1ere meditatation descartes

essay B

Projet et méthode pour y parvenir : glet 2 Le projet des Méditations : SI SI Je veux découvrir ce qui est certain, et s’il y a quelque chose de certain. Le problème de Descartes : le fondement des connaissances. Descartes s’est proposé de s’assurer de la validité de toutes les connaissances qu’il a acquises. Il trouve en effet que l’école transmet des connaissances, certes, mais sur un mode dogmatique. Ainsi, il se propose d’examiner à quel titre cette connaissance en est une. Il s’agit de trouver un fondement de la connaissance autre que celui de l’autorité des professeurs (il s’oppose donc à toute autorité).

SI Il s’agit de se plac commence à philoso La méthode : le dou 52 A cette fin, je dois qui ne sont pas entiè omme qui cr Orso S »ige to es des choses bitables aussi prudemment que celles qui sont enti rement fausses. -Pourquoi partir de rien? Afin de n’admettre dans son système aucune proposition dont on n’ait préalablement montré qu’elle y trouve sa place, et de déterminer lesquelles, de ses anciennes opinions, valent ou non d’être réintégrées. C’est le doute qui va permettre la discriminatlon entre elles; le doute est donc son critère pour le rejet des croyances. -C’est un doute hyperbolique

Cest un doute excessif, en ce qu’il rejette le douteux comme faux (hyperbole : procédé qui consiste à exagérer une expression pour produire une forte impression) Cest une expérience intellectuelle qui consiste à accroître constamment le doute en exigeant une certitude absolue, qui ne soit surtout pas fondée sur l’accord avec les autres Mais Descartes ne doute pas pour douter : ce doute se justifie dans la fin qu’il vise : la découverte d’une certitude (le doute sans concession va permettre de trouver une vérité indubitable); c’est donc la méthode que se donne Descartes pour la recherche de la vérité.

Descartes avait-il besoin du doute, càd, des arguments sceptiques? Pour lui, le doute apparaissait comme la seule façon de se débarrasser de ses vieux préjugés : la décision de douter ne peut se maintenir sans les arguments sceptiques. Au début, il est facile de décider de révoquer ses opinions; mais, sa résolution ne sera vraiment effective que quand il aura trouvé des raisons de douter de ses croyances.

Cest sa décision initiale qui commande donc le recours aux arguments sceptiques, au doute 52 Pour cela, je n’ai pas besoin d’examiner toutes mes croyances individuellement, mais seulement les principes de base sur esquels elles reposent. Descartes va ainsi pouvoir rejeter tous les membres d’une classe donnée de jugements, s’il trouve des raisons de douter d’un principe qui leur est commun (sinon, le doute irait à l’infini) Chaque fois, il considère un principe, le critique, en propose une version nouvelle issue de sa critique, puis scrute le principe révisé pour en discerner les faiblesses, etc.

Ce doute hyperbolique va prendre trois formes qui se retrouvent toutes autour de la position sceptique concernant les sens (mais il doute aussi de la raison, et des mathématiques) 0 la position sceptique concernant les sens (mais il doute aussi de la aison, et des mathématiques) Si Descartes va plus loin que le doute sceptique, c’est afin de montrer qu’il peut être réfuté. 3 : jusqu’à maintenant, tout ce que j’ai accepté comme le plus évident et certain, a été basé sur les sens. Descartes parle ici du point de vue de celui qui commence ? philosopher, qui croit spontanément que les sens sont dignes de confiance : est-ce que les propositions portant sur les sens sont fiables?

