Carl gustav jung philosophe psychologue
Ses origines Son grand-père maternel, pasteur et fils de pasteur, pratiquait la parapsychologie ce qui semble naturel puisqu’il appartenait ? une famille qui avait des dons médiumniques de génération en génération. Le grand-père paternel se convertit au protestantisme sous l’influence d’un très grand théologien qui revendiquait la primauté de l’expérience religieuse spontanée sur le dogme et le rituel. Il était médecin, passionné par les sciences de la nature. Il dut s’exiler à Bâle pour des raisons politiques. Là il devînt grand maître de la franc-m org
Plutôt tyrannique et tas eut treize enfants et scientifiques. ur d’une université. fo iste et charmeur, il de éâtre et des traités Paul Jung, le père de C. G. , pasteur, assez érudit – en particulier il s’intéressait aux langues orientales – fut affecté d’abord dans diverse paroisse puis eut en charge Paumônerie d’un hôpital psychiatrique. Dépressif, angoissé, contradictoire, il se confronta toute sa vie avec le grave problème de l’intelligence et de la foi. Emilie JunB sa mère, avait plus de confiance en la vie que son mari. Dans ses souvenirs, le psychanalyste lui consacre de élicieuses lignes. . 1. 3 Son enfance Dans son enfance domine un sentiment de solitude, deux ans avant sa naissance, ses parents avaient eu un garçon mort en quelques jours, et sa sœUr était de neuf ans sa cadette. Jung a environnant sa maison, il aimait le feu et pratiquait des sortes de rituels. La communion très forte avec les éléments demeurera toujours l’une des bases de son équilibre. Sans doute cela lui fut nécessaire pour traverser les conflits qui mettaient le couple parental en danger. Cette relation difficile perturbe leur fils atteint d’eczéma et de divers troubles.
Pendant son adolescence un thème récurrent se fixe autour du problème du mal et de la responsabilité de l’homme : Dieu en voulant Adam et Eve libres, a-t-il aussi prévu en eux l’option du mal, et, dans ce cas, le mal est-il en Dieu ? Contexte socio-historique La psychologie analytique (Analytische Psychologie en allemand) est une théorie psychologique élaborée par le psychiatre suisse Carl Gustav Jung à partir de 1913. Créée au départ pour se différencier de la psychanalyse de Sigmund Freud] 1, elle se propose de faire l’investigation de l’inconscient et de 1’« âme c’est-à-dire de la psyché individuelle.
La faisant reposer sur une conception objective de la psyché, Jung a établl sa théorie en développant des concepts clés du domalne de la psychologie et de la psychanalyse, tels celui d’« inconscient collectif di« archétype » ou de « synchronicité Elle se distingue par sa prise en compte des mythes et traditions, révélateurs de la psyché, de toutes les époques et de taus les continents, par le rêve comme élément central de communication avec l’inconscient et par l’existence d’instances psychiques autonomes comme l’anima pour l’homme ou l’animus pour la femme, la persona ou sychiques autonomes comme l’anima pour Ihomme ou l’animus pour la femme, la persona ou l’ombre, communs aux deux sexes. néanmoins Jung va distinguer dans l’inconscient une partie collective et une partie individuelle, propre à la personnalité : 1’« inconscient personnel » composé des instances psychiques personnifiées, c’est-à-dire l’ombre, la persona, l’anima ou l’animus Qu’est-ce que ranima ? ? Au Moyen Age, bien avant que les physiologistes aient démontré que notre structure glandulaire confère à chacun de nous des éléments à la fois mâle et femelle, un dicton voulait que chaque homme porte en lui une femme ». Et c’est cet élément féminin dans chaque homme que Jung appella l’anima. Cet aspect féminin est essentiellement une certaine façon, inférieure, qu’a l’homme de se rapporter à son entourage, qu’il cache aux autres tout autant qu’à lui-même. Même lorsque la personnalité visible d’un individu paraît normale, il se peut qu’il dissimule aux autres et à lui-même cette « femme qu’il porte en lui » et dont l’état est quelquefois déplorable. » Qu’est-ce que l’animus ? ? L’animus est quelque chose comme une assemblée de pères u d’autres porteurs de l’autorité, qui tiennent des conciliabules et qui émettent avec autorité des jugements « raisonnables » inattaquables. Mais, à y regarder de plus près, ces jugements prétentieux sont pour l’essentiel un amoncellement de mots et d’opinions qui se sont accumulés dans l’esprit de la petite fille, puis de l’adolescente depuis l’enfance et ui recueillis, choisis et collectionnés peut- l’adolescente depuis l’enfance, et qui, recueillis, choisis et collectionnés peut-être inconsciemment, finissent par former un canon, une espèce de code de vérités banales, de raisons et de hoses « comme il faut ».
