éléments de sociologie – cours de prépa
ELEMENTS DE SOCIOLOGIE : Objets et méthodes ; les grands courants d’analyse. Les écoles de sociologie et la classification sociale. A. L’objet du débat. C’est surtout l’étude des différenciations sociales. Il y a des différences par sexe ou genre par exemple dans certaines civilisations les enfants sont considérés comme des femmes avant la cérémonie d’initiation. Il y a une différenciation par âge, dans certaines civilisations les femmes sont considérées vien « ext comme mineur toute par statut social : escl une différenciation entre propriétaires e niveau d’étude, profe p g nce obles/roturiers.
Il y a différenciation par ly a deux constantes : la différenciation sociale implique toujours des inégalités, une hiérarchie. Les critères de différenciation sont souvent congruents (vont tous dans le même sens) par exemple aux USA la hiérarchie traditionnelle est congruente, ceux qui ont le plus d’avantages sont des hommes blancs, anglophones, anglicans, ayant fait des études universitaires, propriétaires, qui ont une profession libérale, qui sont actionnaires et ont un revenu supérieur à 1 million $/an, mariés et pères de famille.
Cumulent ous les désavantages les individus étant des femmes, noires ou indiennes, baptistes, hispanophones, ayant abandonnés leurs études, locataires, manœuvres, n’ont pas d’actions, revenu inférieur à 10000$/an, célibataires. La congruence n’est pas complète, on effet les épiscopaliens et baptistes sont mieu mieux que les catholiques. Les hispanophones et noirs sont rarement les mêmes. Dans l’Ancien Régime français, certains bourgeois étaient plus riches que les nobles.
On peut en tirer des conclusions, ce n’est pas lié aux capacités personnelles, ? capacités égales, chances inégales. Ceci n’est pas naturel mais le produit d’une société. 3. Les classes selon Karl Marx. ly a chez Marx deux notions essentielles. Les classes n’existent que quand il y a des intérêts communs entre leurs membres, c’est pour cela qu’on parle de lutte ouvrière. Il existe une lutte entre les classes. La première approche de Marx date des années 1840, il considère qu il y a une classe urbaine et une classe rurale. uis il oppose le capital et le travail. Le capital est une appropriation privée des moyens de production ; le travail est la condition des salariés qui vendent leur force de travail. Il y a donc une division matérielle entre les possédants et les prolétaires qui se double d’un rapport social constitué au fil du temps par l’Histoire. 1. Trois critères permettent de définir une classe sociale. La place dans les rapports de production. Il s’agit du rôle joué par le groupe social dans la production, la circulation, la distribution des richesses.
I y a la participation aux antagonismes sociaux, c’est la lutte pour le pouvoir politique. Ily a la conscience de classe. Pour la classe ouvrière elle naît de 2 choses : le déplacement progressif de la concurrence inter- uvrière (un ouvrier travaillera moins vite pour ne pas que celui qui n’arrive pas à travailler vite soit pénalisé ou un ouvrier ne choisira pas un emploi que les autres refusen 32 travailler vite soit pénarsé ou un ouvrier ne choisira pas un emploi que les autres refusent parce qu’il est mal payé ou dangereux) ; une organisation autonome et indépendante : ce sont les syndicats.
Pour Marx il s’agit d’une classe pour soi, en effet quand il n’y a pas de conscience de classe c’est une classe en soi c’est à dire que ce n’est pas une vraie classe comme les paysans français. « la parcelle, le paysan et sa famille ; à côté, ne autre parcelle, un autre paysan et une autre famille (… ) la grande masse de la nation française est ainsi constituée par une simple addition de grandeur de même nom, à peu près comme un sac de pomme de terre et formé de pomme de terre. » (le 18 Brumaire de de Louis Napoléon Bonaparte 1852). L’évolution historique conduit à un fractionnement binaire de la société.
