Citoyennete

essay A

D’où leur renforcement proposé à et par l’école. En effet, les résurgences inquiètes de « la question de la citoyenneté » ou de la « civilité » (souvent abusivement amalgamées) semblent indiquer que ces dernières ne vont plus de soi, et qu’une des raisons en serait la crise de la luter civique traditionnelle (surtout celle relative à la communauté de l’état-nation), elle-même moins bien inculquée et transmise par les instances de socialisation.

Qu’en est-il réellement ? La réponse n’est pas simple parce que le diagnostic dépend en partie de ce que l’on met premier boy cassais I parapha 10, 2009 27 pages violence dans les quartiers ou dans es établissements confondues, et victimes de l’ affaiblissement général des exactement sous le terme de citoyenneté, concept riche mais complexe, qu’on confond trop souvent aujourd’hui avec celui de civil civilité, confusion qui peut être source de déconvenues .

Sans vouloir analyser les manifestations et les causes d’une « crise de la citoyenneté » par ailleurs polymorphe, il s’agira ici plus simplement de rappeler tout d’abord les définitions des deux réalités, et notamment les diverses dimensions de la culture citoyenne (l).

On analysera ensuite combien ce principe régulateur apparaît plus que jamais nécessaire dans le monde moderne, y compris pour redémarrer l’école dans sa fonction fondamentale de socialisation des jeunes élèves, dans leur vie scolaire immédiate et dans leur devenir de futurs citoyens à plus long terme (Il) – La citoyenneté et la civilité , comme cultures dont l’intériorisation ne va pas de soi . Il s’agit d’abord de lever certains amalgames.

Alors que les inciviles relèvent de troubles de la société civile, la citoyenneté appartient, elle, au champ politique et juridique. D’autre part, même si à un moment donné, la citoyenneté constitue un statut juridique bien défini, elle ne cesse de subir nombre de transformations historiques dans ses diverses dimensions et acquiert par là un fondement culturel au sens sociologique du terme, au même titre que la civilité. A- La culture citoyenne, une réalité multimillionnaires.

Les auteurs s’accordent à analyser la citoyenneté selon trois dimensions : c’est d’abord un idéal, c’est à dire des valeurs mobilisatrices; c’est ensuite un ensemble articulé de normes police-juridiques, c’est à dire de droits et de devoirs qui se légitiment les uns les autres et sont garantis par le pouvoir politique, sachant que celui-ci s’exerce encore pour l’essentiel dans le cadre de I pouvoir politique, sachant que celui-ci s’exerce encore pour l’essentiel dans le cadre de l’état-nation; c’est enfin un certain nombre de pratiques effectives des citoyens pour participer activement à l’animation de la vie collective dans a Cité. Valeurs, normes et conduites sociales effectives : voilà bien les éléments d’une culture au sens sociologique du terme, qui n’ rien de « naturel », qui est au contraire variable selon les lieux et les époques, et apparaît donc comme un « construit » historique qui devra en conséquence être acquis et transmis pour survivre et se développer. Ainsi, la citoyenneté est-elle un idéal universel qui serait par là inné dans tout homme ?

Certes non, si on rappelle que la démocratie avec laquelle elle est en étroite relation n’est généralisée ni dans l’espace aujourd’hui (moins de la taie des états du monde actuel), ni dans le temps. En effet, elle a connu des éclipses parfois très longues (plus de mille ans entre son « invention » par la gerce antique et sa redécouverte à partir de la Renaissance en européen ) ou particulièrement dramatiques (le « retour à la barbarie » par les fascisme et totalitarismes de l’entre-deux guerre au examen siècle). Cet idéal a aussi connu de profondes transformations : la démocratie des Cités grecques antiques était directe , mais comportait une minorité de citoyens; quant aux nouvelles démocraties nées au suivisme siècle (aux états-Unis d’marquée en 1776 ou en

France en 1789), elles sont représentatives, organisées dans le cadre d’états-nations, mais elles connaîtront un élargissement continuel des droits civils, politiques et sociaux des citoyens (garanties judiciaires aux sociaux des citoyens (garanties judiciaires aux personnes, établissement progressif du suffrage universel, mise en place d’un état -Providence). Mais au-delà de ces avatars historiques, on peut dégager quelques grands principes communs, qu’on peut qualifier de valeurs citoyennes. Les valeurs citoyennes. Il s’agit d’abord d’une éthique de l’intérêt général (désigné aussi comme souci d’un bien commun ou comme recherche d’un optimum social ) par l’organisation d’un espace public commun aux concitoyens (la ères-publics, la chose publique) qui peut se concevoir à différents niveaux : local, national, mondial…. Cet espace public est créé par le rassemblement libre des hommes (et femmes) auquel ils participent dans une égalité de droits.

