Chapitre 2 économie BTS CI
Chapitre 2 L’État et le fonctionnement des marchés Positionnement du chapitre dans le programme Thème Sens et portée de l’étude — Compétences 1. La coordination des décisions économiques par l’échange 1. 1 L’échange sur les marchés – L’État et le fonctionnement du marché Le fonctionnement d D’une part, il s’assure des marchés sont re adapté, il est alors no 6 Swip Io next page tervention de l’État. nctionnement dre institutionnel ualité des informations produites.
D’autre part, il est amené à pallier les défaillances du marché (biens publics, externalités) quand celui- i ne parvient pas à mettre en adéquation offre et besoins des agents. Compétences attendues • – Identifier et analyser des dysfonctionnements de marchés. – Identifier et analyser des défaillances de marchés. Objectifs pédagogiques du chapitre 1. L’État met en place un cadre institutionnel pour le bon fonctionnement des marchés 1. 1 Quel cadre institutionnel face à l’insuffisance d’information ? monnaie inspire confiance. 2.
Repérer des actions de l’État pour établir un climat de confiance des agents économiques. 2. L’État pallie les défaillances des marchés 2. 1 Comment résoudre le problème des externalités ? . Définir une externalité. 2. Montrer les effets d’une taxe, d’une subvention et d’un droit ? polluer sur les externalités. 2. 2 Comment résoudre le problème des biens publics ? 1. Définir un bien public. 2. Montrer comment une production publique permet de résoudre le problème des biens publics. Cours ‘étude des dysfonctionnements de marché met raccent sur ce qui empêche le fonctionnement satisfaisant d’un marché.
Les défaillances de marché correspondent au fait que la logique de marché ne peut pas rendre compte de toutes les productions. 1. L’État met en place un cadre institutionnel our le bon fonctionnement des marchés A. Les marchés de concurrence pure et parfaite La concurrence pure et parfaite est un modèle théorique idéal du marché, qui repose sur les conditions suivantes : – atomicité de l’offre et de la demande , – homogénéité des produits échangés ; – information parfaite , – libres entrées et libres sorties du marché ; – parfaite mobilité des facteurs de production.
La concurrence est qualifiée d’imparfaite chaque fois que rune de ces conditions n’est pas remplie. B. L’information sur les marchés est souvent imparfaite ‘information parfaite sup les participants au E demandeurs – disposent d’une information complète sur la qualité des produits échangés et leur prix. En réalité, l’information est très souvent asymétrique : certains agents sont mieux informés que d’autres.
Généralement, le vendeur en sait plus sur la qualité du bien vendu que l’acheteur potentiel. Il peut alors être tenté d’abuser de sa position en dissimulant les informations susceptibles de faire baisser le prix ou d’inciter l’acheteur à la prudence. Face ? cette asymétrie d’information, l’acheteur peut même renoncer à son achat et la demande ne pas s’exprimer sur le marché ucune transaction ne peut alors avoir lieu. C.
Les solutions au problème de l’asymétrie d’information L’information sur les produits vendus peut être apportée par les offreurs eux-mêmes pour envoyer un signal de la qualité de leur production aux acheteurs potentiels (exemple : la garantie offerte par un concessionnaire automobile au moment de l’achat d’un véhicule neuf ou d’occasion). Mais, là encore, l’information délivrée reste sujette à caution : le vendeur étant à la fois juge et partie, la crédibilité des informations est discutable.
Pour résoudre le problème, les pouvoirs publics peuvent exiger, ar le biais d’une réglementation, que l’agent révèle l’information cachée (exemple : contrôle technique obligatoire pour toute vente de véhicule d’occasion). D’une manière plus générale, la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes met en place, en France, un cadre institutionnel pour assurer l’information des consommateurs. Outre l’affichage des prix, la réglementation encadre aussi l’étiqueta consommateurs.
Outre l’affichage des prix, la réglementation encadre aussi l’étiquetage des produits. Enfin, si le déroulement ‘une transaction n’est pas conforme à la loi, un agent peut toujours le contester devant le juge. 1. 2 Quel cadre institutionnel pour faire respecter la concurrence ? A. Le paradoxe de la concurrence Ce paradoxe s’énonce simplement : la concurrence conduit à la disparition de la concurrence. Un régime de concurrence conduit en effet à la disparition des entreprises les moins rentables jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’une (ou quelques-unes) et que le marché devienne un monopole (ou un oligopole).