Le nombre de classes varie selon l’époque pour Marx. Dans Le Manifeste du Parti Communiste de 1848 il trouve 5 classes. Dans le 18 Brumaire de Louis-Napoléon Bonaparte il trouve 8 classes : la bourgeoisie financière a bourgeoisie industrielle la bourgeoisie commerciale la petite bourgeoisie le groupe techno-bureaucratico-militaire la paysannerie le prolétariat le lumpenproletariat (prolétariat qui n’a pas de conscience de classe, qui sont influençables par les orateurs, ex : ont voté pour Hitler, FN) La prolétarisation passe par un fractionnement binaire.
Ily a prolétarisation des commerçants, artisans, paysans. Il y a une accumulation de la bourgeoisie qui concentre toujours plus de moyens de production. Ily a donc lutte des classes : quand la classe ouvrière aura pris conscience qu’elle est seule apte à s’auto éman es classes : quand la classe ouvrière aura pris conscience qu’elle est seule apte à s’auto émanciper et à émanciper l’humanité toute entière, elle concentrera tous les moyens de production entre les mains de l’État, établissant la dictature révolutionnaire du prolétariat.
Elle provoquera la disparition de l’ État et le communlsme. 2. La révision des idées de Marx sur les classes. Cest le révisionnisme de Bernstein 1 899 qui parle des classes moyennes. « Les catégories moyennes ne sont nulle- part en diminution. Au contraire, nous les voyons augmenter presque partout dans des proportions considérables et la rolétarisation est compensée par la diffusion de la richesse générale due à l’industrialisation 3. La bureaucratie. Marx a étudié la bureaucratie en Prusse. En 1844, il n’en fait ni une classe ni une couche sociale car elle dépend de la classe dominante.
Lénine en 1917 considère la bureaucratie et l’armée comme des parasites car ils recrutent dans les classes aisées. Trotsky en 1936 dans la révolution critique : la bureaucratie n’est pas une classe mais une « couche sociale privilégiée et dominante » devenue une « caste incontrôlée, étrangère au socialisme C. Max WEBER 1864-1920. Père protestant, député allemand. II a étudié et enseigné dans les universités allemandes. On l’appelle le « Marx de la bourgeoisie Cest quelqu’un qui vit dans l’Allemagne en changement, qui se modernise.
Pour lui l’Histoire est indéterminée, les hommes ne réagissent pas seulement à des contraintes extérieures mais à leur subjectivité (différent de Marx) 1 1. Les classes sociales se 4 32 subjectivité (différent de Marx) 1 . Les classes sociales selon Weber Weber parle de « situation de classe » et de « chance typique ». Ceci permet de disposer ou de ne pas disposer de biens ou ervices afin de se procurer des rentes ou des revenues. Il utilise le terme de « classe de possession » pour lequel il y a des différences qui se calculent en critères de possession.
Il parle aussi de « classe de production ce sont les chances d’exploitation du marchés et des services déterminant la situation de classe. Il emploi le terme de « classe sociale c’est l’ensemble de ses situations de classe à l’intérieur desquelles un changement est aisément possible et se produit dans la succession des générations. Il a écrit ceci dans Économie et Société en 1918-1920. On en déduit 4 classes sociales : . La classe ouvrière 5. La petite bourgeoisie les personnes qui ont les valeurs de la bourgeoisie mais pas les moyens. 6.
Les intellectuels et spécialistes sans biens (techniciens, employé de commerce, métiers non-manuels) 7. Les possédants ceux qui sont privilégiés par leur éducation. Première faiblesse : Weber ne s’intéresse qu’à son milieux urbain et n’étudie pas les paysans. Il ne parle pas de bureaucratie car pour lui elle est partout puisque nécessaire au bon fonctionnement d’une société. A l’intérieur d’une classe, les individus ont les mêmes conditions, même mode de vie, même ype d’instruction, prestige de la famille (de la naissance), profession.
