Dissertation Giono

essay A

A l’inverse d’Henri Barbusse, a recours à un témoignage immédiat puisque blessé en 191 5, il publie en 1916, son livre Le feu. Nous nous demanderons dès lors, Comment G t-il, à travers son œu wipe View next page communlquer son ex rler. ,— „ verrons dans un pre critique virulente de sse dès 1915, tente- rit en 1931 de de la guerre ? Nous narration, puis une ne voix et nous finirons par une analyse de la vision du monde de Giono et la création d’un monde de paix. Le narrateur adopte un point de vue externe, il voit tout mais ne participe à rien, il peut donc être qualifié d’hétéro-diégétique.

Dans son œuvre, Giono le choix du roman, c’est-à-dire du type d’argumentatio ShAipe to Wew next page d’argumentation propre au roman indirecte, c’est un refus du témoignage direct. A aucun moment celui-ci n’a recours au drame, au pathos ; il expose la mort de façon brute, froide et scabreuse. Nous pouvons dire qu’apparait une déshumanisation totale. D’un coté, Giono se rend volontairement invisible aux yeux du lecteur, c’est-à-dire que l’auteur ne parle jamais à la première personne ni de son parcours personnel, il dépeint plus généralement les victimes anonymes de la guerre et du parcours de Jérôme et d’Olivier.

Il a la volonté de prendre du recul face son récit. Mais d’un autre, il reste cependant très présent à ce texte. C’est à travers notre ressenti que s’expriment l’indignation et les émotions de Giono Nous pourrions qualifier la structure du roman de Giono de plus qu’étrange : à travers son récit, il aborde différents plans et lieux de l’histoire et les mélange. Tantôt l’auteur décrira le petit village de Valensole où vivent Julia, Madeleine, le vieux Burle, la bouchère, Jérôme, le papé….

Tantôt il exposera le trajet et les batailles sur le champ de bataille, spécialement des deux ersonnages principaux, Olivier et Joseph mais aussi tous les jeunes bergers tels que le berger Thomas. Giono décrit autant le quotidien des soldats que le quotidien des autres. Il est donc difficile de se repérer, à chaque nouvelle section, le lecteur se demande de quoi et de qui il s’agit, sur l’avant ou l’arrière du front, d’autant plus q 2 et de qui il s’agit, sur Pavant ou l’arrière du front, d’autant plus qu’elle comporte peu de chiffres, peu de dates.

Le texte s’écrit en boucles. Le thème de la guerre revient partout par le biais des lettres, des pensées de ses personnages ou des dialogues : Chère femme, cher père, je viens vous donner un peu de mes nouvelles qui, pour le moment, sont très bonnes [… l j’ai su par un de Valensole qui est de liaison au Colon, que le fils Bonnet avait été tué. Vous direz à sa mère que je prends bien part. [… ] Je ne vois plus rien à vous dire. J’embrasse ma sœur Madeleine et souviens-toi bien de ce que je t’ai dit, j’y pense. Je rembrasse ma chère femme et père. Joseph. En fonction des caractéristiques de ce roman, nous pouvons voir l’expérience et le dégout de Giono. Nous pouvons qualifier la voix de l’auteur comme une voix udique, nous pouvons le voir notamment dans le chapitre : « Julia se couche quand Julia ressent l’envie d’être auprès de son mari : « Elle s’allongea sur le lit à sa place, laissant à côté d’elle l’homme d’ombre. Le sommeil vint tout de suite, et, juste au bord, Julia renifla sur sa main rodeur du cheval, puis elle mit sa main entre ses cuisses et s’endormit Cependant l’auteur possède également une autre voix, plus accusatrice et persuasive.

L’auteur fait de son œuvre, un texte argumentatif c’est-à-dire qu’il a pour but de soutenir un raisonnement : que la guerre est absurde et de convaincre son public 3 u’il a pour but de soutenir un raisonnement : que la guerre est absurde et de convaincre son public. pour y parvenir, il joue sur le travail de la langue et utilise des ressources de persuasion, notamment à travers des métaphores : Par exemple l’odeur des moutons en transhumance qui « saut[e] à la figure comme un chat », est une métaphore qui symbolise la brutalité de la guerre qui est prêt à se manifester.

Mais Giono donne aussi ce texte énormément de valeurs symboliques. Tout d’abord avec l’utilisation de son titre ainsi que ceux de chaque chapitre. Le titre Le grand Troupeau joue sur la métaphore du bétail que ont devenus les soldats combattant durant la guerre. Nous pouvons aussi supposer que ce troupeau, constitue un troupeau de moutons et que dans ce cas là, Giono met en avant une critique de la société et des soldats mobilisés qui acceptent tels des moutons de suivre bien gentiment la masse.

Ce titre a donc pour but d’apporter une réflexion sur le statut de l’homme spécialement en situation de guerre, cependant en plus d’être considéré comme du bétail et du ravitaillement, l’homme est perçu comme un matériau : « mortier de sang et de vin » chapitre « le premier cercle » par exemple dans lequel nous ouvons retrouver des allusions à l’enfer de Dante, montre bien l’univers de Giono où la guerre est le cahot.