Cette conception du corps politique comme association d’hommes libres n’ rien de « naturel » et les conceptions contractualisées du lien politique sont modernes (« le Contrat social » de J. J. Rousseur date de 1 762) et se sont imposées souvent contre de fortes résistances : les révolutions politiques modernes, comme celle de 1789 par exemple, sont souvent accompagnées de guerres civiles. Encore aujourd’hui, cette construction volontaire d’un « ordre organisé » de la société et d’un bien commun est récusé par la pensée économique lutta-libérale, « canadienne », qui lui oppose un « ordre naturel, inintelligent », celui de ‘lia main invisible » du marché. Ensuite, cet espace public citoyen a une dimension spécifique : il est égalitaire.

Et c’est cette égalité de droits et de dignité (article 1 des Déclarations de 1789 ou de 1 948) ui soude cette commun dignité (article I des Déclarations de 1 789 ou de 1948) qui soude cette communauté de concitoyens: le symbole moderne en est le suffrage universel, avec son principe « un homme = une voix » , qui est en rupture avec les autres types de liens sociaux, généralement inégalitaires (en économie marchande, c’est le principe « un franc-une voix », comme le dit. P. Faitouts; de même, pour le lien communautaire, les groupes sociaux dont les individus sont membres ne sont en général pas égaux en dignité, notamment pour les « minorités », souvent socialement disqualifiées). Un ensemble de normes concrètes, concernant les droits et les devoirs.

Cet ensemble de valeurs citoyennes (égalité, Liberté et aussi Responsabilité, qui apparaît comme la contrepartie nécessaire de la liberté) va alors s’incarner dans un ensemble de normes concrètes qui concernent les droits et les devoirs des citoyens, articulés les uns aux autres pour former un statut juridiction-politique garanti pour l’essentiel dans le cadre d’un état-nation. A ce titre, il est lui-aussi variable selon les époques et les pays. Il faut rappeler ici la célèbre classification de T. H. Maréchal (1950) qui distingue es droits civils (comme la liberté de conscience et de pensée, le droit à un procès équitable, le droit de propriété… , les droits politiques (droits de participer l’élection des dirigeants politiques sur la base d’un suffrage universel et égal, droit d’être candidat à l’éligibilité aux fonctions politiques, droit de concourir pour les emplois publics) et enfin les droits souci-économiques (droit de se syndiquer, droit au travail, à la santé, à l’éducation. ) : il faudra en effet a (droit de se syndiquer, droit au travail, à la santé, l’éducation. ) : il faudra en effet attendre en général le examen siècle pour voir les états occidentaux mettre en ouvre ces derniers dans le cadre de l’état-Providence (ou mieux nommé, l’état social). Ceci a permis en particulier d’intégrer les couches populaires, ces « classes laborieuses » qui, « campant aux portes de la Cité », étaient alors perçues comme « classes dangereuses ».

Mais on sait aussi que le maintien et l’extension de ces droits sociaux restent fragiles, sans cesse contestés par les courants libéraux, au sens économique du terme. En résumé, on voit comment la citoyenneté apparaît comme un principe d’inclusion qui intègre dans la même unité politique, la nation démocratique, l’ensemble des citoyens, ma gré et au-delà de leurs différences de race, de religion, de profession, d’âge ou de région, réunis dans une même « communauté de citoyens » (D. Scraper) à horizon universel (on parle aussi en ce sens d’homme « abstrait », sans identité autre que celle d’homme dans sa condition humaine universelle).

