Analyse De Pratique

essay B

Situation Le service de chirurgie orthopédique et traumatologique du Centre Hospitalier de Blois accueille des personnes de tout âge pour diverses fractures ou pour des opérations programmées suite à des pathologies ostéo-articulaires. Le service est divisé en trois secteurs infirmiers le matin. Je me trouve dans le secteur septique où l’on trouve les personnes venant suite à un accident de la voie publique, une sepsie sur une prothèse ou toutes personnes demandant des précautions complémentaire.

Depuis quelques jou cette aile à cause de une fracture du fému dans le tourniquet d deux semaines aupa r7 été transféré dans Il est rentré pour g he suite à une chute grande surface ur a été réduite par un clou gamma et ila t pos un pl tre Brachio Anté•3rachio Palmaire pour son coude. Nous savons qu’à son entrée, cet homme vivait seul à domicile. Il était autonome. Il a trois enfants : deux garçons qui vivent dans la région et une fille vivant dans la région bordelaise. Les aides- soignantes ont remarqué un manque d’hygiène et un probable éthylisme chronique.

A ce jour, il est totalement dépendant. Son état général s’est dégradé très rapidement. Depuis l’opération, il est perturbé. Même après la levée de l’anesthésie, les symptômes persistent : agitation, perte de cohérence, aph Swipe to page aphasie, inversion des rythmes nycthéméraux, cris… Dans les jours suivants, l’état cutané se détériore malgré les préventions d’escarres, les changements de position et le matelas autologique. Il perd la capacité de déglutition, ne dort presque jamais et les cris ne s’arrêtent pratiquement plus.

Au point de ponction de la perfusion, nous constatons les signes d’une inflammation : le bras est chaud, œdémacié. L’agitation est contenue par des thérapeutiques et une ontention physique afin qu’il évite d’arracher les sondes et perfusions ainsi que de blesser un soignant avec le BARP. Suite à son problème de déglutition, aux nombreuses fausses routes en découlant et à une déshydratation, le médecin a prescrit la pose d’une sonde naso-gastrique. Elle servira pour l’alimentation parentérale, la réhydratation ainsi qu’? l’administration des traitements.

L’infirmière du secteur prépare le matériel elle-même et m’explique le protocole de pose d’une sonde naso-gastrique. Nous frappons avant d’entrer dans la chambre. Ses poignets sont entravés par les bracelets de contention. Nous le réinstallons dans son lit puisqu’il a glissé au fond de celui-ci. Nous lui expliquons la raison de notre venue et comment cela allait se dérouler. Nous nous installons autour de lui et commençons. Liinfirmière glisse la sonde dans une narine. De suite, Mr V. s’agite. Il secoue la tête et crie.

Lorsqu’il revient au calme, l’infirmière profite qu’il avale sa salive pour tenter de passer le carrefour aéro-oesophagien. A n PAG » rif 7 carrefour aéro-oesophagien. A nouveau, le patient se débat. Ses mouvements risquent d’arracher la sonde. C’est pourquoi l’infirmière bloque ceux-cl en prenant la tête entre ses deux ains et essaie d’établir un contact avec le patient. Dès qu’il s’apaise, elle le relâche et me demande de prendre sa place Je mets mes mains comme elle me demande malgré mes réticences. Elle reprend sa progression malgré les protestations très virulentes de Mr V. une résistance survient.

L’infirmière retire un peu la sonde avant de recommencer la manœuvre. Cette fois-ci , nous voyons la sonde ressortir par la cavité buccale. Elle la retire partiellement. Mr V. fait alors un mouvement brusque de la tête et finit de l’arracher. l_Jne seconde sonde est utillsée. Le résultat n’est pas plus concluant. Entre mes mains, je sens le atient forcer pour se libérer. L’infirmière décide de passer le relais à une collègue et moi, de ne pas assister à ce nouvel essai. La veille de cette situation, les mots « fin de vie » ont été prononcés pour la première fois par un médecin.

Deux jours après, ces mots sont apposés dans le dossier médical. La famille est consultée et prend la déclsion de ne pas s’acharner sur leur père. ‘équipe mobile gériatrique dont l’aide avait été requise pour ce patient laissera place à l’équipe mobile de soins palliatifs. Le décès de Mr V. surviendra seulement quelques jours après cette épisode. La situation que je décris m’a p PAGF3C,F7 surviendra seulement quelques jours après cette épisode. La situation que je décris m’a profondément bouleversée.

Lorsque nous en avons parlé avec l’infirmière, elle a mentionné le besoin des soignants de faire quelque chose pour soigner les patients. C’est cette même volonté qui m’animait lorsque j’ai aidé l’infirmière. Cette envie m’a interrogée, est-ce que ça signifiait faire ce qui était le mieux dans l’intérêt du patient ? Mes réflexions m’ont amené aux droits des patients en fin de vie ainsi que sur le cadre permettant aux soignants de ne pas glisser vers la maltraitance oignante. Quelque soit le contexte de soins, le concept de dignité de la personne s’applique.

Selon le dictionnaire le Petit Robert, la dignité se définit comme « un principe selon lequel un être humain doit être traité comme une fin en soi ». Cest la ligne conductrice des soins de confort et de bien-être abordé au premier semestre de cette formation. Pour préserver cette dignité, nos soins doivent respecter la volonté du patient. C’est pourquoi nous cherchons à obtenir leur consentement à chaque fois comme le stipule la compétence 6 de notre référentiel visant à communiquer et conduire une elation dans un contexte de soin. Seulement le consentement ne peut pas toujours être recueilli.

Cest alors que le choix d’une personne de confiance avant ou lors de Ihospitalisation prend son importance. La loi relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé du 4 mars 2002 défini cet individu comme des malades et à la qualité du système de santé du 4 mars 2002 défini cet individu comme celui choisi par le patient pour le conseiller, l’accompagner dans sa prise en soin. Dans le cas où le patient ne peut plus exprimer ses volontés, il sera consulté par le médecin. Le but est de respecter au mieux les choix de chacun.

Ce choix peut être de refuser l’obstination déraisonnable ou tous les soins. J’en fait mention sous les mots refus d’acharnement. Cet disposition permet de garantir à tous les malades une fin de vie sans la contrainte des thérapeutiques ou le maintien en vie artificiel. Dans tous les cas, seuls les soins palliatifs ne seront pas arrêtés pour garantir le confort et le bien-être de la personne et donc de respecter sa dignité. Toutes ces mesures, ces lois visent à protéger e patient. Mais l’équipe soignante est aussi très impliquée pour garantir le espect de la personne en fin de vie et de ses volontés.

La loi Léonetti du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie aborde plusieurs points majeurs : le devoir de tout soignant de ne pas poursuivre les traitements futiles ou disproportionnés. l’obligation de l’équipe soignante d’anticiper, de se concerter, de s’appuyer sur une démarche pluridisciplinaire et collégiale, d’argumenter chaque décision et l’inscrire sur le dossier patient. (décret du 6 février 2006). l’obligation de poursuivre les soins palliatifs jusqu’au décès du patient. La loi pose un cadre mais elle permet surtout de guider le soigner af