Chapitre 1 Management
ESSECT 201 3-2014 Management Chapitre l- Les principales théories du management Diverses études réalisées ont démontré l’importance de la qualité de la gestion comme facteur de succès d’une entreprise. Ainsi, il semblerait qu’un pourcentage très élevé de faillites soit dû à l’incompétence l’inexpérience des gestionnaires. En effet, le next page seul apport de capita technologie n’est pas 9 C’est ainsi que la qual de expliquer la supériori économique d’un pa entreprise. . Définition -d d’une entreprise. anagement peut acité d’une Le management est une notion globalisante et floue. Management est un mot anglo-saxon qui vient de « manus » soit main en latin. Il consiste en l’exploitation dynamique des ressources et des énergies tout en faisant face habilement ? l’évolution de l’environnement et ses changements afin que l’organisation atteigne ses objectifs. On dit souvent que l’entreprise est une organisation dont le management est le moteur.
La gestion revient, quant à elle, à résoudre un problème impliquant la mise en œuvre de méthodes et de techniques pour arriver à un but connu d’avance. l’évolution de la connaissance, de renvironnement et de la technologie Ainsi, le manager est, dans un premier temps, un gestionnaire. Autrement dit, sa mission se résume dans la seule action de résoudre des problèmes efficacement compte tenue des moyens matériels et humains dont il dispose à l’instant où ceux-ci se produisent et ce dans le cadre de la réalisation de l’objectif global.
Dans un second temps, ce même responsable pour qu’il ait la qualification de manager est appelé à chercher et trouver les meilleures solutions à son problème pour améliorer la qualité de la réalisation dans le futur. C’est un futurologue. Le management est ainsi « un processus par lequel des résultats ont obtenus de façon efficace et efficiente et ce à travers la coopération avec autrui » (Robbins et al. , 2011, p26). Le management est donc considéré comme l’art d’assembler et d’exploiter les moyens disponibles ou potentiels en vue de réaliser certains objets définis a l’avance.
Le management Science ou Art ? Le management peut être considérée à la fois comme une science et un art. Le management comme profession est un art mais la connaissance sur laquelle il s’appuie est scientifique. Art et science ne sont donc pas mutuellement exclusifs, ils se complètent. Le Management en tant que science 2013-2014 2g rise de décision (ex : le contrôle statistique, la gestion de stock, la programmation linéaire… ) Ainsi, le management puise ses outils dans des disciplines diverses : l’informatique, les statistiques, la recherche opérationnelle, la psychologie.
Le fait de connaître la théorie, les principes et les techniques de gestion permet dans une certaine mesure de devenir un meilleur gestionnaire. Cependant, les connaissances seules ne suffisent pas, le praticien doit aussi savoir comment les exploiter dans un environnement donné. Le management en tant qu’art L’entreprise moderne est confrontée à un ensemble d’exigences t de contraintes qui ne facilitent pas la tâche des gestionnaires : – environnement économique en pleine mutation – compétition accrue…
Les techniques de gestion classique ne sont plus appropriées et le manager doit souvent improviser et faire preuve d’initiative pour s’adapter à des conditions et problèmes nouveaux. Le management fait appel à l’imagination, à l’esprit de créative, ? l’apport de nouvelles idées… On remarque par ailleurs que les dirigeants qui ont le mieux réussi restent dans la plupart des cas des Intuitifs, des visionnaires, des pragmatiques souvent des opportunistes qui ont l’art de aisir et de créer les bonnes occasions avec le sens inné des affaires et du bon sens.
Il est à noter que la science qui gouverne la pratique de la gestion est dans l’incapacité de proposer une solution standard a licable à toutes les situations. IV a lieu par conséquent science et de la théorie doit tenir compte des réalités de la situation. En effets, les principes fournis par les théories et la science ne sont pas valables pour toutes les organisations étant donné que leurs situations ne sont pas semblables. l.
Les grandes écoles du management Les premières grandes réflexions concernant le management se ont développées au début du XXème siècle avec l’accélération de l’industrialisation et l’apparition de la grande entreprise dans laquelle le capital (détenu par les actionnaires) et le pouvoir (entre les mains des dirigeants) sont dissociés. Toutefois, le management ne s’est pas développé de manière linéaire. Les travaux de Taylor et de Fayol ont posé les soubassements de ‘analyse des problèmes rencontrés par l’organisation, ainsi que ceux de management à l’échelle des processus de production.
