Ahrf 4802 331 Dale K Van Kley Les Origines Religieuses De La Revolution Francaise 1560 1791 Paris Seuil L 39 Univers Historique 2002 573 P

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Annales historiques de la Révolution française 331 (janvier-mars 2003) Numéro 331 Claude Mazauric p g Dale K. VAN KLEY, ce religieuses de la Rév (1560-1791), Paris, seuil, « historique 2002, 573 p. Avertissement L’Univers Le contenu de ce site relève de la législation française sur la propriété intellectuelle et est la propriété exclusive de l’éditeur.

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Annales historiques de la Révolution française [En ligne], 331 | janvier-mars 2003, mis en ligne le 18 avril 2008, consulté le 25 novembre 2014. URL : http://ahrf. revues. org/4802 Éditeur : Armand Colin, Société des études robespierristes http://ahrf. revues. org http://www. revues. org Document accessible en ligne sur : http://ahrf. revues. org/4802 Document généré automatiquement le 25 novembre 2014. La pagination ne correspond pas à la pagination de l’édition papier. Tous droits réservés Dale K.

VAN KLEY, Les origines religieuses de la Révolution française (1560-1791 Paris, Dale K. VAN KLEY, Les origines religieuses de la Révolution française (1560-1791), Paris, seuil, « L’Univers Pagination de l’édition papier : p. 186-189 2 2 se pose apres avoir lu l’essai massif, argumenté, riche d’aperçus novateurs et savants de l’historien américain Dale Van Kley. Paru en anglais en 1996, le livre vient d’être heureusement publié en français dans ne excellente traduction d’Alain Spiess.

La démarche directrice de ce gros ouvrage consiste en une observation fine, inscrite dans la longue durée, des effets idéologiques cumulés des conflits religieux intérieurs au christianisme, en France et au cours des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. Le résultat final de ces vastes conflits de doctrine et d’appartenance confessionnelle qu’on suit pas à pas, aura été, selon l’auteur, de dégager le terrain d’une « révolution » affichant un « laïcisme » dérivé du mouvement des Lumières, pour ne pas dire un anticatholicisme, au moins apparent.

Mais n réalité, selon l’auteur, derrière ce qui s’affiche se manifeste en profondeur l’existence d’un héritage religieux mal assumé quoique constamment présent et immanent à la Révolution française. Pour étayer cette interprétation à première vue paradoxale, Dale Van Kley s’engage dans une histoire des idées religieuses en France depuis le temps de la Réforme protestante, explorant courants et tendances dans l’Église et le monde catholique, ou mieux, observant les procédures de passage progressif « de la religion ? l’idéologie » (p. 29).

On ne résume évidemment pas en quelques feuillets un livre ussi foisonnant, résultat de longues recherches et de multiples approches, mais on peut essayer d’en suggérer le dessein d’ensemble. Van Kley montre ainsi comment, sur la base de la minorisation réussie dans 3 le Royaume dès les années 1560, de la Réforme de Calvin et des idées qu’elle produisait dans l’ordre politique et civil, s’est peu à peu construite une « religion royale » qui a conduit à sacraliser le monarque dans le même temps où s’affirmait un « absolutisme » étatique.

L’essence de cette monarchie, efficace et bientôt bureaucratique, la conduisit à persécuter aussi ien le protestantisme résiduel jusqu’en 1 684 (quand furent retirés aux adeptes de la « Religion prétendue réformée » les quelques droits et privilèges qu’on leur avait reconnus depuis 1 598 et 1630) que les courants jugés déviants du catholicisme romain, celui en particulier des adeptes de l’augustinisme franco-flamand qu’on rassemble sous le qualificatif de « jansénistes L’auteur écrit : « la thèse du libre arbitre défendue par les jésuites face à celle de la grâce janséniste va également dans le sens d’une monarchie qui se veut absolue » (p. 90).

Mais cet exclusivisme répressif en son principe était lourd de ontradictions et a fait émerger peu à peu de véritables résistances internes qui ont alimenté ou pris appui sur des oppositions aussi bien doctrinales que de type socio-institutionnel : les treize Parlements (Cours de justice qui se sont octroyé le pouvoir de dire le droit et la jurisprudence), le clergé quelquefois, les corps constitués assez souvent, qui tous puisent dans l’argumentaire juridique les moyens d’intervenir dans la sphère du religieux et le contraire. Le fonds doctrinal du jansénisme (« La controverse religieuse active la tendance calviniste du jansénisme à attribuer au seul Dieu transcendant le term é p. 202) 4