Deja la nuit en son parc amassait

essay B

Composition du sonnet l. Eclipse de la Nuit face à l’arrivée de l’Aube Il. Entrée en scène de l’Aube qui transfigure le paysage Ill. Sortie des eaux d’une Nymphe à l’éclatante beauté, sous le regard émerveillé du poète IV. Beauté du jour supplantée par celle de la nymphe, qui se révèle être la femme aimée Commentaire synthétique du sonnet * Premier quatrain : la nuit. La Nuit est un d’étoiles » et son tro sa bergerie (les « cav du jour. cr or 8 Sni* to n du jour et de son « troupeau i les fait rentrer dans e fuit face à l’arrivée * Deuxième quatrain : l’Aube se ve m tamorphose du paysage à son arrivée.

Deuxième allégorie féminine : l’Aube est une jeune femme aux tresses blondes, détentrice de trésors, elle répand sur les prés la rosée du petit matin, transfigurant le paysage alors que le ciel rougit à l’est. * Premier tercet : apparition d’un nouveau personnage (et d’un nouveau paysage), une « Nymphe une « nouvelle Aurore » – > la femme aimée. Elle sort des eaux de la Loire, aperçue de loin (semble-t-il) par le poète (première marque d’énonciation). Femme aimée nouvelle Aurore nymphe « étoile vive » beauté lumineuse. Elle vient d’Occident (z ouest), et non du côté du soleil levant (Orient = est).

Deuxième/Dernier tercet : la pointe ou la chute. Le jour est perclus de hont honte face à la nouvelle beauté qui éclipse la sienne. Le ciel s’empourpre de honte/il s’agit en fait du poète qui rougit face au spectacle qu’il vient de surprendre. Etude linéaire détaillée du sonnet *Premier quatrain : Fuite de la nuit à l’arrivée du jour – Temps : imparfait en fin de vers à la rime ; imparfait à valeur descriptive, à aspect duratif et inachevé -> impression d’être devant des tableaux qui comprennent personnages et décors (? chaque strophe le tableau change). Figure de style principale : allégorie de la nult, figure féminine ssociée à des verbes d’action (vers 1 « amassait », vers 3 « pour renter vers 4 « fuyant » et « chasser La nuit est aussi assimilée à une bergère en charge d’un « troupeau d’étoiles » (vers 2) et de « noirs chevaux » (vers 4). Cette allégorie reprend des éléments de la mythologie gréco-latine : la nuit, poussée par le jour, se réfugie dans des cavernes sous-marines (vers 3-4). – Tableau en mouvement : « parc » (vers 1) évoque l’ampleur du domaine céleste, l’immensité du ciel.

Verbes de mouvement + « étoiles vagabondes » (vers 2) insuffle au tableau dynamisme et animation transition entre le jour et les nuit. Couleurs du tableau : contrastes entre le noir et le blanc. Noir : vers 1 « nuit vers 3 « cavernes profondes vers 4 noirs chevaux » / Blanc : vers 2 « étoiles vers 4 « jour Tableau chassé par la lumière du jour. Rythme des vers : décasyllabes. Deux groupes rythmiques 4/6, rythme croissant lumière du jour. – Rythme des vers : décasyllabes.

Deux groupes rythmiques 4/6, rythme croissant ou amplification rythmique -> harmonie rythmique (rythme régulier 4/6 et même schéma rythmique), le rythme est mélodieux. Ce tableau est un tableau quotidien, récurrent, ritualise, on assiste à un rituel qui est peut-être de ‘ordre du mythe (régularité + imparfait à valeur répétitive). 4/6 -> amplification rythmique + enjambement insuffle un dynamisme, la fuite de la nuit qui essaie de rassembler au plus vite ses troupeaux avant l’arrivée du jour ; comme si le rythme était mimétique et mimait la cavale des chevaux. Rimes embrassées. – Sonorltés : harmonie sonore avec rimes riches « amassalt/ chassait » en alternance avec des rimes suffisantes « vagabondes/ profondes Allitération des sifflantes [flx2, [51×4 et [chlx2. Paronomase vers 4 avec « chevaux chassait » harmonie imitative, sonorités qui font entendre le souffle des chevaux n cavale. Allitération en [r]x8 qui évoque peut-être le râle des chevaux. -> Tableau en mouvement, dont le dynamisme vient du rythme croissant 4/6, de l’enjambement du vers 1 au vers 2, des verbes d’actions et de mouvements.

