Automne malade
Automne malade-Guillaume Apollinaire Thème de l’automne très présent chez les poètes : Chanson d’automne, Verlaine (thème de la fuite du temps et musicalité) / Chant d’automne, Baudelaire (arrivée menaçante de l’hiver, présence obsédante de la mort) / L’automne, Lamartine (saison du deuil, deuil de la nature, la mort et la fuite du temps) / En Septembre, Verlaine (brise qui rappelle l’ouragan, transition entre plusieurs saisons, éloge de Pautomne, joie) / Voici que la saison décline, Victor Hugo « Je suis soumis au Chef du Signe de l’Automne / Ô Automne ternel, ô ma saison mentale » écrit Apollinaire dans son poème Signes. Apollinaire es savoir que la saison d poétique. Il fait de ce la souffrance amoure Swipetoviewn « t p g ‘automne, et il faut nce centrale dans sa sociée à la mort et Le poème Automne malade fait partie de son recueil Alcool, et il a été écrit environ vers 1902, lors de son retour de Rhénanie. On relève des traces de ce voyage, mais ici le thème de la fuite du temps prévaut sur le décor géographique. Il s’agit donc d’un poème élégiaque où il évoque l’automne comme une saison nostalgique et liée à la fuite du temps.
Ce poème lyrique s’apparente donc à une déclaration amoureuse : celle du poète à l’automne, étant associée à la mort prochaine et au temps q Swige to vie' » next page qui passe. Particularité : l’art de suggérer l’automne, brièveté et petites touches (pas de description). En quoi s’agit-il d’une reprise originale du motif élégiaque de la fuite du temps ? En quoi Apollinaire renouvelle-t-il l’expression de la nostalgie face à la fuite du temps ? . L’automne, une saison symbolique de la fuite inéluctable du temps A. Une saison mentale Impression que le poète discute avec la saison Personnifiée par le titre et au long du texte « Automne malade », « Pauvre Automne », « tu mourras « meurs en « j’aime tes rumeurs » Humanisation de l’automne dont la fragilité rappelle celle de l’homme 3.
Le jeu de contrastes Saison qui symbolise une vitalité menacée par la fragilité 0 fécondité de la vie menacée par l’imminence de la mort 3 jeux d’opposition qui renvoient à ce paradoxe « Automne malade et adoré « en blancheur et en richesse Y, « neigé dans les vergers Vers elliptiques qui rapprochent les symboles de la vie (abondance, fruit, richesse) de ceux de la mort (blancheur ivernale… ) juxtaposition montre la fuite inéluctable du temps C. IJn tableau morne Dimension picturale Cl représentation triste et menaçante Opposition dans les couleurs (blanc / doré) Tout ce qui est décrit coule et pleure (forêt, vent, feuille… LI semble voué à la mort Les fruits tombent D déperdition de la vie par l’hiver, maladie de Menaces : roseraies et ver 2 la vie Menaces : roseraies et vergers détruits par l’hiver, maladie de l’automne, les éperviers… Il. La musicalité qui redouble la dimension élégiaque A. La métrique au service d’une musicalité singulière et presque isharmonique Différence dans la musicalité par rapport à l’harmonie habituelle des poèmes Vers libre, pas de métrique régulière, presque pas de rimes, pas de ponctuation Lecteur déstabilisé, ce qui renforce le malaise face à la fuite du Fin : rythme decrescendo dans dernière strophe, qui pourrait rappeler l’écoulement du temps et l’alexandrin disloqué = sanglot ou feuilles qui tombent (vers précédent + rythme saccadé = fusion des deux images. B.
La musicalité de l’automne retranscrite Appel au sens de l’oui’e : brame des cerfs, train, feuilles, fruits qui ombent Entendre le râle de Fouragan par l’harmonie imitative : ou/a/an (3 fois) et allitération en r CONCLUSION . Le poète utilise le motif élégiaque de la fuite inéluctable du temps de manière originale : il le donne à voir par une saison symbole de la fragilité, et par une musicalité propre à cette saison. La fuite du temps n’est pas le seul thème élégiaque : le désespoir amoureux avec la présence des nixes = âmes errantes des filles qui se sont noyées par désespoir d’amour. L’automne est donc pet être aussi le symbole de l’échec de l’amour.