developpement durable et entreprise
INTRODUCTION Les ressources de la planète n’étant pas inépuisables, la croissance démographique, a fortiori combinée plus tard avec celle de la consommation individuelle, a suscité depuis longtemps réflexions et inquiétudes. Caugmentation du nombre dhommes sur la Terre entraîne une croissance de l’occupation de l’espace et de l’aménagement des territoires sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Cette tendance, très forte, a des conséquences notables sur notre environnement.
Les entreprises sont à la fois accusées de pratiquer de nombreuses dégradations environnementales, voire sociales. Mais par ailleurs elles développement et le qu’elles rendent, les emplois qu’elles proc sauveuses du dévelo 6 p g via les services t les ppelées comme s sont au cœur des problématiques de développement durable. Quelque soit leur activité, elles consomment des ressources naturelles et des matières premières, de l’eau, de l’énergie, utilisent des moyens de production, de transport, génèrent des rejets dans l’environnement… t emploient des hommes et des femmes pour effectuer un travail. Leur fonctionnement, leur consommation, le cycle de vie des produits qu’elles fabriquent, les services u’elles proposent, les conditions de travail qu’elles offrent à leurs employés, ont des répercussions sociales, environnementales et économiques importantes. Les entreprises qui décident de s’orienter vers le développement durable le font pour des raisons diverses : généralement, elles souhaitent minimiser leur impact environnemental, et veulent s’impliquer dans une politique de ressources humaines employés.
Les degrés d’implication dans une démarche de développement durable sont très variés : cela peut aller d’une intégration des valeurs du développement durable à la stratégie e l’entreprise, à la mise en place d’une démarche de responsabilité societale d’une entreprise (RSE) en passant par le concept d’éco-responsabilité et l’écoconception. [Tapez un texte] Page 1 NTEGRATION DES VALEURS DE DEVE OPPEMENT DURABLE A LA STRATEGIE DE L’ENTREPRISE. Avant tout, il semble utile, ici, de rappeler que, dans quelque système économique que ce soit, la raison d’être d’une entreprise, eest de créer de la valeur.
Cependant, ce qui se fait dans l’entreprise a évidemment un impact, plus ou moins fort, selon la nature de ses activités, sur l’environnement et sur la société. Si, pour organiser la protection de la planète, il existe au sein de la société d’autres acteurs, prépondérants et sans aucun doute plus légitimes tels que : les syndicats, les responsables associatifs, les collectivités territoriales, les citoyens, etc„ sans oublier les lois et règlements, des structures internationales comme les Nations unies, l’OMC, le BIT etc… es entreprises ne doivent pas moins y contribuer. Nous prenons ici le parti de dégager trois raisons majeures qui vont motiver une entreprise à soutenir son engagement dans une politique de développement durable : IE t financière car le développement durable est un vrai levier de performance pour l’entreprise. À condition, bien sûr, de dépasser très rapidement la posture de greenwashing (littéralement un « blanchiment écologique et de pratiquer le développement durable de façon intelligente, convaincue et organisée.
Les entreprises durables sont des entreprises résilientes, qui créent de la valeur économique, des écosystèmes en bonne santé et des communautés solides. Ces entreprises survivent aux crises externes car elles sont intimement liées à des systèmes économiques, sociaux et environnementaux sains. Le développement durable est atteint lorsque le développement industriel souscrit aux trois principes de l’efficience économique, de l’équité sociale et de la responsabilité environnementale.
Ces trois enjeux peuvent être désignés par les termes : profits, personnes et planète. Au niveau de l’entreprise, le développement durable est souvent défini comme l’atteinte d’un triple bilan équilibré ; ou, selon le rapport Brundtland, un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. Une façon de gérer à la ois les risques, les obligations et les opportunités dans les domaines financier, social et environnemental. 1. Principe et enjeux du développement durable a.
Les principes fondateurs du développement durable Le développement durable est fondé sur des principes ? appliquer au quotidien. Le principe éthique Il est fondé sur la défense et la promotion des valeurs universelles, à partir de « bonnes pratiques ». L’éthique est le seul élément incontournable ; il réunit l’ensemble des autres principes. Dans la tradition latine, il consiste à ne pas transere le supérieure, et dans la 3 OF IE as transgresser une morale supérieure, et dans la tradition anglo-saxonne, à respecter une bonne conduite.
Le principe d’éthique, décliné de plus en plus dans les organisations, revient à préserver la dignité et la justice. Le principe de précaution Il repose sur une vision interactive de la responsabilité, notamment au regard des générations futures. Il s’applique lorsque l’information et la connaissance sont imparfaites et concernent un impact irréversible. Il vise la zone de recouvrement des rôles des scientifiques et des politiques. Autrement dit, le principe de précaution ntroduit la prise en compte de l’avis scientifique minoritaire, traitant les éventualités comme des certitudes.