Tableau harmonieux avec la répétition du même schéma rythmique, des échos sonores par le biais des rimes, allitérations et assonances (en [a] et [oua]). v contraste entre blanc et noir. Registre mythologique. La beauté du tableau évoqué prépare l’arrivée de la Nymphe vers 11. *Deuxième quatrain : Arrivée de l’Aub évoqué prépare l’arrivée de la Nymphe vers 11. Deuxième quatrain : Arrivée de l’Aube – « Déjà le ciel aux Indes rougissait » Les Indes indiquent l’Est ; nous assistons donc ici au lever du soleil.

Sur le même modèle que le premier quatrain, lui fait écho, lui est parallèle : anaphore de « Déjà » qui introduit la nuit puis l’aube, imparfait, même rimes. Mais ces deux parallèles forment un contraste entre la nuit et l’aube, entre un paysage nocturne et un paysage d’aube. – Nouvelle allégorie, de l’Aube cette fois. Présentée comme une flgure féminine (« tresses blondes » vers 6). Aube = déesse, divinité, elle possède des trésors qu’elle répand sur le monde vers 7-8). Elle apparaît comme une fille généreuse qui s’active ? décorer le monde.

Transfiguration merveilleuse du paysage du petit matin : métaphore de la rosée « mille perlettes rondes » (vers 7), comme si chaque goutte de rosée était une perle précieuse « trésors » vers 8). Tableau plein de délicate féminité, avec du vocabulaire précieux avant l’heure : « perlettes », « trésors », « enrichissait » L’Aube semble dotée d’un pouvolr surnaturel de métamorphose. – Couleurs dominantes : le blond, le nacré, sur un fond de ciel rougissant. Même rythme que dans le premier quatrain : 4/6.

Même procédé d’amplification, même dynamisme qui traduit cette fois la métamorphose, la transfiguration, on assiste au mouvement de l’Aube qui répand ses trésors, sa rosée, et transfigure le paysage (geste créateur de l’Aube PAGF (geste créateur de l’Aube). – Sonorités : allitération en [r] tempérée/ associée à une allitération en [l] -9 mélange de sons âpres et rudes, et de sonorités moelleuses, douces, coulantes. Harmonie imitative des perles qui se répandent ? Harmonie suggestive du geste à la fois énergique et doux, coulant ? Premier tercet : Apparition de la Nymphe, qui sort des eaux Tableau 3, plus de parallélisme mais rupture avec les deux premiers quatrains : « Quand » + passé simple alors que dans les deux premiers quatrains : « Déjà » + imparfait. Les deux premiers tableaux s’éclipsent au profit d’un nouveau tableau plus frappant. Apparition de la première personne : « Je » + verbe de perception 4 apostrophe lyrique « Ô fleuve mien » avec « Ô » antéposé et accentué -> valeur affective très forte, mise en relief -> lyrisme.

Le poète apparaît comme témoin de cette apparition de la « Nymphe » (vers 11). Il semble placé au bord de la Loire et surpris ar cette apparition, à moins qu’il ne l’ait attendue. ‘image de la Nymphe est différée (le mot « Nymphe » n’apparaît qu’au vers 11 alors qu’elle est annoncée depuls deux vers) : effet de suspension dramatique, d’attente procédé de dramatisation -> il y a bien mise en scène de l’apparition de la femme aimée. Métaphore : la femme aimée est d’abord désignée par « étoile vive » vers g : cette comparaison fait écho au vers 2 : les étoiles illuminent la nuit comme la femm vers 9 : cette comparaison fait écho au vers 2 : les étoiles illuminent la nuit comme la femme almée illumine la vie du poète. ? troupeau d’étoiles vagabondes » / « une étoile vive » elle apparaît singulière, sa beauté/ lumière est égale à celle d’une multitude d’étoiles, comme si elle rassemblait l’éclat de toutes les étoiles.

