UE

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Chapitre 4. Quelle est la place de l’Union européenne dans l’économie globale ? Comme vous le savez maintenant, le libre-échange est supposé apporter un surcroît de croissance économique. C’est pour cela que POMC (Organisation Mondiale du Commerce) a accepté la formation d’accords de commerce régionaux comme l’ALENA qui regroupe le Canada, les Etats-Unis et le Mexique. C’est évidemment aussi le cas de l’Union Européenne (UE).

Cependant, l’UE a des spécificités qui la différencient d’autres unions régionales. Tout d’abord, l’intégration économique est beaucoup plus poussée : les échanges intra-zones sont très mportants, des politi notamment dans l’ag u l’euro, utilisée dans I préciser que si la con par une coopération construites ste une monnaie, E. Ensuite, il faut est faite au début aines d’activité clés à l’époque (charbon, acier, etc. , c’etait pour unir des Etats européens qui s’étaient affronté au cours des deux guerres mondiales. Instaurer une paix durable était, en effet, l’objectif fondamental des « pères de l’Europe La paix étant une réalité au sein des pays de l’Union européenne, l’économique, de simple moyen, est devenu l’enjeu principal des discussions européennes : quelles politiques budgétaires, quelle olitique monétaire, quelle politique de concurrence, etc. ? Avec bien sûr tous les enjeux politiques qui en découlent ! 1.

La spécificité de l’intégration européenne : l’importance de la libéralisatio Swlpe to vlew next page libéralisation des échanges de biens et de services La coopération entre États européens a parfois pris la forme de projets industriels (on pense notamment à Airbus ou Arianespace), mais l’intégration économique s’est surtout faite par la libéralisation des échanges économiques entre les pays d’Europe — c’est à-dire par l’instauration progressive d’un libre ?change presque total des biens et seNices. . 1. Les formes d’accords commerciaux régionaux correspondent à une intégration plus ou moins forte des économies nationales Il existe différentes formes d’accords commerciaux régionaux, l’Union européenne constituant la forme la plus poussée qui existe au monde. .1. 1 . Le GATT/OMC accepte les accords commerciaux régionaux sous certaines conditions Vous l’avez vu dans le chapitre précédent que le GATT/OMC avait comme principe fondamental la clause de la nation la plus favorisée.

Cependant les accords commerciaux régionaux font artie des exceptions à ce principe, ces accords régionaux étant considérés comme particulièrement efficaces pour développer le libre-échange. De plus, il faut que ces accords ne se traduisent pas par des obstacles supplémentaires au commerce avec d’autres pays extérieurs à la zone. 1. 1. 2. Les différents types d’accords de commerce régionaux correspondent à des niveaux d’intégration economique différents Les économistes ont différencié les accords commerciaux régionaux possibles.

A partir de ce classement vous verrez ainsi la spécificité de l’UE et son haut degré d’intégration. L’accord le moins contraignant est le groupement préférentiel dans lequel un pays ou un groupe de pays accorde des avant OF groupement préférentiel dans lequel un pays ou un groupe de pays accorde des avantages non réciproques à un autre groupe de pays comme dans les accords de Lomé des années 1970 entre l’I_JE et les pays de l’Afrique, du pacifique et des Carabes (pays ACP) pour faciliter l’entrée des produits agricoles et miniers sur le territoire de l’UE.

Les accords d’association peuvent exister qui préfigurent souvent la mise en œuvre d’une zone de libre- échange. C’est le cas des accords, signés depuis la Déclaration e Barcelone en 1995 entre l’UE et des pays du sud de la méditerranée qui avaient pour objectif, notamment, de faciliter le développement progressif du libre-échange. Les zones de libre-échange, comme leur nom l’indique, sont des accords entre pays qui supprlment les barrières commerciales entre eux tout en maintenant chacun leurs barrières commerciales vis-à-vis des pays tiers.

