Expose

essay A+

Méprisants pour les Bambaras originaires, les conquérants proposèrent la puissance au descendant de Souleymane Doumbouya. » Cette arrivée de Souleymane Doumbouya se situe elle-même au XVIè siècle; il venait du bassin du Niger. La société Malinké comprenait la classe des seigneurs (les chefs étaient appelé ‘Tama », marabouts ou guerriers); la classe des marchands (dioulas), et la classe laborieuse (agriculteurs libres, artisans libres, esclaves). – L’aristocratie malinké contrôlait les activités commerciales « La liberté du négoce… ait le Grand Dioula, le malinké prospère » — Les Malinké étaient répartis en groupe, le roman en cite : « Ce sont les Cisse… Une Cisse a été mariée à Doumbouya Kourouma ne précise pas si les groupes sont bambara ou malinkés « Les Keita… Vous avez une cousine mariée à un Keita » Les Kouyaté, les Konaté, les Diabaté, tous avaient un lien de parenté. Les aïeux de toutes ces familles les avaient été introduits sous tel ou tel Doumbouya » – Référence à l’Empire Sa 889-1898 : les malinkés connu cette période pendant laquelle les Malikés ont été soumis au sort commun des Africains . Il avait vu la colonisation, connu les commandants français qui étaient beaucoup de choses, beaucoup de peines: travaux forcés, chantiers de coupe bois, routes, ponts, l’impôt et les impôts, et quatre•vings autres réquisitions que tout conquérant peut mener, sans oublier la cravache du garde-cercle et du eprésentant et d’autres tortures. » Durant cette période, Samory ayant été vaincu, les Malinkés perdent leur suprématie politique, mais conservant une certaine importance économique: « La colonisation a tué et banni la guerre, mais favorisé le négoce. Cependant les colporteurs malinkés, dont on voit quelques représentations dans le roman, étaient en rivalités avec Les Syriens, les Libanais qui se consacraient également au commerce. //comportement de Fama qui fut commerçant vis-à-vis du Syrien Abdjaoudi : laisse une trace de cette rivalité – insatisfaction tant politique qu’économique qui poussera les Malinkés à s’engager fortement (« Fama lâcha tout pour y sauter ») dans les luttes pour l’émancipation: « cette période d’agitations a été appelée les soleils de la politique ».

Ils veulent prendre leur revanche politique « Il avait à venger 50 ans d’occupation par des infidèles défaire » « un fils légitime de chefs devait de tout son être participer à l’expulsion des français » C’est ainsi qu’ils financent les mouvements politiques « user… l’argent.. à injurier la France » Situation des Malinkés per ndre tous les 1 cette époque. TRANSITION: le roman dit toutefois la déception des Malinkés qui e retrouvent pas leur prestige politique : « qu’apportèrent les indépendances à Fama?

Rien que la carte d’identité et celle du parti unique C/ Les Indépendances – Apparait une nouvelle classe politique et administrative formée par le colonisateur : « Ces jeunes gens débarqués de l’au-delà des mers, ne pensent plus comme des nègres p. 1 72).. – Cette nouvelle classe rejette la politique traditionnelle des chefs : « Les Indépendances avaient supprimé la chefferie… constitué au village un comité avec un président. Un sacrilège ! Une honte! » pays malinké lui-même reste démantelé: Le Horodougou… t démembré et appartenait désormais à deux républiques » – le pouvoir politique n’est plus réservé à une famille noble: « le président du comité: un fils d’esclave h. Où a-t’on vu un fils d’esclave commander ? », dès lors, les individus isolés peuvent avoir leur chance: « deux mulâtres de petits-enfants de Diamourou » – Tout est devenu différent, les Malinkés ont perdu leurs avantages et même les valeurs morales sont devenues différentes, décadence morale visible chez Fama : « les gens de l’indépendance ne connaissent ni la vérité, ni l’honneur, ils sont capables de tout. « soucieux… e la dépravation des coutumes » TRANSITION: seulemenÇ s veaux soleils », les 4 1 désenchantement des Indépendances A/ La notion de bâtardise: sentiment de déchéance — bâtardise présente dans de nombreuses exclamations qui parsèment le roman : comme terme de mépris et comme injure et souligne la perversion des nouvelles valeurs morales et sociales. – Ce sont : *des jurons d’insatisfaction, comme celui que lance Fama dans la circulation urbaine : « Bâtard de bâtardise ! *des termes d’hostilité, « bâtards de badauds » *des termes de mépris, « bâtards de fils de chiens parfois accoles a un eproche de non-légitimité « Bâtard de griot ! Plus de vrai griot! » — ces emplois de l’insulte par Fama servent à authentifier la valeur du reproche : lors du jugement : « vous êtes de mauvais Malinkés, des bâtards un pur ne chez nous ne participe pas à un complot » – la bâtardise peut désigner *toutes les réalités observables de l’époque des ndépendances « Fama… arut occupé dénombrer les bâtardises des soleils des Indépendances » * les conditions de vie difficile du petit peuple « une vie de bâtardise pour quelques mois de repos »:il s’agit des corps exhumés du cimetière nègre. la condition médiocre faite à la race Noire toute entière « Damnation, bâtardise ! Le nègre est damnation! » « bâtardises et damnations nègres! » + synonyme de décadence, dégénérescence des valeurs d’autrefois « tous les dégénérés de bâtards » « bâtardise!

