33 focalisation point de vue
fiche de Mme RÉALINI – professeur de lettres au lycée Descartes – 78180 la FOCALISATION On appelle focalisation (ou point de vue) l’angle d’attaque sous lequel la situation et les personnages sont vus. Pour employer une comparaison imagée et actuelle, si l’on plaçait une caméra qui enregistre le son et l’image dans le récit, on peut dire que selon la place où l’auteur choisit de mettre sa caméra, la façon dont l’action sera « vue et entendue » va être dif peut placer sa camé focalisation externe) , l’implanter [on dira q tête de l’un des OF4 p g onnages ra, hein ?
D] dans la ersonnages ( — focalisation interne) ; ou encore faire fonctionner des micro-caméras dans la tête de tous els personnages à la fois, et faire des aller-retours dans le temps ( — focalisation zéro = il ny a pas UNE caméra, mais plusieurs). On distingue trois points de vue (qui peuvent d’ailleurs alterner dans un même texte, au gré des paragraphes, ou des intensions/objectifs de l’auteur… ) : 1 / la focalisation EXTERNE (ou « point de vue externe ») Cest la « vision du dehors », tous les personnages sont considérés de l’extérieur.
Rien ne permet de connaître leur histoire, leurs pensées, leurs entiments, sauf s’ils les expriment, comme au théâtre. Tout semble vu par un spectateur de ce qui se passe ; il rapporte ce qu’il entend (paroles échangées) et ce qu’il voit (gestes, mimiques, etc… ) mais n’a aucun accès à la conscience des personnages. Le narrateur est donc « inférieur » à ses personnages, car il en sait moins qu’eux. Cest un point de vue objectif, mais également énigmatique, qui intrigue le lecteur ; il et donc assez souvent employé pour les débuts de roman.
C’est le point de vue les plus fréquent des reportages, textes journalistiques, d’information, etc… / la focalisation INTERNE (ou « point de vue interne ») On l’appelle aussi la « vision avec », car tout est vu à travers UN des personnages, qui participe aux faits. Cest un point de vue totalement subjectif, dans la mesure où tout est raconté à travers la perception et l’interprétation d’un « témoin », qui, certes, rapporte ce qu’il voit et ce qu’il entend, mais y mêle également ses pensées, ses sentiments, voire ses interprétations.
Ce point de vue favorise l’identification du lecteur à ce personnage, et tente de reproduire le monologue intérieur, le déroulement de la pensée e qn, et qui rend compte de sa perception limitée (et parfois erronée) de la réalité. Il est néanmoins difficile à tenir tout au long d’un roman car son champ est très restreint : on ne voit les autres personnages qu’à travers le sujet-témoin, et jamais objectivement.
D’autre part, il peut y avoir fusion ou ambigüité entre les commentaires ou réflexio 2 avoir fusion ou ambigu’lté entre les commentaires ou réflexions du narrateur, et ceux de sujet-témoin. Au style/discours indirect libre, par exemple, on ne sait plus avec netteté « qui parle » 3 / la focalisation zéro (ou point de vue omniscient) On l’appelle encore « vision par-dessus », ou ‘Vision de Dieu » out est vu, entendu et rapporté grâce au narrateur, qui sait tout sur tout le monde ‘l relate les faits et gestes de chacun, les paroles prononcées, mais aussi les pensées et les sentiments de tous les personnages.
Le narrateur pénètre dans toutes les consciences, rien ne lui est caché ; il peut se déplacer dans l’espace (il est capable de raconter ce qui se passe au meme moment dans des lieux différents), ou de se déplacer dans le temps (il peut révéler le passé des personnages, laisser entrevoir leur avenir). Le narrateur st don « supérieur’ ? tous ses personnages, il sait tout. L’intérêt dans un roman, c’est une « polyphonie » de points de vue, grâce à laquelle on peut savoir ce que pensent ou ressentent plusieurs personnages, quelles sont leurs intentions.
Le roman utilise beaucoup cette focalisation zéro, propre à créer une illusion réaliste particulièrement forte. Cest aussi le point de vue de l’historien informé, apparemment objectif, mais qui a pour avanta e de raconter le passé, et de 3 informé, apparemment objectif, mais qui a pour avantage de raconter le passé, et de savoir comment les faits qu’il aconte se sont terminés. Donc il peut choisir de dire telle ou telle chose, insister sur ce qui est important, passer sous silence les événements secondaires.
Tout répond à une intention précise chez lui, rien n’est « neutre ». Il opère des choix. Quand vous repérez un choix de focalisation, non seulement vous devez relever ce qui cautionne votre opinion ( écrivez : « Nous avons ici un point de vue interne parce que . et donnez les raisons, les preuves que vous avez bel et bien raison) ; mais ne perdez pas de vue les intentions, les objectifs de l’auteur, donc expliquez aussi pour quelle raison l a choisi de rapporter les faits sous un tel point de vue, ce que cela change (apporte/enlève) par rapport à un autre point de vue.
L’analyse de texte ne consiste pas uniquement à décrire le mode de fonctionnement du texte ( = dire quel est le point de vue choisi dans tel S par exemple ) cest le QUOI ? – mais rappelez-vous que c’est aussi un texte argumentatif, vous devez prouver vos dires, donc une ou des citations doivent obligatoirement illustrer votre propos) c’est le COMMENT ? – et l’on attend enfin de vous une réflexion sur le but de l’auteur et l’effet recherché sur le lecteur O C’est le POURQ