Cela nous donne un certain prestige sociale et crée une hiérarchie. Il y a également les mêmes ordres qui correspondent au concept sociologique des ordres de l’ancien r s 2 également les mêmes ordres qui correspondent au concept sociologique des ordres de l’ancien régime mais adapté à la société contemporaine. Il considère que les ordres (divisions de IAncien Régime) naissent d’un mode de vie, de la profession, d’un charisme héréditaire et de la possession du pouvoir. 1 2. La sociologie wéberienne
Weber refuse toute tentation eschatologique (qui trouve un sens à l’Histoire) et considère qu’il faut faire du travail sur le terrain et rencontrer les personnes qui forment les différentes couches de la société. La sociologie wéberienne est fondée sur le paradoxe de l’action, c’est le fait que l’individu est libre du choix de son action et n’est pas influencé par l’action des autres et n’a lui même aucune influence sur l’action des autres. Il considère que la vie de chaque individu est une lutte perpétuelle contre les individus et non contre une classe, il y a des antagonismes, des conflits, il est donc Nitzschéen.
Il considère qu’il existe des déterminismes comme la religion mais ils ne sont pas absolus. En particulier le puritanisme des protestants qui appliquent la religion à la lettre, pour qui l’enrichissement est un signe de prédestination au parads. Cest une contradiction avec la liberté. Weber utilise comme outil : l’idéal-type ce sont des catégories de caractéristiques de membre de classe qu’il a créé et qui accentue les traits pour mieux les étudier. 1 3. Les formes de domination ly a quatre idéal-types fondamentaux : ACTIVITE TYPE DE DOMINATION Action traditionnelle Domination traditionnelle
Action affective Domination charismatique Action rationnelle en vale 6 2 traditionnelle Action rationnelle en valeur Domination légale Action rationnelle en finalité L’action traditionnelle correspond aux activités quotidiennes, coutumes, habitudes. Cela mène à une domination traditionnelle avec le patriarcat, la société féodale. Cest légitimé par le caractère sacré de la tradition. L’activité affective est liée à la passion (ex : la gifle) et donne la domination charismatique qui se fait par la force de conviction, la propagande, avec une propension au grand rassemblement (prévision du nazisme).
L’action rationnelle en valeur correspond à l’ordre éthique, la morale, esthétique et religieux. par exemple le capitaine qui se laisse couler avec son navire. Cela débouche sur une domination légale qui est un droit abstrait et impersonnel lié à la fonction. Cest la soumission à une code. L’action rationnelle en finalité a un but utilitaire, il y a une adéquation entre les fins et les moyens (ex : l’entreprise capitaliste, la stratégie militaire. Donc, la domination est pour Weber : « la chance de trouver une personne déterminée prête à obéir à un ordre de contenu déterminé.
Les formes de omination doivent être justifiées et légitimées. 1 4. Penser le monde moderne A l’époque de Weber, l’Allemagne vit en accéléré les mutations de l’occident : industrialisation, essor de l’État, laïcisation des mentalités. II y a deux tendances contradictoires en Allemagne caractéristiques des jeunes nations. Il y a un État moderne avec une centralisation administrative à Berlin avec des gens compétents et un pouvoir et autoritaire et de fo à Berlin avec des gens compétents et un pouvoir aristocratique et autoritaire et de forts particularismes locaux (ex : la Bavière avait gardé son roi).
Il a une tendance à la rationalisation croissante dans l’économie, dans le droit, l’État, la science (la science se fonde de plus en plus sur les mathématiques et de moins en moins sur le hasard). Ily a une rationalisation de l’Art (il y a une raison donnée à chaque œuvre d’art, pas essentiellement le Beau) et une rationalisation de la société qui se traduit par l’urbanisation, c’est pourquoi Weber ne s’intéresse qu’aux villes. Ily a une autonomisation croissante des sphères de la vie sociale. La vie sociale se dégage des contraintes religieuses, de la communauté familiale surtout dans les entreprises.
