Dissertation
Les points du programme raccroche En prenant conscienc e Swipe v e crève les yeux et s La problématique lors ignorée, Œdipe A-t-on toujours intérêt à prendre conscience de choses ou d’emprises auxquelles on ne pourra rien changer ? Le gain de lucidité donne-t-il dans ce cas un gain de liberté ? e plan détaillé du développement . La prise de conscience donne une expérience de liberté. a) D’un point de vue individuel, « prendre conscience » signifie se débarrasser d’une ignorance ou d’un préjugé sur une question.
Cela implique une action d’analyse personnelle (exemple du cogito de Descartes). b) D’un point de vue collectif, prendre conscience e son réel statut amène à le changer (exemple de la conscience de classe pour Marx). Transition : Mais la révolution ne donne pas toujours lieu à un statut meilleur ou plus libre. Il. La luc lucidité repère, voire accroît, les limites de nos choix. a) D’un point de vue philosophique, la prise de conscience du déterminisme pesant sur nous ne le fait pas disparaître (cf. analyse critique de Spinoza sur le libre arbitre). ) D’un point de vue psychologique et moral, la conscience plus aiguë de nos limites et de nos défauts ne procure pas une grande confiance en soi (exemple du remords). ) D’un point de vue hypothétique, il serait alors préférable d’ignorer beaucoup de choses et de se sentir libre et heureux de ce fait (exemple analysé par Descartes). Transition : Mais un être sans réflexion, sans prise de conscience, est-il libre ? Ill. La liberté ne peut s’établir sans prise de conscience. a) L’action politique vise à agir sur les inégalités et les exploitations qul peuvent être changées.
La prise de conscience en est la première étape nécessaire, quoique non suffisante. b) D’un point de vue existentiel, la prise de conscience d’une iberté fondamentale pour l’homme l’amène à revendiquer et assumer sa liberté (cf. analyse de Sartre). c) Tout refuge derrière un déterminisme supposé est alors une perte de liberté et un exemple de mauvaise foi. Conclusion La prise de conscience est libératrice si elle s’accom- pagne des conditions permettant de changer ou d’assumer ce qui est devenu conscient.
Ce qu’il ne faut pas faire Traiter le sujet sans voir la différence entre « conscience » et « prise de conscience » d’une part, et entre « liberté » et « libération » d’autre part. Les bons outils Lettres à Schuller. L’au 2 ‘une part, et entre « liberté » et « libération » d’autre part. Lettres à Schuller. L’auteur y présente son analogie de l’homme et de la pierre qui roule. L’existentialisme est un humanisme. _ Le Contrat social. Léviathan. uisse même en mourir, c’est davan- tage qu’un sujet de concours plutôt « bateau », c’est Pévidence qu’appor- tent, aujourd’hui comme hier, les pays qui tentent de se soustraire à la tyrannie, qui font irruption presque par mégarde dans un univers où le mot liberté ne serait plus dépourvu de sens et de poids. À plus forte raison si ce renver- sement de cours s’opère sans es bouleversements politiques, qu’on les nomme guerres ou révolutions, qui marquent la fracture entre une époque et une autre, et qui, ruinant l’ordre ancien, privent de toute parole ceux qui le soutenaient et s’offusquent du nouveau.
La liberté engendre la liberté et, avant d’en être repu, un pays qui en a été durablement privé, pour qui cette privation est presque un élément de civilisation, veut l’éprouver comme un pauvre gaspille une fortune ino- pinée. Au point de mettre en péril celui qui incarne ce mouvement. Parce qu’aussi, la liberté fait peur à ceux qui étaient accoutumés à vivre sans elle ; quand ls ne tiraient pas bénéfice de ce qu’elle était proscrite. La liberté devient une ennemie ; celui qui l’a restaurée, une cible.
L’URSS expose au reste du monde cette leçon de choses qui serait banale si elle n’avait pas la taille d’un empire ; composé, cet empire, co 3 choses qui serait banale si elle n’avait pas la taille d’un empire ; composé, cet empire, comme il est de règle pour une telle organisation politique, de peuples asservis et de peuples soumis, de nations annexées et de nations sous surveillance ; les uns et les autres manifestement prêts main- tenant à faire éclater ’empire, pour emprunter à l’ouvrage qui valut à Mme Carrère d’Encausse peut-être la fortune et assurément la célébrité.
C’est une vérité rebattue que l’URSS est l’héritière fidèle de la Sainte Russie, dont elle ne supprima, pour ainsi dire, que le gouvernement dy- nastique. pour le reste, qu’il s’agisse de la politique extérieure ou de la titre la Russie en 1839 et qui, par une involontaire prescience, décrit… la Russie soviétique, demeurée terri- blement semblable à celle des tsars. Custine s’y montre reporter d’un inimaginable futur, une manière de Jules Verne politique.
Cest ce qu’explique si bien Pierre Nora dans la préface qu’il écrivit pour l’édition abrégée de cet ouvrage, qu’édita la maison Gallimard il y a quelques années. La Russie de 1839, celle de Nicolas 1er, c’est, à trop peu près, PURSS d’avant M. Gorbatchev. Alors, déjà, il y a exactement cent cinquante ans, la Russie s’étend sur deux parties du monde, et, avec soixante millions d’habitants, est devenue la plus grosse population d’Europe.