Autre métaphore, celle de la « Nymphe » (vers 1 1) qui sort du fleuve sorte de nouvelle Aphrodite (d’ailleurs les nymphes sont les compagnes d’Aphrodite-> cette femme représente l’amour, la beauté. Allitérations en [v] et [i] + « étoile vive » (vers 9) et « en riant » (vers 1 1) = vitalité, elle s’impose comme une radieuse évidence, sur fond de paysage fluvial, le fleuve aimé du poète. C’est une Aphrodite angevine (il adapte/transpose la mythologie antique). Rythme : seule strophe où il y a deux véritables césures vers 9 et 11 rythme différent -> ces deux vers sont liés à l’apparition de la nymphe donc peut-être que cette apparition crée un choc pour le poète, ce qui se ressent dans le rythme. La césure met en relief « occident » au vers 9 -s annonce l’éclipse de l’aurore d’Orient par celle d’Occident ; la césure vers 11 met en valeur le commentaire et l’apostrophe lyrique. – Couleurs du paysage : vert de l’eau et de l’herbe de la rive, l’éclat de l’étoile vive. ? en riant (vers 1 1), peut-être que la nymphe rit parce qu’elle sait qu’elle est vue du poète et en a plaisir. *Deuxième/Dernier tercet : Beauté du jour supplanté par la bea du poète et en a plaisir. *Deuxième/Dernier tercet : Beauté du jour supplanté par la beauté de a nymphe/ femme aimée du poète – Nouvelle rupture avec le premier tercet : « Alors » de valeur chronologique et logique + présent de narration (effet d’actualisation) et présent progressif colore » vers 13 et « voyant » vers 12).

Le troisième tableau se modifie, se magnifie en un quatrième tableau encore plus marquant. La Nymphe est désormais comparée par le biais d’une métaphore à une « nouvelle Aurore » (vers 12), comme si sa beauté ébloulssante (vers g) surpassait celle de « l’Aube » déj? présente. L’arrivée de la Nymphe annonce la victoire de l’Occident sur l’Orient la victoire de la Nymphe/Nouvelle Aurore sur l’Aube, avec la double transfiguration du ciel et du poète. Sonorités : allitérations en [v]x3, [r]x6, et en dentales [t, d]x3 -> consonnes assez vigoureuses choc de l’apparition. Répétitions de [v] et de [i] -> vie, vitalité, vivacité de la Nymphe. Assonances en [o], [ô] et [ou] étonnement, ébahissement. Vers 13-14 : au lieu du traditionnel Occident / Orient on a Angevin / Orient, comme si cette petite région représentait tout « Occident car la femme aimée s’y trouve. Mais nous verrons aussi que ce terme « l’Angevin » peut définir le poète.

Couleurs du paysage : le rouge du ciel qui s’empourpre (enjambement du vers 13 à 14 : amplification rythmique qui met en valeur la pointe tout en traduisant la double contamination de l’Orient et de l’Occident, q met en valeur la pointe tout en traduisant la double contamination de l’Orient et de l’occident, qui deviennent rouges) de honte et de jalousie l’emporte sur l’atmosphère bucolique du ercet précédent. A moins que ce ne soit le poète qui rougisse, et sa rougeur fait écho à celle du ciel. On abandonne la première personne du premier tercet pour la troisième personne : le poète se désigne lui-même par « l’Angevin » (vers 14) -> mise à distance, recul, comme s’il se regardait rougir de loin avec un brin d’humour et d’ambigüité -s rougissement de gêne/ pudeur, de plaisir ou peut-être même de désir. Le lyrisme s’exprime ici dans la suggestion : les émotions du poète sont suggérées de manière distinguée, subtile, par le détournement des images -> sublimation (par ex. le fantasme).

La nymphe est une apparition éphémère -> regret du non-réalisé, frustration du désir inassouvi qui ne peut être dépassé que par l’écriture (pour le poète), qui permet de sublimer une expérience qui ne peut être que décevante. Ecriture qui transfigure une expérience vécue par les images. Concluslon Chaque strophe constitue une unité de sens : un personnage principal, un paysage, une couleur dominante, et une action. Les trois premières strophes préparent la pointe tout le sonnet est tendu vers sa chute » de Théodore de Banville dans son Traité sur le sonnet) : victoire de la belle sur le jour.