Dissertation Sur Emmanuel L Vinas
sujet I • L’interdit permet de dire » : Commentez cette assertion en argumentant à partir de la pensée d’Emmanuel Levinas. Sommaire INTRODUCTION • • 2 I-L ‘interdit au cœur de la pensée morale de Levinas.. — 2 1 Levinas et la critique de l’ontologie 1. 2 L’éthique comme oru Sni* to View 1. 3. Comprendre l’int Il -Les enjeux de l’éthique comme philosophie première… 5 2. 1. L’interdit : rimpassibilité du meurtre 2. 2. L’interdit et le respect de la distance 3 Obligation de la bonté et la responsabilité pour autrui. 4 La gratuité de la responsabilité pour Autrui
III- L’entre -deux : une nouvelle manière de penser l’altérité…. et Infini, essaie sur l’extériorité nous permet d’entrer dans la logique de sa réflexion sur l’éthique comme philosophie première. Passer de l’Inflni à la Totalité c’est le « passage même vers une extériorité dont Levinas ne cesse de décliner les noms, en termes d’altérité, de transcendance, de philosophie première 2 Il s’agit donc dans la compréhension de Levinas d’ériger l’éthique comme philosophie première. Au cœur de cette éthique de l’interdit, l’Autre occupe une place primordiale.
II convoque à la esponsabilité du sujet ou du Même d’où le rôle de l’interdit afin que PAutre soit respecté dans son altérité. Nous expliquerons la citation en lien avec la pensée de Levinas, puis nous nous interrogerons sur la pertinence d’une telle thèse, et enfin nous dirons notre point de vue personnel. I L’interdit au cœur de la pensée morale de Levinas. L’interdit semble freiner la liberté d’agir. Mais selon Levinas l’interdit ouvre l’espace dans laquelle le sujet s’ouvre vers l’infini, vers autrui, vers le transcendent.
L’interdit se présente comme le champ qui rend possible la parole. Il permet la « différenciation » our que l’Autre puisse prendre la parole. C’est pourquoi l’éthique occupera le premier rang de la philosophie à la place de l’ontologie car pour Levinas, celle-ci n’accorde pas à l’Autre toute la place qui lui revient. 1. 1 Levinas et la critique de l’ontologie L’ontologie est cette partie de la philosophie dont l’objet est l’étude des propriétés les plus générales de l’être, telles que l’existence, la possibilité, la durée, le devenir. Aristote pour sa part la définit comme la théorie de l’être en tant qu’être. L’ontol durée, le devenir. 3 Aristote pour sa part la définit comme la héorie de fêtre en tant qu’être. L’ontologie est aussi appelée métaphysique qui est selon la conception aristotélicienne, la philosophie première, car elle étudie l’être. En donnant une place importante à la théorie de l’être, Levinas pense que l’Autre est négligé, sinon oublié au profit de l’être. Les cookies assurent le bon fonctionnement de nos services. En utilisant ces derniers, vous acceptez l’utilisation des cookies.
En savoir plus OK Selon Levinas cette manière traditionnelle de considérer l’ontologie doit être dépassée. Il estime que c’est l’Ethique qui evrait être » la philosophie première » car elle privilégie l’Autre qui est ignoré dans Fontologie. Au dire de Levinas, « La philosophie serait « atteinte, depuis son enfance d’une horreur de l’Autre qui demeure Autre, d’une insurmontable allergie » et qui pourquoi « la résistance de l’Autre au Même, c’est l’échec de la philosophie ». Aristote affirme l’autosuffisance et la souveraineté et la bonne conscience ou l’heureuse solitude.
Levinas dans son projet éthique dressera une critique contre la pensée de Aristote pour qui l’activité intellectuelle devrait être une « activité de la pensée, ppropriation par le savoir indépendante, certes, de toute finalité qui lui serait extérieure ; activité désintéressée et suffisant à elle- même dont Aristote affirme l’auto- suffisance et la souveraineté et la bonne conscience ou l’heureuse solitude. Le sage, même abandonné à lui seul, peut encore se livrer à la contemplation, dit l’Ethique à Activité royale et inconditlonnée.
