Administration de l’Empire Carolingien
‘administration de l’Empire Carolingien. INTRODUCTION : L’an 751 marque la rupture par la fin dynastie mérovingienne et l’avènement de la famille pippinide, par le sacre de Pépin III dit le Bref. Ce couronnement est élargi à ses fils Charles et Carloman. La dynastie carolingienne voit la figure du roi à la fois roi sacré et chef de guerre, mais aussi la récente légitimité religieuse afin dordonner et détendre son royaume.
Le roi carolingien est par conséquent doté d’un certain nombre d’institutions, legs mérovingiens qui se voit renouvelé en vue d’exercer le plus efficacement son po Le document d’étude ombre de 13 chapit Ce capitulaire rédigé l’Empire et validé par 7 Swipetaviewn htp g yaume franc. ire de lois au grands officiers de utour d’un plaid qui est un assemblée de grands, évêques et comtes. Ce capitulaire est une application de la justice pour le peuple. Ainsi, comment l’Empire Carolingien arrive t-il à gouverner et administrer son territoire et quels ont été les moyens utilisés ? our répondre à cette problématique, nous allons évoquer dans un premier temps l’administration centrale de l’empire pour ensuite suivre sa diffusion dans les localités du royaume. l) Le pouvoir central A) Administration centrale 1) Le Palais : Aix-la-Chapelle. représentation du pouvoir matérialisé par un ensemble monumental ou siège le roi. ) Les autres résidences royales ne sont alors que de simples Villae. Au début du IX eme siècle, la cour tend à se fixer à Aix-la- Chapelle, ou Charlemagne à fait construire une magnifique résidence, le palais d’Aix. ? partir de 794. Aix-la-Chapelle fait figure de capitale de l’Empire sans pour autant délaisser les autres résidences royales du territoire. Le palais est le centre mobile du pouvoir carolingien, c’est le siège des services de l’administration locale. C’est l’endroit ou les décisions royales sont prises et d’où elles sont diffusées. C’est le lieu ou toute l’aristocratie laïque et ecclésiastique se retrouve autour des princes et du souverain, pour leur donner conseil mais aussi pour obtenir honneurs et bénéfices.
Aix-la-Chapelle marque le pouvoir royal, son prestige et sa supériorité ! A mesure que l’administration centrale prend de l’importance, il apparaît préférable d’installer les services et d’entreposer les archives et le trésor dans un endroit fixe. Charlemagne choisit Aix-la-Chapelle car la ville occupe une place elativement centrale au sein de l’empire. Charlemagne est le premier à réunir son entourage dans un lieu fixe, connu sous l’appellation de palais.
Corganisation du palais et son protocole sont calqués sur la cour de l’empereur romain Constantin (314-340) Les membres de la famille impériale sont au centre d’une organisation complexe, constituée d’officiers de haut rang, le chapelain et l’archichancelier, et d’autres fonctionnaires comme le chambrier. Le palais comporte quatre groupe de bâtiments. Au nord est on trouve la salle de réception, « l’aula regia » flanquée d’une tour q l,’ bâtiments. Au nord est on trouve la salle de réception, « l’aula regia » flanquée dune tour qui renferme le trésor et les archives.
Cest la que se réunissent les assemblées de grands et que sont reçus les ambassadeurs. A l’est s’élèvent les bâtiments dhabitation du roi et de sa famille. La chambre se Charlemagne se trouve à l’étage d’où il peut surveiller l’ensemble du palais. Au sud se dressent les bâtiments religieux qui sont reliés par l’aula regia par une longue galerie au centre de laquelle se trouve une maison monumental qui constitue l’entrée officielle du palais et abrite le siège du tribunal. Les bâtiments religieux sont disposés en forme de croix .
Au point d’intersection s’élève une chapelle octogonale haute de trente mètres où le roi et ses proches assistent aux offices. C’est face à l’autel qu’est installé le trône de Charlemagne. A l’ouest de la chapelle se trouve un bâtiment de trois étages ou résident et travaillent le chapelain et ses clercs. Aix-la-Chapelle devient alors une véritable ville autonome. De nombreux dignitaires du royaume font construire des maisons où ils séjournent régulièrement : c’est le cas d’Angilebert et d’Eginhard qui passent bcp de temps auprès du souverain.
