entrepreneuriat

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Sommaire Introduction l- Essai de définition des concepts relatifs à l’entrepreneuriat 1- La définition des économistes 2- La définition des béhavioristes 3- La définition des gestionnaires ll- L’entrepreneuriat au Maroc : Etat de lieux et perspectives d’évolution 1- Typologie de l’entrepreneuriat Marocain 2- L’émergence de l’entrepreneuriat féminin 3- Cartographie des Ill- Pôle pratique : Pr Concluslon Bibliographie or 23 Sni* to View Il de terrain Face à un environnement en plein mutation, l’entrepreneuriat se place aujourd’hui au cœur du développement humain, dans la mesure où il donne des perspectives sur l’avenir, favorise ‘expression du potentiel des personnes et ouvre des espaces de liberté insoupçonnés de progrès correspondant à leur quête de sens.

En effet, avec des taux alarmants de chômage, la creation d’entreprise s’avère une alternative pour pallier à l’inertie de la population active. En outre, l’acte d’entreprendre est également guidé par l’ambition de réalisation de soi et constitue une échappatoire à la routine de l’administration et au stress qui règne dans le secteur privé. L’entrepreneuriat est dans l’air du temps, il constitue une méthode, un état d’esprit, une façon de penser, de poser et de ésoudre les problèmes. on contribue à l’amélioration de la qualité de vie individuelle et collective et on assure, de là, la stabilité socio-économique du pays. plusieurs facteurs peuvent impulser l’entrepreneuriat et être ? l’origine de la concrétisation des idées innovantes.

Les principaux déclencheurs de l’entrepreneuriat peuvent être : la formation appropriée, l’expérience suffisante, la disponibilité de fonds, le soutien familial u professionnel acquis, la découverte d’un partenaire d’affaires, les frustrations ou insatisfactions au travail (emploi monotone, salaire non satisfaisant, l’impossibilité de faire aloir ses idées et sous-estimation au travail, la perte d’emploi ou licenciement). l- Essai de définition des concepts relatlfs à l’entrepreneuriat L’entrepreneuriat est un phénomène socio-économique qui s’est imposé dans les sociétés contemporaines. par ailleurs, force est de constater qu’il n’existe pas une définition qui fait l’unanimité des chercheurs dans ce domaine pluridisciplinaire. L’entrepreneuriat se traduit par Facte d’entreprendre initié par un auteur / acteur principal, qui est l’entrepreneur, et suivant un processus déposé (Bruyat 2000).

Pour Verstraete et Fayolle (2005), quatre paradigmes permettent e cerner le domaine de recherche en entrepreneurlat, il s’agit de : la création d’une organisation, la détection-construction- exploitation d’une occasion d’affaires, la création de valeur, l’innovation. Ces paradigmes peuvent se combiner, plutôt que s’opposer. Le premier est le plus caractéristique de l’entrepreneuriat, mais ne peut se penser sans les trois autres, qu’il peut incorporer. Dans un souci de dépassement de ces divergences paradigmatiques, Paturel (2007) présente une définitio 3 un souci de dépassement de ces divergences paradigmatiques, Paturel (2007) présente une définition syncrétique de l’entrepreneuriat.

L’entrepreneuriat « est, à partir d’une idée, l’exploitation d’une opportunité dans le cadre dune organisation impulsée, créée de toute pièce ou reprise dans un premier temps, puis développée ensuite, par une personne physique seule ou en équipe qui subit un changement important dans sa vie, selon un processus qui aboutit à la création d’une valeur nouvelle ou à l’économie de gaspillage de valeur existante ». Dans cette perspective, l’entrepreneuriat est indissociable de l’approche projet. S’agissant de la personne entreprenante, l’entrepreneur est une personne physique qui prend le risque de réunir des capitaux t des hommes, et qui a pour but de réaliser un certain nombre d’objectifs économiques. Lientreprise ainsi créée sera l’entité juridique à laquelle ces objectifs seront assignés.

