Victimologie
ntroduction J’ai choisi de me pencher sur une étude de cas pour le travail de session, soit les victimes d’accidents (mortels ou non) impliquant la conduite dangereuse en me référant essentiellement au documentaire de Paul Arcand Dérapages sorti en 2012. Le documentaire dresse un portrait des habitudes de conduite des jeunes du Québec, qui sont parfois victimes ou responsables d’accidents mortels. La témérité et la soif de sensations fortes expliquent parfois des comportements dangereux comme de grands excès de vitesse, mais l’alcool reste l’un des facteurs principaux.
Dans les prochaines pages il sera exposé les tendances qui ressortent du film. Ainsi, des liens avec les notions du cours seront faits considérés Importa elle abordera le cas d pouvant être relié au d’actes criminels. Développement 1. Typologie des victimes S. v. p page ocumentaire plus precise, e Brandon pardi justice et victimes Il est possible d’affirmer que la plupart des individus présents ou mentionnés dans le documentaire comme étant des victimes, sont des victimes-coupables ou des victimes provocatrices. À l’exception de la petite Bianca (victime innocente), les victimes ont articipé à leur victimisation (ou dans certains cas à leur mort) en prenant place dans un véhicule avec un conducteur ayant les facultés affaiblies. Elles sont des «victimes aussi coupables que les contrevenants». 2 En ce qui concerne les victimes qui étaient au volant du véhicule lors des évènements elles sont uniquemen Sv. ‘ipe to uniquement coupables de par le manque de jugement et leur irresponsabilité comme on peut le voir dans la théorie de Mendelssohn. Ily a également les victimes indirectes, soit les parents et amis des principaux concernés. 2. Besoins des victimes Les besoins des victimes du documentaire résident surtout dans le soutien psycho-social et le besoin de réparation. Pour ce dernier, la réparation concerne surtout le désir de voir le responsable déclaré coupable par la Justice. Plusieurs individus disent ne pas en vouloir au responsable de l’accident, mais c’est particulièrement le cas des victimes qui connaissent le conducteur du véhicule (amis). ? On pourra jamais lui en avoir pour un accident» s’oppose au discours de Claudia Di lorio «Je suis victime d’un conducteur irresponsable». 4 Cest dans le rapport vec le conducteur que la nuance se fait entre être victime d’un accident et victime d’un individu irresponsable. Un grave accident de voiture implique des blessures physiques, mais également des blessures psychologiques comme la dépression, c’est pourquoi certaines personnes devront recevoir une aide professionnel. . Impact sur les victimes a) Conséquences psychologiques Les principales conséquences psychologiques des victimes- témoins du film sont la colère et la dépression. Évidemment, un évènement qui apporte des conséquences physiquement graves chez les individus est fortement susceptible de déclarer des éactions dépressives. Dans le documentaire ce n’est pas toujours explicitement dit, mais certaines des victimes qui ont survécus ont connu un épisode dépressif.
On retrouve également un sentiment de culpabilité chez certains indi 2 épisode dépressif. On retrouve également un sentiment de culpabilité chez certains individus. par exemple les parents de Mikaël Borduas qui se dise « Si un jour il revient qu’est-ce que j »vais me dire j’ai condamné quelqu’un à mort » Pour ce qui est des individus dit responsables de faccident, un seul semble regretter son geste. D’abord, la plupart des responsables entionnés dans le documentaire ont péri dans les accidents qu’ils ont provoqués. En ce qui concerne Laurent Raymond, M. Rozon, le père d’une des victimes, affirme qu’il« n’a jamais cherché, ou sa famille, à nous dire qu’il déplorait l’événement. Tout ce qu’ils ont fait c’est mettre une armada d’avocats autour d’eux pour avoir la moins longue peine»6. Le conducteur du véhicule responsable de la mort de Marie-Pier Paquette semble prendre les évènements beaucoup plus difficilement. En effet, dit «Jm’en veux va falloir jm’arrange pour vivre avec ça[… Ostie j’ai tué quelqu’un». Bien qu’aucune victimes ne présentent de critères pouvant se référer au stress-post-traumatique dans les propos divulgués, il est fort possible que, par la nature de l’évènement, un nombre incertain d’entre-eux est reçu un diagnostic de stress-post traumatique. En ce