stratégie RSE

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Conseil 2: Il vaut toujours la peine d’ couter les cyniques… Conseil 3 : S’assurer que le ‘pourquoi’ est clair et admis par tous… • Conseil 4 : Laisser chacun se positionner et exprimer ses émotlons face au changement…. _ Conseil 5 : On ne peut pas gérer un processus de changement sans se sentir concerné. Conseil 6 : Trouver un bon équilibre entre l’input et stratégie RSE Premium gy syllaGoue 04, 2014 SI pages Stratégie RSE • comment obtenir l’adhésion de tous ? conseils pour une mobilisation générale 7 9 10 YEARS! somma Ire Introduction. Huit conseils pour gé changement…. : Il faut pre Conseil 1 nsemble.. ors’ Sni* to View ire le projet l’output. 10 Conseil 7 : Veiller à donner un cadre et un feed-back clairs.. Conseil 8 : Une formation permanente pour devenir une organisation apprenante……… 12 15 Sensibilisation. 8 Compréhension…. 26 Mise en œuvre 30 Adhésion. 32 Mise en œuvre active. 34 36 Stratégie RSE . omment obtenir l’adhésion de tous ? Introduction u’il s’agisse d’inciter simplement le personnel à imprimer recto- verso ou bien de mettre en œuvre une ambitieuse politique de responsabilité sociétale, le défi pour les responsables RSE (responsabilité sociétale des entreprises) est oujours le même : comment obtenir tous ? Comment PAGF 7 1 annuel et qui a consacré plusieurs événements, dont la SummerAcademy, au thème de la mobilisation du personnel.

Cette publication reprend les prlncpaux enseignements qui ont été mis en lumière à ces diverses occasions. La mobilisation des collaborateurs est d’ailleurs un défi classique auquel sont confrontés tous ceux qui cherchent à introduire des changements, dans quelque domaine que ce soit. Il leur faut vaincre tous les facteurs de résistance au changement, qu ont pour noms l’indifférence, la peur, le scepticisme, voire le cynisme.

Mais aussi, plus ournolsement, l’inertie, le confort et le poids des habitudes. D’où ce scénario fréquent : on multiplie les moyens d’information sur un code de conduite, on fait de la sensibilisation tous azimuts sur les règles de gouvernance interne, toute l’équipe revient motivée d’un week-end où le nouveau plan d’action a été dévoilé, débattu et expliqué en détail… et au bout du compte, on s’aperçoit que rien ne change vraiment, ou si peu.

La force du quotidien a eu raison des bonnes résolutions ou des grandes orientations stratégiques. En matière de politique RSE, cette absence d’effets tangibles peut alimenter des oupçons de ‘greenwashing’ : l’entreprise, diront alors certains, se contente d’intégrer superficiellement le discours sur le développement durable dans sa stratégie de communicatlon, sans vouloir réellement modifier son fonctionnement et ses pratiques. Ce qui est parfois le cas, nous le savons tous…

Pour sa part, Business & Society ne s’adresse pas à des entreprises qui cherchent uni uement à peaufiner leur imaee, m s qui ont une vo PAGF 51 entreprises qui cherchent uniquement à peaufiner leur image, mais bien à celles qui ont une volonté réelle d’assumer leurs responsabilités sociales, citoyennes et environnementales. Et qui se demandent comment transmettre durablement cette préoccupation et cette impulsion à tous les rouages de leur organisation. Il n’y a pas de solution clé sur porte pour cela, bien sûr : ce qui donne de bons résultats chez l’un ne marche pas forcément chez l’autre.

Mais nous allons tenter, au fil de ces pages, de vous fournir un certain nombre de suggestions, de conseils utiles et d’éléments de réflexion. Nous le ferons dans une optique essentiellement pratique. Les indispensables enseignements théoriques, qui touchent notamment à la gestion du changement dans une organisation, eront fournis par des observateurs extérieurs qui connaissent de près le monde de l’entreprise et qui font à tout moment le lien avec les réalités du terrain.

