APORIE ET DIALECTIQUE

essay A+

APORIE ET DIALECTIQUE Intro: « La dialectique est le moyen par lequel l’âme s’élève » disait Platon dans phedre. Ainsi, cette notion semble être particulièrement intéressante et bénéfique. Mais en quoi consiste t-elle exactement? La dialectique est une méthode de discussion, de raisonnement, de questionnement et d’interprétation qui occupe une place importante depuis l’Antiquité dans les philosophies occidentales comme orientales. Elle atteint un peu son apogée dans la notion «d’aporie». Cette dernière est un concept plutôt su contradiction irréduc e, org problème, une impas dü,•’

Sni* to View nextggge incompatibilité logiq agnostique, sophistiq éfinit comme une ulté à résoudre un t procédant d’une formes: sceptique, ctique. Nous sommes constamment dans notre vie quotidienne entourée d’aporie et particulièrement de raisonnement dialectique. Le domaine scientifique avec les mathématiques ou la physique est sûrement le domaine dans lequel ces notions s’illustrent le mieux. Mais pas seulement, la dialectique et l’aporie permette plein d’autres choses mais quoi exactement? Quelle est leur fonction première? permet-elle autre chose?

Ses notions sont-elle plutôt ranscendantales ou immanentes? l- Dialectique & Aporie: une manière de raisonner Il semble que de premier abord que la dialectique soit une manière de raisonner. Une manière de construire un raisonnement logique. Elle est utile dans les rencontres de tout avoir de la matière pour débattre… L’essence de la méthode dialectique serait la combinaison de l’analyse et la synthèse, de l’induction et de la déduction. Il faut donc pouvoir réaliser l’opération intellectuelle de décomposition d’un tout en des éléments et les mettre en relation et les structurer en un tout cohérent.

Il faut aussi arriver à partir du particulier et s’ouvrir au général, et pouvoir analyser les conséquences des choses. Cest à travers tout cela que peut se construire un raisonnement dialectique. Autre que cela, il existe deux opérations inhérentes à la méthode dialectique: «Raisonner déductivement en prenant appui sur des La lere:- idées admises, sur tous les sujets qui peuvent se présenter. » On se fonderait ainsi un peu sur des exemples passés, des expériences qui peuvent aider à comprendre, éclairer le problème présent.

La 2eme:- «Lorsque nous avons nous-même à répondre d’une ffirmation, de ne rien dire qui lui soit contraire» Si l’on suit cette opération il semblerait absurde d’aller avancer une autre thèse ou d’autre argument qui irait à l’encontre de ce que l’on aurait précédemment dit. Voilà pourquoi Aristote dans Topiques, qualifie la dlalectique de gymnastique intellectuelle. Elle permet d’avoir plus de souplesse dans les raisonnements. Elle donne la possibilité d’utiliser pleins de notions, de les faire jouer entre-elles, de les lier dans le but d’élucider un problème.

Oui, car la dialectique est d’abord là pour répondre à un problème. ne question dont l’enjeu peut-être soit l’alternative d’un choix ou d’un rejet, soit l’acquisition d’une vérité et d’une connaissance; une question qui soit telle, soit en elle-même, soit ? titre d’Inst vérité et d’une connaissance; une question qui soit telle, soit en elle-même, soit à titre d’instrument permettant de résoudre une question,distincte d’elle-même, dans l’un ou l’autre de ces genres. Elle peut aussi répondre à un débat dialectique. Un problème où l’on peut répondre par oui ou par non. n problème qui amène une controverse. Chacune des deux réponses est possible voil? ourquoi il s’agit de mener un raisonnement dialectique afin de savoir pourquoi on a choisi de défendre une certaine thèse et pas l’autre. Cependant il est bon de nuancer et d’avancer des arguments pour les deux. Cela va conduire à une contradiction telle, une sorte d’incohérence qui va mener à l’aporie qui est souvent présente dans un raisonnement dialectique. Lorsqu’on est confronté à un problème dialectique, on développe une aporle.

Pour Aristote « L’aporie a pour cause productrice l’égalité de raisonnement opposés: de fait, lorsqu’en réfléchissant en un sens t en l’autre, nous avons pareillement l’impression que tout se passe conformément à chacun des deux, nous sommes dans l’aporie quant au parti à prendre» Une définition très claire qui permet de préciser ce terme. L’embarras initial auquel nous devons faire face est l’effet de l’aporie, alors que les opinions contraires et pareillement argumentées sont plutôt la cause qui induit notre perplexité à l’égard de la difficulté posée.