Son application justifie ou rend impératif de limiter, d’encadrer ou d’empêcher certaines actions présentant un danger potentiel grave, sans attendre que le danger soit scientifiquement établi de façon certaine. Le principe de prévention La prévention, à l’inverse de la précaution, consiste à contrôler les risques avérés et à en réduire les impacts, en utilisant les meilleures techniques disponibles à un coût économiquement acceptable. principe « pollueur-payeur » Page 2 L’exercice de la responsabilité repose sur un engagement global et universel, intemporel, individuel et local. Son application passe par le respect de cinq commandements : D traiter les éventualités comme des certitudes, Û engager notre responsabilité sur le futur, dont nous sommes les otages, 4 OF IE compatibles avec la permanence d’une vie authentiquement humaine sur Terre.
Il reste que la question non résolue est celle de l’arbitre de la responsabilité : doit-il être l’entreprise, son client, l’ONG, ou un comité de pilotage réunissant les acteurs autour d’un processus de dialogue ? Le développement durable comporte quatre niveaux de responsabilités : û assurer la solidarité Intergénérationnelle, D renouveler l’investissement productif et la recherche technologique, û transmettre le patrimoine collectif, û permettre la transparence. 2.
Enjeux du développement durable Pour être durable, le développement industriel doit répondre ? d’importants enjeux à l’échelle macroéconomique tels que Û Crée une valeur financière à long terme Comprendre comment leurs actions influencent l’environnement naturel et s’efforcent de réduire leur impact Û Concevoir les liens qu’elles entretiennent avec la société. a exemple, les employés et les communautés – et favoriser un changement social positif. pour y parvenir ils doivent respecter plusieurs principes mais nous nous appesantirons sur 4 principes.
Ces divers principes et enjeux se regroupent en 3grands points établit dans le tableau suivant : Les éléments du triple bilan sont liés. Les entreprises en avance sur le plan environnemental et social affichent également un rendement financier supérieur. En outre, ces entreprises attirent et retiennent plus facilement les employés et s’exposent à des ris ues moins importants en matière financière et de r , ces entreprises font meilleures pratiques peuvent aider les entreprises à renforcer leur intégration du développement durable dans leur stratégie et ainsi passer du statut de suiveur à celui de leader. ) Mobilisation des parties prenantes • Les organisations peuvent apprendre de leurs clients, de leurs employés et des communautés environnantes. Mobiliser ne consiste pas seulement à diffuser des messages mais également à comprendre les opinions contraires, à trouver des terrains d’entente et à impliquer les parties prenantes dans un processus décisionnel conjoint. b) Systèmes de gestion environnementale
Ces systèmes prodiguent les structures et les processus qui permettent d’ancrer l’efficience environnementale dans la culture de l’entreprise et à atténuer les risques. La certification ISO 14001 représente la norme la plus reconnue à ce titre dans le monde, mais il existe de nombreuses autres normes propres à une industrie (par exemple : Responsible Care pour l’industrie chimique) ou à un pays (par exemple : le système communautaire d’éco-gestion et d’audit EMAS de l’Union européenne). ) Rapports et divulgation : Les activités de mesure et de contrôle occupent une place entrale dans rétablissement de pratiques de développement durable. Les organisations peuvent non seulement recueillir et comparer des données, mais également présenter une transparence complète aux parties extérieures. Les Lignes directrices 3G de la Global Reporting Initiative constituent un des nombreux exemples de standards renommés utiles à l’élaboration de rapports de développement durable. ) Analyse du cycle de vie : Les oreanisations qui sou 6 OF IE er un grand pas en avant et sociales des produ ts qu’elles utilisent et fabriquent, par le biais notamment d’analyses de cycle de vie qui permettent d’en esurer très précisément les répercussions. Si les entreprises se sont tournées vers des pratiques plus vertueuses, ce n’est pas forcément par pure philanthropie, mais surtout parce que cela répond à de nouvelles exigences des clients et consommateurs. ? Les mentalités des consommateurs évoluent précise Claude Gruffat, président de la SA Biocoop, réseau coopératif de distribution alimentaire dédié à l’agriculture biologique. Pour pouvoir venir aux exigences des consommateurs tout en évitant des boycotts comme celui allant à l’encontre de la marque Abercrombie & Fitch, qui préfère rûler ses vêtements invendus plutôt que d’en faire don à des nécessiteux les entreprises adoptent un système de responsabilité sociétale.
