Dissertation
FORMATION DES PERSONNES-RESSOURCES EN SCIENCE ET TECHNOLOGIE LES PHASES DE LA LUNE Pierre Chastenay astronome planétarium de Montréal Source : http://perso. wanadoo. fr/pgj/planetes/lune. jpg AI AV TR DE ME DO or 10 Sni* to View @ 2005 — Planétarium de Montréal. Tous droits réservés. Centre de développement pédagogique Les phases de la Lune Mécanisme des phases de la Lune Pour comprendre le mécanisme des phases de la Lune, il faut garder en tête trois faits importants . a Lune ne produit pas sa propre lumière, elle est de forme sphérique et elle tourne autour de la ?clairée par le Soleil n’est pas toujours tournée exactement vers la Terre, puisque la Lune tourne en orbite autour de nous. Au fur et à mesure que la Lune avance sur son orbite autour de la Terre, elle nous présente sa moitié éclairée sous différents angles. C’est donc la fraction de l’hémisphère lunaire éclairé par le Soleil visible depuis la Terre qui détermine la phase de la Lune.
Les phases de la Lune vues d’un point situé au-dessus de la Terre Les phases de la Lune : ce que nous voyons de la Terre c Source : Planétarium de Montréal 2 Ainsi, lorsque la Lune se t 10 même direction que le ?clairé par le Soleil, et la moitié de l’hémisphère plongé dans l’ombre. C’est le premier quartier (C), pendant lequel la Lune ressemble à un « D » majuscule.
Voici un autre « truc » pour distinguer premier et dernier quartier : si l’on imagine une ligne prolongeant vers le bas la frontière entre la partie éclairée et la partie sombre de la Lune (le terminateur), on obtient un « p comme dans « premier quartier Au cours des jours suivant le premier quartier, la Lune continue de croître. On dit alors qu’elle est gibbeuse (D), un mot qui signifie « bossée » ou « enflée une semaine environ après le remier quartier, la Lune passe derrière la Terre. La moitié de la Lune éclairée par le Soleil est alors complètement tournée vers la Terre : c’est la pleine Lune (E).
C’est également à la pleine Lune que peuvent se produire les éclipses de Lune (voir le document intitulé « Les éclipses de Lune et de Soleil Dernier quartier Après la pleine Lune, la Lune décroît, passant par les mêmes phases gibbeuses qu’entre le premier quartier et la pleine Lune Une semaine environ après la pleine Lune, notre satellite atteint la position du dernier quartier (G). La Lune forme de nouveau un angle droit vec la Terre et le Soleil, mais de l’autre côté de la Terre par rapport ? PAGF 10 lorsqu’on prolonge le terminateur vers le haut, à un « d comme dans « dernier quartier ».
La Lune continue ensuite de décroître, en prenant de nouveau la forme d’un croissant (H). Environ sept jours après le dernier quartier, elle attent à nouveau la position de la nouvelle Lune (A), ce qui marque le début d’un nouveau cycle. L’origine du mois Un cycle complet des phases de la Lune dure environ vingt-neuf jours et demi. Sans instruments d’observation sophistiqués, nos lointains ancêtres ont évalué qu’il ‘écoulait environ trente jours entre deux pleines Lunes consécutives. C’est ainsi qu’est né le mois de trente jours.
Les racines de notre calendrier moderne remontent au calendrier de la République de Rome, lui-même issu d’anciens calendriers romains et grecs datant du 8e siècle av. J. -C. Ces calendriers primitifs comportaient vraisemblablement dix mois, les quatre derniers ayant donné leurs noms à nos mois modernes de septembre (sept), octobre (huit), novembre (neuf) et décembre (dix). Mais dès le premier siècle de notre ère, on avait ajouté deux mois supplémentaires au calendrier, portant le total à douze. Le calendrier romain primitif était essentiellement lunaire, basé sur une durée de mois synodi ue de 29 jours et demi.
Pour do une valeur moyenne proche de celle du mois synodique, leur durée alternait de 29 à 30 jours. Les Romains nous ont légué les noms que nous utilisons encore aujourd’hui. L’année romaine débutait par le mois de Martius, nommé en l’honneur de Mars, dieu de la guerre. Venaient ensuite Aprilis, Maius et Junius, tous nommés en l’honneur d’importantes divinités romaines. Les noms des mois suivants n’étaient que des nombres représentant leur ordre d’apparition ans l’année : Quintilis pour le cinquième mois, Sextilis pour le sixième, puis September, October, November et December.
Finalement, Januarius et Februarius fermaient l’année. Après l’assassinat de Jules César, le Sénat romain renomma le mois Quintilis en Julius. pour augmenter l’importance du mois de César, on emprunta un jour à Février pour l’ajouter à Juillet, qui dure désormais trente-et-un jours. César-Auguste, le successeur de Jules César, ne voulut pas être en reste. Il décida de renommer Sixtilis en Augustus. Il emprunta également un jour à Février pour s’assurer que « son » mos serait ussi long que celui de son illustre prédécesseur.
