Dossier d’initiation à la recherche – DEASS –

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Ecole Régionale d’Assistants de Service Social Promotion 2012/2015 DOSSIER D’INITIATION A LA RECHERCHE La rue, un milieu hostile à la Santé 75057074608 CHAFF Mylène cycle 2 promotion 2012/2015 CHAFF Mylène cycle Table des matières T Introduction . R domicile fixe : quelle orn Les hommes sans 365742225 Xh 2ADéfinitions et présentation du public REF _Toc365742226 h 2B. Les principales dlfficultés qui font basculer dans le « sans- abrisme : L’engrenage des ruptures REF _TOC365742227 411. Les conséquences de cette détérioration des conditions de vie sur la santé REF TOC365742228 6A.

La perte es 4 fondamentaux REF Toc36S742229 Xh 6B. Les problèmes sanitaires qui découlent du « sans-abrisme » REF _Toc365742230 Xh 81 . Les pathologies de type somatique REF _TOC365742231 Xh 92. Les pathologies mentales REF _Toc365742232 Nh 103. L’espérance de vie REF _TOC365742233 1 1 Ill. ces accompagnements mis en place pour améliorer l’accès à la santé des SDS REF _Toc36S742234 12A. Les différents droits facilitant l’accès à la santé REF -roc365742235 128. Les structures d’accueil DA,-zcDcc subsistent lors de l’accompagnement sanitaire REF TOC365742239 Xh 17conclusion : REF Toc365742240 0Annexe 1 : Qui sont les sans abris ?

REF _Toc365742241 h 21 Fig. 1 : Typologie des trajectoires d’hébergement durant un mois donné REF _ Toc365742242 21 Fig. 2 : Nombre de personnes sans logement ou très mal logées REF _TOC365742243 21 Fig. 3 : Répartition par âge, sexe et nationalité des SDF dans l’enquête Insee de 2001 REF _TOC365742244 Xh 22Annexe 2 : ces Difficultés qui font basculer dans le « sans-abrisme » REF Toc365742245 Nh 23Annexe 3 : La Santé des sans domicile usagers des services d’aides REF _Toc365742246 Xh 24Fig. 1 : Perception et problèmes de santé des sans domicile REF Toc365742247 Xh 24Fig. Prévalence de quelques maladies psychologiques et physiques chez les sans domicile selon la durée passée dans la ruel REF _TOC365742248 24Fig. 3 : prévalence des principaux problèmes de santé physiques des sans domicile REF _TOC365742249 Xh 25Fig. 4 : principales raisons d’hospitalisation des sans domicile REF _Toc365742250 Xh 25Annexe 4: Protection sociale : encore des sans domicile non couverts REF Toc365742251 26Fig. 1 : Couverture sociale déclarée des sans domicile usagers des services d’aides en janvier 2001 REF _ Tot365742252 26Fig. . Les conditions nécessaires aux soins (source : projet d’accès à la santé des 8 CHRS toulousains) REF _TOC365742253 273ibIiographie REF _ Toc365742254 280uvrages : REF TOC365742255 Xh 28Articles de presse REF T0C65742256 28Webographie REF _Toc365742257 29GIossaire 33 de Presse REF _Toc365742256 28Webographie REF TOC365742257 Xh 29Glossaire REF -roc365742258 30Lexique REF Toc365742259 31 Introduction :Depuis le début des années 1980, les sans domicile fixe ont (re)fait irruption dans les rues, les gares, les squares et le métro.

On les retrouve sur les écrans de télévision, en bas de chez soi, aux portes des services d’assistance, dans les discours électoraux. Ils apitoient souvent, effraient parfois, et, égulièrement, défraient la chronique sociale. Cette population est, depuis quelques années, l’objet d’un intérêt renouvelé. De nombreux ouvrages récents (Les naufragés de Patrick Declerck ou encore J’habite en bas de chez vous de Brigitte) sont dédiés aux sans-logis et leurs publlcations rencontrent régulièrement un accueil favorable auprès du grand public.