qui concerne les conséquences dites existentielles ne sont pas particulièrement omniprésentes dans le discours des témoins du documentaire. On retrouve à quelques reprise des «Pourquoi moi? ? et également «c’est un peu le destin si on veut» b) Conséquences physiques En excluant la mort des individus comme conséquences hysiques, il est possible d’affirmer que celles que présentent les victimes du documentaire sont des blessures «qu 3 d’affirmer que celles que présentent les victimes du documentaire sont des blessures «qui laissent des traces visibles», des «blessures immédiates« ou des «blessures «catastrophiques» à long terme». Assurément, le fait d’être impliqué dans de graves accidents de voitures apporte son lot de blessures. Toutes les victimes témoignant dans le documentaire ont des blessures comme des cicatrices ou des cassures dut à l’impact de l’accident. La plupart ne gardent pas e séquelles graves et permanentes. 9 Pour un petit nombre d’entre eux, soit 4 individus, il y a des blessures à plus long terme. Malheureusement, parmi les victimes de Laurent Raymond, une devra être nourri par intraveineuse toute sa vie. 0 En ce qui concerne Mikaël Borduas, 24 ans, son cerveau fut gravement endommagé, il est paralysé, a une mémoire défaillante et démontre une grande agressivité (choc frontal). Il est condamné à vivre dans un centre pour personnes âgées le reste de ses jours, car aucun établissement ne peut l’accueillir. (II décède durant le ocumentaire d’une embolie pulmonaire suivi d’un arrêt cardio- respiratoire). 11 Pour Shanny Verrault, c’est surtout sa mobilité qui est réduite. Elle peut marcher, mais elle est «restreinte à certains mouvements» et ressent continuellement de la douleur. 2 c) Ampleur du traumatisme Même si la victimisation des femmes et des hommes du documentaire est souvent similaire, leurs réactions sont différentes à certains égards. En effet, le contexte, la gravité de l’accident, le fait de connaitre ou non le conducteur responsable et l’état de santé actuel viennent jouer un rôle important dans le rocessus de guérison psychologique des victi 4 actuel viennent jouer un rôle important dans le processus de guérison psychologique des victimes directes et indirectes. 13 4.
Le système de justice et les victimes d’actes criminels a) Bianca Leduc et Brandon Pardi Le 31 octobre 2007, Bianca Leduc, 3 ans, aidait sa gardienne ? installer les décorations d’Halloween sur le terrain résidentiel. Brandon Pardi, ne possède qu’à ce moment-là qu’un permis temporaire et a emprunté le véhicule de son frère sans permission. C’est alors qu’il décide de faire une course avec on ami, fait un dépassement illégal à une intersection à plus de 70km/h dans une zone résidentielle. Son véhicule heurte celui de son ami et Pardi happe mortellement la petite Bianca sur le terrain. 4 Le responsable en question «célébrait son 18e anniversaire le jour du drame, avait tout fait pour être jugé comme un mineur, allant jusqu’à s’adresser à la Cour suprême du Canada. »15 Brandon Pardi a été «acquitté de l’accusation de négligence criminelle»_ Le 5 juin dernier, Brandon pardi a été «reconnu coupable de conduite dangereuse ayant causé la ort » écopant ainsi d’une sentence de 2 ans moins un jour ? purger dans la société, une peine insuffisante et ridicule selon la mère de la petite victime. ?lJne sentence bonbon» expliqué par le fait «que l’accusé n’avait aucun antécédent judiciaire, que l’alcool n’était pas impliqué dans cet accident et que Pardi exprimait de sincères regrets. » 1 6En juillet dernier, la Couronne a enfin accepté la demande en appel de la famille de la petite Bianca Leduc qui conteste la sentence prononcée. Après 5 ans, c’est un processus long et épuisant pour les proches de la jeune victime ui croyaient S ans, c’est un processus long et épuisant pour les proches de la jeune victime qui croyaient en avoir fini. 7 « Il est coupable ? 100% peu importe ce que les juges ou ce que tout le monde va dire»18 . Oui, l’accusé à des droits, mais cinq années pour déterminée s’il est responsable ou non c’est beaucoup trop long. 19 b) Claudio Di lorio, Justine Rozon, Évelyne Méthot et Laurent Raymond Dans la nuit du 23 au 24 juillet 2010, Laurent Raymond propose à Claudia et ses amies de les raccompagné à la sortie d’un bar. 20 Quelques instants plus tard, « il se serait ngagé dans une course avec un autre automobiliste.
