ATTENTAT DE SARAJEVO

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L’attentat de Sarajevo est l’assassinat perpétré le dimanche 28 juin 1914 contre l’archiduc François-Ferdinand, héritier de l’Empire austro-hongrois, et son épouse la duchesse de Hohenbergl, par l’ anarchiste serbe pro-yougoslave Gavrilo Princip2, membre du groupe Jeune Bosnie (Mlada Bosna). Cet événement est considéré comme l’élément déclencheur de la Première Guerre mondiale qui eut pour conséquence la défaite, la chute et le démembrement des Empires russe, austro hongrois, allemand et ottoman.

Sommaire [masquer] 1 Contexte historique et géopolitique 2 La visite de l’archid 3 Le complot de Apis L’assassinat 5 Conséquences 6 Notes et référence 7 Annexes 7. 1 Articles connexes 7. 2 Bibliographie or 12 Sni* to View Contexte historique et géopolitique[modifier modifier le code] Une série d’insurrections en Bosnie- Herzégovine, Serbie et Bulgarie contre l’Empire ottoman embrasent lesBalkans entre 1875 et 1878. La Russie intervient au nom du panslavisme et obtient une victoire nette sur les Turcs qui se conclut par le traité de Berlin.

Selon les termes du traité, les sandjaks turcs de Bosnie et d’Herzégovine sont occupés et administrés au nom du sultan par l’Empire d’Autriche-Hongrie. De son côté, la Serbie obtient son indépendance qui, sous la dynastie des Obrenovié, adopte une politique pro-autrichienne. En 1903, un coup d’État porte sur le trône serbe Pierre vont dès lors pas cesser de se dégrader sur fond de faiblesse de plus en plus prononcée de l’Emplre ottoman. En 1908, les deux sandjaks de Bosnie-Herzégovine sont annexés par l’Autriche-Hongrie ce qui déclenche de vives protestations diplomatiques notamment de la part de la Russie et de la Serbie.

L Empire allemand soutient diplomatiquement l’Autriche-Hongrie. Cette occupation est, de surcroît, mal vécue par une partie es populations slaves orthodoxes qui souhaitent la création d’une jugo slavija (littéralement en serbo-croate : « état slave du sud D), en français Yougoslavie aux dépens de l’Autriche-Hongrie. Enfin les guerres balkaniques dans les années 1912 et 1913 voient le démantèlement de « Empire ottoman et la Serbe devenir la grande puissance des Balkans menaçant l’Autriche-Hongrie et créant un climat de tensionexacerbé par le pangermanisme et le panslavisme3.

Contrairement à une idée répandue, la notion de poudrière pour décrire la situation des Balkans est à nuancer et son explosion ‘était pas une fatalité. Les nombreuses relations diplomatiques ? cette époque permettent en effet de résoudre les crises par des conférences internationales, si bien que l’hypothèse d’une escalade jusqu’à la guerre semblait inconcevable jusqu’à l’attentat provoquant des réactions exaltées et prenant de vitesse les forces pacifistes4. ? l’inverse d’autres historiens, comme Jean- Paul Bled5, pensent que le conflit était inévitable et que les efforts diplomatiques n’ont fait qu’en retarder l’échéance. La visite de l’archiduc héritier[modifier I modifier le code] Départ de Ihôtel de ville, cinq min 12 isite de l’archiduc héritier[modifier I modifier le code] Départ de l’hôtel de ville, cinq minutes avant l’assassinat, scène immortalisée par le photographe de la cour autrichienne Carl Pietzner.

Les autorités hongro-autrichiennes, non sans imprudence, choisirent comme date de la visite de l’archiduc le 28 juin, jour de Vidovdan (une fête religieuse importante chez les Serbes orthodoxes, qui célèbre la saint Guy), qui est aussi la date anniversaire de la bataille de Kosovo Polje qui, en 1389, vit la défaite des Serbes devant l’armée turque et l’annexion de leur royaume à l’Empire ottoman pour plus de quatre cent cinquante ns6.

Cette date correspondait également au quatorzième anniversaire du mariage morganatique du couple princier, et l’archiduc héritier voulait mettre à profit cette visite en province pour apparaitre publiquement avec son épouse et lui faire profiter des honneurs que l’étiquette de la Maison impériale et royale ne lui permettait pas de recevoir a la cour7. Les circonstances du voyage d’inspection de François-Ferdinand à la suite des grandes manœuvres organisées en Bosnie- Herzégovine semblent avoir favorisé les assassins.