Il va donner trois raisons pour en douter : 1) les sens sont décevants (Zillusions des sens), 2) argument du rêve, 3) argument du malin génie – qui dépasse le scepticisme ar cette critique des sens, il veut déterminer dans quelle mesure les sens nous donnent la certitude; cf. le fait que le projet est de trouver s’il y a quelque chose de certain au monde : il cherche des raisons de douter de tout ce qui nous pousse à croire quelque chose La déception des sens. 3 Or, les sens m’ont parfois déçu; je ferais donc mieux de ne pas leur faire entièrement confiance. Argument : (1 ) si mes sens me déçoivent parfois, alors, il est possible que mes sens me déçoivent toujours (2) or, mes sens me déçoivent parfois (3) donc, il est possible que mes sens me déçoivent toujours Cest un argument typiquement sceptique : étant donné que nous faisons parfois des erreurs, nous ne pouvons éliminer la possibilité de nous tromper à chaque occasion de perception.

Descartes dit seulement qu’il est imprudent d’accepter sans discrimination tout ce que nous disent nos sens L’argument du rêve et de la folie ( 50 d’accepter sans discrimination tout ce que nous disent nos sens L’argument du rêve et de la folie (94) De manière à ne pas exclure la possibilité de trouver la certitude dans les sens, il cherche à déterminer sous quelles conditlons particulières les sens pourraient mériter notre entière confiance 4 Les perceptions arrivant dans des conditions d’observation pauvres (càd : quand l’objet est distant) sont suspectes, mais ne puis-je pas faire confiance aux perceptions arrivant dans des conditions favorables? (Exemple d’un morceau de papier dans mes mains quand je suis assis près du feu). L’argument du rêve comporte un sous-argument : l’argument de la folie : Descartes dlt que, au premier abord, il ne semble pas raisonnable de douter de ce dont je suis immédiatement conscient : ne serait- ce pas être fou?

Pourtant, même quand les conditions extérieures de la perception sont idéales, des erreurs peuvent surgir, si le sujet ercevant lui-même est déficient : ainsi, certains sont, même dans ces conditions idéales d’observation, trompés (les fous) D’où : le témoignage des sens peut encore être contesté, à partir des conditions internes au sujet percevant; d’où encore : le fait que l’erreur puisse proveni de la folie l’engage à suspecter toutes ses opinions tant qu’il n’aura pas établi qu’il n’est pas fou. Or, il se débarrasse tout à coup de la question, au lieu de se demander comment il pourrait établir cela (il déclare en effet qu’il serait insensé de se comparer aux fous auxquels il fait allusion). Comment alors peut-il se permettre d’assumer sans aucune preuve de n’être pas fou 0 fait allusion). Comment alors peut-il se permettre d’assumer sans aucune preuve de n’être pas fou?

Réponse : c’est que le fou est celui qui est dépourvu de raison, de jugement; donc : si Descartes commençait par s’abstenir de juger qu’il est lui-même raisonnable, il se condamnerait à ne pouvoir jamais rétablir sa confiance en sa propre capacité à accomplir sa tâche (puisque s’il devait douter de sa raison, il douterait de chaque raisonnement par lequel il tenterait de prouver son bon sens). Bref : à moins de se supposer sain d’esprit, Descartes ne eut conduire la recherche à laquelle il souhaite se consacrer 55 Non, car les mêmes perceptions arrivant dans des conditions idéales d’observation pourraient être indistinguables des rêves vifs.

Immédiatement après avoir récusé l’éventualité de sa propre folie, il note qu’il lui arrive de rêver (rêve = équivalent, non pathologique, de la folie : dans le rêve, la présence de données non véridiques est normale) Le fait du rêve fournit une raison de douter même des perceptions arrivant dans les meilleures conditions, et pour un sujet normal : on peut même douter de nos meilleures erceptions, celles qui apparaissent être les plus fiables, en montrant que certains rêves sont tellement réalistes, si apparemment authentiques, qu’ils sont, pendant qu’ils arrivent, indistinguables de l’expérience éveillée (les images du rêve ne se donnent pas elles-mêmes comme « images de rêve », si bien que la différence entre la veille et le rêve devient impossible à déterminer; donc : il n’y a peut-être que du rêve, càd, des illusions). L’idée est que p PAGF s 0 impossible à déterminer; donc : il n’y a peut être que du rêve, càd, des illusions).

