Augusto Pinochet Ugarte
Augusto Pinochet Ugarte, né à Valparaiso le 25 novembre 191 5, a pratiquement passé toute sa vie adulte sous l’uniforme. Entré ? l’Ecole militaire en 1933, il a fait carrière dans une armée connue pour sa discipline de style prussien. C’est d’ailleurs sous l’image du soldat formé à la dure que se présente Pinochet. Il se plaisait à émailler ses discours improvisés d’argot militaire et de dictons populaires.
Quelques semaines seulement avant le putsch de 1973, Allende le nomme commandant en chef de l’armée, en croyant ermement qu’il ne trahira pas la bonne tradition militaire de se tenir à l’écart du pouvoir. Au moment même où le palais de la Moneda essuie les mitraillages de l’aviation, Allende téléphone ? Pinochet pour lui de Les chefs militaires di mort, mais beaucoup abattu. Après s’être assuré ors Sv. ige to rant de la situation. e s’est donné la F:on ersuadés qu’il a été raire, Pinochet fait promulguer en 1980 une nouvelle Constitution, qui confirme son mandat présidentiel jusqu’en 1989.
La vague de protestation qui secoue le Chili en 1983 et 1984 semble menacer son autorité, ais il reprend habilement les rênes en desserrant l’étau politique et en encourageant Swipe to View next page encourageant l’expansionnisme économique. En septembre 1986, Pinochet échappe à une tentative d’assassinat par des commandos de la mouvance communiste, qui tuent cinq de ses gardes du corps. L’opposition perd tout espoir de le chasser du pouvoir. Pourtant, deux ans plus tard, Pinochet organise un référendum sur le renouvellement de son mandat présidentiel, promettant, si le « oui » l’emporte, de gouverner en démocrate.
Mais les Chiliens répondent « non ». Le émocrate-chrétien Patricio Aylwin remporte les élections qui s’ensuivent, marquant la fin d’un règne sans partage. Alors que plusieurs pays d’Amérique latine sont déjà gouvernés par les militaires -Chili, Brésil, Bolivie, Paraguay et uruguay-, l’Argentine sombre à son tour dans la dictature le 24 mars 1976 : le gouvernement d’Isabel Peron est renversé par un coup d’Etat- Une junte, dirigée par le général Jorge Rafael Videla, prend le pouvoir. A l’instar des autres nations du continent, elle met en place une répression féroce, baptisée « Opération condor », contre es opposants de gauche.
En 1978, la Coupe du monde de football, obtenue avant le coup d’Etat, se déroule dans un pays privé de liberté. Cela n’empêche pas les grandes nations de participer à la compétition, finalement remportée par l’Argentine -le capitaine Daniel Passarella reçoit le trophée des mains de Videla. l’Argentine -le capitaine Daniel Passarella reçoit le trophée des mains de Videla. En 1982, la junte, conduite par Leopoldo Caltieri après que Videla a été écarté, tente de reprendre les Malouines au Royaume-Uni.
Même si l’aspect patriotique du conflit lui permet d’obtenir le soutien des Argentins, la cinglante défaite militaire provoque sa chute. En 1 983, Raul Alfonsin est élu démocratiquement. Mais 29 ans après, les « années noires » continuent à hanter l’Argentine. Un bilan terrible Au total, pendant les sept ans où les généraux ont dirigé le pays, on estime le nombre de morts et disparus à 30. 000, pour une population de 26 millions. A titre de comparaison, au Chili, souvent présenté comme le régime dictatorial le plus dur de l’époque en Amérique latine, environ 3. 0 personnes sont mortes ou disparues sous Augusto Pinochet entre 1973 et 1990, pour une population de 12 millions. « Donde esta » : les « mères de la place de la Mai » tournent toujours Depuis 1977, les ‘Madres de la Plaza de Mayo », ces mères dont les enfants ont disparu pendant la dictature, effectuent des rondes sur la place de Mai, juste en face du siège du gouvernement. Leur mot d’ordre : « Donde esta X’ (« Où est X? « ) – les militaires ont admis que 9. 000 personnes disparues n’ont toujours pas été retrouvées. L’autre action d’envergure des « meres » concerne les