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Contexte J’effectue mon stage dans un service de Flnstitut Départemental de l’Enfance et de « Adolescence (IDEA) qui dépend du Conseil Général. Ce service se nomme Service d’Accueil d’EvaIuation et d’Orientation (SAEO). Il se situe à Elne dans un mas reculé. C’est un internat qui accueille jusqu’à 7 jeunes. Le SAEO est un service récent (ouverture mars 2005). Il a la particularité d’accueillir des grands adolescents (16 18 ans) en difficulté et de leur proposer un fonctionnement autonome, familial et moins contraignant que certaines institutions.
Le SAEO au travers de l’I DEA s’inscrit dans une obligation ublique, léguée par l’Etat au Département, de prendre en charge la protection des mi suite à une Ordonna par le juge des enfan Le quotidienne jusqu’? La mission principale or 12 jeunes sont placés oire (OPP) effectuée gne dans leur vie on des mineurs qui sont confiés par le juge. Il faut alors veiller aire respecter les conditions de mise en placement.
Mais aussi, il faut surveiller que les activités, les fréquentations, le mode de vie du jeune ne lui soient pas néfastes mais propices a son épanouissement. L’objectif du service, au-delà de cette mission de protection, st de développer leur autonomie et la recherche d’un objectif professionnel. Le constat est que ces jeunes ont mis en échec toutes les institutions antérieures. Ils n’ont aucune formation en cours et peu de projet professionnel.
Problématique Nous distinguons deux types de réseaux construits et actifs : celui qui concer concerne le placement du jeune et celui qui prend en compte le niveau professionnel du jeune. Pour le placement, les partenaires sont l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), le juge pour enfant et la protection Judlciaire de la Jeunesse (PJ). Ces enfants sont confiés par le juge au Conseil Général et, ar conséquent, à l’Aide Sociale à PEnfance. L’ASE a en charge le dossier du jeune car elle le suit durant tout son placement et dans chaque institution où passe le mineur.
Au niveau professionnel, le partenariat est très actif. Notamment des chantiers rémunérés sont proposés par les mairies partenaires du service. Ces chantiers permettent alors de faire travailler les jeunes et de les éduquer au travail en étant rémunérés. D’autres partenaires tels que la Maison Locale Jeunesse (ML]), différentes écoles (CEMEA, FRA, GRETA), voire quelques patrons travaillent avec les jeunes. Toutefois, hormis ces deux champs d’actions, aucun partenariat n’est construit.
Le développement personnel pour des jeunes en carence affective passe aussi par rouverture sur l’extérieur, par la création de nouveaux espaces sociaux, par la découverte d’autres cultures. Notre problématique va s’axer sur ce thème. Durant la semaine les jeunes occupent leur temps libre en restant sur le mas. La majorité du temps, ils s’embêtent ce qui peut conduire à des comportements déviants (usage de cannabis, tension entre jeunes, etc. ).
Pour les week-ends, les activités sont essentiellement le cinéma, ast-food, karting, bowling, sortie au Perthus. Et, lorsque les jeunes partent en quartiers libres, c’est pour retrouver des amis qui sont ou qui ont été placés en institutions. Donc, il apparaît réellement un manque sur ce te 12 ou qui ont été placés en institutions. Donc, il apparaît réellement un manque sur ce temps libre afin qu’il rencontre d’autres personnes, qu’ils vivent de nouvelles expériences, qu’ils s’éprouvent dans des milieux différents.
L’objectif est alors de créer un partenariat au niveau d’une prise en charge dans des associations culturelles où le jeune pourrait encontrer d’autres personnes, vivre de nouvelles expériences et surtout s’épanouir. Comment créer un partenariat vers des structures extérieures tout en permettant un accueil sécurisant et adapté à ces jeunes ? Théories 3. 1 Définition du partenariat D’après les apports théoriques, nous pouvons dégager une définition du partenariat articulée autour de 3 notions : 1 .