Au-delà d’une simple curiosité, cette question est devenue un véritable enjeu de société comme en témoigne sa médiatisation importante mais neanmolns saisonniere. A l’approche de mon stage de 2ème année au CCAS de Toulouse uprès des SDF toulousains, je me suis questionnée sur leurs conditions de vie et les conséquences que celles-ci peuvent avoir sur la santé de cette population. En effet, le monde des sans-abris détient une conception pauvre de la santé malgré un milieu de vie propice aux maladies en tout genre.

Mais comment peuvent-ils se permettre de tomber malade, étant donné la lutte qu’ils mènent quotidiennement pour survivre ? Effectivement, il semble erroné de penser que conserver ou améliorer sa santé est systématiquement et pour tout le monde un objectif prioritaire et immuable. Par conséquent 3 3 santé est systématiquement et pour tout le monde un objectif prioritaire et immuable. Par conséquent, je me suis questionnée de la manière suivante : En quoi la rue est-elle un environnement hostile à la santé des hommes sans domicile fixe?

En prenant cette problématique, j’ai décidé de centrer mon observation sur la population SDF masculine afin de réduire mon champ d’observation en termes de structures d’accompagnement à la santé, écartant ainsi les structures prenant en charge uniquement les femmes (ex : structure d’accompagnement à la grossesse) ou les enfants. Pour tenter de répondre à cette problématique, nous allons tout d’abord observer quel public se retrouve à la rue et quelles sont les principales difficultés qui peuvent le faire basculer dans cette grande précarité. uis nous examinerons les conséquences que peuvent avoir ces conditions de vie sur la santé. Pour enfin, se consacrer aux différents accompagnements mis en place pou faciliter l’accès à la santé des SDF et leurs limites. Les hommes sans domicile fixe : quelles réalités ? Définitions et présentation du publicAprès des siècles d’orientations publiques surtout répressives (condamnation de la mendicité, la rande pauvreté, perçue qu’au travers du vagabondage et de la mendicité, s’est progressivement effacée en tant que problématique dordre public.

Avec la création de la Sécurité Sociale, les SDF ne sont plus des asociaux ou des malades ? réprimer mais des citoyens dotés de droits sociaux qu’il faut accompagner. Il est difficile de quantifier le phénomène SDF car l’élaboration de sa définition est tout d’abord problématique. En effet, comme le 3 phénomène SDF car l’élaboration de sa définition est tout d’abord problématique.

En effet, comme le rappelait la Conférence de onsensus sur les sans-abris de 2007, « quel que soit le terme utillsé (« sans domicile fixe « sans-abris « grands exclus » ou « gens de rien h), les personnes sans domicile forment une population hétérogène aux contours extrêmement variés, faiblement définis juridiquement et difficilement quantifiables. Contrairement au sens commun qui définit la personne sans domicile comme celui qui dort dehors et plus directement celui qu’on voit dans la rue, il y a consensus sur le fait que les personnes sans domicile ne forment pas un groupe social homogène distinct du reste de la population

Mals à partir de quel instant peut-on considérer qu’une personne est SDF ? Lorsqu’il n’a pas de domicile stable mais pendant combien de temps ? Or, vivre dans la rue n’est pas un statut définitif, il est même rassurant de voir, qu’au travers d’un accompagnement et d’une envie de la personne de s’en sortir, qu’il est possible pour un grand précaire de retrouver un cadre de vie normale (Annexe 1 Fig. 1).