Dans ce cas, chaque pays conserve donc une autonomie politique pour définir sa politique vis-à-vis des pays tiers. Ce n’est pas la situation de l’UE mais c’est celle de l’ALENA ou de l’ASEAN entre certains pays d’Asie. L’Union douanière est en quelque sorte une zone de libre- échange avec en plus des droits de douane identiques vis-à-vis des pays tiers ce qui nécessite un accord politique au sein de la zone et un abandon de la part de chaque pays d’une partie de souveraineté politique. C’était la situation de la CEE de 1968 à 1992.

Ces unions sont peu nombreuses mais c’est le cas du MERCOSUR qui souhaite déboucher sur un marché commun. Dans le cas du marché commun, il doit y avoir tout à la fois une parfaite circulation des biens et des services ce qui s avoir tout à la fois une parfaite circulation des biens et des ervices ce qui suppose une harmonisation des conditions de la concurrence, mais également la mobilité des facteurs de production autrement dit des travailleurs et du capital. Enfin, étape ultime de l’intégration régionale: l’union économique et monétaire.

Dans ce cas, il existe des politiques économiques communes ou coordonnées et une monnaie unique. Bien évidemment, aujourd’hui il s’agit uniquement de la zone euro (une partie de spays de l’Union Européenne) et encore, de maniere imparfaite nous le verrons. Les abandons de souveraineté (ou de manière plus neutre les transferts de compétence! , c’est-à-dire le fait que des pouvoirs autrefois détenus par chaque Etat national le sont par des institutions européennes, apparaissent, dès lors, très importants.

Finalement, la particularité de l’UE dans l’économie mondiale est sans doute d’avoir voulu au fil du temps favoriser une intégration économique de plus en plus poussée des pays qui la composent. Elle a attiré de nombreux pays: de 6 pays au début à 28 aujourd’hui ! De plus, le succès de ce processus a incité d’autres régions à former des accords régionaux comme l’ALENA ou le MERCOSUR sans toutefois atteindre jusqu’à présent le degré ‘intégration de YUE et de la zone euro. 1-2. La mise en place du marché unique devrait accélérer la croissance et améliorer le bien-être des européens.

La construction d’un marché unique européen devrait être source de croissance et de bien-être plus élevé selon les supposés des avantages du libre-échange. 1. 2. 1 . Le marché commun et ses avantages supposés sur la croissance économique libre-échange. croissance économique et le bien-être La principale justification de cette libéralisation complète des échanges est, comme vous l’avez vu au chapitre 4, la stimulation e l’efficacité économique et de la croissance. Nous allons rappeler brièvement ces arguments.

La libéralisation des échanges fararise l’augmentation de la productivité des facteurs de production. Cest la thèse de D. Ricardo qui vous avez découverte au chapitre précédent : le libre-echange incite les économies nationales à se spécialiser en fonction de leur avantage comparatif, ce qui permet une meilleure allocation des facteurs de production vers les secteurs les plus productifs au sein de chaque pays, donc une hausse globale de la productivité des facteurs de production, donc un ccroissement de la richesse produite. L’accroissement de la taille des marchés et les économies d’échelle.

Cest la deuxième grande justification du libre- échange : la constitution d’un vaste marché par l’ouverture des frontieres commerciales accroit les débouchés des entreprises, et l’accroissement de la production qui en résulte permet de réaliser des économies d’échelle. Le libre-échange permet donc la baisse des coûts de production et donc des prix, ce qui stimule le pouvoir d’achat des agents économiques. Les effets de la concurrence sur les prix et la compétitivité. Enfin, ‘intensification de la compétition entre les entreprises liée à la libéralisation des échanges favorise encore la baisse des prix des biens et services.