Ainsi, l’aporie n’est pas un argument ni un raisonnement mais une situation où peut se trouver l’esprit au cours de sa recherche. Il ‘est donc pas obligatoire d’atteindre le niveau d’aporie dans chaque réflexion ou autre raisonnement dialectique mais souvent la confrontation entre les arguments peut mener à de r autre raisonnement dialectique mais souvent la confrontation entre les arguments peut mener à de réels paradoxes qui nécessite élucidation.

Et pour arriver à cette élucidation l’aporie se déroule en trois temps: Le 1er : l’aporie en elle-même: un embarras face à un sujet, situation de dilemme où l’absence de chemin et moyen est clairement établis, où il n’y a pas de solution évidente à lere vue. ?Celui qui est dans l’aporie est comparable à un homme enchainé, mis dans l’impossibilité d’aller de l’avant» disait Aristote.

Le 2eme: la diaporie: Le philosophe Pierre Aubenque se réfère aussi à Aristote pour définir ce terme «Chez Aristote, on ne peut distinguer dialectique et recherche proprement dite: c’est la recherche qui est dialectique» Ainsi, la diaporie est la phase de recherche, d’exploration… Elle est intimement lié à la dialectique. Le 3eme: L’euporie: L’achèvement de l’embarras initial qui fut résolu grâce à la phase de diaporie. C’est le dénouement de ce ien qui nous empêchait d’évoluer vers la résolution du problème.

Elle est soit considérer comme LA découverte ( ou bien alors l’étape préliminaire à la découverte) Ainsi, résoudre une aporie peut être considéré comme une forme parfaitement légitime et acceptable de démonstration. Comme la méthode dialectique permet la formulation et le développement des apories sur un sujet donnée, on peut considérer qu’elle sera, grâce aux principes logiques qui la régissent utile à la résolution de nombreux problèmes. Pourtant il semblerait que ce ne soit pas la seule portée de la dialectique et de l’aporie.

PAGF ll- Dialectique et Aporie: Une manière de convaincre Cest aussi une manière de convaincre. Le débat entre deux personnes ne défendant pas les mêmes thèses peut se voir un peu comme un raisonnement logique lequel on répond par oui et par non à la fois. Sauf qu’étant donnée que ce n’est pas une confrontation «interne» celle ci est plus forte et plus problématique. Le dialogue entre deux personnes ayant des idées différentes et cherchant ? se convaincre mutuellement est conçu comme un moyen de chercher des connaissances par l’examen successif de positions distinctes voire opposees.

On est attentif au propos de l’autre dans le but de trouver la faille à son raisonnement qui au mieux est dialectique Le meilleur exemple pour éclairer cette thèse est bien celui de Socrate. C’est vraiment la personne qui maitrise à la perfection l’art de la dialectique. On le remarque à plusieurs reprises dans les multiples ouvrages que Platon a écrit à son sujet : L’apologie de Socrate, Criton, Le Phèdre… Il utilise le discours dialectique pour défendre ses idées et amener les autres à se rendre compte eux-même qu’ils ont tord. n des exemples les plus frappant est bien celui dans l’Apologie de ocrate où Socrate essaie donc de se défaire des accusations portées sur lui notamment ici celle où apparemment il ne croirait pas aux Dieux ou du moins au mauvais, en ceux ayant des puissances démoniaques. Il va s’attaquer à Mélétos dans le but de le discréditer totalement à l’aide d’un discours dialectique extrêmement bien pensé, simple mais efficace.

Mélétos acquiesce à tout les arguments qu’avance Socrate, ce qui au final l’amène à dire ou plutôt à soutenir une th qu’avance Socrate, ce qui au final l’amène a dire ou plutôt ? soutenir une thèse telle que «Socrate est coupable de ne pas econnaître les dieux, alors qu’il reconnaît les dieux» Cela est une plaisanterie. Socrate déshonore encore plus Mélétos lorsqu’il poursuit sa thèse «Existe t-il quelqu’un qui reconnaît qu’il y a des puissances démoniaques, mais qu’il n’y a de démons ? ? Ces discours de Socrate sont vraiment le parfait exemple de discours dialectique, une manière presque magique d’utiliser ses compétences de rhétorique. L’aporie dans cette manière de convaincre rend les arguments de l’autre infondés. Si l’on veut réellement réussir à convaincre un autre personne, le raisonnement dialectique est la meilleure des techniques ? adopter. Attention il ne faut pas confondre convaincre et persuader, si l’on cherche à persuader quelqu’un, il n’est pas sur que ce développement basé sur la raison soit le plus efficace, vu que la persuasion se base sur les sentiments.