Giono a pour but également de démontrer la valeur de son propos : une guerre inutile mais aussi une guerre horrible q 4 de démontrer la valeur de son propos : une guerre inutile mais aussi une guerre horrible qui bouleverse les valeurs et les repères. Elle va à l’encontre de tous les principes essentiels de la vie et des hommes c’est pour Giono une guerre que l’on peut qualifier de contre nature. Bien que le mot « guerre » n’apparaisse que tardivement dans l’œuvre aux environs de la 65ème ligne, e contexte de la première guerre mondiale est constant tout au long du roman.

Giono évoque surtout le mécanisme de la mort. Par ses nombreuses descriptions qui n’épargnent point le lecteur, il exacerbe le dégoût et la révolte du public et va réussir à lui provoquer des sensations d’écœurement avec des phrases telles que : « de grosses boules de vers gras et blanc roulaient dans l’éboulement des talus « les ventres trop gonflés éclataient « un homme couché et qui avait la figure toute noire ; sa cervelle coulait par une large blessure en coin h, ou encore « Il ‘arrêtait de temps en temps pour essuyer sa moustache pleine de morceaux de cervelle[… Les corps sont comparés à des viandes pourries : «On réquisitionne les troupeaux, on fait mourir les bêtes dans de trop longs voyages. « chairs pourries » Dans l’œuvre de Giono, les hommes sont constamment représentés en tant qu’animaux : du bétail. Au début de l’histoire, on assiste à la transhumance du troupeau. Le grand troupeau est d’abord celui de trois bergers chargés de faire descendre toutes les bêtes S Le grand troupeau est d’abord celui de trois bergers chargés e faire descendre toutes les bêtes de montagnes, malgré leur fatigue et leur faiblesse.

Les pauvres bêtes abandonnées par leur maître parti au combat meurent assommées par la chaleur. Giono met en avant la docilité des hommes : fautre troupeau qui prend le train en direction du champ de bataille. La vision du monde de Giono est celle où l’homme ne résiste pas et où aucun être humain ne refuse de se battre. Le Grand Troupeau est aussi roccaslon pour Giono de reprendre un de ses thèmes favoris qui est la Nature : en la représentant comme un véritable personnage, comme victime du conflit.

Il imagine un monde où en situation de guerre, la nature reprend le dessus sur l’homme qui normalement à la capacité de la maitriser. Un monde où il n’y a plus d’osmose entre l’homme et la nature car tout est remis en question par l’avènement de la guerre. Cette osmose ne se retrouve qu’à la fin du roman avec l’éloge de la nature en harmonie quand olivier revient dans son village de Valensole, une description qui rappelle le jardin des Daines.

Dans Le grand troupeau, les soldats deviennent la nourriture de la terre : « le monde, trop engraissé de chair et de sang, haletait dans sa rande force La terre, dissimule cette activité destructrice et se présente aux lecteurs sous forme de nourriture, elle palpite, frémit et elle se fend : « comme un lait qui va bouillir » et « comme une croûte de pain Y. Alor comme une croûte de pain Alors que les hommes meurent, la nature et les animaux eux, vivent. L’auteur qualifie les hommes de nourriture pour corbeaux, il inverse la logique appliquée par l’homme qui se nourrit d’animaux.

Nous sommes confrontés à la description d’un monde totalement inversé où les hommes sont le festin des animaux et de la nature, à l’opposé des gradations de a chaine alimentaire. Cependant ce n’est pas le seul renversement des rôles que l’on retrouve dans cette œuvre : il y a celui de la terre et de la femme, la description des effets de la guerre passe par des situations et des métaphores liées au ventre ou autrement dit liées à l’état de Madeleine, qui attend un bébé d’Olivier avant le mariage.

Cette progéniture représente un renouveau, une naissance qui à une portée universelle. Cette naissance n’est pourtant pas vue d’un bon œil pour tous, Julia va tenter de la faire avorter… La femme et la terre sont rassemblés alors que tous les oppose, d’un côté a mère donne vie et nourrit l’homme de l’autre la terre la détruit et se nourrit de cet homme. Nous retrouvons donc d’un côté la grossesse de Madeleine et de l’autre les hommes sur le front. Giono a donc envie de créer à travers son roman, un mode de paix.

Tout d’abord avec ce tableau illustrant un monde qui après la guerre demeure parfait, avec la représentation qui ressemble au jardin des Daines mais aussi avec I demeure parfait, avec la représentation qui ressemble au jardin des Daines mais aussi avec l’apparition du nouvelle air, de nouvelles naissances mais aussi cette idée de renaissance avec le élier qui est sauvé de la mort (tout au début, lors de la guerre, le berger donne au papé son bélier malade, qui va s’en doute mourir, pour qu’il le soigne car sans bélier, il ne peut plus avoir de reproduction…

A la fin des combats, il va rechercher son bélier qui est soigné et en vie. ) pour conclure, nous dirons que Giono intègre dans son récit son propre vécu effroyable de la première guerre mondiale qu’on surnommait « la der des ders b. II va communiquer son dégoût de manière indirecte, en décrivant des images horribles du front, avec des métaphores et des symboliques. par un émoignage, il décrit une guerre contre nature, où l’on retrouve de nombreux renversements de rôles : l’homme devient la nourriture des animaux et de la nature, il y a un retour à la terre.