Le voyage de l’archiduc héritier, inspecteur général des armées, était considéré ar la minorité serbe comme une provocation. Léon Von Bilinski, ministre des Finances de la double-monarchie, chargé à Vienne de l’administration de la Bosnie-Herzégovine, refusa de tenir compte de l’avertissement de l’ambassadeur de Serbie à Vienne, Jovan Jovanovié, qu’un attentat était en préparation8. Des proches du prince lui avaient également déconseillé ce voyage 19 attentat était en préparation8.

Des proches du prince lui avaient également déconseillé ce voyage et même son ancien précepteur, un prêtre, lui prédisait « une fin violente qui précipiterait le onde dans un cataclysme général Logeant depuis le 25 juin à Ilidh, une station thermale à environ 12 kilomètres à l’ouest de Sarajevo, François-Ferdinand assiste aux manœuvres militaires le 26 et 27 juin. La une du Newyork Times , 29 juin 1914 La duchesse de Hohenberg, n’étant pas membre de la famille impériale et royale, ne pouvait recevoir les honneurs militaires.

Aussi, le prince de Montenuovo, grand-maître de la cour, ordonna-t-il le retrait des troupes (40 000 hommes) de Sarajevo ; le couple ne bénéficiait donc plus de la protection de l’armée. Le couple princier passa la nuit du 27 au 28 juin à Ilid? et prit ? 9 h 25 le train pour Sarajevo, où il était attendu pour plusieurs réceptions9. Le complot de Apis[modifier I modifier le code] Le Pont Latin, devant lequel a eu lieu l’assassinat.

Jeune Bosnie, un groupe de jeunes anarchistes serbes, musulmans et croates10 était équipé de modèles de pistolets de1910, issus de la FN Herstal, et de bombes fournies par la Main Noire, une société secrète soutenue par les services secrets serbes et qui avait déj? fomenté un attentat (non mis à exécution) contre l’empereur François-Joseph en 191011. La Main Noire était dirigée par le responsable des services secrets erbes, le colonel Dragutin Dimitrijevlt, dont le nom de code dans l’organisation était Apis à cause du physique et du caractère redoutables du colonell 2.

Bien que liée au gouvernemen 2 à cause du physique et du caractère redoutables du colonell 2. Bien que liée au gouvernement serbe, la Main Noire dispose d’une autonomie énorme au sein du gouvernement serbe. Elle est un État dans l’État. L’armement du groupe de princip, formé plus de révolutionnaires que de nationalistes, n’est connu que de Apis 13. Mais, malgré toutes les précautions de Apis, le président du onseil serbe, Nikola Pa#it, apprend la préparation de l’attentat grâce à Stojan Protid (en), le ministre de l’intérieur8.

Il fait alors demander une enquête sur Apis8, et, avec Protid tente d’arrêter la mission du groupe de Princip8. Tentative plus que difficile en effet, le président serbe ne connaissant absolument pas les réseaux de Jeune Bosnie. Il prend malgré tout contact avec les Serbes de Bosnie et demande à son ministre, Dusan Stefanovié, le ministre de la guerre, de stopper les activités des services de renseignements serbes qui seraient selon lui une menace pour le gouvernement de Serbie8.

Il n’est pas clairement établi s’ils vont avertir le gouvernement austro-hongrois, mais il est sûr que l’ambassadeur serbe à Vienne, Jovan Jovanovicf (en), parle du groupe de Princip à Leon Bilihski (en), le ministre des finances et gouverneur de Bosnie, sans que l’on sache s’il s’agit d’une inltiative indlviduelle ou d’une demande du gouvernement serbe d’informer Vienne8. Le degré d’implication de la Main Noire est contesté. Certains estiment que c’est cette organisation qui fut responsable de l’attaque et que les membres de Jeune Bosnie n’étaient que les exécutants.

D’autres considèrent que Jeune Bosnie était idéologiqueme PAGF s 9 de Jeune Bosnie n’étaient que les exécutants. D’autres considèrent que Jeune Bosnie était idéologiquement très éloignée de la Main Noire et était si peu expérimentée que la Main Noire était persuadée que le complot ne réusslralt pas. Cependant, la plupart sont d’accord pour dire que la Main Noire a fourni les armes et le cyanure aux assassins qui se sont entrainés au tir dans un parc de Belgrade 14.