L’idée est que pour savoir si on doit faire confiance à nos sens, on hoisit la situation représentative de la meilleure position qu’on peut avoir dans la connaissance des choses au sujet du monde extérieur; et s’il est impossible pour lui, dans cette condition, de savoir s’il est assis près du feu, alors, il sera impossible de connaître quelque chose du monde sur la base des sens dans d’autres situations. Or : il pense que pour connaître qu’il est assis près du feu, il doit savoir qu’il n’est pas en train de rêver qu’il est assis près du feu. Savoir qu’on ne rêve pas condition nécessaire pour connaître quelque chose au sujet du monde. Et, comme cette condition n’est pas remplie, il conclut qu’il ne onnaît rien du monde. 1 ) j’ai parfois eu des rêves vifs qualitativement semblables à mes meilleures perceptions (éveillées) (2) si (1), alors, je ne peux distinguer avec certitude entre mes meilleures perceptions et les rêves vifs (3) étant donné (2) et (1) je ne peux distinguer avec certitude entre mes meilleures perceptions et les rêves vifs (4) si (3) alors mes meilleures perceptions ne fournissent aucune certitude (5) même mes meilleures perceptions ne fournissent aucune certitude (de (3) et (4)) Donc : même quand ils fonctionnent au mieux, les sens ne peuvent donner accès à la certitude. Puisqu’il ny a pas de procédure fiable permettant d’atteindre la certitude quant à existence des objets physiques, il se tourne vers celle concernant les éléments dont les objets physiqu 6 0 objets physiques, il se tourne vers celle concernant les éléments dont les objets physiques sont composés. 56 à 8 Les images dans un rêve ne doivent-elles pas au moins être dérivées de quelque chose de réel? Les mathématlques sont- elles sûres, même dans les rêves?

Descartes suggère donc ensuite que même si nous ne pouvons être certains que nous sommes en train de percevoir la réalité, lutôt que d’avoir un rêve vif, nous pouvons au mains être sûrs que les images que nous avons dans nos rêves sont dérivées de la réalité (hypothèse contenant l’origine des rêves : leur contenu, bien qu’illusoire, doit être basé sur la réalité, et doit contenir quelque degré correspondant à la réalité). Ensuite, il dit que les Images du rêve n’ont pas besoin de correspondre à quelque chose de réel : il n’y a peut-être pas de monde du tout. peut être que je crois seulement qu’il y a des choses physiques, alors qu’il n’y a rien de tel. Et je ne peux pas savoir que c’est le cas, car, par hypothèse, toutes mes xpériences perceptives seraient exactement les mêmes.

Descartes concède ici que, alors que les nombreux objets variés que nous semblons percevoir dans les rêves peuvent n’avoir pas de contrepartie dans la réalité, on doit au moins admettre que certaines choses plus simples et plus universelles sont vraies (figure, place, etc. ) Le dieu trompeur et le malin génie (59 et 10) 9 et IO Non. Car peut-être un Dieu omnipotent m’a créé de telle sorte que j’hallucine le monde physique et me trompe, même en faisant des mathématiques. Si vous dites qu’un Dieu suprêmement bon ne me décevrait pas toujou 7 0 n faisant des mathématiques. Si vous dites qu’un Dieu suprêmement bon ne me décevrait pas toujours, ma réponse est que parfois, il permet la déception : alors, pourquoi pas toujours?

Si vous niez que fai été créé par un Dieu omnpotent, alors, je réponds que moins mon créateur était puissant, le plus sûrement je suis imparfait et donc toujours déçu. LE DIEU TROMPEUR Différence avec l’argument du rêve : celui-ci a laissé intacte l’hypothèse selon laquelle il y a un monde matériel (il est impossible de discerner avec certitude les objets réels de ceux qui sont rêvés- ce qui était en cause, c’était notre capacité ? istinguer entre les images et les objets matériels). Ici, il est donc présumé posslble, pour la première fois dans le texte qu’il n’existe aucun objet sensible : cette hypothèse a une portée métaphysique, car elle porte sur l’existence de la matière.