Sou la contemplation, dit l’Ethique à Nicomaque(10,7). Activité royale et inconditionnée. Souveraineté qui n’est possible que comme solitude Mais notion qui permet de soutenir celle u théorique pur, de sa liberté, de l’équivalence entre sagesse et liberté, de la coïncidence partielle de l’humain et de la vie divine 4 Dans la critique du philosophe, il met en cause rexcès de l’être, la manière dont nous essayons de toucher l’être. Sa critique de la tradition philosophique consiste donc à mettre en cause Fontologie dans laquelle la question de l’être est centrale.
Levinas répète au fait que « être et ne pas être » ce n’est pas cela la question la plus fondamentale. Car après avoir découvert que la philosophie de la totalité a absorbé la question e l’Autre, il s’interroge sur ce qui est prlorltaire par rapport à la philosophie. Si l’objet de la philosophie, c’est la totalité du réel : l’homme, le monde et l’absolu pourquoi s’intéresser uniquement au monde et aux phénomènes en faisant fi à l’homme et ? l’absolu ? Levinas part d’un constat selon lequel, le discours sur la Totalité a pris la place de réthique dans la pensée occidentale.
Sa philosophie est une sorte de sortie de ce qui est déjà connu dans la pensée philosophique. Autrement dit c’est « sortir d’Egypte, sortir de la coquille de soi, sortir de la damnation grecque du Même et de l’Unr ces autres noms du moi, sortir du Système et de l’Etre, sortir de Hegel et (même) de Heidegger S En un mot de toute la tradition philosophique qui met l’accent sur l’ontologie. Levinas dénonce le fait que les catégories traditionnelles de l’ontologie ont réduit l’Autre au Mêm l’ontologie ont réduit l’Autre au Même.
Il s’insurge contre l’idée selon laquelle la philosophie doit être rédulte à la recherche de la vérité qu’il faut conquérir, dominer et posséder. Pour lui, cette attitude philosophique limite l’expression de Haltérité et ramène le tout au même comme ans l’ontologie. Le langage ne doit pas oublier l’altérité, l’Autre, l’extériorité, la transcendance. La recherche de la vérité ne doit pas s’arrêter à une infériorité pure du moi. Il est important de reconnaitre à l’Autre son altérité qui en effet ne devrait pas être conquis par le Même ou le sujet. ? Rencontrer un homme, c’est être tenu par une énigme…… 6 ». D’où la nécessité de mettre en place une philosophie qui respecte l’Autre dans son altérlté. Qu’est -ce que cette philosophie ? Quel rôle joue-t-elle dans le domaine de la métaphysique au sens de Levinas ? 1. L’éthique comme philosophie première L’éthique est comprise comme la philosophie morale dont le but est de comprendre l’agir humain en tant qu’il celui -ci est libre et qu’il est personne17. Lorsque Levinas le classe comme philosophie première, cela fait référence au problème et à la subdivision de la philosophie.
Selon Donatien Seka, il existe 4 grands groupes de question qui sont traités en philosophie. Le premier problème serait celui de la connaissance traité par l’épistémologie, le second groupe est qui examine le problème du tout qui est ce qui préoccupe la métaphysique ou l’ontologie. n troisième groupe tente de répondre aux questions relatives à la nature prise dans toute sa globalité. Ce groupe est compos PAGF s OF répondre aux questions relatives à la nature prise dans toute sa globalité.
Ce groupe est composé de trois sous-groupes que sont : la philosophie de la nature, la biologie philosophique et l’anthropologie philosophique. pour ce qui concerne enfin les questions qui touchent le problème des valeurs, nous avons deux branches : l’éthique ou la philosophie morale qui cherche à comprendre l’agir humain en tant qu’il est libre et personnel. A ôté de Péthique, il y a la philosophie de l’art ou l’esthétique. 8 Traditionnellement, dans les autres systèmes philosophiques, la morale est déduite d’une ontologie, on définit la nature du sujet et du monde et on en déduit des règles de comportement.