Afin de cerner les différentes facettes de ce personnage, nous aborderons Funivers magique de l’entrepreneur ? travers l’exploration des principales approches de la notion d’entrepreneur, notamment celles développées par les économistes, les psychologues et les gestionnaires. 1- La définition des Economistes L’économiste Schumpeter (1950) s’intéresse tout particulièrement à la caractéristique innovante de l’entrepreneur t le décrit comme étant « une personne qui veut et qui est capable de transformer une idée ou une invention ou en une innovation réussie Il conduit une « destruction créatrice » dans la mesure où de nouveaux produits et business models arrivent et remplacent les anciens. Cette destruction créatrice est ? l’origine du dynamisme industriel et de la croiss remplacent les anciens. Cette destruction créatrice est à l’origine du dynamisme industriel et de la croissance à long terme. ? L’entrepreneuriat : c’est le processus par lequel des personnes prennent conscience que le fait de posséder leur propre ntreprise constitue une option ou une solution viable, ces personnes pensent à des entreprises qu’elles pourraient créer, prennent connaissance de la marche à suivre pour devenir un entrepreneur et se lancent dans la création et le démarrage d’une entreprise » Louis Jacques FILION (1988 et 1991 Dans son célèbre ouvrage publié en 1942, Capitalisme, socialisme et démocratie, Joseph Schumpeter, le théoricien de l’innovation et de l’esprit d’entreprise écrivait dans un sous chapitre intitulé « le crépuscule de la fonction d’entrepreneur » : « Le rôle de l’entrepreneur consiste à réformer ou à révolutionner la routine e production en exploitant une invention ou, plus généralement, une possibilité technique inédite.

La construction de chemin de fer dans ses premiers stades, la production d’énergie électrique avant la première guerre mondiale, la vapeur et l’acier, l’automobile, les entreprises coloniales fournissent des exemples frappants d’une vaste catégorie d’affaires qui en comprend une quantité innombrable de plus modestes- jusqu’à celles consistant, au bas de l’échelle, à faire une réussite d’une saucisse ou brosse ? dent d’un type spécifique. La mise en oeuvre de telles innovations est difficultueuse…. n premier lieu parce qu’elles se détachent des besognes de routine familières à quiconque et, en deuxième lieu, parce que le milieu économique y résiste par des moyens divers, allant, selon les conditions sociales, du refus pur et simp 3 par des moyens divers, allant, selon les conditions sociales, du refus pur et simple d’acquérir ou de financer un nouvel objet, ? l’agression physique contre l’homme qui tente de le produire » K. Knight (1967) et Peter Drucker (1970), quant à eux, mettent en exergue la prédisposition de l’entrepreneur à prendre des risques.

Ainsi, l’entrepreneur est une personne qui est prête ? ettre en jeu sa carrière et sa sécurité financière pour mettre en œuvre une idée, à mettre son temps et son capital dans une entreprise risquée. Une autre définition de l’entrepreneuriat décrit le processus de découverte, d’évaluation et d’exploration d’occasions. Ainsi un entrepreneur peut être défini comme « quelqu’un qui agit non en fonction des ressources qu’il contrôle actuellement, mais qui poursuit inlassablement une occasion » (Jeffry Timmons). 2- La définitions des Béhavioristes Soucieux de comprendre système de valeurs et les motivations de l’entrepreneur, Mc Clelland (1961) a identifié deux imensions essentielles qui détermineraient un comportement d’entrepreneur, à savoir : le besoin d’accomplissement et le besoin de puissance.

Alors que le besoin d’accomplissement pousse un individu à être responsable de la solution de ses problèmes et en conséquence à se fixer lui-même les objectifs aptes à l’épanouir, le besoin de puissance, moins étudié, passerait par une volonté de se procurer une place prédominante dans un système organisationnel. D’autres auteurs béhavioristes distinguent les personnes ayant un fort besoin d’accomplissement comparées de celles qui ont ne faible motivation sur ce plan. Ces personnes motivées se caractérisent par la préférence pour des tâches présentant un risque, ce qui le PAGF s 3 motivées se caractérisent par la préférence pour des tâches présentant un risque, ce qui les implique un travail plus dense dans des occupations qui requièrent une certaine force mentale.