Le problème est que la situation de monopole est peu enviable pour les consommateurs : le prix pratiqué est plus élevé qu’en présence e concurrents et le choix est restreint. B. L’encadrement de la concurrence C’est l’Autorité de la concurrence qui a en charge la régulation de la concurrence en France, en appliquant les législations nationale et communautaire. Au niveau européen, c’est la Commission européenne qui surveille les ententes entre entreprises (sur les prix ou sur la répartition des marchés), les abus de position dominante et les prix abusivement bas (qui visent à faire disparaître la concurrence). . 3 Comment instaurer la confiance sur les marchés ? A. Assurer la stabilité de la monnaie La monnaie substitue deux étapes à l’unique étape du troc traditionnel : au lieu d’échanger un bien A contre un bien B, les individus échangent le bien A contre de la monnaie, puis la monnaie contre le bien B. Mais, dans le troc, l’échange du bien A contre le bien B est immédiat, alors qu’avec la monnaie, i 4 2E Mais, dans le troc, l’échange du bien A contre le bien B est immédiat, alors qu’avec la monnaie, il peut s’opérer une rupture dans le temps : l’échange de monnaie contre le bien B peut sun•enir plus tard.
Les individus conservent alors de la monnaie pendant un certain temps avant de l’échanger à nouveau contre e bien B. Il faut donc que cette monnaie conserve son pouvoir d’achat, ce qui conduit les autorités monétaires à afficher un objectif de lutte contre l’inflation. En cas dhyperinflation, il devient même préférable de revenir au troc qui réduit considérablement les possibilités d’échange. 3. Sécuriser les transactions La sécurisation des transactions agit aussi sur la confiance des intervenants sur les marchés.
C’est le cas des transactions en ligne (problème d’information sur les produits vendus, inquiétude relative au paiement par carte bancaire), qui font l’objet d’une surveillance accrue de la DGCCRF. Par ailleurs, l’État garantit les montants que les ménages détiennent sur leurs comptes auprès des banques : il s’agit de l’essentiel de la monnaie détenue par les ménages sous forme scripturale et qui sert aux transactions economiques. A.
Le problème des externalités Une externalité se définit comme l’effet, positif ou négatif, de l’action d’un agent économique sur le bien-être d’autres agents économiques, sans qu’il y ait pour autant une compensation monétaire. Dans le cas d’une externalité négative (exemple : pollution par une usine), le coût privé, supporté par l’agent qui en est à l’origine (exemple : l’entre E par une usine), le coût privé, supporté par ragent qui en est à l’origine (exemple : l’entreprise propriétaire de l’usine), est inférieur au coût social, supporté par l’ensemble des agents économiques (exemple : les riverains de l’usine).
B. La solution de l’écotaxe Pour que le coût privé d’une externalité négative soit à la hauteur du coût social, la première solution consiste à taxer les responsables (exemple : taxe égale au coût engendré par la pollution). C’est le cas de l’écotaxe, qui fonctionne selon le principe du « pollueur payeur Il est cependant très difficile de esurer le coût d’une externalité, donc de fixer le montant de la taxe. C. La solution du marché des droits à polluer Une deuxième solution consiste à créer le marché manquant, sur l’exemple du marché des droits à polluer.
Chaque entreprise doit, pour être autorisée à polluer, détenir des « droits à polluer » qu’elle se procure, au cas où les droits octroyés par les pouvoirs publics sont insuffisants, sur un marché où se confrontent une offre et une demande de droits à polluer. Les entreprises qui n’utilisent pas tous leurs droits les offrent sur le marché ; les ntreprises qui ne disposent pas de suffisamment de droits pour produire en demandent.
La quantité de droits est définie par l’Administration (la Commission de l’environnement au niveau européen), ce qui permet d’atteindre des objectifs quantitatifs en matière de diminution de la pollution. A. Le problème des biens publics Un bien public est un bien indivisible, c’est-à-dire que plusieurs personnes peuvent le consommer en même tem 6 E public est un bien indivisible, c’est-à-dire que plusieurs personnes peuvent le consommer en même temps et qu’aucune ne peut être exclue de sa consommation.
Le problème du bien public éside dans le fait que, puisque personne ne peut être exclu de sa consommation, les Individus ont tendance à ne pas révéler leur préférence cachée pour ce type de bien (c’est-à-dire le prix qu’ils seraient prêts à payer pour l’obtenir), espérant ainsi ne pas avoir à payer pour le consommer (comportement de passager clandestin). Si tous les individus procèdent de la sorte, aucune demande ne sera exprimée et le bien public ne sera pas produit alors que chacun souhaiterait qu’il le soit.
La poursuite des intérêts individuels ne conduit donc pas toujours à l’intérêt collectif. B. La prise en charge par l’État Si aucun agent économique n’a intérêt à révéler sa disposition ? payer le bien public (son prix de réserve), l’État peut prendre en charge la production du bien public et imposer une taxe pour la financer. Il choisit le montant de la taxe en fonction de la quantité de bien public qu’il juge souhaitable pour la collectivité.