Leurs travaux sont à la base de l’école classique et d’autres écoles et approches cientifiques. Dans cette section seront exposées les principales écoles et approches qui ont émergé tout au long du 20ème siècle. 2 . 1. L’école classique L’école classique concerne les remiers auteurs qui au début du 20ème siècle ont posé les 4 2g exigences d’une entreprise dans un contexte tout à fait nouveau. Plusieurs auteurs se sont penchés sur l’étude de l’organisation. Nous retrouvons parmi ces auteurs, Taylor, Fayol, Ford, Max weber… es auteurs ont formalisé l’idée de l’époque, il s’agit d’organiser pour produire efficacement. Cette école, dite classique, propose, donc un odèle rationnel, universel, « scientifique d’organisation » du travail qui doit permettre quelque soit le contexte (système fermé), de fonctionner au mieux des intérêts conjugués des dirigeants et des exécutants. . . 1. Les travaux de Frederick Windson Taylor (1856-1915) F. Taylor, américain, ingénieur de formation fut le fondateur du mouvement organisationnel « OST ».
Il s’est intéressé essentiellement au travail manuel, l’OST représente le premier effort de réflexion scientifique sur l’entreprise. Taylor a élaboré sa théorie en partant de constats empiriques comme l’existence de ésastreuses méthodes de travail qui gaspille les efforts des ouvrlers. a- L’étude empirique C’était une étude scientifique du travail menée par une équipe de spécialistes, avec un ingénieur à leur tête. Ces derniers ont étudié, enregistré et classifié les connaissances empiriques des ouvriers et les ont enrichies par leur savoir théorique.
La méthode consiste à chronométrer les gestes et les mouvements. Les gestes qui ne contribuaient pas à la tâche étaient éliminés. Ce qui permet de déterminer des normes de production, elles-mêmes utilisées pour le calcul du salaire. Si le travailleur atteint la norme ou a dépasse, il peut obtenir supérieur au salaire s OF division du travail. II y avait un émiettement du travail et une séparation entre le travail de la direction et des le travail d’exécution. e système de sélection et de formation étaient préconisés et il y avait une supervision étroite des ouvriers.
Les hommes étaient considérés comme motivés par l’argent uniquement. b- Critiques : Certaines critiques ont été faites aux travaux de Taylor, même si ce système avait bien fonctionné au début. Parmi ces reproches nous retrouvons : – L déshumanisation du travail où Phomme est considéré comme ne machine. Le travailleur devient un ensemble de réflexes conditionnés; 3 Aliénation et monotonie du travail; Cloisonnement excessif des activités organisationnelles; Corganisation scientifique du travail permet un contrôle redoutable sur les employés.
Ceci a engendré des effets négatifs tels que la démotivation, l’absentéisme… aussi, la notion du « one best way » inhérente à l’école classique a été critiquée. 1. 1 . 2. Les travaux d’Henri Fayol (1841-1925) Considéré comme le père de l’administration, Fayol est un ingénieur français qui com 6 g activités de n’importe quelle rganisation se divisent en – La fonction technique – La fonction commerciale – La fonction financière – La fonction sécurité – La fonction comptable – La fonction administrative ou de direction.
Fayol s’est particulièrement intéressé au volet administratif et a instauré 14 grands principes d’administration qui sont : 1) Principe de la division du travail : spécialisation 2) Principe d’autorité et responsabilité 3) Principe de discipline 4) Principe d’unité de commandement 5) Principe d’unité de direction 6) La primauté de l’intérêt général : L’intérêt général prend le essus sur l’intérêt individuel. 7) Le principe de la juste rémunération : Rémunération proportionnelle à l’effort fourni. 8) Le principe de centralisation : Le degré de décentralisation qui dépend de l’activité. ) Le principe de hiérarchie : La nécessité de communication latérale 10) Principe d’ordre : ordre matériel et moral 1 1) Principe d’équité 12) Principe de l’initiative : L’initiation au niveau de la conception et de l’exécution 13) Principe de l’union du personnel : esprit d’équipe Il estimait que tous ces principes sont applicables à toute organisation. 4 achine à vapeur, et surtout les locomobiles. Il fait son apprentissage de mécanicien, et observe le tout nouveau moteur à explosion. Il s’essaye à en construire un. A 45 ans H. Ford présente le 1er Octobre 1908 le modèle T.
