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Corrigé Jan Karski de Yannick Haenel Jan Karski de Yannick Haenel est un roman édité chez L’Infini Gallimard en septembre 2009( collection dirigée par Philippe Sollers qui se prétendait avant la polémique fin janvier l’ami de Claude Lanzmann, fauteur de Shoah, le documentaire sur l’Holocauste rediffusé sur Arte en janvier 2010). Salué par l’ensemble de la critique à sa sortie ( Lire La Croix du sept 2009, reparcourir http:mmagazine•littéraire, émission de la Grande Librairie sur la 5, le livre a reçu le Prix Interallié. A ce jour, 70 000 exemplaires ont été vendus.

Le livre est construit en trois parties comme l’indique l’auteur en préambule dans u et les paroles de Ka de son entretien ave la. Sni* to View nextggge un résumé du livre d monde paru aux Etat conte les images proviennent euxième est nage devant le ité en France en 2004( prochainement re dite chez Robert Laffont fin février 2010) et enfin le chapitre 3 comme le rappelle l’auteur est une fiction et se présente comme un long monologue dans lequel, l’écrivain reconnaît prêter des scenes, des pensées à Jan Karski qui relèvent de l’invention.

Nous nous proposons d’étudier dans une première partie une ourte biographie et un témoignage authentique de Karski sur son rôle dans [Histoire de la seconde guerre mondiale avant d’analyser les images des trains, des convois partant à l’hiver 1942 pour les camps de concentration, la plainte des hom Swipe to vlew next page hommes, des femmes et des enfants qui hantent la mémoire du personnage de roman pour étudier enfin la difficulté ressentie à transmettre un témoignage sur l’innommable du ghetto de Varsovie, la réalité à peine imaginable des camps, le caractère émouvant et pathétique de ce message,qui bien que fictif, a le érite de donner à réfléchir au lecteur sur l’univers inimaginable des camps mais aussi à propos des devoirs et les droits de la littérature notamment dans ses rapports à l’Histoire. I Biographie et témoignage de Jan Karski, points de vue sur l’homme par historiens,biographes différents sur l’histoire extraordinaire de cet homme rencontrant l’Histoire… La quatrième de couverture du roman résume une partie de l’intrigue du roman, son contexte historique et le caractère singulier du personnage central : « Varsovie, 1942. La Pologne est dévastée par les nazis et les Soviétiques. Jan Karski est un messager de la Résistance polonaise auprès du gouvernement en exil à Londres.

Il rencontre deux hommes qui le font entrer clandestinement dans le guetto, afin qu’il dise aux Alliés ce qu’il a vu, et qu’il les prévienne que les Juifs d’Europe sont en train d’être exterminés. Jan Karski traverse l’Europe en guerre, alerte les Anglais, et rencontre le président Roosevelt en Amérique. Trente – cinq ans plus tard, il raconte sa mission de l’époque dans Shoah, le grand film de Claude Lanzmann. Mais pourquoi les Alliés ont – ils laissé faire l’extermination des Juifs d’Europe ? Ce livre, avec les moyens du documentaire, puis de la fiction, raconte la vie de cet aventurier qui fut aussi un Juste. » Voilà ce que tou OF puis de la fiction, raconte la vie de cet aventurier qui fut aussi un Juste. » Voilà ce que tout lecteur peut entendre en lisant cette présentation.

Notons que fauteur prend beaucoup de soin à souligner le caractère fictif de cette troisième partie non seulement dans la Note en préambule mais aussi dans la quatrième de couverture : « Le chapitre 3 est une fiction » les scènes, les phrases que je prête à Jan Karski relèvent de l’invention « , « Ce livre … vec les moyens de la fiction raconte la » Rarement un écrivain aura pris autant de vie de cet aventurier… précautions par rapport à la réalité qu’il donne à lire entrainant aussi chez les lecteurs soit un sentiment de suspicion, soit au contraire le sentiment de pénétrer avec curloslté dans les coulisses de la fiction.

