dossier Santé
Henry Géraldine ARIFTS PONANTS « La Classene » Rezé _ 44400 – Nantes D. F. 1. 2 Dialectique du sujet Humain Handicap, Dépendance, Santé, Inadaptation p g d’alcoolisme………….. Dossier Santé . L’alcoolisme D. E. E. S. 2015 Sommaire Introduction… – Cadre du concept 0 a) Définition de l’alcool b) Définition de l’addiction ou c) La consommation d’alcool en France……. 2 Annexe 1 2 Annexe 2 : Campagne de prévention de IAN. P. A. A……………………………………………………. 1/10 ntroduction Dés le début de mon stage, une de mes représentations sur les personnes en ituation de handicap, s’est avérée erronée. Pour moi, il y avait d’un côté les inadaptations sociales et d’un autre les inadaptations liées au handicap. J’ai effectué mon stage auprès de personnes traumatisées crâniennes dans un service de logement accompagné. Il s’est révélé que sur les vingt-quatre personnes suivies, quatorze ont des problèmes liés ? l’alcool ou autres drogues. Ces substances sont parfois la cause de leurs accidents.
Le choix de ma problématique m’est venu dès lors que je me suis questionnée sur, comment l’équipe peut-elle les accompagner à distance ? Dans un premier emps, je souhaitais orienter mes recherches sur les traumatisés crâniens avec une pathologique d’alcoolisme. Cependant, il s’est avéré que cette problématique est trop complexe dans le cadre de ce dossier. J’ai donc choisi de traiter uniquement la question de l’alcoolisme. Dans un premier temps, nous allons réfléchir sur le concept d’alcoolisme. D’abord, 20 accompagnements éducatifs et le rôle de l’éducateur dans le suivi des personnes alcoolodépendantes.
D’abord, nous regarderons les dispositifs de prévention. Puis, dans le cadre dun traitement de soin en milieu ouvert. Ensuite, dans le cadre d’un evrage au sein d’un collectif. l- Cadre du concept d’alcoolisme Le mot « alcool » vient du latin alchimique alko(ho)l – « substance produite par distillation totale » – lui-même issu de l’arabe al khôl – « la chose subtile Le principal usage du terme « alcool » fait référence à l’alcool éthylique * (ou « éthanol liquide incolore, volatil, inflammable, obtenu par fermentation ou distillation de végétaux riches en sucre.
Toutes les boissons alcoolisées en contiennent. L’alcool peut être considéré comme une drogue : c’est une substance psycho-active. Autrement dit, un produit qui perturbe le onctionnement du système nerveux central (dans notre cerveau) et qui modifie, qui altère les pensées, les sensations, les perceptions, l’humeur, la motricité (les mouvements du corps), ou le comportement de la personne. b) Définition de l’addiction ou dépendance Définir le concept daddiction n’est pas simple.
Dans le petit Robert, l’addiction est définie comme « une relation de dé endance à une substance ou une activité qui a de dépendre l’attribution de la responsabilité des dommages liés aux pratiques addictives : soit l’on admet que tout est affaire de sujet et de personnalité, soit l’on pense ue certains produits sont plus addictifs que d’autre, ce qu justifie d’éventuelles limitations ou réglementations… »1 . Pour définir ce concept, l’O. M. S. commencé dans les années 50 par la toxicomanie pour finalement y renoncer en 1964, pour adopter pour la notion de dépendance. En 1969, au sens de l’O. M. S. la pharmacodépendance est : « Un état psychique et quelquefois également physique résultant de l’interaction entre un organisme vivant et une drogue, se caractérisant par des modifications du comportement et par d’autres réactions, qui comprennent toujours une pulsion ? rendre la drogue de façon continue ou périodique de façon à retrouver ses effets psychiques et quelquefois d’éviter le malaise de sa privation. ? « Toute définition de la dépendance ou des addictions devra rendre compte de la dimension subjective, selon la définition proposée par l’alcoologue français Pierre Fouquet, en matière d’alcoolisme : « la perte de la liberté de s’abstenir. »2. D’un point de vue psychiatrique, on parle de trouble du contrôle des impulsions, « le sujet se livre à la conduite en connaissance de cause, et éprouve un bien-être ou un soulagement ? l’effectuer. ? c) La consommation d’alcool en France3 Historiquement, l’alcool a tou•ours été utilisé comme produit alimentaire, 4 20 symbolique et économique.
