candide chapitre 30
CANDIDE Chapitre XXX Situation du texte Nous sommes à la fin du dernier chapitre du roman. Candide achète une métairie (=ferme+terrain) avec les derniers diamants de fEldorado. Il y réunit tous ses compagnons. pour compléter son enquête philosophique, Candide va consulter un derviche (religieux musulman appartenant à une confrérie) ainsi qu’un vieillard : deux figures traditionnelles de la sagesse Le derviche il faut se taire sur ce qu’on ne peut comprendre.
Le vieillard Cl travailler est le remède au malheur humain. Candide rentre alors es enseignements. Problématique : En quoi s’agit-il d’un ettre en pratique Sni* to View ophique ? l. La fin des aventures : A. Le sort de tous les personnages est réglé Les personnages qui ont marqué le conte se retrouvent tous ensemble dans la métairie : le rythme de la narration est un sommaire puisque le deuxième paragraphe résume par le passé simple le sort de chacun d’eux.
Le narrateur commence par Cunégonde, désormais femme de Candide : « bien laide mais excellente pâtissière Le travail transforme les individus : frère Giroflée « fut un très bon menuisier, et même devint honnête homme Cette métamorphose (marqué par la répétition du verbe devenir) suggère l’idée que le travail peut apporter aussi une amélioration morale. B.
Un résumé du conte Le résumé des épisodes les plus marquants du conte est évoqué par Pangloss pour justifier leur existence à la métairie : si vous n’aviez pas été chassé d’un beau château à grands coups de pied dans le derrière pour l’amour de mademoiselle Cunégonde, (chapitre l) si vous n’aviez pas été mis à l’lnquisition, (chapitre VI) i vous n’aviez pas couru l’Amérique à pied, (chapitres XIV à XX) si vous n’aviez pas donné un bon coup d’épée au baron, (chapitre si vous n’aviez pas perdu tous vos moutons du bon pays d’Eldorado (à partir de son retour en Europe, il est volé par toutes sortes de gens chapitres XXI à XIX) Récapitulatif pour le lecteur qui se souvient ainsi de tout ce qu’il a lu et s’aperçoit que la vie de Candide n’a été qu’une succession de malheurs. C. Un héros qui a évolué Candide, digne d’un héros des romans d’apprentissage, évolue au oint de se forger sa propre philosophie qui revient comme un leitmotiv.
Il évolue puisqu’il pense enfin par lui-même : « fit de profondes réflexions Il est désormais capable de comparer deux situations et d’en tirer un avis sain (ce que ne lui a jamais enseigné Pangloss, puisqu’il en est bien incapable) : « Ce bon vieillard me parait s’être fait un sort bien préférable à celui des six rois avec qui nous avons eu l’honneur de souper » allusion au chapitre XXVII (repas à Venise). Il relativise la valeur du pouvoir et privilégie celle du travail. II ap PAG » OF d hapitre XXVII (repas à Venise). Il relativise la valeur du pouvoir et privilégie celle du travail. II applique sans le savoir la devise de Kant : « sapere aude » ose penser par toi-même. Il n’a plus de maitre à penser puisqu’il se permet de couper la parole à Pangloss et de ne pas changer d’avis quant à sa propre philosophie qu’il répète à deux reprises et qui en fait la morale du conte. « Je sais aussi qu’il faut cultiver notre jardin » est l’affirmation d’une connaissance fondée sur l’expérience vécue. Il.
La fin d’un conte philosophique : la condamnation des hilosophies systématiques et l’avènement d’une nouvelle philosophie : A. Pangloss, caricature de Leibniz, n’évolue pas et c’est le seul : Il est cultivé et pédant et sa culture ne lui sert à rien : tirade sur le TOPOS de la fragilité des grandeurs royales. Ce lieu commun entraine une logorrhée qui énumère les grands rois de l’histoire universelle ayant fini misérablement : rois de la Bible, puis ceux de l’Antiquité gréco-romaine, puis ceux de l’époque moderne Il cède comme toujours au plaisir de la parole (étymologie de Pan loss) II aime aussi prendre un ton professoral et assez méprisant pour les autres : « vous savez… ? Il est Incapable d’avor une vraie réflexion puisqu’il pense par des références bibliques qu’il ne remet pas en question et dit 2 fois la même chose, à la forme affirmative puis négative : « car quand l’homme fut mis dans le jardin d chose, à la forme affirmative puis négative : « car quand l’homme fut mis dans le jardin d’Eden, il y fut mis ut operaretur eum, pour qu’il travaillât : ce qui prouve que l’homme n’est pas né pour le repos. » ? la toute fin, tous travaillent, le seul qui ne fait rien c’est Pangloss qui est toujours « tout en langue Son raisonnement est absurde : il est une justification tout à fait infondée de la situation présente. Le « car » qu’il utilise n’explique rien. Cette philosophie ridicule est dénoncée par l’effet comique de la phrase : une disproportion apparcû entre l’énumération des propositions conditionnelles (si, si, si… qui racontent la vie de Candide et la courte proposition principale : « vous ne mangeriez pas ici des cédrats confits et des pistaches B. Le rôle de Martin, philosophe pessimiste, s’amenuise : il se contente d’approuver Candide. Le narrateur fa déjà condamné plus haut dans le chapitre XXX (40 paragraphe) « Une chose acheva de confirmer Martin dans ses détestables principes » C. Candide a le dernier mot et impose sa propre philosophie « il faut cultiver son jardin » fondée sur Faction et approuvée par le narrateur (« ce louable dessein Candide est ici son porte-parole et un philosophe des Lumières. Le philosophe authentique est aux yeux de Voltaire un homme daction et non un homme de discours.