En tout cas, nul ne peut dire après lecture qu’il ait aimé le roman ou non,- c’est aussi son droit – qu’il n’a pas été averti. Rapides étapes de sa biographie ( Article de Marianne du 23 au 29 janvier 2010) Janvier 1939 : employé au ministère polonais des Affaires Etrangères Septembre 1939 il est fait prisonnier par les Soviétiques, puis remis aux mains des Allemands Novembre 1939 : il s’évade d’un transport de prisonniers et rejoint la résistance polonaise Eté 1942 : les leaders juifs de Varsovie le font pénétrer clandestinement dans le Ghetto afin qu’il puisse voir la situation de ses propres yeux et puisse témoigner auprès des alliés occidentaux.

Octobre 1942 : Il réussit à gagner Londres où il rencontre les représentants du gouvernement polonais en exil, les membres du cabinet britannique, des intellectuels notamment A PAGF 3 OF gouvernement polonais en exil, les membres du cabinet ritannique, des intellectuels, notamment Arthur Koestler et H. C Welles, et des personnalités juives. A tous, il fait son rapport sur la situation en Pologne et le sort tragique des juifs. Il est alors décidé de l’envoyer aux Etats – Unis afin qu’il rencontre les plus hautes instances de Washington. Il est reçu par le président Roosevelt en juillet 1943. 1944 :il publie aux Etats- unis son livre Histoire d’un Etat secret où il raconte ses missions. 978 : Claude Lanzmann le retrouve à Washington où il enseigne la science politique à l’université de Georgetown, et le convainc de témoigner pour le film qu’il prépare :Shoah. 985 : Dans Shoah, le film de Claude Lanzmann, il relate d’une façon bouleversante les requêtes des leaders juifs de Varsovie et décrit ses deux visites au Ghetto. 1994 : Il est fait citoyen d’honneur d’Israël Elevé à la dignité de Juste parmi les nations en 1982 : personne ayant risqué sa vie pour sauver des juifs. On retiendra de son parcours son témoignage de sa rencontre à Varsovie avec deux responsables juifs qui l’introduisirent dans le ghetto de Varsovie en octobre 1 942 et lui rendirent une visite possible d’un camp non identifié avec certitude où des Juifs étaient assassinés.

Mon témoignage devant le monde est consacré à l’action résistante et Karski y évoque « l’ état secret » construit par la Résistance dont il analyse les structures. ( Actualité Livre L’Histoire numéro 349 janvier 2010( au CDI du lycée ), article à charge contre Yann Livre L’Histoire numéro 349 janvier 2010( au CDI du lycée ), article à charge contre Yannick Haenel intitulé Faux témoignage et écrit par Annette Wieviorka, Directrice de recherche au CNRS) Les nazis rasèrent le ghetto de Varsovie peu après avril 1943. « l’inconcevable » – l’extermination des juifs- est découvert un jour ‘octobre 1942 par Jan Karski, polonais, guidé par deux dirigeants juifs.

A 28 ans, Karski est un émissaire précieux, assurant la liaison entre I’ Etat clandestin polonais » qui fédère la Résistance et le gouvernement polonais en exil à Londres. Ce qu’il va voir dans le ghetto, « personne ne peut le comprendre l’avertissent ses guides. 300 000 juifs ont déjà été envoyés à la mort. Dans ce dédale pestilentiel, Karski observe des « corps palpitants qui n’ont plus rien d’humain « , « des enfants squelettiques qui jouent en tas « avant de mourir ». Deux jeunes nazis s’adonnent ? la « chasse » au pistolet . Les Allemands n’essaient pas de nous réduire en esclavage(… ), nous sommes systématiquement exterminés lui raconte Feiner, qui l’exhorte de supplier les Alliés d’arrêter ce « crime sans précédent dans l’Histoire ».

Effaré, Karski réussit peu après à s’introduire dans un camp, où il assiste au chargement de 5000 juifs, « fous de terreur » dans un train de la mort. Dès lors, Jan Karski endosse une responsabilité immense. » C’est l’unique personne ayant vu physiquement l’extermination qui ait pu le raconter aux dirigeants Alliés dès 1942- 1943, ouligne ‘historien Andrzt Kunert, chercheur à l’Institut de la mémoire nationale, à Varsovie. Mais ils n’ont pas voulu le croire. PAGF s OF chercheur à l’Institut de la mémoire nationale, à Varsovie. Mais ils n’ont pas voulu le croire. Que représente aujourd’hui Jan Karski dans la conscience collective polonalse ? Une incarnation de la résistance natlonale au nazisme- un Jean Moulin- doublé d’un Juste ayant risqué sa vie pour sauver les juifs ?