Cette codification du raisonnable correspond donc à une réserve de préjugés ; et dès qu’un jugement conscient, compétent et valable manque il y est fait appel comme à un arsenal inépuisable d’opinions disparates où l’on trouvera celle qui semblera convenir à la situation donnée. Ces opinions apparaîtront, tantôt sous forme de ce qu’il est convenu d’appeler le bon sens, tantôt sous forme de principes, emblèmes de l’éducation reçue. Et la femme dira par exemple « Cest ainsi que cela s’est fait depuis toujours’ , ou encore : « Mais tout le monde dit que » LES ARCHÉTYPES « Les archétypes sont donc doués d’une initiative propre et d’une énergie spécifique.
Ils peuvent aussi, à la fois, fournir dans la forme symbolique qui leur est propre, une interprétation chargée de sens, et intervenir dans une situation donnée avec leurs propres impulsions et leurs propres pensées. A cet égard, ils fonctionnent comme des complexes. Ils vont et viennent à leur guise, et souvent, ils s’opposent à nos intentions conscientes ou les modifient de la façon la plus embarrassante. On peut percevoir l’énergie spécifique des archétypes lorsque l’on l’occasion d’apprécier la fascination qu’ils exercent. Ils semblent jeter un sort. » L’expérience archétypique est une expérience intense et bouleversante. Il nous est facile de parler aussi tranquillemen est une expérience intense et bouleversante.
Il nous est facile de parler aussi tranquillement des archétypes, mais se trouver réellement confronté à eux est une tout autre affaire. La différence est la même qu’entre le fait de parler d’un lion et celui de devoir l’affronter. Affronter un lion constitue une expérience intense et effrayante, qui peut marquer durablement la personnalité. Il me faut ici préciser les rapports entre les archétypes et les instincts. Ce que nous appelons « instinct » est une pulsion physiologique, perçue par les sens. Mais ces instincts se manifestent aussi par des fantasmes, et souvent ils révèlent leur présence uniquement par des Images symboliques.
Ce sont ces manifestations que j’appelle des archétypes. Le concept di« archétype » chez Jung est intimement dépendant de celui, tout aussi novateur, d’inconscient collectif. Jung fut le premier à postuler, en psychologie et psychanalyse, l’existence d’un inconscient commun à tous les hommes, et se retrouvant ans les mythes et dans les productions de l’humanité. En soi, l’archétype est une image originelle qui existe dans l’inconscient, mais qui n’est pas issue de l’expérience personnellenote 12. L’archétype en lui-même est une énergie probablement indépendante de l’esprit humain, de nature transcendante, et qui possède la particularité d’être un élément de transformation..
La somme des archétypes (Jung s’est toujours interdit d’en proposer une liste factuelle) réalise ainsi un vaste champ symbolique bornant la vision et la représentation de l’homme sur son monde t lui-même : « champ symbolique bornant la vision et la représentation de l’homme sur son monde et lui-même : « Un archétype s’inscrit toujours dans une trame factice, avec des représentations à double emploi. L’archétype s’inscrit dans une trame de représentations apparentées entre elles, conduisant toujours ? d’autres images archétypiques et se chevauchant constamment les unes les autres, et dont l’ensemble forme le singulier tapis de la vie »28.
LA CONSCIENCE La découverte de l’écriture est pour moi le critère qui permet de dater réclosion d’une conscience responsable. Il nous faut renoncer à connaitre les circonstances de cette découverte. Elle relève de la volonté divine. Mais ce que nous pouvons dire, c’est que la naissance de l’écriture marque aussl la nalssance d’une conscience réflexive. Et nulle autre forme de conscience ne peut être qualifiée d’humaine. » La conscience collective L’inconscient collectif est un concept de la psychologie analytique s’attachant à désigner les fonctionnements humains liés à l’imaginaire, communs ou partagés, quels que soient les époques et les lieux, et qui influencent et conditionnent les eprésentations individuelles et collectives.