Nombreux sont les clercs et les comtes qui viennent à la cour pour solliciter des faveurs comme l’attribution de nouvelles terres ou de charges ecclésiastiques. 2) 2)La cour La palais est formé de l’entourage du souverain et de l’autre des services de la cour. L’entourage du roi c’est dabord sa famille, et notamment la Reine et les jeunes princes. Le rôle de la reine est important, elle assure la bonne marche de la maison royale, contrôle l’approvisionnement et reçoit les comptes des Int bonne marche de la maison royale, contrôle l’approvisionnement et reçoit les comptes des intendants des fiscs royaux.
Les princes arolingiens sont élevés à la cour et formés à de futures carrières d’administrateurs. La cour carolingienne est une véritable école des cadres. L’école palatine dispense à ces jeunes gens une formation juridique et leur enseigne le latin, ainsi que des rudiments d’histoire. Alcuin ( +804), le principal conseiller de Charlemagne, a dirigé l’école du palais. Le souverain s’entoure également de ses conseillers, intellectuels venus de tous les horizons, tel le Lombard Paul Diacre ou le wisigoth Théodulf. Ils formaient ‘Académie palatine.
Les services de la cour sont représentés par quelques grands fficiers et par la chancellerie. es grands officiers, à la fois serviteurs du roi et dignitaires de l’État, exercent des fonctions mi publiques, mi privées. Ces grands officiers, recrutés au sein de la haute aristocratie, sont des auxiliaires permanents du roi. Après avoir accédé au pouvoir royal par l’entremise de la fonction de maire du palais, les Carolingiens ont supprimés cette charge qu’ils savaient dangereuse pour le roi. Les deux officiers les plus importants de l’Empire après le roi sont désormais le comte du palais et le chambrier.
Le comte du palais qui occupe le sommet de la hiérarchie omtale, remplit des fonctions judiciaires : il juge les procès et préside le tribunal du palais. Le chambrier ou Chambellan est le gardien de la chambre du roi (camera) donc du trésor royal, à la fois trésor personnel du roi mais aussi trésor public. Le chambrier chargé de l’administration financière, est l’un des dignitaires les plus influents de la cour. e sénéchal gère 4 OF l,’ l’administration financière, est l’un des dignitaires les plus influents de la cour.
Le sénéchal gère les domaines royaux ( fisc ) et surveille leurs intendants. Le connétable quand à lui s’occupe du ravitaillement de l’armée. La Chancellerie à l’époque carolingienne est un service palatial qui envoie la correspondance officielle, promulgue les diplômes royaux (concessions de biens ou de privilèges ) et publie la législation royale, et ou l’on trouve les archives du palais. La Chancellerie est placé sous l’autorité du Chancelier qui est responsable des archives et du sceau royal, son rôle s’accroît cependant au IX eme S : Il porte alors le titre d’archichancelier.