II aurait perdu le contrôle de son véhicule alors qu’il roulait ? haute vitesse dans une zone résidentielle, où la limite était de 40 km/h. »21 Les adolescentes ont subi de graves blessures corporelles dont, certaines permanentes. Laurent Raymond devait pour son enquête préliminaire comparaitre « sous 10 chefs d’accusation, dont conduite avec les facultés affaiblies, conduite dangereuse, négligence criminelle causant des lésions corporelles et avoir participé à une course de rue. ?22 Finalement, une seule accusation fut retenue, soit celle de «conduite angereuse causant des lésions corporelles. »23 Ainsi, la peine d’emprisonnement maximum que l’accusé peut recevoir est 10 ans. 24 Ily a quelques jours, il a été annoncé que Laurent Raymond écopera de 3 ans de pénitencier ayant été reconnu coupable à raccusation de conduite dangereuse ayant causé des blessures. 25 Il lui sera également interdit de conduire pendant les cinq prochaines années. 6 De plus, la défense a réclamé que la sentence soit prononcée après la fin de la session d’études de l’accusé plus, la défense a réclamé que la sentence soit prononcée près la fin de la session d’études de l’accusé, en juin, ce que déplorent les familles des victimes. «Justine Rozon, aujourd’hui, est à l’hôpital. Est-ce qu’elle veut être à l’hôpital? Elle, ce qu’elle aimerait, c’est terminer son secondaire 5, pis elle ne peut pas le finir. Et lui, il va à l’école! Ça nia aucun bon sens». 7 Le besoin d’information dans ce cas est combler, mais les victimes sont insatisfaite de la procédure judiciaire, qui avantage, à leur avis, le coupable. Elles se sentent démuni «Ça fait trois ans qu’on attend tous les jours, qu’on se demande quand la justice va être rendue» 8 Conclusion Bref, comme il a été possible de le constater avec le documentaire de Paul Arcand, les victimes d’accidents causés par la conduite dangereuse qu’elle implique la vitesse, l’alcool ou les deux, subissent d’importantes conséquences autant sur le plan physique que sur le plan psychologique.
Plusieurs cas n’ont pas été sujet à des poursuites criminelles, mais c’est tout de même le cas pour l’affaire Raymond et raffaire Pardi qui sont toujours en cours. En effet, même si les incidents se sont déroulés respectivement en 2012 et en 2007, le processus judiciaire n’est toujours pas terminé. Ce qui nous amène à nous interroger sur les lacunes du système soit, la lenteur des démarches et à la réelle défense des victimes Impliquées. Est-ce que ces démarches servent réellement les victimes ou avantage les accusés?
N’alimentent-elles pas la colère et le stress des victimes? Références Médias : DÉRAS, Réalisateur Denis Arcand, Production Alliance Vivafilm, 2012, 134minutes, http://www. youtube . com/watch? v=qhQqM8bxR84. (consultée le 8 avril 2013) RADIO-CANADA, Tout le monde en parle: entrevue Paul Arcand, Youtube, [http://wmw. youtube. com/watch? v=vul 119sA_sE] (consultée le 10 avril 2013). RADIO-CANADA, Affaire Laurent Raymond : des recommandations sur la peine sans l’accusé, Site de Radio-Canada, [ http:// vw. w. radiocanada. a/regions/Montreal/2013/04 ’10/004-laurent- raymond-tribunal-peine. shtml] (consultée le 10 avril 2013). TVA Nouvelles, Brandon Pardi Coupable, Site de TVA Nouvelles, [http://tvanouvelles. ca/lcn/judiciaire/archives ,’201 consultée le 10 avril TVA Nouvelles, Laurent Raymond plaide coupable, Site de TVA Nouvelles, [http://tvanouvelles. ca/lcn/judiciaire/archives ‘201 2/09/20120905-183138. html ] (consultée le 10 avril 2013). TVA Nouvelles, Procès de Laurent Raymond :«Cest un dangereux ersonnage», Site de TVA Nouvelles, [http://tvanouvelles. a/lcn ‘judiciaire/archives/2013/04/20130410-1 02623. html] (consultée le 10 avril 2013). TVA Nouvelles, 5 années difficiles pour la famille de Bianca Leduc, Site de TVA Nouvelles, [ http://tvanouvelles. ca/lcn/judiciaire/ archives/201 2/07/20120704-103306. html] ( consultée le 10 avril Littérature : CYR, Katie. Notes de Cours, dans le cadre du cours Introduction à la victimologie CRII 730G-B-H13, université de Montréal, Hiver 2013. WEMMERS, Jo-Anne. Introduction à la victimologie. Les Presses de l’Université de Montréal, 2003 244 8