La multitude des compétences diverses est une richesse pour l’usager. Le partenariat sert à ce que « une même personne puisse bénéficier de services différents selon ses besoins. Cest « une recherche pragmatique d’efficacité par le décloisonnement nstitutionnel et la mobilisation d’une pluralité d’acteurs et de ressources »1 « L’intervention collective en réseau, quant à elle, permet l’appropriation collective et la résolution, par différents acteurs, des questions sociales sur un territoire. ?2 2. Un travail en coopération, non hiérarchique est davantage constructif. Le partenariat « c’est la fin du modèle hiérarchique au profit d’un mode de coopération tous azimut, contrôlable a posteriori P. « Le réseau, tout comme le partenariat, se fonde sur un respect et une connaissance mutuelle des contributions et des partis impliqués dans un rapport d’interdépendance. ??3 Dans ce même ouvrage, cette notion de travail en collaboration est marquée comme un avantage : « À comme 19 même ouvrage, cette notion de travail en collaboration est marquée comme un avantage : « À commencer par la relance d’une solidarité entre intervenants qui privilégie la synergie et la coopération sur les relations vertlcales (qui segmentent en autant de services concurrentiels) et les relations horizontales (qui instaurent des domaines réservés) 3.
Une autre notion est la possibilité pour les professionnels de créer, expérimenter, proposer de nouvelles formes de prises en harge moins institutionnelles. Dans « Travailler en reseau », Philippe Dumoulin explique que le réseau apporte « un autre bénéfice pour les professionnels : des souplesses, des marges d’autonomie et d’initiative ainsi que des opportunités d’innovation. Quant à l’usager, il se trouve propulsé au centre de l’action « L’idée d’une organisation sociale où s’exercent, partiellement et le plus souvent indépendamment de la hiérarchie, des pouvoirs.
Travailler en réseau, c’est aussi apporter de la flexibilité à la base dans la prise de responsabilités et d’initiatives par les acteurs sur e terrain, certes paradoxalement encouragées par la hiérarchie, mais non programmées par elle. » 3. 2 La place de l’usager au sein d’un partenariat Ce travail collectif dot être en adéquation avec l’opération suivante « 1 41=3 » car il apporte une valeur ajoutée à l’usager4. Au niveau historique, LOUBAT mentionne que le partenariat se traduit par le passage d’« une culture des murs vers une culture de la personne P.
DUMOULIN reprend que « l’intervenant fait ici le pari que construire un collectif porteur et activateur de ressources multiples, permettra aux problématiques individuelles d’être ieux prises en compte, à la fois par I 2 mieux prises en compte, à la fois par l’aide apportée, mais aussi par la capacité de ce collectif à imaginer de nouvelles formes de résolution, au plan préventif, comme curatif Le but du réseau est de faire du lien, de proposer du lien, même si le terme de « lien » peut créer de l’ambigu-lté renvoyant au risque de maintenir dans une dépendance les uns par rapport aux autres.
Pour éviter cette ambigüité, il faut proposer de la diversité en se mettant ensemble au travail, dans l’intérêt des familles. 3. 3 Création du partenariat Nous présenterons un travail effectué dans un premier temps sans le partenaire puis par la suite avec le partenaire. un travall sans le partenaire Ces étapes sont extraites de www. tanmia. ma/lMG/pdf/ Etape 1 : Analyse de la situation actuelle Dans cette étape il faut évaluer, mener un diagnostic global et collecter les informations nécessaires afin d’identifier les problèmes.
Cette étape permet de darrêter sur les problèmes et les besoins du bénéficiaire, de classer les problèmes et les difficultés rencontrés par ordre de priorité, d’envisager les solutions posslbles, de réfléchir sur les ressources locales qui euvent être mobilisées. Dans « L’usager sait-il ce qui est bien pour lui ? »5, l’éducateur est perçu comme un expert d’évaluation : « les professionnels ont été formés à identifier les manques des usagers auxquels il fallait répondre et les déficiences qu’il fallait combler ».