Vraiment les Soleils des Indépendances sont impropres aux grandes choses; ils n’ont pas seulement dévirilisé mais aussi démystifié l’Afrique >TRANSITION: Il apparaissant comme rétrogrades. Fama traduit donc : « la position nostalgique réactionnaire et impuissante d’une vieille classe sociale dépossédée par l’histoire de ses prérogatives : ‘aristocratie » Se révolte contre les indépendances. Autre manifestation de ce désenchantement est la violence.

B/ La violence * des coutumes: Salimata:victime des coutumes de la chair — violence à la fois morale et physique: violence physique de l’excision: *c’est une cérémonie symbolique, l’épreuve ultime qui vient couronner un enseignement initiatique : « pendant un mois tu vivras en recluse… on vous enseignera tous les tabous de la tribu *constitue un test de courage: « le courage dans le champ de l’excision sera la fierté… e la tribu » Violence qui s’avoue. cependant le narrateur montre celles qui restent dans le champ, celles qui reviennent au vilage « par une entrée cachée Salimata – violence du mariage forcé: la nuit de noces de Salimata . panique horrifiée de la jeune fille devant la violence tant physique que morale face à l’éprouvante solitude de sa claustration de veuve et de ses séquestrations. des hommes — Abdoulaye : violence envers Salimata – Tiémoko: aux veux brû e la violence » 6 1 plus facilement que toute critique contre le gouvernement est perçue comme une attaque personnelle contre le Chef d’Etat qui déclenche immédiatement la répression. TRANSITION: D’ailleurs, pour dire son peuple, Kourouma ne s’écarte pas trop des traditions populaires, mais cela ne l’empêche pas de s’engager politiquement de montrer la réalité africaine contemporaine dans sa complexité et sa totalité.

Son roman est une violente satire politique. par quels moyens cette satire est-elle amenée? A/ Les modes de dénonciation A première vue, on ne voit sourire Fama qu’en une seule occasion « Fama… avec un petit sourire narquois contourna celle d’AbJaoudi » De même, il ne rit guère « les éclats de rire fusèrent, même Fama se dérida » donc le rire n’est donc as le propre du personnage principal, cependant, l’humour est une donnée essentielle du roman. s procédés comiques *comique de mots: – Jeux de mots pratiqués par les personnages eux-mêmes: le narrateur-voix de l’auteur Kourouma: « les pileuses avaient connu une nuit paisible, ce fut la réponse faite aux salutations de Salimata, avec de grands éclats de rire. » – volonté de choquer les bienséances : « impoli à flairer comme un bouc les fesses de sa maman » concernant Fama *comique de situation: 4/7 -Kourouma décrit certain s personnages de facon notamment quand il s’agit de parler de la échéance deFama : « Yeux et sourires narquois se levèrent.

Que voulez-vous; un prince presque mendiant, c’est grotesque sous tous les soleils » *l’ironie Se manifeste . 0 dans les grandes scènes du discours du président. : dvpt ironique dans lequel l’ennemi est forcé de révéler lui-même, ce qui est la démarche même de l’ironie : « l’ironie, en mimant les fausses vérités, les oblige à se déployer.. à révéler des tares qui, sans elle, passeraient inaperçues! Elle charge l’absurde d’administrer lui- même la preuve de son impossibilité » : de Vladimir Jankélévitch: philosophe français dans L’ironie ,1936.

Le discours du président souligne la flagornerie qui l’entoure; les applaudissements sont hors de propos, les mimiques le ridiculisent : « il enfonçait l’auriculaire dans ses oreilles pour les déboucher dans la complaisance à rapporter le discours ennemi: « le socialisme était le socialisme! » Chap 3 Partie TRANSITION: L’ironie est un moyen subtile de dénonciation mais il va de pair avec un arrièreplan tragique. B/ La tragédie dans Les Soleils * tragédie de l’inadaptation au monde: Fama fait face à un monde Incompréhensible. Il ne se reconnaît plus dans l’Afrique nouvelle.

Son sentiment est du ressort dun désarroi tragique: agonie d’un prlnce Homme en fuite telle est la fatalité des tragédies grecques: le nouveau visage de l’Afriqu difficultés de vivre les mutations des Indépendances. *tragédie de la fin d’un homme et d’une dynastie : Fama sait qu’il est perdu mais va au bout de son destin, tel un héros tragique qui l’amènera nécessaire à la mort : un suicide. Fin misérable et glorieuse à la fois, fait de lui un héros vaincu et non pas une victime Image universelle de l’homme: dans lequel les lecteurs peuvent se reconnaître: homme dont les orces de l’humanité le dépasse!! tragédie de la fin d’un monde: l’Afrique si belle, si virile, si mystérieuse est démystifiée, dévirilisée. Cette Afrique idéale se meurt à cause des réalités politiques et économiques. Les valeurs morales sont sacrifiées au profit des hommes de la tradition et des coutumes. *tragédie de la déchéance: Kourouma nous décrit un univers dégradé, à travers ce prince déchu : il dit même que la race s’éteindra quand émergera la société des Indépendances. TRANSITION : Ce tragique amène à la déchéance, elle est à la fois physique, morale, politique, ociale.