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Le Rhin allemand Réponse à la chanson de Becker Nous Pavons eu, votre Rhin allemand, Il a tenu dans notre verre. un couplet qu’on s’en va chantant Efface-t-il la trace altière Du pied de nos chevaux marqué dans votre sang ? Nous l’avons eu, votre Rhin allemand. Son sein porte une plaie ouverte, Du jour où Condé triomphant A déchiré sa robe verte. Où le père a passé, p Nous l’avons eu, votr Que faisaient vos ve Quand notre César t De son ombre couv ors Sni* to Où donc est-il tombé, ce dernier ossement ? Si vous oubliez votre histoire,
Vos jeunes filles, sûrement, Ont mieux gardé notre mémoire ; Elles nous ont versé votre petit vin blanc. Sil est à vous, votre Rhin allemand, Lavez-y donc votre livrée ; Mais parlez-en moins fièrement. Combien, au jour de la curée, Etiez-vous de corbeaux contre l’aigle expirant ? Qu’il coule en paix, votre Rhin allemand ; Que vos cathédrales gothiques SY reflètent modestement ; Mais craignez que vos airs bachiques l’amour en 1834. Il est partagé entre une vie intime mouvementée et une aspiration à l’art le plus pur, et cette mbivalence se retrouve dans ses personnages.
Son chef d’oeuvre, la pièce de théâtre historique Lorenzaccio, publiée en 1834, lui est inspirée par un voyage en Italie avec George Sand, sa compagne de l’époque. Musset s’illustre également dans des recueils de poèmes lyriques tels que les Nuits en 1835-1837. Je t’écris ô mon Lou Je t’écris ô mon Lou de la hutte en roseaux Où palpitent d’amour et d’espoir neuf coeurs d’hommes Les canons font partir leurs obus en monômes Et j’écoute gémir la forêt sans oiseaux Il était une fois en Bohême un poète
Qui sanglotait d’amour puis chantait au soleil Il était autrefois la comtesse Alouette Qui sut si bien mentir qu’il en perdit la tête En perdit sa chanson en perdit le sommeil Un jour elle lui dit Je t’aime ô mon poète Mais il ne la crut pas et sourit tristement puis s’en fut en chantant Tire-lire Alouette Et se cachait au fond d’un petit bois charmant un soir en gazouillant son joli tire-lire La comtesse Alouette arriva dans le bois Je t’aime ô mon poète et je viens te le dire Je t’aime pour toujours Enfin je te revois Et prends-la pour toujours man âme qui soupire ? cruelle Alouette au coeur dur de vautour Vous mentîtes encore au poète crédule J’écoute la forêt gémir au crépuscule La comtesse s’en fut et puis revint un jour Poète adore-moi moi j’aime un autre amour Il était une fois un poète en Bohême Qui pa un Jour Qui partlt à la guerre on ne sait pas pourquoi Voulez-vous être aimé n’aimez pas croyez-moi Il mourut en disant Ma comtesse je t’aime Et j’écoute à travers le petit jour si froid Les obus s’envoler comme l’amour lui-même IO avril 1915. Guillaume Apollinaire, Poèmes à Lou (1915) Biographie Guillaume Apollinaire : Né à Rome (France) le 25/08/1880 ; Mort à Paris (France) le 09/11/1918 Guillaume Apollinaire de Kostrowitzky naît à Rome en 1880 . En 1901, il est engagé comme précepteur en Allemagne et tombe amoureux de la gouvernante, qui refuse ses avances. Ses premiers poèmes portent la trace de sa douleur d’homme .
II rentre à Paris en 1902 et publie dans « La Revue blanche » son premier conte, « L’Hérésiarque », en signant « Guillaume Apollinaire » Il veut s’engager dans l’armée française dès 1914, ais ne possède pas la nationalité et doit être naturalisé. Il est tout de même affecté en décembre 1914 dans l’artillerie et continue d’écrire. Transféré dans l’infanterie en 191 5, il est naturalisé en début d’année 1916. II est blessé quelques jours plus tard par un éclat d’obus et est trépané à Paris. Après des mois de convalescence, il se remet à écrire et crée le terme de « surréalisme » dans une lettre à un poète. Il publie en 1918 son second grand recueil poétique, « Calligrammes’ , quelques mois avant de mourir de la grippe espagnole.