Etape 2 : Identifier les défis à relever et les opportunités à saisir Cette étape permet de déterminer clairement son positionnement par rapport au contexte de son intervention. pour cela le servlce doit d PAGF s 9 clairement son positionnement par rapport au contexte de son intervention. Pour cela le service doit dans un premier temps déterminer les défis à relever puis dans un second temps dessiner une carter des partenaires pour voir les possibilités qui peuvent être exploités L’association ne doit pas uniquement se contenter des partenaires déjà existant mais égaiement envisager des partenaires potentiels. ?tape 3 : Hiérarchiser les objectifs du partenariat Pour ce faire, rassociation doit revenir sur les défis et les opportunités identifiés dans la seconde étape, transformer chaque défi en objectif spécifique pour la construction du partenariat. Etape 4 : Elaborer un plan d’action Cette étape consiste à décliner chaque objectif spécifique en un ensemble de programmes ou projets à entreprendre. Ces derniers consistent à élaborer le plan d’action de l’association. Il est important que le plan d’action dépasse une année. Ceci permettra d’avoir une vision globale et de bien évaluer son projet de construction de partenariat.
Etape 5 : Choisir les partenaires Une association devra alors décider avec quels organismes elle travaillera pour atteindre les objectifs. Elle fait également le bilan sur les relations de partenariat existantes afin de décider de leur évolution future. Etape 6 : Déterminer la manière d’aborder les partenaires En général, c’est à l’association de prendre l’initiative de contacter les partenaires. En abordant un partenaire, il est important que l’association exprime clairement ce qu’elle attend de lui et ce qu’elle lui apportera.
Dans une discussion de partenariat, l’association doit privilégier l’intérêt commun, tout en étant conscient de l’impact de la relation sur PAGF 19 privilégier l’intérêt commun, tout en étant conscient de l’impact de la relation sur son devenir en tant qu’institution. Etape 7 : Choisir une équipe de prise de contact ne fois que les partenaires sont choisis, l’association devra désigner une équipe de prise de contact. L’une des clés de la réussite est de choisir une équipe adéquate en fonction de la catégorie du partenaire (profil, nature du sujet, capacité de négociation, etc. Le travail effectué avec le partenaire6 : Les onze étapes de la création d’un partenariat : 1. Une VISION commune de l’avenir. A ce sujet, Michel CHAUVIERE dans « Le travail social dans l’actlon publique » précise « que les uns et les autres agissent en partenariat ou en concurrents, le travail social garde une finalité ?thique qu’ils partagent tous en même temps qu’il est le produit de leurs interactions. » (p. 38) 2. Des OBJECTIFS clairs, des réalisations mesurables, éclairant la vision. 3. Un RASSEMBLEMENT de participants intéressés, impliqués, représentatifs, compétents et efficaces.
D’ailleurs, dans « Instaurer la relation de service »,J. R. LOUBAT précise que la « jonctlon entre professionnels et association n’est jamais évidente car, même si valeur commune, rôle logique et enjeu sont différents, une association est au service d’une cause et un professionnel dans une logique de fonctionnement technique. p. 28) 4. un ENGAGEMENT à travailler ensemble. Dans « Instaurer la relation de service » de J. R. LOUBAT, cette perspective, d’être le plus franc possible dans un partenariat, est avancée comme étant essentielle. « Beaucoup de relations difficiles sont liées à une position floue dans le partenarlat.
Il faut clarifier sa position au sein du partenaria 7 2 liées à une position floue dans le partenariat. Il faut clarifier sa position au sein du partenariat, c’est identifier de façon singulière et rendre possible un échange. » D’allleurs Éllsabeth VIDALENC, chercheur en sociologie, souligne ne contradiction :« pour faire avancer une situation, le travailleur social doit la faire connaître, en même temps, il est soumis à un devoir de discrétion vis à vis de la personne en difficulté « 7. 5. Un PLAN D’ACTION, étape par étape, avec les buts, les moyens d’actions, les écueils possibles. . Une REPARTITION des rôles et des responsabilités. 7. une COMMUNICATION CONTINUE, interne et externe. 8. Un BUDGET : quels sont les besoins et les sources de financement possibles ? 9. Une EVALIJATION régulière de la progression et de la réussite. IO. une REVISION toujours possible, ajustement du partenariat. 11. La CLOTURE et le bilan. » 3. 4 Animation et coordination du partenariat d’après « Travailler en réseau » de Philippe Dumoulin Une approche collective devra donc combattre d’entrée les représentations négatives des différents acteurs.