Ils seront complétés et illustrés par des témoignages de responsables RSE de diverses entreprises, dont la plupart ont participé à la SummerAcademy de Business & Society. Ils ont accepté de nous faire part de leur expérience, avec ce qu’elle peut comporter de réussites mais aussi d’interrogations et de difficultés. Que les uns et les autres en soient ici remerciés. Nous vous souhaitons une lecture agréable et instructive ! 1 assumer sa responsabilité sociétale doit névitablement modifier un certain nombre d’habitudes, de règles, de processus.

Pour mener à bien un projet RSE, il est donc utile de connaître les principes de base de la théorie du changement. Voici huit conseils pratiques, basés sur rexpérience de Serge De Backer (CAP Conseil), un consultant spécialisé dans l’accompagnement de projets RSE. 4 Stratégie RSE : comment obtenir l’adhésion de tous ? Conseil 1 . Il faut prendre le temps de construire le projet ensemble Une solution à élaborer ensemble Quand on croit dans une démarche, dans une idée, on est tenté de penser qu’elle va s’imposer à tous comme une évidence.

C’est le danger des esprits vifs », avertit Serge De Backer : « Dans leur enthousiasme, ils veulent souvent aller trop vite en besogne. En même temps qu’ils posent le problème, ils formulent déjà la solution idéale à leurs yeux. Et ils ne voient pas comment les autres pourraient avoir un point de vue différent ou ne pas être séduits par le beau projet qu’ils leur proposent.  » Or, il y a des tas de raisons ui euvent pousser les gens ? s’opposer à un processus PAGF s 1 d’admettre cette tension, de la prendre en compte : ne pas s’imaginer qu’un beau projet sur papier va forcément faire le bonheur de tout le monde.

C’est ce que Serge De Backer résume par une formule presque mathématique : « Réussite = Qualité x Acceptabilité. Autrement dit, la réussite d’un projet ne dépend pas uniquement de la qualité intrinsèque de la solution proposée, mais aussi du degré d’adhésion qu’elle suscite. Et le meilleur moyen d’obtenir cette adhésion, c’est de dialoguer avec toutes les parties concernées et d’associer un maximum de gens à la réflexion. C’est d’autant plus vrai en matière de RSE, où il n’y a pas de solution toute faite, clé sur porte : il faut l’inventer ensemble. Le souci d’être opérationnel le plus rapidement possible conduit arfois à court-circuiter ce processus participatif. Pourtant, c’est une erreur de vouloir brûler les étapes. « On obtient peut-être un résultat très vite, mais si les équipes n’adhèrent pas vraiment au projet, l’évaluation qui est faite un an plus tard révèle souvent que rien n’a vraiment changé en profondeur : on a consacré beaucoup d’énergie à réaliser une simple opération one shot, sans effet durable. Ce qu’an veut imposer de force provoque des crispations, des blocages.

Mieux vaut se donner un peu de temps pour laisser mûrir une idée et évoluer un projet.  » Ce temps investi dans la concertation est rarement perdu. Plus on réussit à susciter une large adhésion, moins il y aura de résistances à vaincre plus tard. La participation ne sert pas seulement à faire valider I’ la démarche : elle permet PAGF 6 1 faire valider l’ensemble de la démarche : elle permet aussi de tenir compte d’une foule de petites suggestions et de tous ces détails pratiques auxquels pensent ceux qui sont sur le terrain.

Elle rend ainsi le projet plus efficace, plus crédible, et elle accroît sensiblement ses chances de succès : les meilleures solutions sont toujours celles que les gens ont trouvées eux-mêmes Conseil 2: Il vaut toujours la peine ‘écouter les cyniques Quatre profils Tout le monde n’a pas la même attitude face au changement. L’âge, le caractère, le statut, la vision du monde… sont des éléments qui peuvent provoquer une réaction d’ouverture ou de fermeture. Le schéma suivant présente quatre grands profils- types face au changement : actif cynique défenseur actif PASSIF 7 1 escient, mais sur lequel on pourra aussi s’appuyer.