Chez Levinas la morale est la philosophie première. La morale ne vient pas ensuite discipliner un sujet préalablement défini, la subjectivité se définit comme accueil de l’altérité : « le sujet est un hôte La morale n’est pas un contrôle que la raison exerce sur la sensibilité, c’est un événement de la sensibilité. La morale ‘est pas de l’ordre d’un devoir-être, c’est un fait, un traumatisme (celui que produit la rencontre du visage d’autrui). Chez Levinas rien ne précède l’éthique, elle est à l’origine même de la philosophie, de l’étonnement philosophique.
La thèse centrale de la philosophie de Levinas est au fait la primauté de l’Ethique9. Il l’a clairement exprimé au cours d’une conférence prononcée en 1982 l’Ethique comme philosophie première ainsi que dans un entretien qu’il a accordé Philippe Nemo (« Ethique et infini ») 10 Ce qui est mis en avant dans la pensée de Levinas, c’est une ensée de l’Autre, autrement dit une philos OF mis en avant dans la pensée de Levinas, c’est une pensée de l’Autre, autrement dit une philosophie du sujet éthiquel 1. A la question de savoir si l’ontologie devait tenir lieu de métaphysique, Levinas répond par la négative. our lui c’est l’éthique qui doit être la philosophie première. Il conseille de passer de la totalité vers l’infini. « Parler d’Infini, c’est entrevoir, immédiatement, un déplacement, une ouverture, une béance 12 Levinas donne une nouvelle orientation à l’Ethique. Il met en cause le « moi égoïste isolé dans son onheur de vivre par la rencontre d’autrui13 Face à la totalité prônée par la philosophie de Hegel, Levinas défend l’ouverture à l’extériorité qui d’après lui devrait être un des éjectifs de la philosophie où la relation à l’Autre serait une sorte d’obligation. ? Au commencement était la relation Cest de là que Levinas introduit la notion de l’interdit du meurtre, car pour lui sans interdit il est difficile d’établir une relation saine. 1. 3. Comprendre l’interdit comme manière de dire Parler de l’interdit, c’est faire référence au projet éthique et politique de Levinas pour qui l’éthique est la philosophie remiere. Il pose l’interdit comme la condition pour reconnaitre l’Autre et lul laisser toute l’espace dans laquelle il peut être lui -même. Ainsi il fait l’éloge de l’Altérité face au Même.
L’interdit permet à l’Autre d’être soi-même tout en prenant la parole « l’interdit permet de dire » selon la conception de certains psychanalystes tels que Denis Vasse14. Mais selon Levinas, l’Autre ne sera pas totalement connu, il ne sera pas assimilé au point de faire perdre sa particularité, sera pas totalement connu, il ne sera pas assimilé au point de faire perdre sa particularité, son altérité. Par l’interdit, la relation à l’Autre devient possible. Il est désormais considéré non comme un objet, mais comme un sujet à part entière. Il doit être reconnu comme visage et comme un mystère.
Cest d’ailleurs pourquoi jacques van de Graaf pense même que les œuvres de Levinas pourraient être sous le titre de : qui suis-je face à FAutre1 5? Dans cette perspective, Hinterdit oblige toute personne à observer un autre comportement diffèrent de ce qui est instinctif. Cinterdit fait advenir la possibilité d’une justice pour tous, justice entendue comme défense de violer l’espace, l’intimité de l’Autre. Enfin si on comprend que par cette réflexion originale sur PAutre, Levinas invitait ainsi les européens à plus d’humanisme face au massacre des juifs savamment organisé sous le règne d’Adolphe Hitler.