La conscience préalable de ces mécanismes défensifs amènera l’intervenant qui souhaite mettre en œuvre une action collective à : travailler à déconstruire ses propres représentations négatives, parfois non conscientisées ; apprendre à développer un discours positif et valorisant sur l’ensemble des acteurs ; apprendre à tenir un discours de réalité de l’espace qui peut être ccupe par l’action collective, entre « tout est possible » et « rien n’est possible » ; tenir compte, au-delà du discours dominant sur le partenariat, du déficit de pratique réelle de coopération entre les différents seNices et les acteurs, à Péchel 9 déficit de pratique réelle de coopération entre les différents services et les acteurs, à Féchelon d’un territoire ; conduire une évaluation plurielle. Les partenaires d’un réseau ont besoin d’un médiateur capable d’accompagner leurs relations avec les autres acteurs du réseau. Les institutionnels appartiennent à des réseaux au sein desquels ls participent à des négociations, à des actions communes. La présence d’un tiers est nécessaire pour accompagner ces liens vers le respect de la parole et de l’action de l’autre dans la société. » Analyse Ces éléments m’ont incité à mettre en place concrètement un partenariat.
Trois thèmes ont alors plus particulièrement centré mon attention durant ce travail : Garder un rapport de coopération Nous avons étudié cette notion de travailler sur un même pied d’égalité avec le partenaire. Sur le terrain, cela s’est traduit par un discours basé sur l’échange direct et franc. En effet, il a fallu dans n premier temps présenter ma structure et, en quelque sorte, sortir « des murs Les représentations d’un foyer de jeunes ont pu alors être travaillées et modifiées. A l’inverse, la présentation de leur assoclation a permis de clarifier si nous avions « une vison commune » à partager. Ce qui est la base pour créer un partenariat et qui n’est pas si évident que cela peut paraitre.
Car, une association peut très bien définir ses objectifs comme étant la socialisation et, en fait, avoir une application complètement différente basée sur la compétition, la concurrence (notamment pour les associations sportives). Aussi, les difficultés sont de poser les limites sur les informations pouvant être partagées et celle ne concernant que le service et savoir les informations pouvant être partagées et celle ne concernant que le service et savoir parler des jeunes sans les stigmatiser ni déformer leurs réelles capacités. J’al alors expliqué que ces jeunes ont du mal à se projeter, à être réguliers, à aller vers l’autre, à rentrer dans un groupe de part leur difficulté et leur manque affectif.
L’enjeu est primordial ? ce niveau car il apparaît souvent que les jeunes sont amenés dans des structures où les éducateurs ne les ont pas présentés ar peur que la structure ne les refuse. Donc, avoir un rapport horizontal, en coopération, sert à échanger des informations basées sur un discours le plus franc afin d’être au clair sur la réalité de ce futur partenariat. L’usager au centre des préoccupations et des décisions D’après les éléments théoriques cités, la création d’un partenariat s’effectue pour l’usager et, par conséquent, en prenant en compte son profil. Donc, chaque élément travaillé avec le partenaire est ? associer avec les caractéristiques et les besoins du jeune.
En effet, le partenariat n’a pas de sens si, au final, le jeune a la même prise n charge que les autres. Une difficulté est apparue alors à faire concilier le fonctionnement normal de l’association tout en incorporant les jeunes, notamment en termes d’assiduité au cours et d’autonomie laissée aux jeunes. Des solutions ont été envisagées comme la possibilité d’effectuer des initiations et aussi l’éventualité d’avoir un éducateur qui participe à l’atelier. Le budget est aussi à lier à l’usager. Nous avons convenu alors un paiement par atelier sous la forme d’une carte pour l’ensemble des jeunes et non selon une cotisation annuelle comme cela est prévu normalement. Enfin, un o