Effectivement, cet accompagnement peut apparaitre parfois difficile selon dans quel groupe la personne présentant la rue comme son univers de vie se situe : Celles qui refusent l’étiquette qui leur est accolée et se démènent our sortir de la rue Celles prêtes à saisir d’éventuelles opportunités mais qui reconnaissent le poids de leur exclusion et pondèrent ainsi leur résignation Celles qui ne semblent mettre en œuvre aucune stratégie pour sortir de la rue et valorisent le monde de la rue, qui apparait comme PAGF s 3 aucune stratégie pour sortir de la rue et valorisent le monde de la rue, qui apparait comme un véritable mode de vie Enfin, les « fatalistes, passifs et certains de rester sans-abris » De plus, depuis quelques années la population SDF ne prend plus l’aspect que du simple « clochard longtemps figure mblématique de celle-ci. Malgré que les hommes isolés sans- emploi restent une très grande proportion des SDF, l’on a vu apparaitre de nouveaux grands précaires tels que les femmes isolées, les familles monoparentales mais aussi les travailleurs pauvres (peu rémunéré et/ou précaire). En effet, selon l’INSEE (Enquête de Janvier 2001), des SDF travaillaient et 36% étaient en recherche d’emploi. Le terme SDF ne peut donc qualifier qu’un seul type d’individu mais il recouvre bien des réalités variées (ex : lieu de vie dissemblable allant de la rue à la vie dans sa voiture en passant ar un centre d’hébergement) (Annexe 1 Fig. 2).

Afin de mieux cerner ces différentes réalités de logement, l’Observatoire européen sur le « sans-abrisme » de la FEANTSA propose une typologie des situations d’absence de logement ou de logement inadéquat, appelée « ETHOS » (European typology on homelessness and housing exclusion), qui classe les personnes en fonction de leur situation « de vie » : – être sans- abris (dormant à la rue) ; – être sans logement (avec un abri, mais provisoire, dans des institutions ou foyers d’hébergement) ; – en logement précaire (menacé d’exclusion sévère en raison de aux précaires, d’expulsions, de violences domestiques) ; – en logement inadéquat (dans des caravanes sur des sites illégaux, en logement indi 3 domestiques) ; illégaux, en logement indigne, dans des conditions de surpeuplement sévère).

Ce terme regroupe donc des personne qui, « de façon temporaire ou permanente, se trouvent dans des conditions sévères de vulnérabilité sociale, personnelle et relationnelle suite à laquelle ils ne sont plus capables d’entretenir des relations fonctionnelles et sociales dans les formes courantes de vie sociale. » Par ailleurs, parmi les personnes sans domicile usagers des ervices d’aide dans l’enquête de l’Insee de 2001 (Annexe 1 Fig. 3), 60 % ont moins de 40 ans (1,5 fois plus que dans l’ensemble de la population) et 6496 sont des hommes. La répartitlon par sexe est très différente selon les classes d’âge. Chez les jeunes adultes, on compte autant d’hommes que de femmes tandis qu’au-delà de 60 ans, on compte 5 fois plus d’hommes. De même, cette population présente une hétérogénéité d’horizon. En effet, la proportion d’étrangers est de 30 % soit quatre fois plus que dans l’ensemble de la population.

Dans la récente enquête de lobservatoire européen de l’accès aux soins e Médecins du Monde consacrée aux personnes sans papier 14, on observe que des personnes sans papier consultant Médecins du Monde, interrogées à Paris, Saint-Denis et Lyon en 2008 sont sans domicile fixe. 3 Enfin, leur situation familiale ne fait qu’accentuer la disparité de la population sans-abris. Étant donné que les deux tiers (67%) de ces personnes vivent seules, 14% vivent en couple et 24% vivent avec des enfants. Pour conclure, il est donc très difficile de quantifié la population SDF 7 3 enfants. SDF car on ne peut se cantonner aux personnes ayant recours ? des services d’aides. Ils ne sont qu’une partie de cette population mais qu’en est-il des autres qui errent dans les rues et n’ont pas de lieu de vie stable ?

Selon la fondation Abbé Pierre, le nombre de sans-abris ne cesse d’augmenter atteignant en 2009 le nombre de 100 000 personnes vivant dans la rue et 493 500 personnes étant privées de domicile personnel en France. Il est donc nécessaire de mieux comprendre les conditions de vie de cette population afin de pouvoir créer un accompagnement adapté à la temporalité de chaque individu et au nombre de SDF dont la prise en charge est en attente faute de place en hébergement d’urgence. Les principales difficultés qui font basculer dans le « sans- abrisme » : L’engrenage des rupturesNous développerons maintenant en quoi la vie dans la rue peut être issue de deux phénomènes : voulue ou imposée. Dans le premier cas, il se rapporte à la marginalité.

