A la Musique
Fiche méthodologique : Français Poème : « À la musique » » À la musique » est un poème extrait de la section » Cahier de Douar’ du Receuil poèsies, paru en 1870. Écrit par Rimbaud à la veille du conflit Franco-prussien, le poète se moque ouvertement, dans ses neufs quatrains, du patriotisme bête qui règne ? Charlevilles, les soirs de concert dans le jardin public de la ville. Dans une lettre à G. zambart, le jeune Rimbaud dénonce le ‘ patrouillotisme » de ses concitoyens, néologisme qui mélange deux mots, » trouille » et » patrouillotisme Le poème va donc xpliquer comment I bourgeoisie et les sol or 4 Comment le poète in dû to View neKtÇEge provinciale mesquins Dans une première p où parade la un univers uare de Charleville ou la géographie de la b tise bourgeoise, et dans une deuxième partie, nous verrons que le poème est un attentat poètique et politique d’un poète voyou.
I – Le square de Charlesville : un espace « mesquin » envahi par les bourgeois 1) un décor étriqué a) Repère spatiale en exergue Rimbaud déteste sa ville natale, son rêve est Paris. Sa ville lui inspire la bêtise. Dans une de es lettres, il dit, en parlant de sa ville, « supérieurement idiote entre toutes les portes de province ». b) Ciconstance historique aggravante – Champs lexical du mot militaire » militaire » (V. 5); » trombones » (V. 22); » pioupious » (V. 23). étouffante. 2) La caricature de Mr.
Prudhomme ( bourgeois ) a) Registre satirique – Classe sociale VISée -> Bourgeois -> dénonciations des vices et les défauts en utilisant le registre satirique. Adj. poussifs » ( V. 3 ) à la césure péjoratif; V. 4 -> i’ bêtise Caricature des bourgeois » bouffis » (V. IO); » épatant « (V. 1 7); » cornacs » (V. 1) -> Ils sont éléphantesque. b) La dénonciation du matérialisme Mention du matérialisme des » épiciers retraités » -> métier prosaïque ( banal » , désigne les bourgeois. – (V. 14) » canne à pomme tabatières en argent » prisent en argent » (V. 6), » breloques ? chiffres « / » lorgnons » (V. 8/9 ) Rimbaud dénonce l’arrogance des bourgeois. » parade le gandin » (V. 7) Connotation péjorative. Fort sérieusement i’ -> défaut supplémentaire, ils se prennent pour des stratèges alors qu’il ny connaissent rien. Des airs de réclames ils se donnent en spectacle -> arrogance. ) Les autres cibles de la caricature : » les pioupious ‘ – Rimbaud se moque des soldats » piouplous ‘ > Nom ridicule et peu effrayant; (V. 23) » rès naïfs ‘ – Ils enjôlent les bonnes pour les séduire. (V. 2) » trombones -> Instrument qui n’est pas romantique. 3) un poème burlesque ( poème destiné à nous faire sourire ) PAG » OF d qui n’est pas romantique. a) Une métrique comique Métrique : art de faire des mètres ( rythme art de versifier. Enjambement systématique, rejet du verbe » Déborde b) un poème discordant discordant : manque d’harmonie. Rimbaud multiplie les fausses notes ( « couacs » Utilisation de l’argot ( jargon ) -s » pioupious » roses » -Mention des détails physiques -> laideurs et obésité > » Bedaines flammande » (V. 8 ) laideurs. – Allitérations en R (V. 2)/Assonances peu poètique et lourdes. – Dénonciation dangereux des préparatifs de guerre à Charlevilles et de la bêtise des concitoyens. Il Un attentat poètique et politique d’un poète voyou. Le poème dénonce clairement la puissance bête des bourgeois et la mentalité guerrières des citoyens. Rimbaud, en ne respectant pas les règles de la poèsie, outrage l’ordre poètique établie. ) un poète transgressif – Strophes 1-6 -> présentation des classes sociales et de leurs territoires. Suivant la poèsie, ordre décrolssant dans la hiérarchie sociale » l’orchestre « , » le notaire » le rentier « , ‘ l’épicier » –> » Déborde » (V. 20) -> Ils envahissent le territoire. V. 25, présence du tiret ironique » moi » à l’initiale du vers. Redondance » moi, je Le poète surgit pour introduire un désordre quelque peu érotique. Ambigu-lté au V. 25, » je suis » connoté le refus de prendre sa place dans l’ordre établie. 2) un langage poètique comme châtiments social ) e Choix de la vulgarité Choix de mot vulgaire » brins » (V. 9), » bedaines » (V. 18), ‘ bouffis » (V. IO), » balancer » (V. 6), » Les rondeurs de ses reins » (V. 17), ( V . 9/11) » couacs » rime avec » « cornacs ‘ b) un poète aux enjambement scandaleux – Les trois points de suspensions suivit d’un tiret, transgressions des rlmes. – On parle du bas corporelle. 3) IJne sensualité brute a) Contre l’ordre bourgeois, l’érotisme du poète déborde, détruit les frontières et brave les interdits (V. 24) » débraillé Rime entre » étudiants » et » riant ‘I. Dernier interdit : Chercher sous les vêtements. ) Un poète inquiètant Hémistische Elle me trouvent drôle » Ambigüité sur la césure. – Sous texte érotique, » indiscretes » et » fillettes c) Dans Charleville, l’idylle ne peut qu’être bête et bourgeoise Tradition poètique : idéal de l’amour bourgeois. ‘ère bête et bourgeoise, cet idéal reste qu’une filature brutale d’un poète satirique. Conclusion : » À la musique » est un poème qui fait de la critique de la ville natale du poète, une ville » supérieurement idiote » où l’idylle amoureux est levée, n’est plus possible.