Dans une recherche sur les créateurs d’entreprises en 1992, Paul Rasse et Denis Parisot énumèrent trois valeurs clés qui stimulent l’entrepreneur, il s’agit de : la volonté de s’exprimer et de se réaliser, le besoin d’indépendance et de liberté et le goût ‘entreprendre et de diriger. Ces motivations Pour L J. Fillion (1997), l’entrepreneur est un homme social qui correspond à un produit de son milieu. En effet, l’entrepreneur reflète les caractéristiques du temps et du lieu où il a évolué. En ce sens, les cultures, les besoins, les habitudes d’une région façonnent les comportements. Cette approche par les traits est centrée sur l’individu entrepreneur, les « gestionnaires » viendront compléter cette vision en intégrant renvironnement et surtout l’organisation. 3- La définition des Gestionnaires Afin de compléter l’approche par les traits, Gartner, dans un rticle publié en 1989 (What is an entrepreneur ? s the wrong question), se penche sur l’étude du travail de l’entrepreneur et met en relief la création d’une organisation, résultat de multiples influences intervenant dans un processus complexe « La recherche sur l’entrepreneur devrait se focaliser sur ce que fait l’entrepreneur et non ce qu’il est Dans le même sillage, Bygrave et Hofer (1991) proposent une définition finale fondée sur deux préalables, à savoir : un événement entrepreneurial entraîne la création d’une nouvelle organisation pour l’exploiter et un process entrepreneurial qui omprend toutes les fonctions, activités et actions in l’exploiter et un process entrepreneurial qui comprend toutes les fonctions, activités et actions inhérentes à la perception d’opportunités et à la création d’organisations pour les exploiter. Ansl, l’entrepreneur est quelqu’un qui perçoit une opportunité et qui crée une organisation pour l’exploiter.

Les questions clés dans le champ de l’entrepreneuriat peuvent être présentées comme suit : Centrées sur l’entrepreneur Centrées sur le processus d’entreprendre Qui devient entrepreneur ? Qu’est ce qui permet de percevoir les opportunités d’une manière fficace et performante ? pourquol devient-on entrepreneur ? Quelles sont les tâches-clés pour créer avec succès de nouvelles organisations ? Quelles sont les caractéristiques des entrepreneurs qui réussissent ? Dans quelle mesure ces tâches sont-elles différentes de celles mises en œuvre pour diriger avec succès ? Quelles sont les caractéristiques des entrepreneurs qui échouent Quelles sont les contributions spécifiques de l’entrepreneur à ce processus ?

Ces auteurs place l’entrepreneur au cœur du processus d’entreprendre, ainsi que l’atteste la description des neuf aractéristiques qu’ils associent au process entrepreneurial • Il est initié par un acte de volonté humaine, l’essence de l’entrepreneurship est l’entrepreneur ; Il se présente au niveau d’une firme individuelle ; Il implique un changement d’état, un changement de l’environnement d’un état (sans la nouvelle entreprise) vers un autre état (avec la nouvelle entreprise) ; Il implique la discontinuité particulièrement dans la structure compétitive d’une industrie et parfois même, la création dune nouvelle industrie ; C’est un processus holistique ui ne eut être évalué qu’en re PAGF 7 3 réation d’une nouvelle industrie , C’est un processus holistique qui ne peut être évalué qu’en regardant l’ensemble de tout le système industriel (fédération des synergies, le tout est supérieur à la somme des parties); C’est un processus dynamique où l’entreprise et l’industrie auquel elle appartient évoluent constamment , Il est unique puisque aucune autre tentative de création ne sera exactement la même ; Il implique de nombreuses variables antécédentes à l’événement entrepreneurial (nombre et positionnement des compétiteurs, ressources, positionnement et stratégie de la nouvelle entreprise, roissance et besoin des clients) ; Le résultat final du processus est très sensible aux conditions inltlales de ces varlables Pour leur part, Michel Coster et Hugues Silvestre (2002) considèrent que le phénomène entrepreneurial s’articule autour de trois dimensions dominantes, à savoir : l’entrepreneur, l’acte d’entreprendre et l’entreprise.

