Dissertation

essay A+

Mais sur tous certain Grec renchérit et se pique D’une élégance laconique,’ Il renferme toujours son conte en quatre vers : Bien ou mal, je le laisse à juger aux experts. Voyons-le avec suppose en un sujet semblable : L’un amène un chasseur, l’autre un pâtre, en sa fable. J’ai suivi leur projet quant à l’événement, Y cousant en chemin quelque trait seulement. Voici comment à peu près suppose le raconte : Un pâtre, à ses brebis trouvant quelque mécompte, premier boy boubouler HOF16pfl 03, 2009 | 19 pages D’une élégance laconique; Voulut à toute force attraper le larron.

Il s’en va près d’un antre, et tend à l’environ Des lacs à prendre loups, soupçonnant cette engeance.  » Avant que partir de ces lieux, disait-il, ô monarque des dieux, Que le drôle à ces lacs se prenne en ma présence, Et que je goûte ce plaisir, Parmi vingt veaux je veux choisir Le plus gras, et t’en faire offrande. A ces mots, sort de l’antre un lion grand et fort; Le pâtre se tapit, et dit, à demi mort :  » Que l’homme ne sait guère, hélas! Ce qu’il demande! Pour trouver le larron qui détruit mon troupeau, Et le voir en ces lacs pris avant que je parte,

O monarque des Dieux, je t’ai promis un veau . Je te promets un bouf si tu fais qu’il s’écarte. C’est ainsi que la dit le principal auteur : Passons à son imitateur. Le Lion et le Chasseur Un fanfaron, amateur de la chasse, Venant de perdre un chien de bonne race, Qu’il soupçonnait dans le corps d’un lion, ‘ Enseigne-moi, de grâce, Vit un berger : De mon voleur, lui dit-il, la maison. Que de ce pas je me fasse raison. ‘ Le berger dit :  » C’est vers cette montagne. En lui payant de tribut un mouton Par chaque mois, j’erre dans la campagne Comme il me plaît, et je suis en repos. ‘

Dans le moment qu’ils tenaient ces propos, Le lion sort, et vient d’un pas agile. Le fanfaron aussitôt d’esquiver;  » O jupette, montre-moi quelque asile, S’écria-t-il, qui me puisse sauver!  » touche du doigt, Tel le cherchait, dit-il, qui, changeant de langage, sentit aussitôt qu’il le voit. Éphèbes et bordé bordé et le soleil virent en voyageur Qui s’était muni par bonheur Contre le mauvais temps. On entrait dans l’automne, Quand la précaution aux voyageurs est bonne : Il pleut, le soleil luit, et l’écharpe d’Iris Rend ceux qui sortent avertis Qu’en ces mois le manteau leur est fort nécessaire;

Les Latins les nommaient douteux, pour cette affaire. Notre homme s’était donc à la pluie attendu : Bon manteau bien doublé, bonne étoffe bien forte.  » Celui-ci, dit le vent, prétend avoir pourvu A tous les accidents! Mais il n’ pas prévu Que je saurai souffler de sorte Qu’il n’est bouton qui tienne; il faudra, si je veux, Que le manteau s’en aille au diable. L’battement pourrait nous en être agréable : Vous plaît-il de l’avoir? – eu bien, gageons nous deux, Dit Éphèbes, sans tant de paroles, A qui plus tôt aura dégarni les épaules Du cavalier que nous voyons.

Commencez je vous laisse obscurcir mes rayons. ‘ Il n’en fallut pas plus. Notre souffleur à gage Se gorge de vapeurs, s’enfle comme un ballon, Fait un vacarme de démon, Siffle, souffle, tempête, et brise, en son passage, Maint toit qui n’en peut mais, fait périr maint bateau, Le tout au sujet d’un manteau. Tout au sujet d’un manteau. Le cavalier eut soin d’empêcher que l’orage Ne se put engouffrer dedans; Cela le préserva. Le vent perdit son temps : Plus il se tourmentait, plus l’autre tenait ferme; Il eut beau faire agir le collet et les plis. Sitôt qu’il fut au bout du terme qu’ la gageure on avait mis,

Le soleil dissipe la nue, recrée, et puis pénètre enfin le cavalier, Sous son balanceras fait qu’il sue, Le contraint de s’en dépouiller : encore n’usa-t-il pas de toute sa puissance. Plus fait douceur que violence. jupette et le Métayer jupette eut jadis une ferme à donner. Mercure en fit l’annonce, et gens se présentèrent, Firent des offres, écoutèrent : Ce ne fut pas sans bien tourner; L’un alléguait que l’héritage Était frayant et rude, et l’autre un autre si. Pendant qu’ils marchandaient ainsi, Un d’eux, le plus hardi, mais non pas le plus sage, Promit d’en rendre tant, pourvu que jupette

Le laissait disposer de l’air, Lui donnant saison à sa guise, Qu’il eut du chaud, du froid, du beau temps, de la bise, Enfin du sec et du mouillé, Aussitôt qu’il aurait bâillé. jupette y consent. Contrat passé; notre homme Tranche du roi des airs, pleut, vente, et fait en somme les Américains. Ce fut leur avantage : ils eurent bonne année, Pleine moisson, pleine veine. Monsieur le Receveur fut très mal partagé. L’an suivant, voilà tout changé : Il ajuste d’une autre sorte La température des cieux. Son champ ne s’en trouve pas mieux; Celui de ses voisins fructifie et rapporte. Que fait-il?