Souvent, ils soulèvent les bonnes questions, ils jouent utilement les avocats du diable, leurs objections touchent au fond du problème. Ils demandent par exemple pourquoi on les oblige ? imprimer recto-verso alors ue l’entreprise fait si peu d’efforts pour réduire sa consommation d’énergie dans ses gros sites de production : n’est-ce pas une goutte d’eau dans la mer ? Avoir un cynique dans un groupe, c’est l’assurance d’un ‘reality check permanent ! Cest ce que j’appelle le ‘test du ricanement’ : si quelqu’un ricane ou fait des remarques désabusées, il faut toujours creuser ça, voir ce qu’il y a derrière.

C’est souvent révélateur dun malaise qui risque tôt ou tard d’éclater au grand jour.  » 6 8 conseils pour une mobillsatlon générale Conseil 3 : S’assurer que le ‘pourquoi’ est clair et admis par tous. En cas de blocage, revenir aux valeurs et à la vision de base Partir des valeurs Une certaine forme de résistance peut donc être productive. Mais à condition qu’elle ne se propage pas à l’ensemble du groupe : un opposant ou deux, c’est enrichissant, mais une moitié de gens qui n’y croient pas, ce n’est pas gérable.

On voit alors s’instaurer une dynamique négative dans le groupe : enthousiastes n’osent PAGF E 1 dynamique ? Un premier conseil consiste à ne pas vouloir forcer le rythme et ? donner à chacun l’occasion de prendre conscience de ses propres résistances au changement. C’est ce que nous verrons ci-dessous. Mais ces efforts risquent détre vains s’il n’y a pas un consensus minimal sur la nécessité du projet de changement, les objectifs qu’il poursuit et les valeurs qui le sous-tendent. « En cas de blocage, il faut toujours repartir de la vision et des valeurs », affirme Serge De Backer. Si les gens ne comprennent pas pourquoi on leur demande de changer, et a fortlori s’ils contestent le bien-fondé du projet, on va inévitablement se heurter à des freins qui seront difficiles à surmonter. Il faut donc commencer par s’assurer que même s’ily a des divergences sur le ‘comment’, le ‘pourquoi’, lui, est clair et est admis par tous. Et si ce n’est pas le cas, il faut prendre le temps d’expliquer et de convaincre.  » De ce point de vue-là, la tâche est sans doute un peu plus facile dans le cas d’une démarche RSE que pour un projet classique de restructuration ou de réorientation stratégique, par exemple.

En effet, l’urgence de défis climatiques et énergétiques est aujourd’hui de moins en moins contestée. L’enquête interne menée en avril 2010 par Electrabel, Groupe GDF SUEZ, révèle ainsi que 91 % des collaborateurs interrogés se sentent concernés par l’engagement de l’entreprise à réduire ses émissions de COZ issues de ses activités uotidiennes en Belgique et que 77% d’entre eux disent qu’ils font des efforts pour diminuer leur empreinte écologique, y compris dans leur vie privée. D’autres chiffres, notam y compris dans leur vie privée.

D’autres chiffres, notamment chez Belgacom, confirment un taux de mobilisation élevé en faveur du développement durable. Un projet RSE peut donc s’appuyer sur un consensus assez large et sur une vision en grande partie commune. Si les résistances se font trop fortes, il doit être possible de revenir ? ces valeurs de base, quitte à devoir reprendre tout le projet à zéro et suivre un autre chemin. On a peut-être fait fausse route, mais au moins on sait qu’il faut avancer et on sait vers où il faut aller.

Stratégie RSE : comment obtenir radhésion de tous ? Conseil 4: Laisser chacun se positionner et exprlmer ses émotions face au changement Du choc à la créativité Dans la réalité, personne n’est définitivement un défenseur ou un détracteur : nous pouvons tous évoluer. Face à un changement, nous le faisons généralement en passant par toute une série de stades, allant du refus à l’adhésion, du choc à la créativité. C’est ce qu’illustre la courbe de Bupp créativité choc