Seulement de la population ne consomme pas de boissons alcoolisées, en temps de fête le non-buveur est plus souvent mit à mal, voir il fait figure de déviance ou pire « de manière suspecte (dans certaines circonstances, on reconnaît un malade alcoolique au fait qu’il est le seul à ne pas boire… ) »4. En 2008, la France se situait à la 15ème position, des pays les plus consommateurs d’alcool de l’Union Européenne. Au total, 13 % es Français sont des 1. Les addictions, VALLEUR M. et MATYSIAK J-C , 2006, p. 19 2. Les addictions, VALLEUR M. et MATYSIAKJ-C , 2006, p. 4 3. Les chiffres de ce paragraphes ont pour source l’OMS, 2008 4. Les addictions, VALLEUR M. et MATYSIAK J-C , 2006, p. 108 2/10 consommateurs quotidiens. En termes de quantités bues, l’écart entre les sexes est également très marqué : les hommes déclarent boire en moyenne 2,8 verres un jour ordinaire où ils consomment de l’alcool, contre 1,7 verre pour les femmes. La consommation d’alcool en France diminue régulièrement depuis 50 ans. Entre 1961 et 010, elle a baissé de moitié, passant de 26 à 12 litres d’alcool pur par an et par habitant de plus de 15 ans.
Cette baisse est principalement imputable à la diminution de la consommation de vin, qui reste néanmoins la boisson alcoolique la plus consommée. Cette diminution s’est notablement ralentie depuis 2008. On estime que 52 % des hommes et 20 % des femmes ont de façon occasionnelle ou régulière, une s 0 sur ce sujet, parlent de consommation avec un usage simple, il « peut être défini comme une consommation d’alcool qui n’entraîne ni conséquences sur la santé du consommateur ni troubles du omportement ayant des conséquences sur l’entourage. »6.
Le passage à un usage abusif n’est pas clairement défini, car cela dépend de l’environnement dans lequel évolue le sujet. En fonction des groupes de pairs ou d’événements particuliers, la quantité absorbée varie. « Les « glissements » sont très fréquents vers une utilisation régulière du produit, et la frontière de l’habitude à l’addiction n’est pas toujours très tranchée »7 d) Définition de l’alcoolisme et ses effets sur l’individu Le mot « alcoolisme » fut créé en 1849 par un médecin suédois, Magnus Huss. La opulation hospitalière de Stockholm présentait des affections hépatiques cardiaques ou neurologiques.
Puis, sa définition se transforme pour devenir : l’ensemble des conséquences pathologiques d’une consommation excessive de boissons alcooliques (Vin, bière, spiritueux). Dans l’année 50, le Dr Fouquet avec la collaboration de B. Hillemand et J-P Joly, détermine l’alcoolisme comme « la perte de la liberté de s’abstenir d’alcool Ils apportent deux nouvelles notions : l’alcoolopathie, qui est un trouble comportemental constitué par des perturbations de la tolérance à l’éthanol (alcool éthylique) et ar l’installation dune dépendance à ce produit.
Il relève de trois facteurs constitutifs facteur psychique, facteur de tolérance, facteur toxiq la notion d’alcooloeie, il 6 0 d’intégrer les trois facteurs de l’écosystème du discours alcoolique 5. L’alcool, toujours un facteur de risque majeur pour la santé en France, BEH n016-17-18/2013 6. Les addictions, VALLEUR M. et MATYSIAKJ-C , 2006, p. 110 7. Les addictions, VALLEUR M. et MATYSIAK J-C , 2006, p. 1 1 1 3/10 l’individu, l’alcool, le milieu, et de les apprécier à leur valeur authentique sans privilégier ne optique psychologique, physiologique ou sociologique du fait de la formation antérieure des divers chercheurs. En 1960, E. M. Jellinek dans The disease concept of acoholism décrit plusieurs types d’alcoolisme , Alpha :dépendance psychologique soulagement d’émotions désagréables. Beta : alcoolopathie, sans dépendance physique ou psychique. Gamma dépendance physique impossible à dominer vis-à-vis de l’alcool. Delta : incapacité de s’abstenir, sans perte de contrôle. Epsilon : dipsomanie : alcoolisme épisodique. Aujourd’hui, nous pouvons définir l’alcoolisme comme un « processus morbide, qui épendance à l’alcool s’installe de façon anodine.