Cest pourquoi le mois de février dure désormais vingt-huit jours, vingt-neuf au cours d’une année bissextile. 4 orb de PAGF s 0 la Terre pendant un mois lunaire position de la Lune à la fin d’un mois sidéral vers les étoiles à la fin d’un mois synodique (nouvelle Lune) Source: Planétarium de Montréal Le cycle des phases de la Lune, le mois synodique, dure 29,53 jours (d’une nouvelle Lune à la suivante), contre 27,32 j pour le mois sidéral, correspondant à une révolution complète de la Lune autour de la Terre mesurée par rapport aux étoiles fixes.
La différence de 2,21 jours entre le mois synodique et le mois sidéral est due au mouvement orbital de la Terre autour du Soleil. À la fin d’un mois sidéral, la Lune revient en effet à la même position par rapport à la Terre et aux étoiles fixes (comme en 1 sur l’illustration ci-haut). Mais la Terre a avancé entre temps d’environ un douzième de la circonférence de son orbite autour du Soleil. La position de la Lune à la fin du mois synodique ne forme donc pas une li e droite avec la Terre et le Soleil. Pour revenir à la po PAGF 6 0 période, la Terre — et nous avec elle — effectuons près de trente ours sur nous-même.
C’est ce mouvement de rotation de la Terre qui est responsable des levers et couchers quotidiens de la Lune. Mais parce que la Lune avance continuellement sur son orbite, elle se lève (et se couche) environ 50 minutes plus tard d’une journée à l’autre. La période du jour au de la nuit durant laquelle la Lune est visible au-dessus de l’horizon change donc en fonction de sa position autour de la Terre, de sa phase. La lumière cendrée de la Lune Source: astriou free fr/im Le cas de la nouvelle Lune est assez simple.
Puisque la Lune est alors située dans la même direction ue le Soleil, elle se lève et se couche en même temps que lui. La Lune est bien sûr invisible durant cette période. Il faut attendre deux à trois jours après la nouvelle Lune avant qu’un mince croissant de Lune devienne visible à l’ouest après le coucher du Soleil, quelques degrés au dessus de l’horizon. C’est durant cette période que l’on peut observer l’ensemble du disque lunaire (et non seulement la mince portion éclairée par le Soleil) grâce au phénomène de la lumière cendrée.
La lumière cendrée est de la lumière solaire réfléchie vers la Lune par l’atmosphère terrestre. Ce phénomène ne dure qu’un ou deux jours : la Lune continue de croitre, et le croissant devient bientôt trop brillant pour permettre d’apercevoir le reste de la surface lunaire éclairée par la faible lueur du 7 0 pour permettre d’apercevoir le reste de la surface lunaire éclairée par la faible lueur du « clair de Terre » 6 Le tableau no 1 indique les périodes de visibilité des différentes phases de la Lune.
Notons que pendant les phases croissantes (tout comme pendant les phases décroissantes, d’ailleurs), la Lune peut être aperçue en plein jour. Comment est-ce possible? Simplement parce que la Lune est plus brillante que le ciel bleu, ce qui n’est pas le cas pour les étoiles ou les planètes. Ces astres sont toujours présents dans le ciel, de jour comme de nuit. Mais le ciel de jour est si brillant qu’il « voile » la lumière nous provenant de la plupart des objets astronomiques.. sauf la Lune!
La Lune en plein jour – source: mvw. evalafee. net/ images/LuneSoleilHiver_petite. jpg Tableau no 1 – Visibilité de la Lune en fonction de sa phase Lever* ? l’est 0 EST Lune gibbeuse croissante Premier quartier Visibilité de la Lune à l’aube Lune décroissante Lune croissante SUD OUEST Dernier écroissante Pleine Lune Au premier quartier, la Lune est visible en après-midi et en soirée : elle se lève à l’est vers midi, passe au sud au coucher du Soleil et se couche à son tour ? l’ouest vers minuit. ? la pleine Lune la Lune est visible toute la ève au coucher du Soleil, Vénus sont des sphères. Enfin, et c’est là la seule différence avec le cas lunaire, Mercure et Vénus tournent autour du Solell sur des orbites situées à l’intérieur de l’orbite terrestre. De notre point d’observation sur Terre, nous voyons d’abord les planètes presque « pleines » émerger de derrière le Soleil.
Au fur et à mesure qu’elles se déplacent sur leurs orbites respectives, elles décroissent, passant par ressemblant une phase premier quartier, puis au premier Phases de Vénus – source : Planétarium de Montréal croissant. En passant entre le Soleil et la Terre, elles disparaissent (à moins de passer devant le Soleil, auquel cas il se produit un passage — une forme d’éclipse – pendant lequel le disque de la planète se profile sur le Soleill) puisque la moitié éclairée est tournée vers le Soleil; c’est la moitié dans l’ambre qui est alors tournée vers la Terre, co s de la nouvelle Lune.