des autres, mais seulement quand cette opinion est juste . « Parmi les jugements que portent les êtres humains, tous ne sont pas dignes de considérations, les uns le s jugements que portent les êtres humains, tous ne sont pas ignes de considérations, les uns le sont et les autres non ; et parmi tous les êtres humains qui formulent ces jugements, les uns sont dignes de considérations, les autres non Pour Socrate, les jugements à écouter sont les arguments « utiles » (ici : utiles à l’âme), portés par les gens sensés (qui possèdent la connaissance).

Il donne ici l’exemple du sportif qui doit écouter les conseils du médecin et non du premier venu. L’exemple du médecin, ici, est révélateur puisque dans un autre dialogue (le Gorgias), Platon dénonce les sophistes qui ont capables de se faire passer pour meilleur médecin qu’un vrai médecin, du fait de la rhétorique et de l’art de persuader la foule. Ici, Platon se place du point de vue de la connaissance et donc du vrai médecin. L’analyse du cas du sportif permet de mettre en avant qu’il faut écouter les gens selon leur domaine de compétence.

Faut-il écouter la foule pour ce qui touche au juste et à l’injuste ? Socrate défend au contraire qu’il faut écouter celui seul qui connait la notion de juste, qui a touché la vérité sur le sujet, autrement dit : le philosophe (voire : la Justice elle-même, omme nous le verrons avec la personnification des Lois et de l’Etat). par conséquent, oui, il faut suivre le jugement d’autrui, MAIS seulement s’il s’y connaît sur le sujet et non s’il agit, par exemple, selon les apparences et s’il se limite au niveau de la simple opinion au lieu de la connaissance véritable.

V- Il ne suffit pas de vivre : il faut vivre bien [48b-50a] Pour Socrate, I 0 connaissance véritable. Pour Socrate, le fait de vivre n’est pas suffisant pour l’homme : il doit s’accompli en vivant selon la justice, c’est-à-dire en vivant selon le Bien. Est-il donc juste, pour Socrate de s’évader ? Criton doit-il soudoyer les sycophantes ? Socrate doit-il accepter cette proposition et s’enfuir ? La question de Socrate est désormais la suivante : peut-on, ? certains moments, commettre l’injustice ? Autrement dit, peut-on s’accorder des exceptions dans la recherche de la vie bonne ?

La réponse de Socrate est catégorique : même victlme de l’injustice, il ne faut pas agir de manière injuste. Cette position va contre l’opinion commune (encore aujourd’hui, qui ne prônerait pas la vengeance dans certains cas, ou les entorses aux principes moraux ? ). Même si quelqu’un nous fait du tort, il ne faut pas lui faire de tort, c’est-à-dire être injuste. Autrement dit, le principe selon lequel l’homme doit vivre bien, c’est-dire vivre selon ce qui est absolument juste lui interdit, moralement, de s’écarter de la justice, même en cas d’injustice.

Encore une fois, la morale est choix de vie, qui s’éprouve sur le long terme et, dans l’idéal, constamment. En ce sens, Socrate ne souscrirait pas à la loi du talion (« œil pour œil… Vl- Le devoir selon les lois de la cité : Athènes, tu l’aimes ou tu la quittes (mais tu ne lui désobéis pas) [50a – 53a] Surtout, Socrate va désarmais questionner la compatibilité de son évasion avec la cité : n’est-ce pas faire tort à la justice que de refuser PAGF s 0 son évasion avec la cité : n’est-ce pas faire tort à la justice que de refuser son jugement en *évadant ?

Pour Socrate, la réponse est claire : désobéir et refuser la sentence (même si elle est injuste), c’est ruiner fEtat et ses Lois. Socrate, pour convaincre Criton, personnifie les Lois et l’Etat. Ces personnages se dresseraient face à Criton et Socrate au moment de l’évasion et les questionneraient sur le bien-fondé de leur acte. Cette mise en scène consiste à dire que Socrate expose les choses en elles- mêmes (ici : la justice), et non simplement une opinion sur celle- ci.

Comme si, dans l’exemple précédent du sportif, c’était la Santé qui s’adressait à lui au travers du médecin. Selon la justice, désobéir au jugement et à la punition, c’est saper l’autorité des Lois et de l’Etat : si les citoyens peuvent échapper au jugement, ils donnent un mauvais exemple et incitent ? désobéir puisque l’Etat devient alors impuissant. C’est le début de l’anarchie. Pour subsister, les décisions de l’Etats et les lois oivent être suivies.

En s’évadant, Socrate ferait courir l’Etat à sa perte et ferait donc preuve d’injustice. Surtout que Socrate doit beaucoup à l’Etat et aux lois : il leur doit sa naissance (mariage de ses parents réglementé et organisé par la Cité) les soins et l’éducation apportés durant sa jeunesse Surtout, si Socrate avait vu dans les lois de l’injustice, il aurait du tout faire pour amener leur modification au sein de la Cité ou, au pire, quitter la Cité si ses lois ne lui semblaient pas justes. Bref : avant d’être victime de ses juges, Socrate avait la 6 0