Cette appartenance et cette participation citoyennes sont alors source d’identité collective, sous la forme d’un sentiment national de solidarité capable de transcender les intérêts particuliers et les identités spécifiques : par là, il permet de réguler les inégalités et conflits internes à un espace souci-politique de large dimension comme la nation (ce qui peut aller jusqu’ sacrifice suprême -« mourir pour la Patrie »- en cas de menace extérieure, comme l’ont montré les « Patriotes » de 1792 à avala, les « Poilus » de 1914-1918 ou les Résistants français en 1940-44 Un ensemble 1792 à avala, les « Poilus » de 1914-1918 ou les Résistants français en 1940-44 Un ensemble de « pratiques citoyennes ». En troisième lieu, la citoyenneté recouvre aussi un ensemble de « pratiques citoyennes », notamment de participation à la vie publique de la Cité, que ce soit acclament, nationalisent ou même dans l’espace mondial.

Cette participation peut prendre des formes « conventionnelles », comme la participation aux élections ordonnancées par les gouvernements, ou « non conventionnelles », dans le cadre d’actions collectives autonomes ( protestations publiques par voie de pétition ou manifestations ) ou d’adhésion à des associations vocation locale (associations de quartiers), sociale (type « Secours populaire » ou « restes du cour »), souci- professionnelle (confédérations de syndicats de salariés) ou internationale (agrémentée, amnésie International,.. ). Ces pratiques actives de participation à la vie collective, l’initiative des citoyens, sont aussi parfois appelées « citoyenneté par le bas » ( elle est particulièrement développée dans les pays angle-saxos comme le notait déjà autocritique dans La démocratie en marquée ) par différence avec une « citoyenneté par le haut », plus « passive » car instituée par les dirigeants, comme l’illustre l’exemple du chancelier biaisera organisant les assurances sociales pour les travailleurs du riche allemand à la fin du sixième siècle.

De façon générale, on désigne par civisme l’ensemble des attitudes marquées par l’attachement et l’engagement des individus aux principes de la citoyenneté, notamment dans leur versant « devoirs et responsabilités » envers la vie collective (on parle aussi d’esprit ci dans leur versant « devoirs et responsabilités’ envers la vie collective (on parle aussi d’esprit civique). B- inciviles vertus civilité ? Une nouvelle thématique est souvent évoquée, plus ou moins légitimement, à ce propos : la montée des inciviles auxquelles les médias et les pouvoirs publics veulent opposer le remède de la prévention, à côté de celui de la répression, fondée notamment sur un renforcement du elle de l’école à travers « l’éducation à la citoyenneté ». Face à cette nouvelle « croisade » contre les « sauvageons », il faut d’abord réaffirmer qu’il y a des amalgames sources de désillusions possibles.

En effet, si le phénomène de la délinquance est bien cerné par tous, cependant les « inciviles », comme on dit aujourd’hui, semblent l’être moins : le mot inciviles (du latin incivils) est certes intégré au vocabulaire français depuis le suivisme siècle. Cependant, il n’est devenu une notion criminologue et sociologique précise que depuis peu, produite d’abord par a recherche nord-américaine puis importée/adaptée en européen: selon S. Roche, il s’agit du non respect des règles de la vie commune dans les lieux publics, avec des actes comme les gestes obscènes, les insultes, les menaces et les dégradations qui sont le lot quotidien des grandes villes et qui sont source, avec la délinquance, de la montée d’un sentiment d’insécurité.

Ce sont des « désordres civils » qui troublent l’ordre en public et sont la négation de la civilité: celle-ci est alors définie comme attachement des individus à un ensemble de codes et de normes du « vivre ensemble u quotidien » dans l’espace public, qui permettent en conséquence des rapports de c ensemble au quotidien » dans l’espace public, qui permettent en conséquence des rapports de cohabitation pacifique et confiante. On peut noter que si cela commence déjà certainement par le respect d’un code minimal de politesse dans les interactions publiques par lequel on reconnaît l’existence des autres et de leurs droits légitimes (comme par exemple le droit à ne pas être bousculé ou enfumé dans les transports en commun), cependant, les inciviles vont plus loin que la simple impolitesse : elle encreront surtout les « petites violences » aux biens ou aux personnes qui, bien que juridiquement sanctionnées, ne peuvent faire l’objet d’un recours effectif aux autorités officielles ( police et justice), sauf à mettre un gendarme derrière chaque personne.