Cest pourquoi la Commission Européenne mène une polltique particulièrement active pour PAGF s OF services. Cest pourquoi la Commission Européenne mène une politique particulièrement active pour tenter de faire respecter la concurrence sur le Grand Marché européen. Des gans pour le consommateurs en terme de diversité des prouits. Résumons cela du point de vue macroéconomique, la baisse des coûts des entreprises et l’augmentation de la productivité ont es effets positifs en termes de revenus des ménages et des entreprises d’une part et en termes de prix de vente d’autre part.

Ily a donc à la fois une augmentation de la demande interne et de la demande extérieure du fait de la plus grande compétitivité- prix vis-à-vis du reste du monde. Par conséquent, la réponse ? cette demande en hausse est une augmentation de la production: il y a donc croissance économique qui favorise l’amélioration du bien-être de la population (hausse des revenus, des emplois, etc. ). 1. 2. 2.

Le fonctionnement d’un marché commun nécessite des politiques communes en matière de concurrence notamment our parvenir à un marché unique Tout d’abord, précisons qu’en ouvrant totalement les frontières ? la circulation des biens et services, l’Europe ne peut plus accepter l’existence de politiques commerciales indépendantes des Etats. En effet, comment pourrait-on avoir des droits de douane moins élevés en France qu’en Allemagne pour un même produit, comme des écrans plasma venant de Corée, alors qu’une fois importée en France, ces produits peuvent librement être expédiés en Allemagne?

II y aurait à l’évidence une distorsion de concurrence entre le distributeur français et le distributeur allemand. La politique commerciale extérieure commune consiste donc nécessair 6 OF français et le distributeur allemand. La politique commerciale extérieure commune consiste donc nécessairement à appliquer un seul tarif extérieur (ce qui revient à fixer des droits de douane identiques) et une seule politique en matière de quotas.

Ensuite, la Commission européenne a toujours affirmé que l’organisation d’une « concurrence libre » et « non faussée » était une prérogative exclusivement européenne et que les Etats ne pouvaient fixer leurs propres règles de concurrence. Trois séries d’arguments le justifient. Une politique commune de concurrence est tout d’abord nécessaire afin d’éviter que les pays membres ne se fassent la guerre économique via des subventions, officielles ou déguisées, qui avantageraient certains producteurs nationaux.

Ce serait très coûteux pour le budget des Etats, et au final inefficace, puisque tous les Etats seraient dans l’obligation d’apporter au minimum le même montant de subvention que le pays voisin pour permettre à ses producteurs nationaux de survivre. Pour éviter cela, la Commission Européenne dispose de pouvoir particulier: elle sanctionne le versement d’aides gouvernementales indues. Elle précise aussi les conditions exceptionnelles auxquelles un soutien à des entreprises en difficultés peut être acceptable.

Ainsi, la commission européenne a accepté que l’Etat français verse une aide de près de 4 milliard de francs à la banque Crédit Lyonnais en 1997, à la condition expresse que la banque réduise de le nombre de ses agences et vende toutes ses filiales européennes. L’aide devait uniquement servir à sauver cette banque très endettée et le Crédit Lyonnais ne pouvait donc pas utili 7 OF à sauver cette banque très endettée et le Crédit Lyonnais ne ouvait donc pas utiliser la subvention pour se développer, bien au contraire.

De la même manière, il faut éviter que ne se constituent des entreprises géantes qui disposeraient de pouvoirs exorbitants sur les marchés en exploitant les économies d’échelle permises par le marché unique. En effet, la constitution de tels monopoles remet en cause l’existence même d’une concurrence favorable aux consommateurs. Une firme en monopole dispose d’un « pouvoir de marché » qui lui permet de proposer des biens et services de qualité moindre, ou de pratiquer des prix plus élevés que dans une situation de parfaite concurrence.