Page 4 RESPONSABILITE SOCIETALE DES ENTREPRISES (RSE) L’expression « la responsabilité sociétale de l’entreprise » couvre les responsabilités qu’ont les entreprises envers les sociétés au sein desquelles elles sont basées et elles opèrent. Il est certain que la RSE ne veut pas dire la même chose, tout le temps et pour tout le monde. Pour certains, la RSE rejoint la responsabilité juridique ; pour d’autres, elle se rapporte à l’éthique ou au omportement social responsable ; d’autres encore l’associent aux actions de charité alors certains autres y voient une action de conscience prenantes. ? Dans ce sens, l’entreprise socialement responsable satisfait pas seulement les obligations juridiques applicables, mais elle va au-delà. Elle investit davantage dans le capital humain, dans ses relations avec les parties prenantes et dans la protection de renvironnement. Le Conseil mondial des entreprises pour le développement (World Business Council for Sustainable Development (WBCSD)) quant à elle définit la RSE comme étant : «
L’engagement des entreprises à adopter des comportements éthiques et à contribuer au développement économique tout en améliorant la qualité de la vie des employés, de leurs familles ainsi que de la communauté locale et de la société dans son ensemble. » (Field L, 2008). La RSE est un concept très évolutif c’est une « une grande idée » fondée sur une position morale. Elle est également un concept dynamique qui relie divers éléments et différents niveaux de l’entreprise entre eux. Les valeurs et les attentes changent avec le temps et avec les circonstances qui sont elles-mêmes changeantes (Okoye
A, 2009). La notion de responsabilité sociale des entreprises est directement liée à l’application aux entreprises du concept de développement durable. Elle signifie qu’une entreprise doit non seulement se soucier de sa rentabilité et de sa croissance, mais aussi de ses impacts environnementaux et sociaux. 1. motif d’implication dans une RSE Le poids des entreprises dans la production de richesse conduit l’ensemble des corps sociaux à leur demander des comptes sur les impacts économiques, sociaux et environnementaux de leurs activités.
Cela peut passer par de nouvelles lois et réglementations nationales et upranationales mais aussi ar des ressions de la société civile (consommat leur image se dégrade (consommateurs, ONG). Si leur image se dégrade brusquement, elles en subissent des contrecoups commerciaux et financiers. On sait aussi qu’au-delà des contraintes de court-terme, une politique de ressources humaines dynamique, plus de formation des salariés à tous les niveaux de compétence et un climat social favorable sont des atouts essentiels, à moyen et long terme, pour la croissance d’une entreprise.
Sur un plan environnemental, les entreprises commencent à modifier leurs ratiques. En économisant l’eau ou l’énergie nécessaire à la fabrication de leurs produits, elles peuvent parfois considérablement diminuer leurs coûts de production. Elles peuvent aussi tirer un avantage concurrentiel d’avoir anticipé sur le respect des réglementations nationales ou européennes concernant, par exemple, les réductions des émissions de gaz à effet de serre. 2. tapes d’intégration une RSE dans une entreprise Pour que la RSE devienne un axe stratégique de l’entreprise, le processus est progressif : première étape : faire un diagnostic social et environnemental exemple : conditions de travail, parité au sein de l’entreprise, politique anti-discrimination, consommation d’énergie, d’eau ou émissions de gaz à effet de serre), seconde étape : définir des orientations et fixer des objectifs d’amélioration et, le cas échéant, s’engager dans des démarches volontaires collectives. roisième étape : mettre en œuvre des programmes d’action pour modifier ses pratiques et construire les dispositifs de reporting qui permettent d’en rendre compte e s’appuyant sur ses parties prenantes ; pour établir des diagnostics ou atteindre des objectifs, les ntreprises peuvent recourir à leurs parties prenantes ; concrètement, cela eut les conduire à monter des partenariats avec des ON à monter des partenariats avec des ONG, spécialistes des questions environnementales ou sociales. age 5 3. Les grands domaines de la RSE La responsabilité sociale et environnementale ou sociétale de l’entreprise s’étend à l’ensemble de ses activités. Pour chaque grand domaine il existe une grille de critères qu’on peut rassembler en 6 grandes familles. û environnement, D ressources humaines, Û gouvernement d’entreprise, pratiques commerciales, û impact local, D citoyenneté. Fig. : Fragmentation d’un pan de RSE par l’AFAQ 26000 4.
Avantage de la RSE L’Intégration de la responsabilité sociale ou sociétales au seins d’une entreprise apporte une nouvelle image et positionne l’entreprise en premier dans la chaine. Il permet a l’entreprise de jouir de ses avantages à savoir : Amélioration de l’image de l’entreprise et de la valeur ajoutée de la marque ; û Renforcement de la satisfaction au travail, de la loyauté et de l’identification à l’entreprise D Accès à des partenaires d’affaires de qualité ; Û Satisfaction et fidélisation de la clientèle ; Amélioration de la gesti 0 6