Le nombre de diplômes délivrés par la chancellerie témoigne dune intense activité des services notariaux, fruit de la politique administrative des Carolingiens. La Chancellerie constitue des liens étroits avec la Chapelle royal, liée à l’émergence de la royauté sacrée. La Chapelle (appelée ainsi parce qu’elle renferme la précieuse relique de saint Martin, la cappa ) assure le service religieux de la cour. Peuplée de chapelains, elle est dirigée par un puissant personnage ( L’archichapelain ) qui fait figure de conseiller du souverain en matière ecclésiastique. ) Le plaid Les décisions importantes pour le royaume ne sont pas prises par les grands officiers, mais au sein des plaids généraux. Le ( palcitum generale ) ou ( conventus generale) est l’assemblée énérale des hommes libres du royaume. Institution germanique, elle rassemble tout les hommes libres en armes autour du roi, mais en réalité, ce sont sont de lus en plus des membres de l’aristocratie : grands laitu tiques ( officiers du pala des membres de l’aristocratie : grands laïques et ecclésiastiques ( officiers du palais, comtes, marquis, évêques et abbés, vassaux royaux). plaid général est convoqué par le roi avant le départ en campagne ( champ de mal ) ; A l’automne se tient souvent une deuxième assemblée, plus restreinte. e plaid général est le lieu ou l’on discute et approuve les apitulaires, les décisions importantes pour l’avenir de l’Empire de fautes graves( révolte, trahison). L’assemblée est souvent divisée en deux groupes ; clercs et laïcs, qui délibèrent séparément, mais les décisions sont prises en assemblée plénière. le degré de participation aux décisions semble dépendre du rang social des aristocrates). Le souverain prend avec les grands les décisions concernant les affaires du royaume mais dans le cadre d’une institution non permanente. L’administration centrale est relayée par une administration locale qui vise à quadriller le territoire du royaume, puis de l’empire. B) UNIFICATION DU ROYAUME. 1) les capitulaires Les Carolingiens ont dotés l’empire dune solide armature législative.
La période Carolingienne voit subsister depuis l’époque antérieure le principe de la personnalité des lois, qui veut que chacun soit jugé selon la loi de son peuple, selon son origine ethnique Sils respectent la personnalité des lois, les souverains légifèrent pour l’ensemble du royaume, sous forme de capitulaires, textes de lois en chapitres( capitula Certains généraux et composites rennent des mesures diverses. Citons ici le capitulaire étu pe 13 article qui évoque OF le fonctionnement de la justice dans l’empire.
D’autres capitulaires concernent un secteur particulier comme celui de ( villis ) qui est consacré à l’administration des domaines royaux. Les capitulaires religieux, sont souvent etablls à la site d’un concile. S’ajoutent enfin deux groupes spécifiques de capitulaires : les compléments et modifications des lois « nationales » et les « capitulaires aux missi Ces dernier sont souvent assez court, et deviennent très nombreux après la généralisation des missi en 802. L’élaboration des capitulaires s’élabore en plusieurs étapes. projets émis par le souverain sont d’abord discutés dans des commissions de conseillers , clercs et laïcs : les clercs sont consultés plutôt sur les questions de dogme et de discipline ecclésiastique, les laics sur les affaires de politique générale et d’administration. Après discussion, le projet impérial est soumis à l’approbation du plaid général qui peut les amender. une fois obtenu le consensus du plaid général, l’empereur prend ses décisions en connaissance de cause, avant de les promulguer généralement après la clôture de l’assemblée.
Puis elles sont ises par écrit en une série d’articles ou chapitres, dont l’ensemble forme un capitulaire(capitulare). une fois rédigés les capitulaires sont diffusés auprès des comtes et des missi dominici, chargés de les faire appliquer. Ils sont lus du latin et traduit en langue vulguaire lors d’assemblée d’hommes libres réunies à cet effet dans les comtés. 2) La Justice La volonté des souverains carolingiens de promouvoir une véritable justice publique fut un autre moyen de cohésion et d’unification.
La Justice est une préoccupation essentielle du roi carolingien, chargé d cohésion et d’unification. La justice est une préoccupation essentielle du roi carolingien, chargé de par son sacre, de faire régner dans ses etats l’ordre et la paix et de protéger les églises et les faibles. ( pauperes) La Justice carolingienne s’exerce principalement à l’échelon du comté, soit dans le cadre du tribunal ou mall comtal (mallus publicus) pour les causes majeures, soit au tribunal du vigiuer ou du centenier pour les délits mineurs.
Tous les hommes libres sont justiciables des tribunaux publics, et doivent participer à la justice publique. En effet tout homme libre doit se rendre périodiquement aux convocations du tribunal omtal et d’assister aux assemblées du comté. Charlemagne soucieux d’améliorer les structures judiciaires du royaume, a mis en œuvre une importante réforme de la justice ( 780). Il cherche à lutter contre la corruption des juges en interdisant les « cadeaux » qui font cependant partie du système traditionnel de don et de contre don.