Déjà, Nicolas écrase (écra- bouille serait plus juste) la Pologne, persécute les uniates, ces chrétiens de rite grec ui ont le tort de n’être pas schismatiques comme l’empe- reur et de reconnaitre l’autorit 4 rite grec qui ont le tort de n’être pas schismatiques comme l’empe- reur et de reconnaitre l’autorité du pape, déporte ses sujets par dizaines de milliers, soumet tous les autres à un espionnage permanent et, selon une expression de l’époque, fait de la Russie une caserne.
La comparaison avec son plus cé- lèbre successeur soviétique est tout à fait superflue. Sil n’y a pas eu, sous Nicolas, de « procès des blouses blanches » comme celui que Staline ordonna, c’est qu’on ‘avait pas en- core songé à l’utilisation politique de la médecine et de ses praticiens. Soudain, pratiquement d’un jour à l’autre, la peur et le soupçon cessent d’être ce principe de gouvernement transmis sans retouche d’un régime à celui qui l’a abattu. Le pouvoir ne dédaigne plus de s’expliquer.
Aux yeux du monde, ahuri et donc sceptique, d’autant que ce chan- gement agace le conservateur qui sommeille en chacun de nous, des élections ont lieu où le parti encore unique renonce à la règle du candi- dat unique et où bien des triompha- teurs désignés sont défaits. Dans la vie quotidienne, perce la liberté : de critiquer à visage décou- vert sans risquer la Sibérie, d’être informé de ce qui ne va pas et de l’être sincèrement, de manifester sur la voie publique sans qu’au bout de la rue se dessine une prison.
Mille faits incontestés maintenant arrivent à la connaissance du pu- blic et qui, sous un autre maitre soviétique, eussent été, un par un, une révolution. pour qui ne se sentait pas inféodé à l’URSS d’hier, mais n’en était pas l’ennemi ; pour qui S Pour qui ne se sentait pas inféodé à l’URSS d’hier, mais n’en était as l’ennemi ; pour qui tout avancée de la liberté suscite une joie de citoyen qui voit croitre le nombre de ses pairs, un sentiment nait : respoir, et sa jumelle la peur.
Car la liberté est d’abord un désordre, ses conquêtes sont autant de ca- mouflets pour l’ordre ancien. Le porteur de liberté devient l’auteur du désordre, et les camouflets en- tretiennent l’idée de revanche. e joug paraissant s’alléger, les peuples soumis s’émancipent et les peuples annexés appellent à la sécession. Dans des sociétés encore incompatibles avec la liberté, se développent des usages que seule la liberté autorise.
La liberté en parait coupable. Autrefois ravagées pour avoir crié le nom de liberté, des nations s’ins- pirent maintenant, et sans dom- mages pour elles, des pratiques économiques de l’Occident avant de se laisser séduire par ses systèmes politiques ; autrement dit, par les différentes manières de mettre en musique la démocratie. La société soviétique se réchauffe, et chacun sait que la chaleur est très néfaste aux banquises. our un pays qui, plutôt que d’être un « État une « République ou un nom de lieu comme « France » ou « Italie a choisi de se nommer « Union » et ‘être ainsi alphabétiquement classé, c’est sa nature même qui peut paraitre compromise quand les États baltes sortent leurs drapeaux nationaux pour fredonner le Chant du départ et que les États voisins, jusque-là des plus respectueux, songent à vivre leur vie pour que leur indépendance voisins, jusque-là des plus respectueux, songent à vivre leur vie pour que leur indépendance ne soit plus une fiction juridique.
Qui, naguère, aurait toléré qu’un pays de l’Est soit désormais officiel- lement étiqueté comme un pays que l’on fuit (même si auparavant chacun savait à quoi s’en tenir) et ue d’autres pays de l’Est adop- tent sans le dire une attitude qu’on pourrait être tenté de comparer à un droit d’asile, alors que ce droit est le désaveu d’un pays-frère ? Voilà donc que la liberté rend à M.
Gorbatchev la vie beaucoup plus dif- ficile que s’il détait conduit comme les potentats, rouges ou non, qui ont avant lui occupé le Kremlin. Combien n’est-il pas paradoxal et logique à la fois que les libertés dont usent, fût-ce avec des mécomptes, Baltes, uniates ou Allemands de l’Est, pour ne rien dire des Polonais, nuisent à la solidité du pouvoir qui les a onsenties ! D’autant que, toujours mauvaise fille, éternellement mal mariée avec la liberté, l’économie, à ce que disent les économistes dont il n’y a hélas ! as lieu de douter, semble infliger la démonstration que le nouveau régime fait vivre PURSS encore plus mal que le précédent. Ce ne serait pas la pre- mière fois que des adversaires s’appuieraient sur des émeutes de la faim ou de la pénurie pour renverser un gouvernement qui leur déplait et avant tout l’homme qui l’incarne. Dans ce cas, n’est-il pas grand temps que l’occident songe à nourrir la liberté ?