Pour éviter cela, l’Union Européenne, par la Commission, contrôle les fusions- acquisitions entre entreprises, par exemple en autorisant leur fusion sous condition (Air France et KLM ont dû réduire leurs offres de vol pour certains trajets) et interdit les ententes ou les cartels de producteurs. Les abus de position dominante sont elles aussi combattues. Cest ainsi que la Commission a condamné lourdement la société Microsoft qui utilisait sa position de leader sur les systèmes d’exploitation (avec XP ou Vista) pour imposer des logiciels associés comme Mediaplayer ou Windows

De même, les normes (de toutes sortes) sont de plus en plus souvent décidées au niveau européen: ces règles ou ces appellations sont un moyen d’uniformiser relativement les standards de production des biens et services fabriqués en Europe. Les consommateurs savent, donc, que les produits qu’ils achètent dans l’UE sont équivalents. Ainsi, dans le domaine alimentaire, il n’y a pratiquem alimentaire, il n’y a pratiquement plus de normes nationales: par exemple, l’appellation « chocolat », jusqu’alors réglementée de manière différente en France par rapport à d’autres pays de l’UE, dépend maintenant du droit européen.

Toute une réglementation européenne s’est donc développée qui encadre les réglementations nationales et qui s’impose à elles. 1. 2. 3. Les avantages d’une monnaie unique dans le cadre d’un marché unique Comme vous l’avez vu dans le chapitre précédent, une monnaie unique a le grand avantage de faire disparaître les risques de change: elle favorise forcément le commerce au sein de la zone. De plus, tous les coûts liés aux changements de monnaie (commissions à verser aux banques par exemple) disparaissent.

Il faut aussi noter que l’information sur les prix est meilleure: il evient facile de comparer les prix des produits de deux pays différents de la zone: la concurrence est renforcée avec tous ses avantages pour les consommateurs. Il est vrai que l’on peut souvent entendre que l’euro est source d’inflation et que les personnes ont du mal à vraiment évaluer la valeur des choses en euros. Il semble que ces problèmes ont été spécifiques à la transition de la monnaie nationale à l’euro. En 2010, 69 % des consommateurs réalisaient des achats en se référant uniquement à l’euro (46 % en 2003).

Quant à l’inflation, s’il a été montré que lors du passage à l’euro beaucoup de ommerçants ont pratiqué des «arrondis» avantageux au point d’être visibles statistiquement, sur le long terme, l’inflation a été maitrisée: les taux d’inflation avant et après PAGF statistiquement, sur le long terme, l’inflation a été maîtrisée: les taux d’inflation avant et après la création de la zone euro s’établissaient ainsidans les pays concernés : de 1980 à 1989, il était de 7,6 % par an en moyenne, puis de % entre 1990 et 1998 et, enfin, de 2,1 % entre 1999 et 2007 (d’après M.

Dévoluy, L’euro est-il un échec? Ed. La Documentation française, 201 2) Concernant le commerce intérieur à la zone euro, des ?conomistes ont pu montrer qu’il avait plus augmenté, en % du PIB, que le commerce avec les autres pays de l’UE non membres de la zone euro. D’autres ont calculé que le nombre de produits vendus par chaque exportateur avait augmenté et cela pour les entreprises industrielles françaises de 1999 à 2005.

Ainsi, non seulement il y a accroissement du commerce mais aussl un accès à une plus grande variété de produits à disposition des consommateurs. 1. 3. La place de l’Union européenne dans les échanges internationaux Un degré d’ouverture sensiblement égal à ceux des E-U et du Japon… ais plus important pour chaque pays pris isolément ce qui s’explique par l’importance d’échanges intrazone. 1. 3. 1 . n degré douverture sensiblement égal à ceux des E-U et du Japon mais plus important pour chaque pays pris isolément. Finalement, quelle est la place de l’UE dans le commerce international? S’est-elle réduite pour recentrer les échanges au sein de la zone? Le degré d’ouverture est un indicateur qui mesure l’importance du commerce extérieur par rapport aux richesses créées par le pays ou la zone. Si l’on ne retient que les échanges extracommunautaires, il était en 2005 de 12,9 % pour l’UE à 15 ? comparer a