Des liens directs entre le gouvernement serbe et l’action du groupe de Princip n’ont jamais été prouvés. II existe en fait des indices qui laissent penser que le gouvernement serbe a enté, de bonne foi, d’étouffer les menaces terroristes en Bosnie, puisqu’il évitait de susciter la colère du gouvernement austro- hongrois, après le contrecoup des guerres balkaniques. Selon une autre théorie, l’Okhrana aurait participé à l’attentat avec la Main Noire.

L’assassinat aurait été planifié avec la connaissance et l’approbation de l’ambassadeur de Russie à Belgrade Nikolai Hartwig et l’attaché militaire russe à Belgrade Viktor Artamonov15. Les relations entre l’Autriche-Hongrie et la Serbie en 1914 étaient bonnes, le Premier ministre serbe, Nikola Pa

Ainsi les Russes et les Serbes voyaient d’un mauvais œil le slavophilisme de l’archiduc François- Ferdinand qui pourrait octroyer aux Bosniaques les même droits qu’aux Autrichiens et aux Hongrois16. L’assassinat[modifier modifier le code] Plaque commémorant l’assassinat de Sarajevo PAGF 19 Hongrois 16. plaque commémorant l’assassinat de Sarajevo à l’endroit où il a eu lieu. Ici encore, aucune source ne permet de déterminer avec ertitude ce qui s’est réellement passé. Les minutes du procès permettent toutefois de savoir comment le complot a été organisé et mis à exécution.

Partis de Belgrade, où ils s’exerçaient, les conspirateurs purent traverser la frontière sans encombre avec la complicité certaine d’agents au service de la Serbie et séjourner à Sarajevo quelques jours avant l’arrivée du couple princier. Coupé Graf & Stift (en) du lieutenant-colonel Franz von Harrach (de), dans lequel s’installe le couple impérial dont il est pour la circonstance le garde du corps. Les sept conspirateurs n’avaient aucune expérience dans le aniement des armes, et ce n’est que par une extraordinaire succession de coincidences qu’ils parvinrent à leur fin.

Un premier attentat sur le chemin de l’hôtel de ville fit des victimes parmi la suite princière mais n’atteignit pas l’archiduc. À 10 h 15, le défilé de six voitures dépassa le premier membre du groupe, Mehmed MehmedbaSit (en) placé près de la banque Austro-Hongroise ; celui-ci n’osa pas tirer car, selon son témoignage, un policier se tenait derrière lui17. Le deuxième membre, Vaso tubrilovié, laissa passer le convoi, craignant selon ses dires de toucher la duchesse.

Nedeljka tabrinovic, lança une ombe (ou un bâton de dynamite, d’après certains rapports) sur la voiture de François-Ferdinand, mais, dans la précipitation, n’attendit pas les huit secondes recommandés pour la lancer : selon la I 7 2 dans la précipitation, n’attendit pas les huit secondes recommandés pour la lancer : selon la légende le prince, qui eut le temps de prendre la bombe dans sa main, l’avait jetée par terre18 ou selon d’autres témoignages, la bombe rebondit sur son épaule ; en réalité la grenade rebondit sur la voiture du prince et atterrit sous la voiture suivante, l’explosionblessant gravement ses passagers (le comte Fos-Waldeck et l’aide de amp du gouverneur territorial, le lieutenant-colonel Merizzi), ainsi qu’un policier et plusieurs personnes dans la foule. tabrinovié sauta dans la Miljacka pour avoir le temps d’avaler sa pilule de cyanure. Les voitures se hâtèrent alors vers l’HôteI de ville, et la foule paniqua. La police sortit tabrinovié de la rivière, et celui-cl fut violemment frappé par la foule avant d’être placé en garde à vue. La pilule de cyanure qu’il avait prise était vieille ou de trop faible dosage, de sorte qu’elle n’avait pas eu l’effet escompté.

De plus, la rivière ne dépassait pas dix centimètres e profondeur. Les autres conspirateurs Cvjetko Popovit, Gavrilo Princip renoncèrent à agir, le cortège de voitures roulant désormais trop vite à moins que certains aient présumé que l’archiduc avait été tué. Le dernier conspirateur, Trifun placé au niveau de l’hôtel de ville, renonça aussi, mal positionné en raison des mouvements de foule19. La tentative d’attentat était considérée par ses auteurs comme un échec. Après une visite houleuse à l’hôtel de ville (François- Ferdinand reprochant au bourgmestre qui l’accueillait Fehim Effendi Curtit : « Est ce là l’habitude des Bosniaqu 9