Cet argument dit que : -une divinité toute puissante peut avoir empli nos esprits d’idées auxquelles peut-être rien ne correspondo -Elle peut nous induire en erreur chaque fais que nous faisons des math (pour Descartes, les mathématiques ont à voir avec les choses simples; donc, si rien n’existe au monde, elles ne sont peut-être pas vrales) Bref : il met en doute les croyances qui échappent au rêve Signification : on pourrait être trompé même sur les choses les plus simples, car peut-être notre créateur nous a créé faillibles Ainsi, l’opinion commune selon laquelle il y a un Dieu procure ? Descartes de quoi mettre raisonnablement en doute jusqu’aux plus élémentaires des connaissances qu’il possède. SIO : l’esprit hum 8 0 raisonnablement en doute jusqu’aux plus élémentaires des connaissances qu’il possède. 10 : l’esprit humain est l’œuvre de Dieu tout puissant ou non – peut être défectueux (ce qu’il ne peut déterminer ici, puisque e sait pas si son esprit est dans le hasard, la nature, ou dans un être surnaturel),’ ce qui reste en suspens, c’est la question suivant laquelle la rationalité est possible ou non. Je n’ai rien trouvé dont je n’ai pas de raison de douter. Je peux donc douter de tout, sans absurdité, puisque j’ai trouvé des bonnes raisons pour cela S 1 là 13 Pour être sûr que je demeure fidèle à ma résolution de ne pas accepter comme vrai rien qui ne soit pas absolument certain, j’assumerai délibérément qu’un démon tout-puissant est continuellement en train de me tromper au sujet de l’existence u monde physique, incluant même mon propre corps. HYPOTHÈSE DU MALIN GÉNIE : ce n’est Plus une raison de douter : quel est son statut? la distinction malin génie et dieu trompeur : On le comprend en insistant sur sa différence avec le dieu trompeur : ce dernier est une hypothèse métaphysique qui appuie, pendant un court moment, le doute; mais, il n’empêche pas mes préjugés de revenir; donc : il Imagine un malin génie (« aussi rusé et trompeur que puissant ») Cette fiction intervient pour maintenir la décision de douter, pour permettre sa réalisation effective (car « on a beaucoup plus de aisons de croire que de en effet, bien que fortes, les raisons de douter sont légères à côté de l’inclination à croire. Si bien que, même si je comprends que je dois douter, je suis cep PAGF g 0 l’inclination à croire. Si bien que, même si je comprends que je dois douter, je suis cependant porté à affirmer ce qui n’est que probable.

Tous les arguments en faveur du doute (folie, rêve, hypothèse du dieu trompeur) sont impuissants à me faire douter de ce dont ils me convainquent de douter : – l’argument de la folie ne me fait pas douter du sensible – l’argument du rêve ne me fait pas douter réellement du sensible l’argument du dieu trompeur ne me fait pas douter réellement des mathématiques Le Malin Génie intervient pour me faire refuser mon assentiment au monde sensible comme aux vérités mathématiques (plus seulement raison de douter mais d’affirmer la fausseté). Pour réussir à douter même du probable, je feins donc de croire à l’existence d’un mauvais génie qui fausserait mes pensées. L’action du Malin Génie s’étend donc sur les choses sensibles, ce corps fait de mains, etc. , que je m’obstine à prendre pour mai.

En empêchant l’esprit de s’endormir en quelque confiance rompeuse, il tient en éveil son libre jugement… Argument Toute expérience (perception) dans un sujet dont une chose est la cause, pourrait être exactement dupliquée par Dieu ou par quelque malin génie tout pulssant. par conséquent, le sujet ne peut jamais être certain que la chose est en train de causer l’expérience, et donc, étant donnée la conception causale de la perception, sur laquelle tourne tout l’argument, ne peut jamais être certain d’être en train de percevoir la chose : L’objet perçu doit être une des causes de l’expérience du sujet percevant De cela, il suit que : (l) je peu