Commentaire acte 1 scène 2 Le Misanthrope
par l’insistance d’Oronte), mais sur la prétention des mauvais versificateurs. Il espère ainsi décourager le poète de réclamer une sincérité qui ne peut que le blesser. La satire cependant dépasse le cadre de l’anecdote; Alceste finit par donner une leçon de conduite, un modèle à suivre si l’on veut être et rester honnête homme. a) La satire des mauvais poètes vise les gens qui ne composent que pour leur plaisir comme le laissent entendre les vers 365-366 : Commentaire acte I scène 2 Le Misanthrope Premium By Ghitto OeapanR 01. 2015 5 pages
L’embarras d’Alceste et l’insistance d’Oronte. L’avis d’Alceste, ses idées sur Ihonnête homme. Mise en scene Un metteur en scène, en 1991 , faisait distribuer par Oronte copie de son sonnet à Alceste et Philinte. Cest une idée ingénieuse, qui rappelle le rôle de l’objet au théâtre. De plus, le texte ne peut qu’embarrasser davantage Alceste, qui « tient » le sonnet détesté. La feuille de papier portant l’original peut être l’objet de manipulations, maniérées ou précautionneuses, du déclamateur… Enfin, le choix des places n’est pas indifférent… next page
Quelle est l’attitude d deux autres personn s L’avis d’Alceste, se dée Ses critiques n’ose pas dénigrer dl ëte nversation entre les mme. u du poème, qu’il tard, poussé à bout « Ce n’est qu’aux malheureux qui composent pour vivre » Alceste dénonce l’attitude de ces gens qui veulent ainsi flatter leur amour-propre. Il utilise un vocabulaire – péjoratif vigoureux : « Démangeaisons « chaleur « empressements » (v. 346-349) – et imagé « soif » (v. 360), « besoin si présent » etc. (vers 363-365-367) Il met en garde « l’apprenti poète » contre l’image négative qu’il eut donner de lui : L’adjectif et le verbe employés au v. 53 évoquent les risques qu’il encoure : « Froid écrit assomme » = artificiel sans émotions Le v. 354 montre que cette faiblesse suffit à rendre ridicule un Le groupe nominal « mauvais personnages » au vers 350 a le sens de Personnage ridicule. Voici trois autres adjectifs qui vont dans le meme sens : « Méchant » (z moquerie), « ridicule » et « misérable » (v. 372) Il dévalorise cette activité poétique en la limitant à un exercice laborieux et dérisoire: l’infinitif employé au vers 366 sous-entend . poète n’utilise qu’une technique de versification, qu’i est artificiel, superficiel. Il a employé plus haut un substantif masculin pluriel précédé d’un adjectif avec la même connotation: tel amusement (v. 348) Ce portrait satirique et caricatural de celui qui se pique de poésie pour briller aux yeux du monde est complété par la critique de l’imprimeur caractérisé par l’adjectif « avide’ b) Face à ces ridicules, Alc 2 OF s par la critique de l’imprimeur caractérisé par l’adjectif « avide » b) Face à ces ridicules, Alceste dresse, dans ces quelques épliques, le portrait de « honnête homme.
L’expression est employée à la fin, comme dernière tentative de se débarrasser d’Oronte, mais les qualités revendiquées par Alceste se déduisent de sa satire du poète sans talent et vaniteux. L’honnëte homme sait préserver sa dignité. Comment? Quelles sont ses qualités ? Il sait retenir ses passions : cf. 1ère réplique : v. 345, 346, 347 « II faut qu’un galant homme ait toujours grand empire » Il est réservé et ne cherche pas à se montrer 368 : vers 348 Ainsi il ne risque pas de se ridiculiser, ce qui est si vite arrivé dans ette société cruelle, qu’Alceste semble avoir bien observée : 356.
Conclusion Il est assez amusant de voir Alceste, dans cette scène, conseiller ainsi la mesure et même la dissimulation, lui qu’un connaît comme particulièrement emporté et excessif… On retrouve ici les critiques de Molière contre une certaine poésie, brillante mais manquant de naturel et surtout contre certains poètes futiles et vaniteux. La scène a un intérêt comique (que peut exploiter la mise en scène) dû à la gêne et aux détours maladroits (et vains) d’Alceste.
De Philinte doué dune grande capacité d’adaptation sociale u d’Alceste avec son exigence morale de misanthrope, quel personnage est le plus proche des convictions de l’auteur ? 3 OF s exigence morale de misanthrope, quel personnage est le plus proche des convictions de l’auteur ? La réponse n’est pas facile. a) La gêne d’Alceste apparait, à travers 4 répliques dans lesquelles il se dérobe à l’aide de précautions oratoires, se livrant à un exercice d’équilibriste pour ménager son interlocuteur sans pour autant faillir à la vérité. Il commence par une constatation générale, une banalité sur un enchant humain : « On « Nous u Il utilise ensuite le subterfuge des propos prétendument adressés à une autre personne : Du vers 343 au vers 373, Succession d’imparfaits. Cela fait penser à une personne imaginaire, mais qui est en réalité Oronte. Observez la reprise de la même dénégation et de la conjonction de coordination : mais (3x) « Je ne dit pas cela mais Dans les pièces de Molière, il y a d’autres exemples du même comique de répétition – Dans Le Tartuffe : « Et Tartuffe (3x) – Dans Les Fourberies de Scapin : Que diable allait-il faire dans ette galère ?
Le ton des répliques devient de plus en plus emporté, Alceste ayant de plus en plus de mal à se contenir : « Mais enfin » (vers 333). Ça renforce le comique. Cette dernière réplique comporte surtout des interrogations alors que les autres étaient déclaratives (surtout conjonctives). Emploi de l’impératif à la 2ème personne. Dans la dernière réplique, il s’adr 4 OF S conjonctives). Emploi de l’impératif à la 2ème personne. Dans la dernière réplique, il s’adresse à Oronte. Il y a un passage du style indirect au style direct. Bilan :
On remarque qu’Alceste qui se voulait le champion de la transparence (cf. scène 1) se montre, en vérité, bien plus courtois mais aussi beaucoup moins à l’aise qu’on aurait pu le croire. Il semble faire ici des concessions à la civilité, en gentilhomme qu’il est aussi et qui ne veut pas blesser l’amour-propre d’autrui. b) Son comportement aboutit à une impasse : Oronte n’est pas dupe du subterfuge et c’est ce que montrent très tôt ses répliques : insistance, Impératif, emploi de la lere personne. Oronte à chaque foi ramène le sujet sur lui, il essaye de déstabiliser Alceste.
Il s’exprime également à 4 reprises mais plus brièvement qu’Alceste. – Ses répliques prennent la forme d’une longue interrogation. – On note un changement de ton, rendu sensible par le rythme des alexandrins : enjambement, interrogation indignée et énervement d’Oronte Cette insistance d’Oronte correspond à ses paroles du début de cette scène 2, quand il arrive en faisant des déclarations damitié à Alceste, pour le flatter bien sûr. Vous serez attentif à la transformation radicale du personnage, à la fin de la scène, après le retournement de situation. S OF s