Il peut choisir de faire payer différemment les individus en fonction de critères économiques et/ou sociaux. Le bien public n’est pas nécessairement produit par l’État lul même. Cette production peut faire l’objet d’une délégation de service public ou d’un partenariat public-privé • l’État charge une ntreprise privée, voire une association, de produire un bien public pour son compte pour une durée déterminée. Corrigé Page d’ouverture, p. 29 1. Quel est le dysfonctionnement des marchés mis en évidence ici ?
Le dy d’ouverture, p. 29 e dysfonctionnement mis en évidence sur le marché des chaussures est une insuffisance d’information à destination du consommateur, qui peut le conduire à renoncer à tout achat par peur de la dangerosité du produit. 2. Quels acteurs peuvent proposer des solutions à ce type de dysfonctionnement ? Les organismes pouvant proposer des solutions sont la DGCCRF u niveau national (France) et la Commission européenne au niveau de l’Union européenne. Document 1, p. 30 1.
Qu’est-ce que l’information parfaite ? l’information imparfaite ? l’asymétrie d’information ? L’information parfaite suppose que tous les agents connaissent parfaitement toutes les qualités et les défauts des biens échangés, ainsi que les prix proposés par tous les offreurs, et que tous disposent de la même information. L’information est imparfaite dès lors qu’elle n’est pas complète (insuffisance d’information) ou qu’elle est méconnue par Fun des échangistes (asymétrie d’information).
L’asymétrie d’information est la situation dans laquelle se trouvent deux agents (au moins) qui ne disposent pas de la même information au moment d’une transaction. 2. Qu’est-ce qu’un phénomène d’antisélection ? En quoi s’applique-t-il au marché des voitures d’occasion ? Le phénomène d’antisélection (ou sélection adverse) signifie qu’en présence d’asymétrie d’information, les biens de qualité sont chassés du marché par les biens de d’asymétrie d’information, les biens de qualité sont chassés du marché par les biens de moins bonne qualité.
Dans l’exemple de George Akerlof, les mauvaises voitures chassent les bonnes, pour arodier la loi de Gresham en vertu de laquelle « lorsque deux monnaies circulent en même temps, la mauvaise monnaie chasse la bonne Puisque le prix moyen du marché est inférieur à leur prix de réserve, les vendeurs de bonnes voitures se retirent du marché : seules les mauvaises voitures restent disponibles à la vente. 3. Quels sont les effets de l’asymétrie d’information sur le fonctionnement des marchés ? En présence d’une asymétrie d’information, le marché ne conduit pas à la confrontation de Yoffre et de la demande.
D’une part, l’offre ne s’exprime pas. D’autre part, les demandeurs, en aisonnant comme nous venons de le faire, en déduisent qu’ils ne trouveront que des véhicules de mauvaise qualité pour un prix trop élevé : ils préfèrent se retirer eux aussi du marché. Document 2, p. 31 4. Quelles sont les solutions privées possibles au problème d’asymétrie d’information sur le marché des automobiles d’occasion ? sur le marché des produits alimentaires ? sur les marchés en général ? Solutions privées possibles sur le marché des voitures d’occasion . ffrir une garantie « pièces et main-d’œuvre » à l’acheteur potentiel, le rassurer par la notoriété du vendeur (concessionnaire onnu), lui fournir le carnet de bord du véhicule ainsi que les factures d’entretien et de réparations.. Solutions possibles sur le marché des produits alimentaires : un label de qualité (exemple : AB pour les produits issus de l’agriculture biologique), u alimentaires : un label de qualité (exemple : AB pour les produ•ts issus de Yagriculture biologique), une charte signée (exemple : la charte du commerce équitable).
Solutions possibles sur les marchés en général : informations fiables sur le produit et engagement à réparation en cas de problème. 5. Quel est l’intérêt d’un étiquetage des produits alimentaires ? En quoi l’intervention de l’État s’avère-t-elle nécessaire ? Cétiquetage réduit l’asymétrie d’information entre le vendeur et l’acheteur et permet la comparaison des produits des différents vendeurs.
Cintervention de l’État est souvent nécessaire car les producteurs ne communiquent pas forcément toutes les caractéristiques de leurs produits (exemple • pas de mention du pourcentage de graisse animale) ou communiquent de manière subjective (exemple : dentifrice agréé par l’Association des dentistes professionnels, association en réalité créée à l’initiative du producteur de dentifrice). 6. D’après les photos, quelle est la solution imposée par l’État pour résoudre l’asymétrie d’information entre acheteurs et vendeurs d’automobiles ?
Quel est rapport du logo NF pour certains produits ? L’État impose un contrôle technique des véhicules. Le justificatif du contrôle doit être présenté au moment de la vente. Le logo NF réduit l’asymétrie d’information et sécurise l’acheteur, qui sait ainsi que le produit a été testé et agréé. Document 3, p. 32 1. Pour quelle raison une entreprise chercherait-elle à éliminer ses concurrents ? Expliquez le paradoxe de la concurrence en vertu duquel la concurre 0 6