Dissertation sur le bonheur
En effet, elle nous apporte des connaissances qui éclairent notre conduite et qui nous mettent souffrances et des fa référable de réfléch va,. , p g nos impulsions immé au malheur. ser qu’il est contre ent le plus souvent [Objection + hypothèse 2] Toutefois, est-il suffisant d’écouter sa raison pour être heureux ? L’homme ne peut pas tout contrôler ni tout prévoir : la conduite la plus raisonnable ne nous met pas à l’abri d’événements tragiques et imprévisibles. Le bonheur n’est-il pas avant tout une affaire de chance ?
La raison peut même empêcher l’accès au bonheur : connaître la vérité, sur nous, sur les autres et sur le monde, peut nous conduire à la tristesse. L’imagination, le rêve et Pillusion euvent sembler plus réconfortants et agréables. [Objection + hypothèse 3] Mais faut-il pour autan Sv. ‘ipe to autant rejeter la raison ? La raison ne m’indique pas seulement ce que je dois faire dans mon intérêt personnel, elle m’apprend aussi à définir et à favoriser l’intérêt général, le bien de Ihumanité. N’est-ce pas grâce à la raison que l’homme peut accomplir un acte totalement désintéressé ?
L’homme ne peut il pas renoncer à son égo’lÉme et utiliser sa raison pour agir moralement ? [Problématique] La raison a-t-elle la capacité de nous conduire au bonheur ? Ne nous conduit-elle pas plutôt au malheur ? Faut-il considérer la raison uniquement comme un moyen (plus ou moins efficace) d’accéder au bonheur ? l/ L’homme rationnel et raisonnable est toujours heureux. 1/ La raison m’apporte des connaissances qui éclairent ma conduite. Elle me permet de distinguer ce qui est bon de ce qui est mauvais pour moi, et ainsi elle m’évite des dangers et des souffrances inutiles.
Par exemple, si j’ai de bonnes connaissances en diététique, je suis capable de distinguer les aliments qui sont bons pour la santé, de ceux qui sont nuisibles. Je peux ainsi me nourrir de façon saine et équilibrée, et rester en bonne santé. La raison me permet aussi de distinguer ce qui est accessible de ce qui est inaccessible, ce qui m’évite des déceptions inutiles, et ce qui m’incite à me concentrer sur des objectifs réalistes. Enfin, la raison me délivre de mes craintes irrationnelles, comme la peur de la mort.
Pour Epicure, il ny a rien dans ou après la mort. La mort correspond à Pabsence de toute sensation 2 Epicure, il n’y a rien dans ou après la mort. La mort correspond à Pabsence de toute sensation. De plus, je ne rencontrerai jamais ma propre mort, puisque tant que je suis là, elle n’est pas là, et que lorsqu’elle sera là, je ne serai plus là. / Un homme « raisonnable » est un homme modéré, qui suit les conseils de sa raison. Il est maître de lui-même. II se conduit de façon réfléchie et sensée, il n’est pas esclave de ses passions.
Il prend du recul pour « calculer » ce qui est le meilleur pour lui (le mot « raison » vient du latin « ratio Y, calcul). Par exemple, il économise dans sa jeunesse, en prévision de la vieillesse. Ainsi, d’après Epicure, il faut toujours réfléchir aux conséquences de nos actes. Il faut procéder à un « calcul » des plaisirs et des peines. Il faut faire preuve de prudence et éviter les plaisirs qui ont pour onséquence une souffrance plus importante (comme la drogue, l’amour passionnel). Il faut prendre l’habitude de vivre d’une manière simple, sans luxe et sans excès. Il faut être vertueux.
Les vertus (qui sont l’expression de notre nature raisonnable) sont des moyens pour accéder au bonheur. Par exemple, la vertu de justice m’évite les désagréments liés aux crimes et aux délits, comme une peine de prison, les reproches de mon entourage, ou les remords. 3/ Enfin, la raison est la source des plaisirs liés à la réflexion et au savoir : découvrir une nouvelle théorie scientifique, résoudre un problème de athématiques, développer ses connaissa 3 théorie scientifique, résoudre un problème de mathématiques, développer ses connaissances historiques, lire un roman….
Ily a une infinité de choses apprendre, à comprendre, à découvrir et à admirer. Lhomme est heureux de progresser et d’enrichir ses connaissances. Les plaisirs de l’esprit sont plus durables, plus sûrs et plus économiques que les plaisirs du corps (les plaisirs « sensuels comme les boissons alcoolisées, les plats raffinés, les drogues, etc dégradent la santé et coûtent cher). De plus, les plaisirs de l’esprit sont moins sensibles au vieillissement, et ils onstituent une base plus sûre et plus durable pour construire une vie heureuse.
Transition : ainsi, la raison est un guide indispensable pour atteindre le bonheur. Toutefois, suffit-il d’être raisonnable pour être heureux ? L’homme ne peut pas tout connaitre, tout prévoir et tout contrôler, il y a des événements qui échappent à notre maîtrise. par ailleurs, l’imagination et le rêve ne sont-ils pas plus agréables que la réflexion et la connaissance, qui nous forcent être réalistes et lucides ? Il/ La raison ne nous conduit pas toujours au bonheur, et peut même être une source de malheur. / Le bonheur est aussi une affaire de chance.