Au delà de tout cela, la dialectique et l’aporie semble aussi être autre chose. Entre transcendance et immanence il est parfois compliqué de voir à quelle catégorie ils appartiendraient. Ill- Transcendant ou immanent Quant à savoir si la dialectique et l’aporie sont plutôt transcendant ou immanent, il s’agirait de voir si dans un certain ens « ils se suffisent à eux-même » entre guillemet ou plutot s’il se base sur un élément extérieur. La dialectique et l’aporie résident toute les deux et se doivent surtout d’avoir une objectivité absolue.

Elles ne peuvent pas favoriser l’une ou l’autre des deux thèses différentes avancées. Elles se doivent d’être im vancer autant d’argument différentes avancées. Elles se doivent d’être impartiales et d’avancer autant d’argument pour l’une que pour l’autre. Ce qui semble quand même plutôt compliqué pour un être humain qui même s’il essaie du mieux qu’il peut aura obligatoirement ne part de subjectivité dans son jugement, dans la manière de s’exprlmer.

On distingue aussi la dialectique de la logique formelle, qui elle distingue les arguments valides de ceux invalides avec par exemple l’aide de syllogisme (qui est un raisonnement déductif appliqué à trois propositions logiquement impliquées). Cependant, les lois de la logique formelle, qui reposent sur une conception essentiellement statique de la réalité, se brisent inévitablement lorsqu’on les applique à des phénomènes plus complexes, changeants et contradictoires.

La logique formelle ne contredit pas la dialectique mais elles se complètent plutôt. Un peu comme la mécanique classique et la mécanique quantique. Aristote disait discours dans lequel certaines choses étant établies, en fait découler d’autre nécessairement» Il semblerait tout de même que la dialectique soit plus efficace ou du moins plus complète. Du côté de ‘aporie, la capacité de formuler et de résoudre des apories s’avère utile pour démêler notre esprit et lui permettre de cheminer vers ce qui semble vrai.

Il y a donc derrière tout cela, cette idée d’atteindre la vérité. Si on arrive à dépasser cette barrière qu’est la réponse par le non et le oui, on est supposé arriver au vrai. C’est ce que nous propose en un certains sens l’aporie. Jacques Derrida évoque aussi l’aporie est dit que «toute aporie donne à penser, elle déplace, met en mouvement, contaminer tout ce qu’elle touche aporie donne à penser, elle déplace, met en mouvement, contaminer tout ce qu’elle touche.

Cest un événement déconstructif qui affecte la parole, le sens, les valeurs d’acte et de vérité, et aussi le procès de déconstructlon même. » On veut dépasser la contradiction, aller au-delà et cela peut se réaliser grâce à une sorte de déconstruction. Ainsi entre transcendantal et immanent, il semblerait que la ynthèse dialectique soit plutôt immanente vu qu’elle fait partie de la nature d’un être. Il faut voir la contradiction de l’intérieur pour s’apercevoir du paradoxe.

Car oui, l’aporie et la dialectique fonctionnent ensemble mais pas seulement. La dialectique est la manière structurer de créer un développement cohérent alors que l’aporie est vraiment baser sur l’impossibilité de surmonter les contradictions avancer tout au long du discours dialectique. Conclusion : Ainsi, pour conclure, L’aporie et la dialectique sont deux concepts à parti lié. La dialectique est un développement basé sur la aison, une vraie manière de montrer un raisonnement correct et pertinent, avec un pont culminant qui est l’aporie.

L’apogée du paradoxe entre les deux notions énoncés auparavant au cours du développement, qui arrivera plus tard à être surmonté. Cest aussi une manière de convaincre grâce à la bien-fondé du discours. Et finalement, la dialectique et l’aporie seraient des notions immanentes, elles ne constituent pas une condition à priori de l’expérience comme pouvait le dire Kant avec sa définition du transcendantalisme. Ces deux notions ne peuvent être confondus mais se complètent largement.