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essay B

CENTRES ÉTRANGERS SERIE ES / S Objet d’étude : La poésie. ÉCRITURE l. Vous répondrez d’abord à la question suivante : (4 points) En confrontant les trois textes du corpus (textes A, B, C), vous direz quelles sont les deux conceptions de la poésie qui s’opposent. Il. Vous traiterez ensuite un de ces trois sujets : (16 points) Commentaire Vous ferez un comm Dissertation : « La poésie n’a pa Baudelaire (texte C). sur les poèmes que tor Hugo (texte A). e écrit textes du corpus, t sur votre culture personnelle, vous vous interrogerez sur cette déclaration et ous vous demanderez si elle correspond à votre définition de la poésie. Sujet d’invention A l’occasion de la manifestation culturelle du Printemps des Poètes, les organisateurs vous confient la rédaction d’un discours dans lequel vous défendrez votre goût pour la lecture (et peut- être l’écriture) de la poésie, dans une société où elle n’est pas particulièrement à l’honneur.

Votre discours ne comprendra pas moins de deux pages. Textes : in Espafia (1845) Texte C- Charles Baudelaire : « Théophile Gautier », L’Art romantique (1857) Annexe – Paul Eluard : L’Évidence poétique (1939). Texte A – Victor Hugo : « Fonction du poète », Les Rayons et les ombres (1840) Dieu le veut, dans les temps contraires, Chacun travaille et chacun sert. Malheur à qui dit à ses freres : Je retourne dans le désert ! Malheur à qui prend ses sandales Quand les haines et les scandales Tourmentent le peuple agité !

Honte au penseur qui se mutile Et s’en va, chanteur inutile, Par la porte de la cité ! Le poète en des jours impies (1) Vient préparer des jours meilleurs. Il est l’homme des utopies, Les pieds Ici, les yeux ailleurs. Cest lui qui sur toutes les têtes, En tout temps, pareil aux prophètes, Dans sa main, où tout peut tenir, Doit, qu’on l’insulte ou qu’on le loue, Comme une torche qu’il secoue, Faire flamboyer l’avenir ! Il voit, quand les peuples végètent !

Ses rêves, toujours pleins d’amour, Sont faits des ombres que lui jettent Les choses qui seront un jour. On le raille. Qu’importe ! Il pense. Plus d’une âme inscrit en silence Ce que la foule n’entend PAG » OF d 2. contempteurs : ceux qui le méprisent. Texte B – Théophile Gautier : « Le poète et la foule » in Espafia (1845) La plaine, un jour, disait à la montagne oisive : ? Rien ne vient sur ton front des (1) vents toujours battu. » Au poète, courbé sur sa lyre pensive, La foule aussi disait : « Rêveur, à quoi sers-tu ? ? La montagne en courroux répondit à la plaine « Cest moi qui fais germer les moissons sur ton sol; Du midi dévorant je tempère l’haleine; J’arrête dans les cieux les nuages au vol ! « Je pétris de mes doigts la neige en avalanches; Dans mon creuset je fonds les cristaux des glaciers, Et je verse, du bout de mes mamelles blanches, En longs filets d’argent, les fleuves nourriciers. » Le poète, à son tour, répondit à la foule : ? Laissez mon pâle front s’appuyer sur ma main.

N’ai-je pas de mon flanc, d’où mon âme s’écoule, Fait jaillir une source où boit le genre humain ? » (1) « des » = par les. Une foule de gens se figurent que le but de la poésie est un enseignement quelconque, qu’elle doit tantôt fortifier la conscience, tantôt perfectionner les mœurs, tantôt enfin démontrer quoi que ce soit d’utile… La Poésie, pour peu qu’on veuille descendre en soi-même, interroger son âme, rappeler ses souvenirs d’enthousiasme, n’a pas d’autre but qu’Elle-même; elle ne peut pas en avoir d’autre, PAGF3CFd