Pendant cinquante ans, le nom de Karski, devenu citoyen américain, a été banni, déplore Stanislas Jankowski, son meilleur iographe, qui l’a longuement rencontré en 1987. » Le film Shoah l’a sorti de l’oubli et il a reçu des hommages officiels en Pologne à la fin de sa vie, poursuit – il. Mais qui le connaît dans la populatlon ? Il ne fgure pas dans les manuels scolaires, les étudiants ignorent son nom, alors que c’est l’un des plus grands personnages du XX ième siècle. » Certes l’héritage moral de l’émissaire de la résistance polonaise est entretenu dans les cercles intellectuels. Chaque année, un prix Karski est décerné à un chercheur par l’Institut historique juif de Varsovie. En 2012, le futur Musée de l’Histoire des Juifs de Pologne lui accordera une place de choix.

Nous devons faire connaître l’homme qui a eu le courage de dire au monde ce qu’il savait » souligne Ewa Wierzynska, directrice adjointe du musée. Dans le sud de la Pologne, une fondation pour le dialogue et la tolérance ainsi qu’une association de lutte contre l’antisémitisme portent son nom. Qui était vraiment Jan Karski, messager de l’Histoire, héros de roman tragique ? Jan Kozielewski, de son vrai nom, est né le 24 juin 1914, dans une famille catholique aisée de Lodz où cohabitent Polonais, Juifs et Allemands. Il pours 1914, dans une famille catholique aisée de Lodz où cohabitent Polonais, Juifs et Allemands. Il poursuit des études brillantes ? l’étranger.

De retour en Pologne à l’été 1939, il est mobilisé. Mals l’armée polonaise, balayée par l’avancée allemande, reflue vers l’Est. Capturé par les Soviétiques, Kosielewski passe aux mains des nazis, à la faveur d’un échange de prisonniers. Il saute d’un train en pleine nuit, regagne Varsovie occupée et entre dans la clandestinité. Sous des identités multiples, Jan devient agent de liaison. En janvier 1 940, il traverse l’Europe pour informer le énéral Sikorski, chef du gouvernement en exil, des projets de la Résistance. Quatre mois plus tard, porteur d’un microfilm capital, il est prlS par la Gestapo. Torturé, il se taillade les poignets pour ne pas parler.

Des résistants parviendront à le faire sortir de l’hôpital. A l’été 42, il doit rejoindre le gouvernement en exil en Angleterre et informer les Alliés de la situation en Pologne. Nom de code Karski. Quelques jours avant son départ, il pénètre dans le ghetto de Varsovie… Parvenu à Londres, fin octobre, Karski consigne par écrit tout ce qu’il a vu. Il rencontre Anthony Eden, ministre britannique des Affaires Etrangères, témoigne devant la commission des crlmes de guerre. Le 28 juillet 1943, il est reçu à la Maison Blanche par le président Roosevelt. L’entretien dure une heure de plus que prévu. Karski enchaîne les rendez – vous mais se heurte ? l’incrédulité.

Félix Frankfurter, juge à la Cour Suprême, d’origine juive, lui confie : « Je ne dis pas que vous mentez, je dis que je ne peux pas vous croire. » Journali 7 OF lui confie : « Je ne dis pas que vous mentez, je dis que je ne peux pas vous croire. » Journaliste politique sur la chaîne polonaise WN24, Maciej Wierzynski, 72 ans était un ami proche de Jan Karski. » Il était hanté par le fait que son témoignage n’ait pas changé le cours de choses, mais cela ne le surprenait pas. (… ). Après guerre, Karski est envoyé par le gouvernement américain auprès des mouvements anticommunistes des pays de l’Est pour les persuader de mettre leurs archives « en sécurité ». II sera ensuite professeur de relations internationales à la Georgetown Université, ? Washington.