Le fonctionnement du mallus comtal est modifié. Les missi dominici sont appelés à intervenir dans le cours de la justice comtale. Par le biais des missi, Charlemagne facilite l’appel au roi, auquel tout homme libre a droit. Les missi jugent en appel des tribunaux comtaux, et connaissent es causes portés devant le roi et qu’il leur a renvoyées. Charlemagne a voulu renforcer les prérogatives judiciaires des missi au détriment des comtes. ) La 7-aide Comme la justice sert avant tout à maintenir ou ramener la paix, elle s’emploie à empêcher ou à éteindre la vengeance privée ou FADE ( « AIDA). Cest pk le juge est aussi un arbitre qui tente de réconcilier les parties adverses et d’enrayer les conflits armés entre familles qui tente de réconcilier les parties adverses et d’enrayer les conflits armés entre familles rivales. Chapitre 1 : conflits et litiges En 802 Charlemagne va considérer la faide comme un crime elevant, avec d’autres délits graves des tribunaux publics.
C’est un moyen de lutter contre la puissance de l’aristocratie. Par la négation du droit à la vengeance privée, par la condamnation de ceux qui refusent le jugement du tribunal, les souverains carolingiens ont cherché à promouvoir une justice publique qui s’impose aux puissants et qui protège les églises et les faibles. C) Les liens d’homme à homme 1) La fidélité Charlemagne voulait cimenter son vaste royaume par toute une armature de fidélités le reliant à ses sujets.
Cest en 792 qu’il imposa à tout les hommes libres du royaume de lui prêter un erment de fidélité. Chaque homme libre devait alors s’engager publiquement, devant le représentant du roi(comte ou missi) à ne pas nuire à son souverain, dans sa personne et dans ses biens, mais aussi à ne pas faire tort aux « miserabilae personae » càd églises, veuves, orphelins… et à ne pas entraver l’action de la justice. Après le couronnement impérial de Charlemagne, il exigea ? nouveau un serment de fidélité en sa personne.
Charlemagne tentait de lié la société par le serment, qui, prêté sur des reliques ou des livres saints, avait une valeur religieuse . Il cherchait aussi à tisser des liens personnels avec ses sujets. Ces liens prirent aussi la forme de relations vassaliques 2) Vassalité voulurent utilisés à des fins publiques, comme moyens de gouvernement. Le lien vassalique est un lien personnel unissant deux hommes libres dont l’un, le vassal, s’engage à servir son seigneur, en échange de sa protection et de son entretien.
Le lien est le plus souvent scellé lors d’une cérémonie, la recommandation. Les souverains carolingiens voulurent mettre la vassalité au service de l’état. Charlemagne se sen,’it très consciemment des liens de vassalité pour contrôler l’aristocratie. Les agents royaux devaient devenir les vassaux du roi ce qui renforcait d’un lien personnel contraignant le service dû au roi en tant qu’administrateurs du royaume. Charlemagne encourageait les liens vassaliques avec aussi les propriétaires fonciers.
De plus, il contraignit ses propres vassaux à s’attacher à d’autres vassaux. Le but était de créer une pyramide dengagements vassaliques remontant jusqu’à sa personne. Ce système a bien fonctionné tant que le pouvoir central était fort mais ne durera pas. Après avoir vu le fonctionnement du pouvoir central dans l’empire carolingien, nous allons donc passer à l’administration ocale du territoire. Il/ L’administration locale 1.
Les Comtés et le pouvoir administratif L’empire carolingien est divisé localement en comté, ils sont issus de l’héritage mérovingien, mais comprend toutefois la Saxe et l’Italie conquise par les Carolingiens. Ils sont le cadre territorial de base de l’administration locale, par le contrôle des populations. Dans les régions romanisées, la comté correspond à la civitas antique, devenue le diocèse. On dénombre au début du IXème siècle environ 200 à 250 comtés, de superficie variable. Le comté est également nommé pagus ou a i au p 0 7