Cest le fruit de tous les essais, erreurs ou réussites antérieures… Ce modèle unique va tenir 19 années. Cette gloire n’est pas seulement due aux choix mécaniques de ses concepteurs. La perspicacité et le génie de Ford ont donné leur pleine mesure dans l’organisation et le management de son outil de production, appliquant, les méthodes de fabrication, de gestion, de commercialisation el que préconisées par Taylor en 1903 dans son livre : » Shop Management ». Le modèle T fut l’idée d’une vie et la voiture qui fit bouger l’Amérique. Le 27 mai 1 927 la Ford Motor Company tournait une page en arrêtant les chaînes du modèle T.
Elle assurait ainsi sa survie en tuant un mythe pour essayer d’en faire naître un autre et le 2 décembre 1927 la firme présentait le modèle A. La grande ambition de Ford était que chacun de ses ouvriers puisse s’offrir une automobile. Il montra une grande générosité pour quelques utopies, mais supportait mal la contestation et en tout premier lieu celle de son fils. Comme Taylor il avait une profonde aversion pour la flânerie et ne concevait pas qu’on puisse ne pas être heureux au travail à la chaîne. Son paternalisme et ses dérives autoritaires générèrent Le Fordisme.
Du taylorisme au fordisme s’est ajoutée une dimension. Nous retiendrons néanmoins du fordisme ces deux caractéristi ues: 1- C’est une organisation 29 n basée sur le taylorisme, chaine pour obtenir plus de rendement. 2- C’est aussi un niveau de salaire suffisant pour générer un pouvoir d’achat capable d’influer sur la consommation et ainsi d’assurer des débouchés aux produits manufacturés. Les principaux apports d’Henry Ford – Il jette les bases de la société de consommation en augmentant les salaires de ses employés pour leur donner un pouvoir d’achat. Production en série et standardisation (« Vous pouvez choisir la couleur de votre Ford T, pourvu qu’elle soit noire! 1. 1*4. Max Weber (1864-1920) 5 Max Weber est un économiste et sociologue allemand. Il est l’inventeur de l’organisation bureaucratique. La légitimité de cette organisation repose sur le droit et les règlements. C’est en étudiant les formes de contrôle social et de l’autorité que Weber dès le départ ‘est posé la question « Comment et pourquoi les individus obéissent aux ordres ? » La légitimité de l’ordre constitue selon lui le fondement même de l’obéissance.
En ce basant sur ce questionnement il établit la typologie suivante de l’organisation . – L’autorité charismatique, reconnaissance de l’arbitraire. II a permis une définition stricte du travail et de l’autorité de chacun par un système rationnel. Ainsi, alors que les théoriciens du management scientifique (Taylor, Ford, etc. ) ont abordé la question sous l’angle de l’augmentation de la productivité, ceux de la théorie administrative Fayol et Weber) se sont penchés sur l’organisation globale de l’entreprise et sur les moyens de la rendre plus efficace. 1. 2.
L’école des Relations Humaines Ce courant de pensée et d’analyse des organisations a vu le jour dans les années 30 et 40 aux Etats-Unis en réaction aux lacunes de l’école classique. Cette école s’est opposée au concept de l’homoeconomicus (l’homme est considéré comme n’étant motivé que par les considérations salariales). Ce courant propose une analyse plus subtile et plus approfondie des motivations de l’homme au travail. .2. 1. Les travaux d’Elton Mayo (1880-1949) Georges Elton Mayo est un psychologue et sociologue australien ? l’origine du mouvement des Relations humaines.
Il est considéré comme l’un des pères fondateurs de la sociologie du travail suite à l’enquête menée dans les ateliers de Hawthorne de la Western Electric Company. De cette enquête Mayo en a tiré des enseignements qui ont donné naissance au courant théorique le plus fécond et le plus controversé du XXème siècle en matière de management: l’Ecole des Relations Humaines. Selon Mayo les facteurs principaux de la modification de la production résidaient dans l’attention dont les ouvriè blet et le fait qu’on les 0 9