AI recourt au monarque des dieux, Il confesse son imprudence. jupette en usa comme un maître fort doux. Concluons que la Providence Sait ce qu’il nous faut mieux que nous. Le cochée, le Chat et le Souriceau Un souriceau tout jeune, et qui n’avait rien vu, Fut presque pris au dépourvu. Voici comme il contact l’aventure à sa mère :  » J’avais franchi les monts qui bornent cet État Et trottait comme un jeune rat Qui cherche à se donner carrière, Lorsque deux animaux m’ont arrêté les yeux : L’un doux, bénin, et gracieux, Et l’autre turbulent et plein d’inquiétude; Il a la voix perçante et rude,

Sur la tête un morceau de chair, Une sorte de bras dont il s’élève en l’air Comme pour prendre sa volée, La queue en panache étalée. Or c’était un cochée dont notre souriceau Fit à sa mère le tableau, aux dieux, de courage me pique, En ai pris la fuite de peur, Le maudissant de très bon cour. Sans ui j’aurais fait connaissance Avec cet animal qui ma semblé si doux : Il est velouté comme nous, marqueter, longue queue, une humble contenance, Un modeste regard, et pourtant l’Oiil luisant. Je le crois fort sympathisant Avec Messieurs les rats; car il a des oreilles En figure aux nôtres pareilles.

Je l’allais aborder, quand d’un son plein d’éclat L’autre ma fait prendre la fuite. – Mon fils, dit la souris, ce douces est un chat, Qui, sous son minois hypocrite, Contre toute ta parenté D’un malin vouloir est porté. L’autre animal, tout au contraire, Bien éloigné de nous mal faire, Servira quelque jour peut-être à nos repas. Quant au chat, c’est sur nous qu’il fonde sa cuisine. Garde-toi, tant que tu vivras, De juger des gens sur la mine. ‘ Le Renard, le Singe et les Animaux Les animaux, au décès d’un lion, En son vivant prince de la contrée, Pour faire un roi s’assemblèrent, dit-on.

De son étui la couronne est tirée : Dans une charter un dragon la gardait. Il se trouva que, sur tous essayée, A pas un d’eux elle ne convenait : Et par plaisir la tiare essayant, Il fit autour force grimacières, Tours de souplesse, et mille singeries, Passa dedans ainsi qu’en un cerceau. Aux animaux cela sembla si beau, Qu’il fut élu : chacun lui fit hommage. Le renard seul regretta son suffrage, Sans toutefois montrer son sentiment. Quand il eut fait son petit compliment, AI dit au roi :  » Je sais, Sire, une cache, Et ne crois pas qu’autre que moi la sache. Or tout trésor, par droit de royauté,

Appartient, Sire, à Votre Majesté Le nouveau roi bâille après la finance; Lui-même y court pour n’être pas trompé. C’était un piège : il y fut attrapé. Le renard dit, au nom de l’assistance :  » Prétendrais-tu nous gouverner encore, Ne sachant pas te conduire toi-même?  » AI fut démis! Et l’on tomba d’accord qu’ peu de gens convient le diadème. Le Mulet se vantant de sa généalogie Le mulet d’un prélat se piquait de noblesse, Et ne parlait incessamment Que de sa mère la jument, Dont il connaît mainte prouesse . Elle avait fait ceci, puis avait été là.

Son fils prétendait pour cela Qu’on le dût mettre dans l’histoire. Il eut cru s’abaisser servant un médecin. Étant devenu vieux, on le mit au moulin . Sot à la raison, Toujours serait-ce à juste cause Qu’on le dît bon à quelque chose. Le Vieillard et l’Âne Un vieillard sur son âne aperçut, en passant, Un pré plein d’herbe et fleurissant : Il y lâche sa bête, et le grisou se rue Au travers de l’herbe menue, Se vautrant, grattant, et frottant, gambade, chantant, et broutant, Et faisant mainte place nette. L’ennemi vient sur l’entrefaites.  » Fuyons, dit alors le vieillard. Pourquoi? Répondit le pillard Me fera-t-on porter double bât, double charge? – Non pas, dit le vieillard, qui prit d’abord le large. – Et que m’importe donc, dit l’âne, à qui je sois? Sauvez-vous, et me laissez paître. Notre ennemi, c’est notre maître : Je vous le dis en bon français.  » Le Cerf se voyant dans l’eau Dans le cristal d’une fontaine Un cerf se mirant autrefois Louait la beauté de son bois, Et ne pouvait qu’évêque peine Souffrir ses jambes de fuseaux, Dont il voyait l’objet se perdre dans les eaux.  » Quelle proportion de mes pieds à ma tête?

Disait-il en voyant leur ombre avec douleur : négligeable ornement, L’arrêtant à chaque moment, Nuit à l’office que lui rendent Ses pieds, de qui ses jours dépendent. Il se dédit alors, et maudit les présents Que le ciel lui fait tous les ans. Nous faisons cas du beau, nous méprisons l’utile; Et le beau souvent nous détruit. Ce cerf blâme ses pieds, qui le rendent agile; AI estime un bois qui lui nuit. Le Lièvre et la Tortue Rien ne sert de courir; il faut partir à point : Le lièvre et la tortue en sont un témoignage.  » Gageons, dit celle-ci, que vous n’atteindrez point Sitôt que moi ce but. – Sitôt? Tes-vous sage? Repartit l’animal léger : Ma commère, il vous faut purger Avec quatre grains d’élabore. – Sage ou non, je parie encore. Ainsi fut fait; et de tous deux On mit près du but les enjeux : Savoir quoi, ce n’est pas l’affaire, Ni de quel juge l’on convint. Notre lièvre n’avait que quatre pas à faire. J’entends de ceux qu’il fait lorsque, prêt d’être atteint, Il s’éloigne des chiens, les renvoie aux calendes, Et leur fait arpenter les landes. Ayant, dis-je, du temps de reste pour brouter, Pour dormir, et pour écouter D’où vient le vent, il laisse la tortue Aller son train de sénateur.