C’est d’ailleurs ce qu’indique l’étymologie, « bon heur ». « Heur » signifie « chance » en ancien français, et dérive du latin « augurium » qui signifie « augure « présage Le bonheur ne dépend pas entièrement de nos efforts personnels. Il est impossible de pr 4 présage ». Le bonheur ne dépend pas entièrement de nos efforts personnels. Il est impossible de prévoir toutes les conséquences de nos décisions. L’homme n’est pas Dieu, il n’est pas tout-puissant, il n’est pas omniscient, et le monde est imprévisible, changeant.
Il n’existe pas de règles universelles qui nous onduiraient au bonheur de façon automatique. On peut seulement suivre des conseils incertains. Par exemple, il vaut mieux manger sainement et faire du sport, pour être en bonne santé, mais même en suivant ces conseils, il est possible qu’on tombe gravement malade. 2/ De plus, une vie raisonnable n’est-elle pas une vie ennuyeuse ? Lhomme raisonnable se met peut-être à l’abri de la souffrance, mais il se prive aussi de certains plaisirs (considérés comme trop dangereux).
Par exemple, commencer une relation amoureuse présente un risque de souffrance, mais il n’y a pas de grande joie sans risque de peine. L’aventure, l’incertitude, a prise de risques peuvent être en euxmêmes une source de plaisir (par exemple, voyager dans un pays inconnu). Pour Calliclès, l’homme sage et modéré est comme une pierre ou un mort : il ne ressent ni joie ni peine, il est indifférent à tout. Il ne faut pas réprimer ses désirs et ses passions mais chercher à les assouvir par tous les moyens, y compris par la violence. Cela s’oppose clairement à une conduite rationnelle. / Enfin, la raison nous rend lucides, or la lucidité peut entraîner des prises de conscience douloureuses : on prend cons S lucides, or la lucidité peut entraîner des prises de conscience ouloureuses : on prend conscience de ses propres défauts, et des injustices dans le monde (la guerre, la pauvreté, les inégalités… ). Pour être heureux, il faudrait alors être privé de raison : être comme un animal, ou vivre dans l’imaginaire. En effet, l’imagination nous permet de nous évader d’un monde que l’on trouve banal, sans intérêt, ou injuste et cruel, et de rêver d’un monde meilleur.
D’après Rousseau, l’imagination peut nous apporter les jouissances que le réel nous refuse. Ainsi, le désir rend plus heureux que la possession de l’objet désiré. L’attente est une source de joie. Par exemple, avant un endez-vous amoureux, on imagine la scène l’avance et on idéalise la personne, ce qui procure déjà un plaisir. Transition : la raison n’est pas suffisante pour nous conduire au bonheur, mais faut-il pour autant renoncer à la raison ? SI la raison n’a pas (à elle seule) le pouvoir de nous rendre heureux, c’est peut-être l’indice que le bonheur n’est pas sa finalité ultime.
Plutôt que de voir la raison comme un moyen d’accéder au bonheur, ne peut-on pas considérer le bonheur comme un moyen d’accéder à la raison ? Ill/ Le bonheur peut nous conduire à la raison. 1/ Le sujet présuppose que la raison est un moyen d’accéder au onheur, mais on peut remettre en question ce présupposé. D’après Kant, la nature n’a pas donné la raison à l’homme pour le rendre heureux. La finalité première de la raison « pratique raison à l’homme pour le rendre heureux.
La finalité première de la raison « pratique » n’est pas d’indiquer ce qu’il faut faire pour être heureux, mais de dicter ce qu’on doit faire pour être moral. Or, il faut souvent sacrifier ses désirs, et donc son bonheur, pour faire son devoir. Le devoir moral s’exprime sous la forme d’un « impératif catégorique » ‘impératif moral est « catégorique » car il ne conseille pas, il mpose une action, et il est valable en toutes circonstances (par exemple, « tu dois dire la vérité même si cela peut mettre en danger ton bonheur). La morale ne nous rend pas heureux, elle nous rend seulement dignes du bonheur.
Autrement dit, l’homme moral mérite d’être heureux, et il peut espérer l’être au paradis. 2/ Le bonheur facilite l’accomplissement du devoir moral. En effet, il est plus facile d’être moral lorsqu’on est heureux. D’après Kant, le malheur amène avec lui la tentation de faire le mal. par exemple, la pauvreté peut nous conduire au vol. Le malheur peut inciter au epli sur soi, à la jalousie, à la haine, et donc la violence. Dans l’extrême misère, il est difficile de faire son devoir : les hommes tuent, volent, et mentent pour rester en vie.
Le malheur peut conduire au désir de vengeance, à la folie, et donc à l’abandon de la raison. Inversement, la richesse, la santé et la force éloignent la tentation du mal et nous donnent les moyens concrets d’agir moralement. Il est plus facile d’écouter la loi morale quand on est riche et en bonn morale quand on est riche et en bonne santé que quand on est pauvre et malade. 3/ Le bonheur peut aussi faciliter l’accès à la réflexion et à la onnaissance. Quand on est heureux, on a davantage de temps et d’énergie pour se cultiver et pour penser par soi-même.
Pour pouvoir goûter pleinement aux plaisirs de l’esprit, il faut avoir été éduqué, et il faut échapper aux causes objectives de malheur (pauvreté, maladie, mort prématurée de nos proches). ne personne accablée par les soucis U matériels ou par des problèmes familiaux, aura plus de difficultés à profiter des plaisirs de l’esprit. Comme la morale, la culture est un luxe pour celui qui lutte pour sa survie. En conclusion, l’homme qui écoute sa raison a sans doute avantage de probabilités d’accéder au bonheur que l’homme insensé et soumis à ses passions.