En effet, selon Xavier Emmanuelli, « La marginalité est un processus qui fait que les personnes perdent (ou n’acquièrent pas) les représentations symboliques du rapport à fautre, aux groupes, aux institutions – en somme, la faculté d’abstraction par rapport à une société complexe Le marginal se cantonnent à vivre en marge de a société des échanges, ce statut est souvent revendiqué et caractérisé par une errance choisie dans la rue. La marginalité étant un souhait de l’individu, j’ai pris le parti de me consacrer au deuxième phénomène qui entraine dans le « sans- abrisme » : l’engrenage d B3 parti de me consacrer au deuxième phénomène qui entraine dans le « sans-abrisme » : l’engrenage des ruptures.

En effet, selon l’enquête d’OSC-Fnars de 2000-2001 (voir Annexe 2), on observe qu’il existe des difficultés de la vie qul font basculer dans le « sans-abrisme Cet engrenage de ruptures du lien social lien qui rattache l’individu à la société – peut prendre plusieurs formes. « Ces liens renvoient aux mécanismes de la socialisation, c’est-à-dire aux mécanismes par lesquels l’individu apprend ? se définir lui-même en fonction des normes de la vie sociale et des attentes respectives de tous ceux avec qui il se trouve en relation. » En premier lieu, on trouve pour 1 1. 8% des SDF hommes interrogés : la rupture du couple comme première difficulté pouvant entrainer dans la rue. La séparation du couple est une rupture affective qui peut remettre en question l’équilibre sychologique de l’individu (destruction du lien le plus intime et souvent le plus profond).

Cette rupture du lien de filiation – « lien issu de la famille dite « élargie » de chaque individu, contribue à l’éducation de l’individu et de son équilibre affectif dès sa naissance »2 – peut aussi se caractériser par la perte d’un proche, le rejet de sa propre famille (de part un comportement ou un passage dans le milieu carcéral), une violence parentale ou maritale, Chacune de ces ruptures peut provoquer un traumatisme sur l’individu, pouvant le conduire jusqu’à l’errance. L’équilibre affectif étant bouleversé, l’homme perd tout contact avec son premier univers de socialisation qui est pour bon nombre d’entre eux un élément stabilisateur. En second lie PAGF 33 socialisation qui est pour bon nombre d’entre eux un élément stabilisateur. En second lieu, pour 9. 5% des SDF hommes interrogés, on retrouve la perte de logement (lors d’une expulsion pour loyer impayé ou encore du fait de l’insalubrité des installations).

En effet, sans habitat rhomme est réduit à une errance plus ou moins prolongé selon s’il peut ou non être accueilli par un membre de sa famille ou un ami. Cette perte peut être synonyme de la perte de l’espace intime nécessaire à tout être humain, mais aussi de la rupture du lien de citoyenneté. En effet, ce lien repose sur le principe d’appartenance à une nation. Or comment en étant à la rue peut-on garder ce lien de cltoyenneté ? A la rue être citoyen n’est plus une priorité et même ce simple droit n’est pas conservé. Effectivement, comment un homme peut-il recevoir sa carte et être inscrit sur les listes électorales lorsqu’il n’a même pas d’adresse pour les recevoir En troisième position, on trouve pour g. % des SDF hommes interrogés : la perte de son emploi. Or, chez les hommes, le statut l’emploi est considéré comme un mode d’affirmation de soi et de valorisation sociale. Cette rupture du lien d’intégration, issue de la socialisation secondaire, marque la perte d’un statut social, d’un apport d’argent mais aussi de l’intégration sociale de l’individu au sein d’un groupe. Enfin, pour 7 à des hommes SDF interrogés, les questions de santé sont présentes sous différents thèmes : ennuis de santé, infirmité, addictions aux drogues ou à l’alcooL En effet, les addictions sont, au travers de nombreux témoignages, des difficultés sanitaires qui font très souvent ba 10 rif 37