DissertationEtienneBarilier

essay A

Dissertation ‘ L’idéalisme n’est pas une vaine complalsance à l’irréel. Cest la décision de ne pas se satisfaire de la réalité.  » Etienne Barilier, 1994 A travers cet énoncé Etienne Barilier, écrivain romand contemporain, nous expose sa vision de l’homme et sa recherche de l’idéal. D’après lui, qui implique que Eho rapport avec la réalit qui pousse à ne pas intangible, mais voit or 5 attitude passive iner un monde sans e est une attitude e une valeur l’homme dans sa capacité à interroger le r el et a le rendre meilleur par la force de l’esprit.

La structure de l’énoncé repose clairement sur une opposition. La première phrase n’est rien d’autre que la thèse refusée par Barilier, comme en témoigne la présence de la négation. La deuxième proposition se présente au contraire comme une affirmation, dont le caractère énergique est bien marqué par la mise en évidence du verbe en tête de phrase C’est Barilier y voit l’idéalisme non pas comme « une tendance à négliger le réel, à croire à des chimères  » mais plutôt comme « une attitude qui pousse à faire une large place à l’idéal pour améliorer l’homme « .

Cette idée est d’ailleurs reprise plus loin par « ne pas se satisfaire  » qui implique le fait de refuser les choses en leur état, de ne pas s’en contenter, donc de s’engager afin d’améliorer le réel. emploie dans le sens de  » sentiment dans lequel on trouve sa satisfaction par faiblesse  » et qui implique une sorte de passivité par rapport au monde qui nous entoure à la formule « ne pas se satisfaire de la réalité On peut donc alors aussi opposer  » complaisance  » à  » décision qui signifie ici un acte réfléchi, par conséquent volontaire.

On peut enfin dire que le mot réalité désigne ici « ce qui existe ans les faits, ce qui est  » et pour l’adjectif « vaine  » quelque chose d’inutile, de dérisoire, de futile. L’homme est-il irrémédiablement condamné à n’envisager l’action que sous la forme du rapport de force ? Doit-il au contraire se réfugier dans une rêverie désabusée sans aucune prise sur la réalité ? Ou bien est il possible d’agir sur le réel, de tenter d’incarner dans les faits les ambitions de l’esprit ?

Les exemples ne manquent pas dans le monde contemporains pour illustrer la place considérable qu’occupent les rapports de force dans les actions humaines. Le nombre de conflits régionaux qui ont éclaté depuis la Seconde guerre mondiale en dit long sur la capacité des sociétés humaines à laisser se développer une violence sans limites : le Proche-Orient ou la guerre en Ex- Yougoslavie ont été et sont encore des exemples parlants.

Sur un plan politique plus large, même si les relations entre états reposent en apparence sur les principes du droit international garantis par les Nations Unies, les rapports de force restent déterminants ; la meilleure preuve ne réside-t-elle pas dans le fait que les grandes démocraties consacrent des sommes onsidérables à l’entretien de services secret grandes démocraties consacrent des sommes considérables à l’entretien de services secrets dont les buts sont bel et bien l’espionnage et la subversion des autres états, au mépris de toute légalité ?

Si l’on examine les réalités économiques, le bilan n’est guère meilleur. La société capitaliste ne repose-t-elle pas sur le principe de la compétition, la recherche de la performance et en définitive le désir suprême de se hisser à la première place en écartant ses concurrents ? Le phénomène de mondialisation de Féconomie u cours des dix dernières années n’a fait que renforcer les inégalités entre un cercle restreint de pays développés détenteur de l’essentiel des richesses et un tiers-monde de plus en plus dépendant économiquement.

De telles réalités peuvent à coup sûr en inciter certains ? sombrer dans la résignation ou le désespoir. Mais je voudrais plutôt m’attacher à quelques figures marquantes qui, au cours de l’histoire, ont su imposer autour d’eux, au terme d’un long combat, des idéaux nobles et généreux qui ont contribué ? rendre l’humanité meilleure. Le premier exemple que je citerai est celui d’Emlle Zola et de son attitude au moment de l’affaire Dreyfus.

Dans un premier article paru le 5 décembre 1897 dans Le Figaro et intitulé « Procès- verbal », il condamna l’antisémitisme avec véhémence, puis, dans un deuxième temps, publia dans L’Aurore sa célèbre lettre ouverte adressée au président de la République, Félix Faure, « J’accuse! « . Condamné pour diffamation à un an de prison et ? 3 000 francs d’amende, Zola s’exila onze mois en Angleterre. Il fut gracié et réhabilité dans sa qualité de c