Cependant, il existe encore de nos jours dautres formes de massacres et d’injustices. Il existe à travers le monde, de nombreux peuples surtout dit du tiers monde qui sont bafoués et humiliés dans leurs droits les plus fondamentaux. Il semble dès lors évident que les enjeux de l’interdit du meurtre devrait être mis au clair afin de mieux montrer la pertinence de la pensée de Levinas encore de nos jours. Il -Les enjeux de l’éthique comme philosophie première Si l’éthique devrait occuper la place de la métaphysique, Levinas avait au fait un projet qui lui tenait à cœur.
Il souhaitait que la personne humaine soit considérée dans sa dignité, dans son humanité. Par conséquent l’interdit du meurtre demeure un impératif. Car tuer BOF dignité, dans son humanité. Par conséquent l’interdit du meurtre demeure un impératif. Car tuer, c’est se servir de l’Autre comme un objet. Pour Levinas, l’Autre ne doit pas être traité comme une chose, et pour emprunter les termes à Kant, mais il doit être onsidéré comme « une fin en soi b. Cela implique alors pour Levinas de respecter l’Autre dans son altérite et enfin de l’aimer dans un amour inconditionné.
Tels sont les conditions nécessaires à l’établissement d’une société plus juste. . L’interdit : l’impossibilité du meurtre L’interdit est un tremplin pour la morale16. Par exemple le meurtre engendre les difficultés dans les relations interpersonnelles. C’est pourquoi il est important de comprendre le rôle que joue l’interdit au niveau éthique. L’interdit formule une limite. C’est une injonction, un impératif : « tu ne tueras pas ! ? Supposé de cette manière « l’interdit impose une limitation.
Il restreint l’espace, il contraint une liberté, il rétrécit le champ des possibles 17 L’interdit parait alors comme si il avait pour but de limiter. Mais pour Levinas loin de là ; l’interdit est plutôt une ouverture vers l’Infini. C’est dailleurs « le lieu où se joue l’éthique comme philosophie première. En décomposant le mot interdit comme « inter-dit Ainsi, il semble que l’interdit a pour fonction de « permettre une distanciation qui ouvre une voie d’accès au dit. Il serait ainsi un champ offert à la parole qui rend possible la relation 18 ».
C’est dans l’interdit que « l’autre prend corps comme tel en prenant la parole » n’est- ce pas pourquoi on dit que « interdit permet de dire » ? Pour Levinas c’est grâce à l’int PAGF parole n’est- ce pas pourquoi on dit que « interdit permet de dire » ? Pour Levinas c’est grâce à l’interdit qu’il y a la reconnaissance de l’Autre. C’est ce qui évite la fusion dans une relatlon sans interdiction. Dans cet esprit Marie Balmary écrit • « les personnes sont inter- dites les unes aux autres en tant qu’objets pour qu’elle puisse se rencontrer 19 Ainsi, l’interdit prend tout son sens. ?? L’impossibilité de tuer n’a pas une signification simplement négative et formelle ; la relation avec l’infini ou l’idée d’infini en nous, la conditionne positivement. L’infini se présente comme visage dans la résistance éthique qu paralyse mes pouvoirs et se lève dure et absolue du fond des yeux sans défense dans sa nudité et sa misère. Cest ainsi que l’épiphanie de l’infini est expression et discours 20 Autrui n’est pas au fait un objet de connaissance, on ne peut n’ont plus le représenter. En outre il n’est pas concept a fortiori une substance. On ne peut n’ont plus le définir par des propriétés.
On fait plutôt mieux de le qualifier comme un insaisissable qui vient d’un ailleurs, il n’appartient à aucun monde. 21 En partageant une telle idée, Nietzsche affirme : « L’homme est un animal qu’on ne définit jamais Karl Jaspers renchérit en disant que « la dignité de l’Homme est d’être le représentant de l’indéfinissable 22 Vue cette grandeur dans laquelle il se présente comme un infini le commandement de l’interdit invite au respect face à l’Autre. Afin de mieux soutenir sa thèse, Levinas part d’un constat : nous avons de la difficulté à prouver l’existence de Dieu, mais nous pouvons tout de même approche