Devenu citoyen d’honneur d’Israël, Jan Karski a attendu 1991 pour revenir en Pologne. En 1999, un an avant sa mort, le musée ‘Histoire de Lodz a inauguré un petit cabinet où sont exposés ses objets personnels. (. ) Au numéro 71 de la rue Kiliskiego, la maison de Jan Karski n’existe plus. Avant- guerre, Lodz comptait 223 000 juifs, le tiers de la population. Aujourd’hui, un millier, de fidèles fréquentent les locaux de la communauté hassidique, rue Pomoska : » La tragédie de notre pays, c’est qu’elle oublie ses véritables héros, regrette le rabbin Symcha Keller,48 ans. Pour moi, Jan Karski est le mètre étalon de cette Pologne tolérante, généreuse, qui a accueilli et protégé les juifs pendant des siècles. ?? A quelques mètres de là, le parc des Survivants, inauguré en août 2009, rend hommage aux rares rescapés du ghetto de Lodz et aux 6000 Polonais qui ont sauvé des juifs Face au monument, un vieil homme seul, assis sur un banc. Une statue de Jan Karski, enfin rendu à sa véritable dimension. Témoin devant l’éternité. Ar 8 OF banc. une statue de Jan Karski, enfin rendu à sa véritable dimension. Témoin devant l’éternité. Article intulé Karski, Une mémoire polonaise , Boris Th’olay ( L’Express du 4 février 2010 ) Shoah vur par Karski Dans un texte paru dans la revue polonaise Kultura, en 1985( et raduit en France dans Esprit)Jan Karski a livré ses impressions sur Shoah, dont il est l’un des protagonistes. Impressions mitigées , on va le voir…

Un nouveau film de Claude Lanzmann, Le Rapport Karski, diffusé en mars sur Arte, devralt corriger le tir. Shoah est sans aucun doute le plus grand film qui ait été fait sur la tragédie des juifs Le film contient une interview de moi. Les circonstances dans lesquelles elle a été faite jettent un peu de lumière sur la méthode de travail de M. Lanzmann et sur le caractere restrictif qu’il a délibérément imposé à son a eu lieu chez moi en 1978. Le tournage a duré deux jours, à peu près huit heures au total. M. Lanzmann est un homme difficile, passionné, voué sans réserve à son travail, implacable lorsqu’il s’agit d’établir les faits. Plusieurs fois, je me suis effondré,M Lanzmann a connu, lui aussi, un moment de découragement.

Ma femme trouvant la chose insupportable, s’est rune interview de huit heures, je n’ai revu à l’écran qu’un extrait de quarante minutes environ. Il y est question des souffrances des juifs du ghetto et des appels au secours adressés désespérément par leurs dirigeants clandestins aux ouvernements occidentaux. Pour des raisons évidentes de temps et de cohérence, M -Lanzmann n’a pu insérer la partie ? mon sens la plus importante PAGF OF évidentes de temps et de cohérence, M . l_anzmann n’a pu insérer la partie à mon sens la plus importante de l’interview qui se rapporte à la mission que j’ai effectuée à la fin de 1942, lorsque j’avals réussl à rendre compte à Anthony Eden et au président Roosevelt de la détresse des juifs et de leurs demandes pressantes. … ) Shoah par son autolimitation appelle un autre film. » L’Express 4 février 2010 Ce document est étonnant car il souligne les limites du documentaire de Claude Lanzmann tout en lui rendant un hommage incontestable. Karski affirme indirectement de manière certes fort polie que la partie la plus intéressante concernant sa mission effectuée en 1942 auprès de Roosevelt n’a pas été conservée sur les deux jours d’entretien. Attendons le reportage sur Arte en mars pour nous faire une idée des propos rapportés par le héros de la résistance polonaise pour les confronter aux choix que l’écrivain a faits pour le traitement de sa fiction.

On espère qu’il éclairera nos doutes, répondra aux uestions que nous en sommes en droit de nous poser et jettera un nouvel éclairage sur l’ambigüité de Yannick Haenel et celle a polémique récente a le mérite de nous de Claude Lanzmann. _ donner à réfléchir sur les rapports de la llttérature à l’histoire comme le choix de certaines images au détriment d’autres qui sont autant de partis pris discutables, respectables s’ils sont explicités par le romancier ou l’auteur du documentaire. Le choix des mots, d’une intrigue, d’un personnage, d’un contexte historique ou d’images n’est jamais anodin, jamais innocent. Il Les images des trains de la mort dans le