Il aurait par ailleurs une fonction vitale pour l’homme, notamment en exerçant une activité co au Moi. Il serait enfin la l’influence de l’inconscient collectif, c’est reconnaître que « nous ne sommes pas d’aujourd’hui ni d’hier ; nous sommes d’un âge immense2. Différences avec la psychanalyse La psychologie analytique ne reconnaît pas les postulats fondamentaux de la psychanalyse et propose deux ruptures majeures vis-à-vis de la théorie freudienne : l’existence d’un inconscient « double », à la fois individuel et collectifF 5 et le sens onné au concept de « libido Enfin, la divergence majeure quant à l’analyse est celle relative au transfert.
Jung explicite sa position dans Psychologie du transfert , il s’agit selon lui d’un phénomène qui consiste en le fait de transférer sur son analyste des sentiments, négatifs ou positifs, au cours de la cure et qui est recherché par la psychologie analytique alors que Freud y voit une cause de détérioration (la « névrose de transfert Il ne s’agit donc pas pour Jung d’un phénomène pathologique qu’il s’agirait de réduire par l’analyse, mais d’un phénomene naturel dans la relation entre eux êtres humains, qui résulte du déploiement des dynamiques archétypiques entre deux personnes. Le transfert est donc, sinon normal, nécessaire à l’analyse. L’analyste permet au patient de se libérer d’un complexe en l’absorbant, de manière à lui permettre de progresser. De ce fait, la distinction freudienne entre transfert et contre-transfert est inopérante, ce dernier terme étant réservé à la façon dont l’analyste fait inconsciemment obstacle à la poursuite du processus analytiqueF 8.
Héritage philosophique Carl Gustav Jung se récl Carl Gustav Jung se réclame principalement du courant hilosophique de l’Américain William James, fondateur du pragmatisme, et qu’il a rencontré lors de son séjour aux États- Unis, en 1909. Le pragmatisme est pour Jung la voie sûre pour asseoir la psychologie sur des bases scientifiques. En ce sens sa théorie est une observation des phénomènes, une phénoménologie selon ses mots Le pragmatisme est plus une attitude philosophique qu’un ensemble de dogmes. « pragmatisme » vient du grec pragma (le résultat de la praxis, l’action en grec) ce qui atteste du souci d’être proche du concret, du particulier, de l’action et opposé aux idées bstraites et vagues de l’intellectualisme.
Il s’agit en fait d’une pensée radicalement empiriste : la notion d’effet pratique est étroitement liée à la question de savoir quels effets d’une théorie sont attendus dans l’expérience. La maxime pragmatiste consiste à se demander, pour résoudre une controverse philosophique : quelle différence cela ferait en pratique si telle option plutôt que telle autre était vraie ? Si cela ne fait aucune différence en pratique, c’est que la controverse est vaine. En effet, toute théorie, aussi subtile soit-elle, se caractérise ar le fait que son adoption engendre des différences en pratique. La notion d’« archétype » est d’inspiration et de tradition philosophiques.
Il apparaît d’abord chez Platon à travers la notion d’« Idées » (eidé en grec ancien), dès le dialogue socratique du Phédon. Pour Platon, le monde intelligible grec ancien), dès le dialogue socratique du Phédon. Pour Platon, le monde intelligible (le monde réel, des hommes et de leurs perceptions) n’est que le reflet d’un monde idéal, formé de pures idées. Il s’agit de la théorie des Idées platonicienne, que e philosophe Plotin, fondateur de l’école néoplatonicienne de Rome, reprend et développe et qui a beaucoup inspiré Jung. Considéré comme le premier psychologue existentiel, parce que ses critères étaient valides bien qu’atemporels à tous les niveaux de l’analyse : psychologique individuel, psychosocial aussi bien que sociologique.
Cest le cas, par exemple, de son concept d’archétype ayant fonctionné, fonctionnant et devant fonctionner pareillement en tout temps et en tout lieu, tout comme le cœur humain a fonctionné, fonctionne et fonctionnera en tout temps et out lieu aussi longtemps qu’existera l’homme. Liunique objectif que nous voulons, ici, prendre en compte est l’homme et sa psyché, l’homme en tout temps et en tout lieu ? l’intérieur de son contexte culturel, relié fraternellement à tout le vivant, partageant une phylo-ontogénèse commune, un inconscient collectif. Dautre part, Jung avait créé – et c’est pour cela qu’il peut être considéré comme un psychologue existentiel – une définition de la «personnalité actualisée » comme celle capable de s’adapter en tout temps et en tout lieu aux exigences du principe de la réalité Y.