CA Chimie Verte

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Agir Commentaire argumenté La chimie durable Le développement durable est une nouvelle conception de l’intérêt public, appliquée à la croissance économique et reconsidérée à l’échelle mondiale afin de prendre en compte les aspects environnementaux et sociaux. À l’aide des documents et en utilisant vos connaissances, rédiger, en 30 lignes maximum, une synthèse argumentée répondant à la problématique suiva « Comment les chimi technologlque et le r Dans un premier tem susceptibles d’avoir d ors Sni* to View ncilier le progrès l’environnement? ? évènements e de la chimie industrielle. Vous expliquerez ensuite les grandes lignes de la chimie verte. Dans un second temps, vous illustrerez vos propos en identifiant quatre exemples dans le document 1 que vous associerez chacun à un principe différent de la chimie verte. Dans un troisième temps, vous étudierez le document 3 en identifiant les principes de la chimie verte mis à profit dans le nouveau procédé. « Les recettes d’une chimie verte » Document 1 Accidents d’usines chimiques, épuisement des ressources ?nergétiques, nombreuses pollutions nuisibles pour l’homme et l’environnement Autant de maux qui ont obligé l’industrie chimique à réagir. Face à l’urgence de sa mutation exigée par la plus propre et plus sûre mais qui reste compétitive. Alors dans les laboratoires, la tendance se généralise et nombreux sont ceux qui ont déjà pris part à cette mutation quasi inévitable de leur filière. Mals comment concevoir une chimie verte et durable ?

Paul Anastas, directeur du Green Institute Washington DC, a été l’un des premiers à proposer à la fin des années 90, les rincipes de base pour développer une chimie qui utilise moins de substances dangereuses et soit, de fait, plus respectueuse de l’environnement. Une idée ressort de ces douze principes : il s’agit désormais d’envisager les voies de synthèse et de transformations chimiques dans leur globalité. « La chimie verte ne se conçoit que dans le bilan global d’un procédé, souligne Jean-Claude Guillemin, directeur CNRS du laboratoire « Synthèses et activations de biomolécules » (SAB) 1 de Rennes.

C’est aussi ce qui rend sa mise en œuvre difficile. Il faut se méfier des comportements répondant plus à un effet de mode et qui consisteraient à rendre une étape isolée d’un procédé moins polluante sans tenir compte des étapes en amont et en aval. »Au SAB justement, l’une des principales thématiques de recherche consiste à élaborer des molécules biodégradables et biocompatibles destinées à la fabrication de nouveaux détergents, de cosmétiques, voire de médlcaments et ce, via des procédés moins polluants et moins consommateurs d’énergie que les procédés classiques.

Et ce ne sont pas que de belles idées. L’un des chercheurs du laboratoire r les procédés classiques. Et ce ne sont pas que de belles idées. L’un des chercheurs du laboratoire rennais, Thierry Benvegnu, s’est penché sur un problème rencontré par l’industrie routière, celui des émulsifiants utilisés pour fluidifier les bitumes avant leur application sur les routes. « une fois le bitume appliqué, ces émulsifiants se dispersent dans le sol ; or ils sont généralement non biodégradables et toxiques, notamment pour les espèces aquatiques commente le chercheur.

Avec ses collègues 2, il a donc imaginé et mis au point un procédé pour synthétiser un émulsifiant « bio », à partir de la glycine bétaine, un des coproduits 3 de l’industrie sucrière, et des alcools et acides gras des huiles de tournesol et de colza. Bilan des travaux • un émulsifiant biodégradable, moins toxique, obtenu par un procédé qui ne nécessite pas de solvant, qui ne produit pas de rejet et qui utilise des matières premières végétales naturelles jusqu’alors non ou peu valorisées, en particulier hors du domaine limentaire !

Après une phase expérimentale sur route, le projet arrive aujourd’hui à l’étape de développement industriel pour la production à grande échelle. « Cette évolution de la chimie ne date pas d’aujourd’hui, analyse Jean Claude Guillemin. Elle s’instaure progresslvement depuis une vingtaine d’années en cohérence avec la volonté qui se généralise de lutter contre la pollution planétaire. » Pour les chercheurs, il s’agit donc de mettre au point de nouveaux procédés, mais aussi de changer leu