Avant, il y avait des rapports d’homme à homme dans le travail artisanal alors qu’avec la modernisation on a des rapports formels et impersonnels du capitalisme aux salariés. On passe en général par l’écrit, d’où la bureaucratie. En effet, Weber justifie la bureaucratie en donnant 4 caractéristiques de la bureaucratie qu’il trouve positives • le pouvoir est fondé sur la compétence et non plus sur la coutume (corporation ou la force) il y a une réglementation impersonnelle qui n’est ni arbitraire ni du clientélisme et qui ne prend pas de décisions qui ne sont pas fondées en droit. a exécution des tâches divisées en fonctions spécialisées au contour méthodiquement défini. La carrière est réglée par des critères objectifs comme l’ancienneté, la qualification, la rentabilité. Weber parle de la bureaucratie d’État, d’entreprises en particulier celle qui est taylorisée, des ord celle qui est taylorisée, des ordres religieux et partis politiques. Dans l’État il y a deux types d’organisations bureaucratiques : les structures à caractère directif, au moyen desquels l’État exerce le pouvoir et les structures qui cherchent à influencer la direction olitique, il s’agit des partis politiques et des médias. . Les critiques Deux sortes de critiques sont adressées à Weber. Celle à propos de la bureaucratie, les américains ont beaucoup critiqué la vision de Weber car pour eux la bureaucratie, trop rigide, est mauvaise. Le sociologue Merton a expliqué qu’il y avait beaucoup d’effets pervers pour la démocratie. Des disfonctionnements et des contradictions internes dans la bureaucratie. Il reproche à Weber de ne pas en avoir parlé. Celle à propos de la religion . e livre l’Ethique protestante et l’esprit du capitalisme de 1904-1905 est très critiqué, surtout a vision de Weber sur le confucianisme. Weber disait qu’il ne permettrait jamais le développement économique or les pays confucéens sont ceux qui ont la plus forte croissance : Singapour, Taiwan, Chine. Lee Kwan Yevv de Singapour a émis une théorie : l’asiatisme, qui dit que les valeurs de solidarité et de travail dans le confucianisme ont permis le développement et la modernisation de l’Asie.
Tawney dit que le capitalisme existait avant le protestantisme, Lüthis a montré qu’il y a eu une répression du protestantisme dans les pays catholiques qui a provoqué une fuite des rotestants dans les pays protestants. Ily a donc eu une concentration de capitalistes dans les pays protestan pays protestants. Il y a donc eu une concentration de capitalistes dans les pays protestants car pour pouvoir quitter son pays il fallait une certaine richesse. D. Le culturalisme : une stratification transmisse par la socialisation. Le culturalisme a été diffusé par l’université de Columbia à New York dans les années 30.
Il est typiquement Anglo-Saxon car il se fonde sur une assimilation culture-clvilisation. II a été défini très tôt, bien avant les années 30 par un précurseur : Tylor qui a ?crit un livre Primitive Culture (1 871 ) où il définit ainsi le sujet « la culture ou la civilisation prise en un sens ethnographique large est cet ensemble complexe qui comprend les connaissances, les croyances, l’art, la morale, les coutumes et toutes les autres attitudes et habitudes, qu’acquiert l’homme en tant que membre d’une société. ? 1. Les premiers culturalistes étudient les sociétés en entier sans différenciation sociale. Riesmann a écrit en 1950 La Foule solitaire il étudie les Américains dans années 40, il trouve qu’ils sont over-directed c’est à dire xtro-déterminés / tournés vers les autres. Il veut dire que les Américains sont amicaux, débrouillards, influencés par la communication de masse, ils recherchent le contact avec les autres et l’approbation de leur conduite.
Il considère que cecei est le fruit d’une évolution commencée à l’époque de la renaissance en Europe. Lynd a écrit Middleton, A study and Modern American Culture en 1 929, la suite est parue en 1937 Middleton and transition, a study in cultural conflict, dans lequel il étudie si la civilisation américaine a été affectée par la crise de 1929. Il met en avan 0 2