Chacune de ces dimensions est structurée par des logiques de fonctionnement débouchant sur des comportements et des actions permettant au système d’atteindre son équilibre et son efficience. Système entrepreneurial Entrepreneur Acte d’entreprendre L’entreprise Comportements Adéquation homme / projet Ajustements individuels et intergroupes Construction de l’avantage concurrentiel Logique personnelle Economique Intérêts Catégoriels Personnes Groupes Pouvoir de marché 8 3 manœuvre maximum pour mettre en œuvre sa vision du monde au niveau de son propre système de valeurs. L’entrepreneur est guidé par le désir d’imprimer le projet de sa marque afin qu’il se reconnaisse à travers l’entreprise née de son imagination.

Entreprendre se traduit par un acte de création, et l’aventure créative est avant tout solitaire et entachée de risque. Elle s’inscrit cependant dans un contexte économique qui soumet l’entreprise à des lois de pérennité rentabilité-développement qu vont souvent obliger l’entrepreneur à ouvrir son projet à d’autres en craignant fort de voir « sa création » lui échapper, entraînant éventuellement son désengagement total ou partiel. L’essence même du comportement entrepreneurial est tributaire de la capacité à résoudre le dilemme prise de rlsque/réduction de la tension/risque calculé matérialisée par le passage du « je » au « nous ».

Cest au prix de cet arbitrage conscient, harmonieux et ccepté entre logique personnelle et logique économique qu’une personne construira une adéquation homme/projet et remplira sa fonction d’entrepreneur. Depuis l’indépendance, le Maroc a connaît une forte évolution de son tissu socio-économique. Le pays a été le théâtre de l’émergence d’une classe d’hommes d’affaires qui ont investi dans des secteurs producteurs de richesse: textile, agro alimentaires, industrie légère. Or, ces secteurs sont loin de constituer les fondements d’une économie moderne et durable vu la persistance de la mentalité profonde et dominante du commerçant marocain, prudent et frileux et privilégiant une ?conomie de rente sans prise de risque. Le début des années 90 a été marqué PAGF 3 et privilégiant une économie de rente sans prise de risque.

Le début des années 90 a été marqué par la dissipation progressive de cette culture de réticence çà la prise de risque avec l’instauration de grandes réformes structurelles qui vont propulser la croissance du pays et impulser une réelle dynamique entrepreneuriale. Cette dynamique a été à l’origine de la genèse de la nouvelle génération d’entrepreneurs et a contribué ? l’émergence et à l’épanouissement de l’entrepreneuriat féminin. L’entrepreneuriat est un phénomène économique et social très hétérogène. Cette fragmentation est la conséquence de la variété de ses formes d’expression, mais également de la diversité des contextes dans lesquels le phénomène apparait et se développe L’entrepreneuriat au Maroc se distingue par la coexistence de deux catégorie se secteurs formel (entrepreneuriat d’opportunité) et informel (entrepreneuriat forcé ou de nécessité).

L’entrepreneuriat par opportunité est la résultante d’une intention délibérée et stratégique des personnes qui ont déj? côtoyés le marché du travail et qui décident de cerner une pportunité de marché pour créer leur propre entreprise. Cette typologie d’entrepreneur correspond à des personnes dotées d’expériences, d’un captal relatlonnel très développé et de ressources financières encourageantes. par contre, l’entrepreneuriat par nécessité et précarité est une forme populaire de l’entrepreneuriat. Conçue comme une réponse au fléau du chômage, elle correspond à un travail de survie et relève d’une forme d’auto emploi. Le tissu économique nationale est marqué la diversité de ses composantes et connait la cohabitation de plusieurs types d