Les facteurs de développements sont d’influence diverse et se manifestent de façon continue ou périodique de la distorsion de la pensée : le déni. Le malade met en place ce mécanisme, pour non seulement l’utiliser comme système de défense pour minimiser l’importance des événements, mais plus largement pour nier le fait que falcool crée des problèmes chez lui au lieu d’y apporter une solution. Le déni devient parti intégrale de la maladie et constitue le principal obstacle pour accepter sa maladie, entreprendre un traitement et pour se rétablir.
Le sujet alcoolodépendant, se protéger avec une amure de défense qui passe par différent stade . projection, justification, minimisation, excuses, rationalisation, manipulation, perfectionnisme, apitoiement, intolérance, orgueil, manque d’honnêteté. Le malade est dans une recherche de plaisir, l’oralité peut devenir le mode relationnel exclusif du sujet alcoolodépendant. Incapable d’un plaisir authentiquement partagé, il n’accède dès lors qu’à un plaisir fusionnel. Les alcoolisations répétées peuvent aussi procéder d’un femmes. En 2009, on estime qu’en France 49 000 décès étaient iés à l’alcool 11.
Parmi ceux-là : 15 000 décès par cancer, 12 000 décès par maladies cardio-vasculaires, 8 000 décès par maladies digestives (cirrhoses, autres maladies du foie et du pancréas, etc. ), 8 000 décès par des causes externes (accidents de la route, suicides, etc. ), 3 000 décès par troubles mentaux ou du comportement. Ces chiffres donnent un ordre de grandeur. Une autre étude, soulignant la difficulté d’estimer le nombre de décès liés à l’alcool selon la méthode utilisée, indique un nombre total de 33 000 décès tous âges confondus. 12
L’ensemble des maladies provoquées par la consommation d’alcool (cancers, cirrhose, traumatismes dus à des accidents de la route ou domestiques survenus sous l’effet de l’alcool, etc. ), représente 1,3 million de séjours hospitaliers en 2003 13. En 2009, 133 000 personnes ont consulté dans des centres spécialisés pour la prise en charge d’un problème de consommation d’alcool (consommation nocive ou dépendance) 14. Cependant, l’addiction ne se définit pas par son objet, mais par la relation que l’individu entretient avec l’objet. Il est donc important de définir les 3 entités en jeu : la ersonne, l’objet et la relation. ? II est évident que, pour tout traitement sérieux, la genèse de sa dépendance aura une importance fondamentale « 15. Le choix de l’objet est un symptôme, cela n’est pas en le prohibant que l’addiction va disparaître. « La démarche de base consiste à prendre pour finalité le recours à l’éclairage et à l’aide de l’intéressé luim cette personne addict soins et de ses relations avec le produit et avec les autres. La création se situe au niveau du contexte, de sa relation et de son existence « 16 Pour conclure cette première partie, l’alcoolisme est un mal qui onge notre société silencieusement.
Et les risques sociaux et environnementaux qul poussent les individus vers un alcoolisme chronique sont très forts. Pourtant, nombreuses sont les études qui démontrent l’impact sanitaire dévastateur de l’alcool. L’enjeu des politiques à ce sujet, ne se situe plus au fait de l’interdire, mais il est impératif qu’elles s’engagent à provoquer une réelle prise de conscience de l’opinion publique. Par conséquent, cela me pousse à m’interroger sur la place que peut détenir l’éducateur spécial•sé dans cette dynamique. Quel acteur de anté est il ?
Il- Accompagnement éducatif et thérapeutique Tout d’abord, il est nécessaire de préciser que l’éducateur fait parti d’un ensemble 11. Source :lnstitut Gustave Roussy 12. Source : Inserm – CepiDc 13. source : OFDT 14. Source :OFDT 15. Les addictions, VALLEUR M. et MATYSIAK J-C , 2006, p. 132 16. Formation ADT : L’intervention à domicile à l’épreuve des addictions, Robert A. 5/10 pluridisciplinaire. Dans les différentes structures, les équipes travaillent dans un principe de cohésion avec le but de ermettre une prise en charge psycholoeique, éducative, 0 0